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Critique de Kittiwake


Il n'est pas facile de rire avec la mort quand elle vous vole l'amour, le plus profond de tous, celui d'une mère. « il y a comme un goût amer sur tout » dit la chanson. La maison se peuple d'ombres, qui comblent le vide de l'absence. Il suffit cependant d'une horloge magique, qui, à la manière de la lampe à huile d'Aladin, sollicitée, fait surgir un géant au grand coeur, un réparateur de deuil. Il confie trois livres-remèdes au narrateur éploré, veille sur lui nuit et jour, et lui propose même une incursion risquée au pays des morts.

De multiples références affluent tout au long de la lecture, Tim Burton, Lewis Caroll pour l'irruption du fantastique , mais aussi L'écume des jours de Boris Vian : le parallèle avec la maison qui rétrécit avec la maladie de Chloé est inévitable.

Paradoxe du chagrin qui nous détruit mais dont on ne veut se défaire car il est le lien qui nous unit à l'être disparu : c'est cela le deuil. Mathias Malzieu le pare d'humour et de rêve, pour le rendre tolérable, mais derrière la fable, se profile l'immense chagrin d'un enfant qui ne sait pas qu'il est devenu grand, d'un grand qui conserve en lui toutes les ressources imaginaires d'un « grand petit grand ».

Belles pages de poésie mélancolique, à méditer à tout âge.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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