#BalanceGenève

Voilà un livre qui devrait enchanter les Romands et les Genevois en particulier. Etant Neuchâteloise et ne connaissant que très peu Genève, je n'ai pas tout saisi, ni reconnu les protagonistes de l'histoire, mais je ne doute pas que leur ressemblance avec les autorités genevoises n'est pas fortuite, les habitants de cette ville les reconnaîtront sans doute facilement. Mais la plupart des romands apprécieront ce roman bien de chez nous.

Clémentine Pinson est journaliste et été licenciée suite à la débâcle de son journal, (Info)-(le) Matin, feuilleton qui a fait grand bruit en Romandie. Elle rêve de devenir rédactrice en chef d'un grand magazine, mais doit se contenter d'une chronique dans un hebdomadaire gratuit. Elle a beaucoup de peine à joindre les deux bouts et exerce différents jobs alimentaires, surtout que son chat, Balzac, aime les sardines haut de gamme. Elle est aussi contactée par Madame le maire et un conseiller administratif pour participer à différentes réformes municipale, toutes plus amusantes les unes que les autres, et peut-être moins éloignées de la réalité qu'on pourrait le penser au premier abord.

Il ne s'agit pas d'un roman avec une histoire suivie, mais de tranches de vie racontées en de courts chapitres d'une plume très agréable. Il y a beaucoup d'humour et on ne lit pas une seule page sans rire. Si les réformes municipales sont souvent risibles, comme le traitement des anglicismes, désirés ou refusés par l'administration – j'ai beaucoup aimé le Jardin anglais rebaptisé Pudding Garden, on a aussi un jardin anglais à Neuchâtel – dans d'autres chapitres Clémentine dénonce les problèmes de notre société comme la pauvreté avec le vieux monsieur qui en est réduit à manger de la viande pour chien. Elle utilise volontiers l'absurde pour ses démonstrations, comme la leçon de yoga dont les effets relaxants ne durent pas face au stress de la vie quotidienne, ou sa dégustation hypocrite d'un Big Mac avec un critique gastronomique.

Outre cet humour toujours présent, ce roman dégage une grande poésie, Clémentine est une rêveuse, elle a de grandes conversations avec son chat, qui est très futé. Elle rencontre aussi des célébrités décédées qui avaient un lien avec Genève, comme Charlie Chaplin, Johnny Hallyday ou Jean- Jacques Rousseau et entame avec eux des conversations pleine de poésie.

Clémentine est un personnage attachant et j'ai beaucoup aimé ses aventures, assez typiquement romandes, un livre très agréable et très amusant à lire que je recommande chaleureusement. Un grand merci aux Editions Slatkine pour ce partenariat très apprécié.
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Clémentine Pinson vit à Genève avec son chat, le majestueux Balzac. Journaliste de presse écrite, elle se retrouve sans travail. Après avoir été correspondante à Paris pour Info Matin, elle revient à Genève dans son trois pièces-mouchoirs de poche comme elle aime dire, prête à trouver du travail. Si possible dans le journalisme. Mais Clémentine va vite se rendre compte que ce ne sont pas les quelques piges qu'elle va avoir qui vont la nourrir. Elle va donc cumuler les jobs (serveuse, fonctionnaire missionnée pour sauvegarder la langue française, fonctionnaire missionnée pour démarcher des entreprises pour sponsoriser le ravalement des rues…) et les déconvenues! Ce qui va donner lieu à de savoureuses situations…

Avec concision et brièveté, #balancegenève s'inspire de la mode des hashtags. Je me suis régalée avec ce récit aussi drôle qu'acerbe. À la manière d'un #balancetonporc, Sandra Mamboury balance elle aussi… mais sur Genève! Crise de la presse écrite, statut des fonctionnaires, hypocrisie et absurdité des politiciens… tout y passe! J'ai eu plusieurs fois le sourire aux lèvres tant le récit oscille sans cesse entre réalisme et absurdité. L'auteure dresse des portraits savoureux et quelques fois fantasques. Comme ces rencontres de l'au-delà avec Tintin, Rousseau, Johnny Hallyday ou encore Charlie Chaplin. Une manière spirituelle et loufoque de nous rappeler que ces personnalités ont eu un lien plus ou moins étroit avec Genève.

Je conseille?

Ce récit se lit très vite. J'ai aimé le ton très libre et très acide de l'auteure. Clémentine serait-elle le double de l'auteure ou certaines situations seraient-elles librement inspirées de la vie de Sandra Mamboury? Percutant, drôle, absurde, #balancegenève est à découvrir!
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Ce roman est une suite de d'anecdotes de la vie de Clémentine Pinson, journaliste un peu ratée, sans le sous, et sans travail aussi. Chaque petit chapitre qui se déroule dans l'ordre chronologique de sa vie pendant une petite période, nous raconte les déboires de cette journaliste maudite, qui vit, travaille et respire Genève.

D'une écriture très fluide, très agréable même à lire, le roman se veut comique, avec des traits d'humour sur un peu tout. Au point que l'auteur semble un peu s'égarer et ne pas aller au bout des choses. On début souvent sur un cliché un peu rapide, de comptoir et on finit rapidement dans le flan, on sent un début d'étincelle, puis le soufflé perd de sa hauteur. C'est décevant.

Ce que je souhaite, c'est que l'auteur n'a pas essayé de s'autobiographier, parce que sinon, c'est assez pathétique. Espérons que ce personnage qui essaye de voler de ses propres ailes, mais qui à chaque fois comme un poussin se casse la gueule n'est qu'une pure fiction.

Je remercie Babelio et Slatkine qui publie des romans bien meilleurs que celui-ci.
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