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4,32

sur 4152 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je comprends l'engouement pour ce livre! Des personnages attachants, une intrigue policière haletante et surtout un duo d'enquêteurs insolite et irrésistible à l'alchimie inattendue dans l'Amérique ségrégationniste des années 60 font de ce roman un très bon moment de lecture! J'avais peur que les personnages soient trop caricaturaux, peur des clichés sur les inégalités sociales et la discrimination raciale mais ça fonctionne! Tout est gommé par la force et l'humanité des personnages principaux, les dialogues truculents, l'humour qui donne une légèreté même si le sujet reste obscur et l'ambiance délétère.
L'intrigue prend place à Birmingham en 1963, année qui fut riche en événements marquants comme l'assassinat de JFK et les actes terroristes du Ku Klux Klan. Adela est une jeune veuve afro-américaine mère de trois enfants qui fait des ménages pour survivre. Elle croise le chemin de Bud ancien flic désabusé reconverti en détective privé, un alcoolique bougon, désordonné et raciste plus par conformisme que par conviction. Bud investigue tant bien que mal sur la disparition d'une jeune fille de couleur, à la demande de la famille, qui sera retrouvée morte quelques jours plus tard. D'autres disparitions de fillettes noires suivront, la police s'investit peu. Embauchée comme femme de ménage, Adela nettoie chez Bud pendant qu'il se pochtronne sans vergogne. Petit à petit au sein de ce binôme singulier naîtront, entre deux piques bien envoyés, une affection et un respect mutuel. Adela deviendra alors sa coéquipière en l'aidant à infiltrer la communauté noire qui oppose au détective blanc un silence de plomb. Les dérives du suprémacisme blanc et du séparatisme sont bien retranscrites et donnent lieu à des scènes révoltantes.
Les relations qu'Adela entretient avec ses patronnes ne laissent pas indifférent ces dernières sont parfois attachantes comme Miss Gloria et ses visions, parfois odieuses comme Dorothy à laquelle elle répond avec intelligence et autodérision. Femme courageuse mais analphabète Adela fera tout pour s'émanciper.
L'enquête est lente, les indices livrés au compte goutte mais elle captive de bout en bout, la fin est inattendue.
Addictif et savoureux.
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Cette année 1963, Birmingham, en Alabama, est une poudrière. C'est dans cette métropole, que Martin Luther King considère alors comme « probablement la ville où la ségrégation est la plus rigoureuse de tous les États-Unis », que le mouvement américain des droits civiques a choisi de concentrer son action en faveur de la déségrégation et de l'égalité des droits, pas seulement dans la loi, mais dans la réalité. Les protestations non violentes tournent à l'émeute quand le Ku Klux Klan répond par un attentat à la bombe contre une église exclusivement fréquentée par les Noirs. L'effervescence monte encore lorsque King prononce son discours historique I have a dream à l'occasion de la grande Marche sur Washington. La crise atteint un paroxysme quand John F. Kennedy est bientôt assassiné.


Pendant ce temps, et quoi qu'il en soit, Adela Cobb continue à se serrer avec les autres Noirs dans la section des bus qui leur est réservée. Lorsqu'elle sort le chien de l'un de ses employeurs, elle ne peut l'accompagner dans les parcs qui lui sont interdits. Veuve et mère de famille, elle survit d'un aléatoire salaire de misère en trimant comme femme de ménage pour des familles qui, bien souvent, la tolèrent à peine chez elles. Et si la police est contrainte de protéger les fillettes noires qui tentent de se rendre dans les écoles déségréguées, aussitôt boycottées par les élèves blancs, elle ne va pas jusqu'à s'émouvoir de la disparition de l'une d'entre elles, ni, ensuite, de la découverte de son corps sans vie.


Les assassinats de petites filles noires se multipliant, Bud Larkin, détective privé alcoolique en mal de clients, accepte sans enthousiasme d'enquêter pour le père d'une des victimes. Raciste par défaut plus que par conviction, dans un contexte où l'immense majorité de la société blanche n'envisage les Noirs que comme des sous-hommes, cet ours mal léché, cabossé par ses propres malheurs, se voit pour la première fois confronté aux implications concrètes de cet état d'esprit. Ses investigations ne vont pas seulement le mener sur les traces d'un insaisissable tueur en série, au coeur d'une affaire aux multiples rebondissements. Elles vont aussi lui ouvrir peu à peu les yeux sur l'ignominie de certains de ses semblables et sur les injustices supportées par ses nouvelles relations noires, pourtant bien compliquées à côtoyer. Car, s'il n'est pas évident de franchir le fossé d'incompréhension, de peur et d'hostilité mutuelles entre les communautés noire et blanche, y prétendre expose à la réprobation générale, voire à de terribles représailles.


Au-delà de l'enquête criminelle et de son suspense addictif, ce roman aux personnages attachants, restitués dans toutes leurs complexités et ambiguïtés, est une plongée puissamment réaliste au coeur d'une Amérique raciste au bord de l'implosion en cette année 1963. Sa lecture pourra trouver un prolongement dans celle du plus récent Un long, si long après-midi d'Inga Vesper, à mon avis moins percutant, mais assez complémentaire dans son approche plus féministe de la société blanche et raciste de l'Amérique de cette époque.

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Petit retour rapide sur une fiction qui a déjà bénéficié de plus de trois cent quatre vingt critiques. Lecture plaisante qui se dévore sans temps mort. L'enquête policière concerne la disparition et l'assassinat de petites filles noires dans l'Amérique ségrégationniste. En réalité, le sujet sert plutôt de toile de fond à une étude sociologique de cette Amérique des années 60 où il est difficile de mettre un terme à cette ségrégation qui gangrène les relations humaines. Tout ce séparatisme y est parfaitement mis en évidence sans que la violence ne soit mise en exergue. Au contraire, la plume se veut légère, drôle tout en démontrant les mécanismes relationnels bien ancrés dans les rapports entre blancs et noirs et la discrimination qui permet à un chien de pouvoir se promener dans un parc réservé aux blancs alors qu'une personne noire ne peut y accéder ! Néanmoins, ce livre traite aussi de l'amitié et parle aussi d'espoir, que l'Histoire n'est jamais figée, qu'elle n'est que mouvement ! de cette étrange association pour l'époque, entre Bud, détective blanc, raciste, alcoolique et Adela, femme de ménage noire, va naître au fur et à mesure de la lecture une compréhension mutuelle doublée d'un sentiment amical. C'est le côté naïf du récit.
Mais j'ai surtout apprécié ce coup de projecteur sur cette période où la marche pour les droits civiques des noirs est évoquée ainsi que l'assassinat de Kennedy, l'horreur que représente la ségrégation pour celui qui est universaliste. En un mot, c'est un roman policier parfait pour des adolescents quelque peu avertis (viol, inceste) et qui aiment les romans policiers ! Ma petite fille de seize ans a déjà mis une option et je lui ai fortement conseillé !
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J'ai beaucoup tardé à m'atteler à ce retour de lecture, parce que je n'arrivais pas à cerner pourquoi je n'ai pas eu le coup de coeur attendu. J'ai lu nombre de critiques depuis la parution de ce roman, dont la plupart très enthousiastes, notamment d'ami(e)s dont les goûts sont proches des miens. Et comme souvent dans ce cas-là, mon attente est devenue trop forte, ce qui a engendré une (toute relative) déception. J'ai vu notamment çà et là des références à "La couleur des sentiments", un des livres que j'emporterais sur mon île, et non, désolée, mais "Alabama 1963" n'a pas suscité en moi le même enthousiasme.
"Mais pourquoi diable a-t-elle mis 4 étoiles, alors qu'elle n'arrête pas de nous rabâcher que ça ne lui a pas tant plu que ça ?" vous croyez que je ne vous entends pas maugréer dans mon dos ? Attendez, je vous explique bientôt. Mais d'abord je vous remets vite fait en mémoire de qui et de quoi on parle, au cas où vous n'auriez lu aucune des 496 critiques précédentes, on ne sait jamais.
Plusieurs fillettes noires ont disparu dans les environs de la ville de Birmingham, Alabama, en cet été 1963. Comme la police ne manifeste pas un entrain démesuré à les retrouver, y compris après la découverte du cadavre de l'une d'entre elles, la famille d'une des jeunes disparues se tourne vers Bud Larkin, archétype du détective de série B, déglingos, m'enfoutiste, et en plus...blanc pétri de toutes les idées racistes de l'époque. Pas forcément l'idée du siècle...
Heureusement pour eux, par un incroyable concours de circonstances (premier passage où j'ai un peu tiqué), Adela Cobb va venir travailler comme femme de ménage chez lui. Evidemment elle est noire, et évidemment aussi, les relations vont être compliquées entre eux au début. Mais très sensible à la détresse des parents des jeunes disparues, Adela va insister jusqu'à ce que Bud se remue le derrière pour enquêter. Vous en savez assez sur la trame, évoquons un peu plus les personnages. Bud est un ancien flic qui traîne des casseroles, il est complètement désabusé et balade son mal-être entre son bureau-bauge, et son troquet favori où il retrouve d'anciens collègues. Je l'ai déjà croisé maintes fois, il ne m'a donc pas vraiment interpellé. Adela m'a effectivement évoqué un peu les bonnes de "La couleur des sentiments", quand elle décrit ses différentes patronnes blanches et leurs travers (parfois sympathiques, comme la vieille Gloria que j'ai beaucoup appréciée). On fait connaissance avec quelques-unes de ses copines, et avec sa famille, trois enfants et un beau-frère parasite.
Le contexte historique (ségrégation, discours de Martin Luther King, assassinat de Kennedy) est évidemment évoqué, mais de façon un peu trop anecdotique à mon humble avis. C'est d'ailleurs la principale raison de l'absence d'une cinquième étoile. Il m'a manqué de l'épaisseur à ce niveau-là, je trouve que si déjà les auteurs ont choisi précisément 1963 il aurait été bienvenue d'étoffer un peu, quitte à rajouter une cinquantaine de pages.
Mais j'arrête de faire ma grincheuse, parce que tout compte fait, j'ai quand même passé un très bon moment avec ce roman, l'écriture est dynamique (beaucoup de dialogues), les personnages attachants pour la plupart, et l'enquête, si longue à démarrer se révèlera finalement passionnante. J'ai soupçonné la conclusion avant la fin, mais ce n'est pas bien grave.
Je voulais d'abord mettre 3,5 étoiles, mais tout bien pesé, le roman présente quand même bien plus de qualités que de défauts, il a malheureusement souffert d'une comparaison difficile à soutenir. Alors comme je suis dans un jour de grande générosité, j'ai poussé jusqu'à 4. Mais vu le nombre de notes maximales, j'ai presque l'impression d'avoir été pingre !
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Un livre addictif au ton léger et humoristique malgré le sujet, plus sombre.

Dès la première scène, nous sommes mis dans l'ambiance en suivant un scarabée sur le corps d'une fillette étendue dans les hautes herbes. La gamine est noire et nous sommes en Alabama en 1963. Autant vous dire que la police ne va pas se mettre la rate au court-bouillon pour élucider ces affaires. Oui, affaires au pluriel, car en plus, il n'y en aura pas qu'une.

Mais ces crimes et disparitions sont plus une toile de fond pour mettre en exergue les rapports entre Noirs et Blancs. Ce n'est d'ailleurs pas par une enquête en bon et due forme que nous découvrons les événements mais par un tandem savoureusement improbable : celui de Bud, ce blanc ex-flic reconverti en détective privé, alcoolique et raciste, et d'Adela, cette femme noire, qui fait le ménage chez les blancs, et n'a pas les pensées dans sa poche. Ce n'est certes pas exempt de clichés mais ces deux personnages hauts en couleur et leurs petits copains secondaires portent magnifiquement cette histoire. C'est aussi émaillé de clins d'oeil sur les tubes musicaux diffusés à l'époque, des chansons choisies, dont les paroles soulignent humoristiquement, tristement ou ironiquement les dialogues en cours.

Un livre captivant qui se lit comme on regarde un film. Je me suis attachée aux personnages. Même ce détestable Bud. J'ai aimé les regarder évoluer doucement à leur insu. J'ai été entrainée par l'envie d'Adela d'aider à découvrir l'auteur de ces crimes et sa crainte du KKK. Les très nombreux dialogues, rendent l'ensemble furieusement vivant. Et certaines répliques sont vraiment cocasses. Bref, une lecture sympathique dont les pages se tournent toutes seules.
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Attention, nuit blanche assurée !
Oui, c'est surement de l'humour noir pour le clan des cuculs.
Avec ce bouquin, sur l'écran noir de mes nuit blanches, je me suis fait mon cinéma.
La parano peut partir en vacances, ma vedette, c'est toujours toi, Adela.
Toi, l'appliquée femme de ménage et Bud, l'ancien flic alcoolo devenu détective, vous faites désordre. Negro y blanco dans le même tempo, pour l'Alabama en 1963, c'est vraiment vraiment trop.
Ne le laissez pas s'en aller cet enfoiré qui balance des petites filles blacks mortes et violées dans le fossé.
La police bien trop blanche pour être franche, s'en tamponne sans vergogne.

Ce roman drolatique dans la forme mais infiniment dramatique dans le fond fait revivre la ségrégation raciale la plus cruelle qui régnait dans un des états le plus raciste du sud profond où les afro-américains subissaient des lynchages et des agressions fréquentes de la part du Ku Klux Klan. La moindre des attaques quasi quotidienne se traduisait par de la violence verbale gratuite et intensément blessante. La ségrégation raciale a été abolie en 1964. La majorité des blancs de l'état de l'Alabama vote toujours aujourd'hui pour les républicains.

« Vous préférez qu'on dise de vous que vous êtes une femme noire ou que vous êtes une femme de couleur ?
Je préfère qu'on dise que je suis une femme bien.
Ah…Oui. »

C'est très réussi car Adela et ses enfants sont rendus extrêmement attachants par ces deux talentueux auteurs.



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Adela, une jeune femme noire (à une époque où les lois étaient différentes en fonction de la couleur de la peau), fait le ménage chez Carol Finnegan quand un incident la fait renvoyer.

C'est ainsi qu'elle atterrit chez Bud Larkin, un détective plus souvent ivre qu'à son tour.

Et le nettoyage chez lui, comment dire ? C'est quelque chose comme les douze travaux d'Hercule ? Bref, la disparition de petites filles noires va les contraindre à s'unir pour traquer le malade qui les tue.

Au contact d'Adela et sans s'en rendre compte, Bud arrêtera de se comporter en raciste. L'évolution de son attitude est finement rapportée. Malheureusement, le Ku Klux Klan ne l'entend pas de cette oreille.

La fin n'est pas franchement inattendue (Ah ? C'est lui ?). Ludovic Manchette et Christian Niemiec ont également trouvé un raccourci, trop facile à mon goût, pour débusquer le coupable.

De plus, le récit manque un peu de dynamisme, heureusement, les démêlés d'Adela avec ses patronnes ajoutent un peu de vivacité à cette interminable enquête. le roman est touffu, aussi, avec des histoires qui se greffent ça et là.

À lire néanmoins pour la superbe évolution d'un blanc raciste et pour les patronnes d'Adela.

Lien : https://dequoilire.com/alaba..
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Quelle lecture rafraîchissante !
Cela fait un bien fou ce genre de livre... même si on est un peu triste de le terminer.

Pour ma part, j'ai adoré l'écriture fluide, très visuelle. Nul doute qu'une adaptation cinématographique verra le jour. C'est écrit comme si on y était, comme si déjà les scènes étaient tournées.
Les dialogues sont bien sentis : ils sonnent justes et ne manquent souvent pas d'humour.
Les personnages sont un brin caricaturaux, mais franchement qu'importe. Ils prennent vie et on s'attache à eux.

C'est un livre mi-polar, mi-chronique sociale qui aurait pu être très sombre puisqu'il y est question de meurtres de fillettes et de ségrégation raciale, mais il n'en est rien. Même si les auteurs nous donnent un bon rendu des injustices que subissaient quotidiennement les Afro-Américains et que la trame policière suit son cours tout le long du livre, ce n'est pas tant ce qu'on en retient. Pour ma part du moins, c'est l'ambiance qui se dégage de cette histoire et ses personnages qui m'ont définitivement accrochée. Même si l'association de deux personnages antagonistes est une recette éculée, elle fonctionne et ne lasse pas.

Si la référence à La couleur des sentiments a été maintes fois évoquée dans les critiques (et pour cause puisqu'un petit clin d'oeil à ce livre/film y est glissé), j'ai de mon côté pensé à d'autres références comme Dans la chaleur de la nuit (avec Sidney Poitier) ou encore Green book : sur les routes du Sud, deux films que je vous recommande au passage chaleureusement.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai passé un délicieux moment avec Adela et Bud, cette femme de ménage noire et ce détective bourru et alcoolique blanc... Une belle découverte que ce premier roman qui me donne envie de suivre de près ces deux auteurs prometteurs !
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Voilà un roman qui «claque bien ».
Il se lit comme une BD à l'ancienne, les protagonistes sont épatants et caricaturaux, ils en fond des tonnes, alors on rit et puis on pleure et puis on rit encore.
Manchette et Niemiec ,très en forme,écrivent à quatre mains une histoire bien classique mais stylée et millimétrée au petit poil.
La couverture d'origine, trop classe, montre nos héros décidés, prêts à en découdre et en route pour franchir un pont couvert.
Adela et Bud ne vous laisserons pas indifférents. Et wouai , on est à Birmingham,Mississippi,1963. le KKK est toujours là, Rosa Parks se fait un nom, les blancs commencent à fricoter avec les noirs.
C'est de la dynamite.
C'est une sacrée nana cette Adela.
Bonne lecture de dimanche après-midi grisâtre.
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C'est parce qu'elles sont noires que les policiers ne mettent pas d'empressement pour rechercher les fillettes qui ont disparu dans la région de Birmingham , Alabama .

Comme les recherches n'avancent pas , les parents de Dee Dee osent demander à Bud Larkin, un détective blanc, ancien policier , alcoolique et irascible de les aider . Seulement, dans cette petite ville où les habitants restent très accrochés à la ségrégation , les portes des maisons des voisins de la fillette restent closes et Bud Larkin ne peut interroger ces personnes noires .

Il va alors former un tandem improbable avec Adela , une femme de ménage noire , embauchée suite à une blague des anciens collègues de Bud pour nettoyer le logement du détective devenu une véritable porcherie ...

Adela est une femme débrouillarde, qui élève seule ses trois enfants et travaille pour de riches blancs . Grace à elle, les paroles se libèrent , des coupables potentiels sont dévoilés mais ce duo fait frémir d'horreur certains , dont les membres du Ku Klux Klan , encore bien actif et redoutable ...

Excellent roman, à l'intrigue soutenue avec des personnages principaux attachants, même Bud Larkin que l'on sent si vulnérable . Les nombreux personnages secondaires, que ce soient les patronnes d'Adela avec leurs comportements ancrés dans des principes rigides ou qu'elles soient carrément excentriques ou ses amies à la langue bien pendue , nous avons une panoplie bien vivante , représentant ces américains blancs ou noirs en 1963 dans une ville du Sud qui ont tant de mal à vivre ensemble mais pleurent cote à cote lors de l'assassinat de JFK . On rit et on pleure avec eux .
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