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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les trois tableaux de le Caravage exposés au Louvre m'avaient fortement impressionnée il y a une vingtaine d'années.
J'étais restée scotchée à ces graduations de lumière dans une ambiance clair-obscur vraiment très particulière et reconnaissable.

Cette BD retrace avec force et sincérité l'oeuvre de celui qui s'imposera comme l'un de plus grands peintres de l'histoire de l'Art.
Son oeuvre a été contestée et a été source de critiques et polémiques mais Caravage a su imposer le naturalisme et le réalisme brutal dans ses contrastes de lumière et d'ombre très marqués.

Milo Manara est un virtuose du dessin, de la reconstitution et de la mise en scène et nous livre une oeuvre d'une grande élégance.
Son travail d'orfèvre restitue les grands tableaux du peintre mais aussi sa personnalité hors du commun, sa réputation sulfureuse et les déboires qui ont parfois entravé sa carrière.
Il peint le portrait du génie rebelle, le génie des bas-fonds, profondément humaniste et capable de s'émerveiller de tout, rendant le personnage vrai et émouvant.

Dans ces deux tomes d'une grande beauté, où les villes deviennent de vrais personnages et le souci des détails est une grande affaire, Milo Manara capte avec brio la puissance du regard du peintre italien qui recourait à des mises en scène de groupe dans son atelier, faisant prendre la pose simultanément aux différents personnages qui composaient la scène.

Un très bel hommage à le Caravage !!
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Je n'avais jamais lu de Manara. j'avais bien sûr eu l'occasion d'admirer la finesse de son trait et la beauté de ses nus (qui ne connait pas les jolies filles de Manara ?!) mais je n'avais jamais eu l'envie de me plonger dans la lecture d'un de ses albums. Jusqu'à ce "Caravage"..

Si la bande dessinée de Manara n'échappe pas à un certain classicisme narratif, on est vraiment ici dans une bio classique, on suit avec beaucoup de plaisir l'histoire de Michelangelo Merisi da Caravaggio. On y rencontre un personnage à la fois génie fasciné par la lumière (et l'ombre) et homme fantasque et impulsif.

Quant au dessin, il est tout simplement superbe. Les décors sont magnifiques, très soignés, très détaillés. Les personnages sont expressifs et beaux (et pas uniquement les personnages féminins). Personnages et paysages sont magnifiés par de superbes couleurs en adéquation avec le décor qu'elles habillent.

Une très belle b.d qui me donne envie de dépasser mes a priori et découvrir d'autres oeuvres de Milo Manara.

Challenge B.D 2017 - 1
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Comme je ne sais pas apprécier les toiles du Caravage et que je vais être amenée à en voir beaucoup , j'ai pensé qu'en passant par la BD, cela pourrait être un bon début.
L'album de Manara m'a beaucoup plu.
Les dessins sont magnifiques, sensuels, soignés, fins et les couleurs chaudes, je suis conquise.
Je suis un peu plus mitigée pour le scénario car si la prostitution, la violence , mais aussi l'attention de Michelangelo Merisi pour le peuple nous sont bien décrits, je regrette qu'il n'y ait pas beaucoup de détails sur la peinture, en tant que telle, sur la recherche de la lumière, la technique etc. L'explication d'une toile par exemple aurait pu être bien.
Mais l'ensemble reste très positif tant les dessins m'ont plu.
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Quelle agréable façon d'aborder la biographie de Caravage.
Après un passage à Rome, j'avais vraiment envie d'en savoir plus sur cet artiste fougueux, en rupture totale avec les peintres de son époque
Ce que j'en savais me rendais vraiment perplexe – comment concilier violence et subtilité du peintre ?
Néanmoins je ne me sentais pas le courage d'affronter un ouvrage savant.
Et voilà que je tombe sur cette bande dessinée dans ma médiathèque.
Le propos est sérieusement documenté, s'appuyant sur une bibliographie d'une trentaine d'ouvrages. le dessin, dans des tons bistre, brun et bordeaux, est précis, d'un réalisme dans les expressions qui m'a véritablement étonné.
Une excellente BD dont le sérieux ne gâche nullement le plaisir de la dévorer.
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C'est tout intéressant de découvrir un personnage en format BD, ça semble plus abordable et plus ludique surtout quand il s'agit d'un artiste, les images parlent d'elles-mêmes.
Je ne connaissais pas le parcours de ce peintre, et c'est un réel plaisir de découvrir une Italie de cette époque, la vie des artistes.
J'ai trouvé ce premier tome bien mené, suffisamment explicite pour tracer un biographie de Caravage.
Les dessins sont sublimes, l'ambiance, le choix des tons, les détails. Tout y est pour vous offrir une belle lecture.
Le tome 2 arrive sous peu.
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Passionné par la vie et l'oeuvre du Caravage, j'ai lu beaucoup de livres sur le sujet et ai même consacré une part non négligeable de mon dernier roman au Maître du tenebroso et à l'un de ses modèles. Je ne pouvais donc pas passer à côté de cette bande-dessinée signée Milo Manara. le thème peut surprendre quand on connaît le domaine de prédilection artistique de l'auteur, mais pour celles et ceux qui apprécient Manara dans ses obsessions sensuelles, sachez que cette adaptation de la vie du Caravage contient son lot de donzelles callipyges.

La vie du Caravage depuis son arrivée à Rome est habilement résumée en deux tomes, respectivement intitulés « La palette et l'épée » et « La grâce ». La biographie du génie terrible est bien respectée malgré les ellipses. On y retrouve toutes les grandes étapes de son ascension et de sa chute dans la Rome cruelle et lumineuse de la Renaissance, jusqu'à son exil dans la longue attente du pardon papal. Beaucoup des personnages clefs de la vie du Caravage sont croqués avec justesse : amis artistes et généreux mécènes, dangereux ennemis et commanditaires respectés. Même si la narration s'accommode d'une trame romancée, la justesse des faits demeure, et surtout l'emphase est portée sur l'inspiration de Michelangelo Merisi et sur les grands tableaux qui en naissent, reconnaissables au premier coup d'oeil. le trait délicat de Manara saisit à merveille l'expression des visages et la tenue des corps, l'architecture des monuments, des ruelles et des osterias, jusqu'aux geôles de Tor di Nona qui s'inspirent des Prisons imaginaires du Piranèse. La mise en couleurs par Milo et sa fille Simona est sobre et élégante, dominantes sépia et sableuses, mais réhaussée par endroits d'éclats chatoyants comme avec la robe rouge portée par la célèbre noyée du Tibre.

Ce diptyque brosse un portrait convaincant et profondément humain du Caravage, de sa recherche éperdue de vérité dans ses représentations crues et sans concession du monde et de la religion.
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Michelangelo Merisi, dit le Caravage, grand artiste du XVII eme siècle. Qui ne connait pas ses toiles, célèbres pour ce mélange entre ténébres et lumières.
Milo Manara lui rend un brillant hommage à travers cette bande dessinée. Il nous raconte son arrivée à Rome, son talent et sa vie tumultueuse. Aussi doué avec un pinceau qu'avec une épée le jeune homme va rapidemment se faire des amis et des ennemis dans cette ville.

Milo Manara nous montre un talentueux artiste qui a tout autant des zones d'ombres et de lumière que ses célébres toiles. L'histoire du peintre se prête bien au talent du scénariste et dessinateur qui a visiblement poussé à fond ses recherches afin de nous offrir une version, bien sur romancée, mais surement proche de la réalité.
J'ai praticulièrement aimé découvrir comment le Caravage mettait en scène ses modèles pour donner naissance aux oeuvres que nous connaissons. C'est particulièrement émouvant de voir comment l'oeuvre prend vie. de voir ce qu'il y a derrière la peinture.

Le dessin de Manara est toujours aussi fin, délicat et sensuel. Bien sur il y a plethore de jeunes gens nus dans ses cases, il faut bien qu'il se fasse plaisir!!
Les décors ont l'air tout autant soigné que le fond. le travail de recherche a du être important.
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Le Caravage, artiste majeur, maillon essentiel de l'histoire de l'art, est également un des artistes dont le nom est toujours emprunt de soufre.
Longtemps, L Histoire a associé son nom à la dépravation mais des études modernes démontent un peu cette image.
Quoi qu'il en soit, ce personnage avait tout pour plaire à Milo Manara, les oeuvres du peintre de la Renaissance sont en effet emprunt d'un érotisme qui ne pouvait que retenir l'attention du dessinateur.
Et Manara ne se prive pas de représenter de jolies donzelles peu farouches dans le plus simple appareil...avec, cette fois, un alibi culturel.
C'est très intéressant même si la narration gère mal sa temporalité. On a du mal saisir le temps qui passe, on croirait presque que le peintre pouvait réaliser une oeuvre gigantesques en quelques heures.
De plus, je ne comprends pas trop certains choix qui vont à l'encontre des données historiques...
Niveau dessin, c'est assez différent des autres BD de Manara que j'ai lues auparavant (mais ce sont des lectures qui remontent à assez loin, je l'avoue). le trait semble éthéré, comme estompé...je ne sais pas à quoi c'est du.
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Voici un premier tome très intéressant : une plongée au XVIème siècle, dans la vie de le Caravage. J'ai beaucoup aimé. On arrive à Rome avec un jeune peintre, et on découvre avec lui la vie de cette ville, en même temps qu'on le voit perfectionner son art. On découvre aussi la ville elle même avec quelques représentations des rues qui m'ont impressionnées….
C'était un voyage dans le temps, un voyage dans l'art... malheureusement mes deux médiathèques favorites n'ont que le tome 1. Je vais devoir faire une suggestion d'achat pour lire la suite
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Belle découverte : moi j'aime apprendre et découvrir de façon parfois ludique et là c'est une bien agréable façon d'apprendre. Les illustrations sont splendides, riches de détails et on se trouve plonger dans l'italie du 16ème siècle : ses spadassins, ses peintres, ses prostituées, la vie du petit peuple mais aussi des bourgeois et du clergé.

On ressent la fougue du peintre, son regard illuminé, ses créations, mais aussi sa vigueur, sa soif de justice.

J'espère que la bibliothèque aura un jour le volume 2 et je trouve l'idée très intéressante et elle pourrait être appliquée à d'autres peintres ou sculpteurs par exemple.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Milo Manara est un auteur de bande dessinée :

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