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Critique de latina


latina
15 septembre 2015
Je regarde les nuages et je songe aux fantômes...Savez-vous que les fantômes mangent les nuages ?
Je vois l'ombre s'accrocher aux portes et aux meubles, lorsque la nuit tombe...Savez-vous que l'ombre est une porte sur le monde des morts ?
Je touche l'écorce des arbres...Savez-vous que les géants adorent l'écorce farcie aux limaces ? Enfin, non, pas « les » géants, je devrais plutôt dire le géant Jack, « docteur en ombrologie, médecine par les ombres, qui soigne les gens atteints de deuil en leur administrant plâtres et cataplasmes pour le coeur, fabriqués à partir de son ombre ».

Car oui, nous sommes en plein dans le deuil, dès la première page. le narrateur de 30 ans vient de perdre sa maman et n'en peut plus de sentir le vide en lui. Les premières pages explosent de douleur, de poésie et de tendresse, et je m'y suis coulée avec une infinie compassion lorsqu'il s'adresse à sa maman : « Est-ce que ça va mieux, est-ce que c'est léger comme une bulle de laisser son corps juste là, tel un vêtement abîmé que l'on ne peut plus porter ? C'est fini ce poids qui écrasait ton sourire ? qui écrasait ton ventre, qui t'écrasait ? Tu as pu t'échapper, dis ? Avec ton sourire en poche maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ? »
Une ode à l'amour, à la douleur, à la souffrance véritablement bouleversante traverse les premières pages, pour tourner en récit comico-grinçant à l'arrivée de Jack le Géant venu sauver le narrateur attiré par le vide. J'aurais préféré plus de profondeur, moins de « timburtonnades ». Mon esprit était dérangé par cette fantaisie vertigineuse, et je suis restée sur ma faim, malgré moi.

Peut-être devrais-je croquer un petit nuage ?
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