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EAN : 9782754806961
96 pages
Futuropolis (30/11/-1)
3.78/5   90 notes
Résumé :
Michel Hartog, milliardaire et architecte, choisit une ex-aliénée, Julie, pour s’occuper de son neveu dont les parents sont morts. La jeune femme et l’enfant, Peter, sont rapidement enlevés par un couple de truands aux ordres d’un tueur à gage nommé Thompson qui lui même est aux ordres d’un commanditaire mystérieux. Julie découvre que derrière un kidnapping crapuleux pour lequel on veut lui faire porter le chapeau, se cache plus simplement une tentative de meurtre o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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C'est une histoire un peu dingue. Une histoire de dingos et de châteaux.
De dingos, avec Julie Ballanger, qui sort d'un asile psychiatrique pour être embauchée comme nounou d'un très riche jeune héritier, avec lequel elle se retrouvera coursée par une bande de tueurs à gages très intelligents, mais en fait complètement frappadingues.
De châteaux, avec les réalisations architecturales de Michel Hartog, dont la survie financière dépend de l'héritage de son neveu Peter.
Qui est le plus fou, qui est le plus intelligent ? Qui est le plus pauvre, qui est le plus riche ? Entre mépris humain et mépris de classe, on ne sait plus où donner de la tête...
Ça se termine dans un château complément dingo, sorte de folie architecturale où nos questions trouvent une réponse dans une violence... folle.
Manchette nous offre encore une fois un scénario aux petits oignons, presque du sur-mesure pour le trait acéré de Tardi.
Génialement dingue !

Lu en novembre 2017.
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Vous engageriez comme nounou pour votre neveu de sept ans une jeune fille qui vient de passer cinq années dans une institution psychiatrique ?
Ca parait dingue mais croyez-moi, dans ce roman, c'est peut-être le truc le plus censé qui soit !
Entre une course poursuite à travers la France avec des tueurs, une bande de bras-cassés qui s'appellent Bibi, Coco ou Nénesse et qui ont la gâchette facile, un vrai tueur qui passe tout le roman à vomir, une jeune fille complètement siphonnée, pas un personnage pour rattraper l'autre dans ce périple de cinglés.
L'écriture est nerveuse, rapide, sans temps morts, pas de psychologie, pas de description, juste des faits bruts, comme un grand verre de scotch qu'on boirait cul-sec, sans glaçon !
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En 1972, Jean-Patrick Manchette fait paraître en Série noire, sous le n°1489, son troisième roman: "Ô Dingos, Ô Châteaux" après "Laissez bronzer les cadavres" et "L'affaire N'Gustro". L'auteur, à mon sens, n'est pas encore à son zénith. Ses meilleurs titres viendront plus tard avec en 1976, "Le petit bleu de la côte ouest", et en 1981, "La position du tireur couché".

Tardi nous offre l'adaptation BD de "Ô Dingos, Ô Châteaux" en 2011 et signe un chef d'oeuvre.

En dessinateur émérite mais scénariste de moindre efficacité, il est sans cesse à la recherche d'âmes soeurs de talent, lui aux pinceaux et les autres au clavier. Manchette et lui, par exemple, en duo de rêve, "Griffu" (1977) en est la preuve, auraient pu avancer, main dans la main, si la maladie n'avait pas emporté, trop jeune, le romancier. Leur avenir commun était tout écrit: Manchette, en scénariste, la tête perdue dans les cliquetis incessants de la machine à écrire et Tardi, en dessinateur de génie, les pieds dans l'encre de Chine noire, les doigts armés du crayon papier et de la gomme. Mijotaient en eux les mêmes horizons politiques, les mêmes haines, les mêmes (des)espoirs, la même noirceur politique colérique.

Si l'on regarde les profils des scénaristes avec qui Tardi collabora, on constate que, peu ou prou, ils furent tous taillés dans la même mouvance d'idées et d'univers, la même (in)compréhension du monde: Daeninckx, Vautrin, Pennac, Manchette ... D'autres écrivains échappent à cette complicité d'idées quand des cheminements différents conduisirent Tardi à s'occuper de Céline ou de Veran ...

Après le mythique "Griffu" en collaboration rêvée avec Manchette, Tardi, désormais sans le romancier à disposition depuis son décès en 1995, adapte seul trois titres du maître du néo-polar français. Ce sont trois hommages forcenés qu'il ira gratter au fond de lui-même et au plus près des textes incisifs et percutants de Manchette. On trouve successivement en BDs ; "Le Petit bleu de la côte ouest" (2005), "La position du tireur couché" (2010) et le présent "Ô Dingos, Ô Châteaux" (2011). le dessinateur ira jusqu'à les regrouper en triptyque, dans un coffret grand luxe. Ce qui assemble les trois ouvrages BDs est évident, ils suivent la même veine sanglante, la même brutalité sans fard, des destins quasi identiques de héros taillés dans les mêmes moules de déveine et de marginalisation. Et au-delà, le lecteur sent que le dessinateur a voulu rendre hommage à un écrivain d'importance et surtout à l'homme qu'il fut. Il y a du respect derrière chaque trait de plume, dans chaque vignette.

Le dernier album paru, "Ô dingos, Ô châteaux" suit un scénario simple: un road-movie sanglant et brutal confrontant une jeune marginale névrosée en fuite face à un tueur à gages psychopathe à ses trousses. Tardi reprend quasi à l'identique le déroulé de l'intrigue, les variations sont mineures, relèvent du détail, de la nécessité de ramasser encore plus l'intrigue sur elle-même. le texte de Manchette est souvent repris à la lettre, au mot près. Certaines phrases tirées intégralement du roman étaient si fortes que Tardi n'a pu s'en passer: "Le projectile de 11.43 mm entra sous les côtes de Bibi, fit éclater le foie et ressortit par la fesse."

Une nouvelle fois, Tardi utilise son traditionnel noir et blanc. Les contrastes sont appuyés, sans guère de gris intermédiaires. Tout est, au final, noir ou blanc. le background n'est rien, simplement blanc et neutre, banalement évoqué. le noir absolu de l'encre de Chine dessine les hommes au pire d'eux-mêmes, en écho à la noirceur de leurs actes.

Tardi recrée dans le détail les backgrounds urbain et campagnard des années 70. Manchette, dans sa frénésie neo polar minimaliste ne s'y était que peu astreint dans le roman. Pas grave. , comme à son habitude, Tardi se fait plaisir et utilise une documentation énorme. On croise le Lyon et le Paris d'alors; ma campagne du Massif Central, celle inchangée que je n'échangerai plus contre les arbres gommés du béton. On y trouve des képis d'agents de police effacés de ma mémoire; une Simca 1500 d'un temps révolu, celle verte que conduisait mon père; les étals d'un super-marché où l'on cherche les échos consuméristes du passé; le design typique d'un mobilier d'époque étonnant; une DS de chez Citroen; la rondeur rassurante d'une Coccinelle de Volkswagen; une Micheline de la SNCF..... et, surtout, ces armes de poing d'antan que Manchette (hélas..!) vénérait.

Tardi a une manière toute particulière de dessiner les yeux. Deux simples points noirs minuscules les matérialisent. Rien de plus. Ce minimalisme qui les rétrécit à une quasi absence étonne. Sont t'ils même ouverts derrière les lunettes en verre miroir qui les cachent parfois ? le regard du tueur à l'oeuvre du meurtre à gages, ainsi réduit à sa plus simple expression, devient neutre, froid, vide, impersonnel, impavide, effacé de toute humanité, gommé de tout remords de la mort imminente qu'il promet. le lecteur n'y lit rien si ce n'est la seule certitude d'une mort désormais à l'oeuvre. Tout, ainsi, peut arriver derrière ce que Tardine montre pas. L'incertitude de survie, tuer ou être tuée, conduit la victime à la même froideur d'âme, chasseur et chassée se ressemblent dans la traque: le même regard s'impose.

L'oeil renvoyant l'âme, Tardi se passe volontairement de moyens graphiques reconnus pour donner du relief psychologique à ses personnages. Je n'ose imaginer qu'il ne soit pas capable "de rendre" un regard. L'intention est, à mon avis, délibérée quand l'effet est, au final, foudroyant. Les personnages-mystères à l'oeil minimal tendent jusqu'à la rupture l'arc dramatique du récit, l'action est sans arrêt comme suspendue entre deux moments d'incertitude.

Si les yeux ne parlent pas, l'empathie du lecteur à l'égard des personnages fonctionne à plein. Quels sont les mécanismes à l'oeuvre pour qu'une telle alchimie se réalise, pour que l'intégration du lecteur dans le récit soit si forte ? Quelque chose dans les phylactères, dans l'emprunt au texte original de Manchette ? Peut-être ? Même si tout se complique quand on sait que l'écrivain ne s'épanchait pas vraiment sur les ressorts psychologiques de ses héros, laissant place libre aux seuls faits. Je ne sais pas expliquer cette magie, et pourtant elle est là, scotche le lecteur à la force brutale qui se dégage des vignettes. Tardi rend copie d'un chef d'oeuvre alors que le roman original n'en était pas un. Etonnant renversement de situation.

A l'occasion du violent règlement de comptes final, Tardi nous offre dix dernières pages apocalyptiques où l'attention du lecteur, j'allais dire du spectateur, se focalise, presque à défaut de textes, sur un déroulé presque cinématographique des vignettes. On est ici en terrain du 25 images/seconde; le réalisateur ciné que devient Tardi y montre toute l'ampleur de son talent. Chapeau..!

La police n'est qu'ombre au tableau, en son absence on est en pays de polar, de neo polar même quand l'hyper-violence règne sans retenue, quand les faits violents se bousculent l'un l'autre à un rythme diabolique. Tardi avait pris l'habitude, dans d'autres BDs, d'user d'encre de Chine rouge pour surligner la dramaturgie des blessures; ici il n'en fait rien: tout aurait été rubicon.

Tardi, une nouvelle fois, choppe son lecteur et l'emmène loin, au-delà de la simple lecture récréative d'une banale BD, vers un univers sombre où la bonté n'a que peu de place, vers celui, violent et fracassant, où l'humain ne promet rien si ce n'est la mort au bord du chemin.
Lien : https://laconvergenceparalle..
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Michel Hartog est un architecte pour le moins original, tant de par ses créations aussi novatrices que farfelues, que dans sa façon de vivre décalée et un tantinet philanthropique. Il faut dire que depuis la mort accidentelle de son frère et de sa belle soeur quelques années auparavant, il est devenu le richissime héritier d'un empire financier aussi important qu'improbable. Comme pour mieux illustrer son besoin de faire le bien autour de lui, il ne s'entoure que de gens à la dérive dans la société, estropiés et marginaux de tous poils. C'est donc tout naturellement qu'il va recruter Julie, qui vient de passer cinq longues années en asile psychiatrique, pour s'occuper de Peter, le neveu dont il est devenu le représentant légal.

Mais très rapidement les évènements vont tourner à la catastrophe. Julie et Peter sont enlevés par une bande de malfrats dont le chef semble être un certain Thompson, tueur à gages à la réputation sulfureuse, lui même aux ordres d'un mystérieux commanditaire. On pensera d'abord à un rapt « classique » visant à obtenir un rançon tout en cherchant à faire porter le chapeau à Julie (quoi de plus facile que de « charger » une jeune femme au passé si fragile), mais cette dernière comprendra vite que Peter et elle sont au coeur d'une affaire bien plus sordide, et que c'est leur mort qui est programmée. Au prix d'une lute acharnée, et de quelques dommages collatéraux, elle parviendra à s'échapper avec son jeune protégé à travers les campagnes françaises. La vie mouvementée de Julie lui a appris à ne pas faire confiance aux flics, elle décide donc de fuir seule avec le petit pour tenter de rejoindre Hartog dans sa résidence « la tour Maure » isolée en plein coeur du Vercors.

C'est alors un hallucinant « road movie » qui s'engage avec pour décor la campagne française dans toute sa splendeur. Une course poursuite infernale dans un univers triste et lugubre largement accentué par le trait si caractéristique de Jacques Tardi. Prenez en trame scénaristique un roman de Jean-Patrick Manchette et c'est le pompon, fusillades à tour de bras (je repense avec délectation à la scène du supermarché, une pure merveille), et un suspense qui va crescendo tout au long de l'ouvrage, pour offrir au lecteur médusé, un final sur une dizaine de pages à couper le souffle.

Croyez moi, c'est jouissif à souhait, un grand moment de bande dessinée. J'avais déjà pris un énorme plaisir à la lecture des deux précédentes adaptations de romans de Manchette par Tardi le petit bleu de la côte ouest » et « La position du tireur couché »), mais là, j'ai le sentiment qu'on a passé encore un palier. C'est superbement maitrisé, comme si Tardi avait trouvé le ton juste, le recul nécessaire pour encore mieux s'approprier la noirceur du roman originel. Et puis le trait si caractéristique de l'auteur s'adapte à merveille à l'ambiance lourde qui règne de la première à la dernière page, ces paysages campagnards mélancoliques retranscrits à la perfection, une galerie de personnages improbables à la gueule cassée que lui seul est capable d'imaginer avec autant de brio. Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré « Ô dingos, Ô châteaux » et je n'ai pas peur de le considérer comme une pièce maîtresse (une de plus) de l'oeuvre de Jacques Tardi. Oui, affirmons le, toute bibliothèque digne de ce nom se doit de posséder dans ses rayonnages ce petit bijoux de la bande dessinée.
Lien : http://testivore.com/o-dingo..
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Besoin d'amour !


En 1977 parait ‘Griffu', la première intromission de l'anar Tardi dans l'univers déjanté de l'agoraphobe et grand fumeur, mais surtout ancien militant d'extrême gauche JP Manchette (1942-1995) ; et ce n'est pas une adaptation, mais bien un scénario original que celui-ci a livré au rebelle Tardi, qui, longtemps après, reviendra aux déclinaisons policières de Manchette, en 2005 avec ‘Le petit bleu de la côte ouest', en 2010 avec ‘La position du tireur couché' et donc maintenant en 2011 avec ‘O dinguos, ô châteaux' (le titre est emprunté à Rimbaud : ‘O saisons, ô châteaux' des ‘Illuminations' : « Quelle âme est sans défauts ? »).


Le roman date de 1972 et a valu à l'époque le ‘Grand prix de la littérature policière' à son auteur.


En 92 pages en N&B, le libertaire Tardi adapte le gaucho Manchette et nous raconte l'histoire d'une délinquante juvénile, qui, après avoir passé cinq ans en HP, se voit proposée de devenir la nounou d'enfer du très jeune neveu d'un architecte raté devenu le tuteur du riche héritier et donc nouveau maître du blé et qui n'engage que des infirmes et des ‘tarés', sauf qu'un tueur fou secondé par deux nuisibles enlève aussitôt les deux perdreaux, qui réussissent toutefois assez rapidement à leur échapper, engageant ainsi une folle et meurtrière course-poursuite à travers les tristes paysages de ‘Navarre'…


Comme à chaque fois que le rebelle Tardi s'intéresse à l'oeuvre du démolisseur Manchette, le récit prend largement le pas sur le dessin, d'un classicisme décourageant (on se croirait revenu au temps de ‘Rumeurs sur le Rouergue'), qui fait de ces albums-là du dernier des Communards plus de strictes illustrations des romans de Manchette que de véritables oeuvres picturales signées Tardi : nous sommes loin en effet du ‘Démon des glaces' et de ses vignettes et planches dignes des gravures d'antan par exemple. Si donc vous avez juste envie de lire une adaptation dessinée de ce roman de Manchette, vous serez probablement aux nues ; mais si vous vous intéressez avant tout au génie de l'auteur engagé Tardi, tournez-vous plutôt vers ses adaptations de Léo Malet ou son feuilleton ‘Le cri du peuple' au travers desquelles il laisse une empreinte indélébile dans l'histoire du roman graphique français : Tardi lui-même s'est toujours plus intéressé à la création d'ambiance et donc aux décors (ce qui rend même les aventures d'Adèle Blanc-Sec, pourtant plus que tirées par les cheveux, plus ou moins intéressantes) plutôt qu'aux personnages : dessiner les rues d'une ville, ses ombres, le brouillard, les pavés luisants, les réverbères blafards, les petits bars miteux et décrépits, les lueurs d'hiver qui donnent un petit frisson, des pans d'immeubles avec de petites fenêtres qui laissent entrevoir une petite lumière, les édifices, les portails, les cimetières et les musées, mais aussi les tristes pavillons de banlieue, c'est ce qui fait la patte Tardi et qui n'existe en rien dans ses adaptations récentes de JPM (le ‘Griffu' d'autrefois étant une exception).


Mais comme toujours chez le révolutionnaire Tardi, le dessin est précis et le trait réaliste, l'histoire s'adressant autant à l'estomac qu'au cerveau. le désarroi est à l'honneur et le tout est totalement lugubre. En fait, cette histoire de plomb baladeur, d'héroïne brisée et de tueur qui a la rate qui se dilate, nous donnerait presque comme un léger picotement sous la langue, une envie de Deauville, de Bugatti et de satin. Alors si cette ballade au coeur du noir d'encre vous dit, n'hésitez pas, of course !
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critiques presse (12)
BulledEncre
23 janvier 2012
Tardi est aussi à l’aise pour rendre les délires architecturaux des personnages que pour faire exploser les têtes et vomir l’hémoglobine…. Les amateurs de polar noir trouveront un ouvrage de premier ordre.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BoDoi
17 janvier 2012
En adaptant une nouvelle fois l’oeuvre de Jean-Patrick Manchette (La Position du tireur couché, Le Petit Bleu de la côte Ouest…), Jacques Tardi parvient à transcrire avec justesse un univers sans concession, où les héros ne sont qu’aspérités et ne prétendent surtout pas à l’affection du lecteur. Avec souplesse, il épouse bellement un récit violent et très noir, mais pas totalement dénué d’espoir.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
12 janvier 2012
Un véritable jeu de massacre, du roman noir plus que noir. Considéré comme un ouvrage mineur de Manchette, ce récit dessiné par Tardi s’avère d’une efficacité stupéfiante. Sans oublier de flinguer, outre toute sorte de personnages patibulaires, la société de consommation.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
LeSoir
26 décembre 2011
Jacques Tardi, le créateur d'Adèle Blanc-Sec, signe le polar dessiné de l'année. « Ô Dingos, ô châteaux ! » tire un portrait à la hache, au flingue et au cocktail Molotov de la déglingue de notre société de consommation
Lire la critique sur le site : LeSoir
BDSelection
12 décembre 2011
Entre tragédie violente et road movie émouvant, cette cavale d’une jeune femme, tout juste sortie d’un séjour en hôpital psychiatrique, et d’un enfant dont elle a été chargée de s’occuper par son oncle, un richissime architecte raté, est aussi truculente que cynique.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Lexpress
07 décembre 2011
Le road-movie furieux et sanglant se lit d'une traite. Tardi, au sommet, plante des personnages à gueule dans un décor stylisé, noir et blanc, des années 1970. Percutant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
06 décembre 2011
[Tardi] est maître de la précision elliptique (et non dénuée d’ironie). De même qu’il sait à l’occasion s’affranchir de la psychologie ou d’une vraisemblance exagérée (nouveau point commun avec Hitchcock), de même il a à l’égard des romans à partir desquels il travaille une liberté fondée sur la connaissance.
Lire la critique sur le site : Liberation
LesEchos
29 novembre 2011
Road movie avec l'accent français, ce roman en images en noir et blanc additionne les cadavres mais ne connaît pas de temps mort.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LaLibreBelgique
28 novembre 2011
Au sommet de son art, Tardi découpe sa narration avec maestria, imbriquant comme jamais narratifs, phylactères et différents niveaux de lecture. Un accomplissement sous forme de retour aux sources : c’est avec Manchette qu’il avait signé "Griffu" (1977), une de ses premières bandes dessinées.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Actualitte
14 novembre 2011
Tardi conserve l'essence du livre de Manchette tout en simplifiant les séquences qui auraient "chargé la barque", et par la grâce d'un dessin incroyablement organique crée une ambiance étouffante ! Et même la légère inexpressivité des personnages nous aide à comprendre leurs réactions qui s'apparentent plutôt à des réflexes de survie sous la pression d'évènements extrêmes...
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDGest
04 novembre 2011
Parfois trop bavarde, cette adaptation reste des plus (trop ?) fidèles au texte d'origine. Respect littéraire ou peur de trahir l'ami trop tôt disparu ? Au lecteur d'en décider. Toujours est-il que Tardi propose avec Ô Dingos, ô Châteaux ! un très bon album. À lire.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
03 octobre 2011
Le graphisme de Tardi, impeccable (même si parfois, le manque d'expression par-ci par-là alourdit un peu certaines séquences), [...] sert très efficacement le récit de façon exemplaire. Avec de très belles ambiances en noir et blanc !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
– Il nous aurait tués, s’il avait pu, le ratichon ! L’amour de son prochain... Mon cul !

[Julie, après avoir « fait du scandale à une réunion évangélique »]

Page 50, Futuropolis, 2010.
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– Vous les pauvres, vous êtes trop cons. Vous vous y prenez comme des manches.
– Tout le monde ne peut pas hériter !

Page 18, Futuropolis, 2010.
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Le patron, il fait le bien comme un fou. N'engage que des tarés. Il fait des usines pour les infirmes, tu te rends compte? Les mecs dans des petites voitures, il les fait bosser à la chaîne. Dans la maison, c'est le même tabac. La cuisinière est épileptique. Le jardinier n'a qu'un bras, ce qu'est pratique, pour actionner le sécateur. Le secrétaire particulière est aveugle. Le valet fait de l'ataxie locomotrice, donc, faut pas s'étonner si ça arrive froid, les plats.
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Tu m' as fait mal!
Mais repartons à zéro.
Je veux être ton amie.
Demain, nous ferons connaissance.
Pour le moment, c'est l' heure où les petits garçons vont faire dodo, d' accord ?
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Oubliant son pied arraché ,Thompson se lança à la poursuite de Julie en marchant sur son moignon.
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Videos de Jacques Tardi (88) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Tardi
La brillantez que genera la obra de los grandes artistas los aísla en una genialidad aparentemente solitaria. Pero esto no es así. Todos ellos llegaron a su arte admirando, a veces copiando, la obra de sus predecesores antes de emprender su propio camino. Escuchar a los artistas hablar de sus predecesores, que han tenido un profundo impacto en ellos, es una buena manera de hacerse una idea de su cultura gráfica. Aquí proponemos descubrir una generación de artistas a través de los ojos de la siguiente. Tomando prestado el título de uno de los primeros libros de PLG, Anabel Colazo, Kim y Paco Roca nos hablarán cada uno de los autores que les iniciaron en el cómic, y que les han acompañado. Y nos mostrarán las imágenes.
Nos cruzaremos con Dan Barry (más que con Alex Raymond), Harold Foster, Frank Robbins, los ilustradores de Mad, Richard Corben, la pandilla de El Juves, Tardi, Peyo, Kasumi Yasuda, Vittorio Giardino, Ambros, Francisco Ibáñez, Albert Uderzo, Jack Kirby, Moebius, Bruce Tim, Jaime Hernández, Hayao Miyazaki, además de películas, series, novelas y videojuegos...
Los tres artistas pertenecen a generaciones diferentes, pero, por supuesto, tienen distintas fuentes de inspiración, lo que da lugar a una interesante confrontación. La conversación, iniciada durante las mesas redondas de SoBD 2023, está dirigida por Manuel Barrero.
+ Lire la suite
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