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3,95

sur 397 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce n'est absolument pas un polar mais un roman noir voir un thriller mais pas stressant ! Il y a des morts mais il ne se passe rien donc pour les accros d'événements qui se succèdent à un rythme effréné, passez votre chemin !

Dans les années 70 un cadre moyen parisien, avec femme et enfants, blablabla… arrive sur un lieu d'accident et emmène le conducteur blessé à l'hôpital où il le dépose et part sans laisser son nom. Les vacances d'été débutent et il prend la route pour la Charente-Maritime comme chaque année.

Peu après leur installation, lors d'une baignade, deux hommes tentent de le tuer sans qu'il sache pourquoi. A partir de là tout part à vaux l'eau et il se retrouve blessé dans un hameau des Alpes ! Des déboires rocambolesques entre les deux points mais qu'il prend comme il prend sa vie, avec lassitude !

L'écriture aussi donne l'impression d'être lasse, de ne pas avoir d'intérêt à ce quelle couche sur le papier ! Mais j'ai apprécié, à mon grand étonnement, car elle reflète bien le malaise qui suait par tous les pores de Gerfaut ! C'était peut-être l'ambiance générale de ces années-là d'ailleurs.

Les personnages ont un côté caricatural et décalé qui apporte une note d'humour ! le texte est court et ne donne pas le temps de s'ennuyer. Je lui donne la moyenne.

CHALLENGE RIQUIQUIS 2020
CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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J'ai un peu de mal à comprendre le sens de ce livre. La fin me déçoit. le style est agréable mais je bloque complètement, sans doute à tort vu la note globale de 3,98 sur 5 pour 311 notes.
Je vais lire les autres critiques pour me faire une idée de l'engouement de certains.
Se lit rapidement. Et je l'oublierai tout autant...
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In fine, je dois bien avouer être un peu déçu eu égard l'idée que je me faisais du néo polar façon Jean-Patrick Manchette. Trop d'attente n'est jamais bonne. Dans le petit bleu de la côte ouest, il me manque… Il me manque… Il me manque.

Petit roman qui casse les codes du polar, Jean-Patrick Manchette s'affranchit du détective, du meurtre, de l'enquête. j'aime plutôt quand l'auteur casse les codes mais il me manque de quoi m'accrocher plus fermement à cette histoire. J'ai comme l'impression d'être tenu à distance et c'est probablement dû au style de Jean-Patrick Manchette.

L'écriture est accès sur les faits, les actes. Ça déborde peu. L'essentiel est là, pourtant, il ne se passe pas tant de chose. Comment être en empathie dans ces cas là ? Est-ce le style minimaliste ? Pas certain. Il me manque une petite musique dans les phrases, des échos, une pulsation. le petit bleu de la côte ouest n'est pas « remarquable » comme je l'aurais souhaité, comme peut l'être, par exemple, le style de Marin Fouqué que j'ai lu récemment.

Tout en étant assez peu conventionnel, Jean-Patrick Manchette me fait l'effet d'avoir écris un roman dédicaces à ses passions, jazz en tête. Il me manque ce que je n'attends pas. Une fulgurance narrative, un style unique, une structure élaborée, une chute extraordinaire. Peu importe. Juste quelque chose de « remarquable ». À voir si cet effet déceptif se reproduit sur un autre titre de cet auteur.
Lien : http://livrepoche.fr/le-peti..
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Je n'y arrive pas...je ne m'attendais pas à ça.

Ce qui est "petit" est mignon paraît-il, j'aime la couleur "bleu" (le blues aussi) et la "côte Ouest" est belle. Mais tout ça ensemble, je n'y arrive vraiment pas.

Je regrette d'avoir à parler ainsi, puisque Jean-Patrick Manchette me semble avoir été une personnalité attachante d'après les témoignages que j'ai entendus.
J'ai trouvé que c'était un livre de qualité moyenne. Court. Pas de grande intrigue, tout est entendu dans la 1ère moitié du livre.
Certes, l'histoire prend un tournant surprenant au milieu, après l'attaque à la station service. Et puis ensuite...c'est à peu près tout, j'ai ramé jusqu'à une fin...prévisible.

Sûrement ai-je commis l'erreur de m'attendre à un roman policier haletant tout du long. La seconde partie est centrée sur Gerfaut, le personnage principal, confronté à une situation qu'il peut prendre comme une contrainte ou une opportunité...
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Dans ma découverte des auteurs de polars français, me voici confronté à un cruel dilemme : Jean-Patrick Manchette.

J.-P. Manchette jouit d'une très belle réputation dans le monde du polar puisqu'il est reconnu, par beaucoup, comme l'un des auteurs de romans policiers les plus marquants des années 70-80. de même, il est souvent cité comme le précurseur du néo-polar. Dans tous les cas, il est reconnu comme un auteur incontournable et talentueux.

S'il est évident que Manchette aime le cinéma, la littérature et la musique (il fut critique littéraire et cinéma, dialoguiste et scénariste et même traducteur), le moins que l'on puisse dire est que son style est déconcertant.

Pour découvrir un auteur de polar, j'ai deux stratégies. La première est de tout simplement de lire son premier ouvrage. La seconde est de dénicher le roman qui est considéré comme son meilleur.

Dans le cas de Manchette, j'ai opté pour la seconde solution. C'est la raison pour laquelle j'ai rencontré l'auteur au travers de son roman « le petit bleu de la côte Ouest ».

Avec ce titre trompeur aux couleurs de la bannière étoilée, le roman se déroule entièrement en France, J.-P. Manchette nous livre les déboires de Georges Gerfaut, un cadre lambda, marié, deux enfants, qui, un soir, est témoin d'un accident de la route.

L'homme s'arrête et secourt le conducteur qui est grièvement blessé. Il l'amène à l'hôpital et s'en retourne à sa morne vie. Premier problème, le conducteur s'est fait tirer dessus et meurt à l'hôpital. Second problème, les tueurs pensent que leur victime a eu le temps de parler au bon samaritain.

C'est ainsi que débutent les grands malheurs de Gerfaut. Alors qu'il est en vacances avec femme et enfants et qu'il se baigne tranquillement, deux hommes tentent de le noyer. Par chance et grâce à des réflexes insoupçonnés, Gerfaut s'en sort sans réellement savoir ce qu'il s'est passé. Est-ce une mauvaise blague ? A-t-on essayé de le tuer, lui, spécialement ? Choqué, la tête emplie de questions tant à cause de ce qui vient de se dérouler que par le malaise d'une vie bien rangée, Gerfaut décide de rentrer à Paris, sans prévenir sa femme ni ses enfants, pour y voir plus clair. Mais sur la route, les deux tueurs le retrouvent dans une station-service...
Je dois avouer que deux choses ont parasité ma lecture. La première, le style tout « particulier » de l'auteur. Je dis style puisqu'à ce point-là on ne peut qu'être sûr que tout ce qui m'a dérangé est volontaire. Les répétitions, d'abord. Je n'ai pu qu'être choqué par celles que j'ai trouvées dans le livre.

Exemple dès la quatrième phrase du roman : « Une section du périphérique intérieur est fermée pour nettoyage et sur le reste du périphérique intérieur la circulation est quasi nulle. Sur le périphérique extérieur, il y a peut-être deux ou trois ou au maximum quatre véhicules par kilomètre. Quelques-uns sont des camions dont plusieurs sont extrêmement lents. Les autres véhicules sont des voitures particulières qui roulent toutes à grande vitesse, bien au-delà de la limite légale. »

Je vous rassure, ou pas, d'ailleurs, cet exemple n'est pas le plus significatif, mais il est le premier d'une longue lignée. Rajoutons à cela des tournures assez étranges (comme la phrase en orange). On peut également noter, parfois, voire souvent, des changements de temps intempestifs. Enfin, et c'est un tic récurrent, J.-P. Manchette s'amuse à lister, en détail, les habitudes de ses personnages, à décrire les vêtements, les lieux, d'une façon aussi plate qu'une liste de course.

Alors, évidemment, tout cela est annoncé comme volontaire et je le crois bien volontiers, mais, pour moi, c'est assez rédhibitoire.

La seconde chose qui a parasité ma lecture, c'est l'image d'Alain Delon qui s'incrustait dans ma tête à chaque fois que je lisais le nom de Gerfaut. Bon, après lecture, et en vérifiant, ce roman a été adapté au cinéma et Alain Delon a bien interprété le rôle de Gerfaut, Michel Gerfaut et non Georges, va savoir pourquoi.

Heureusement, l'histoire, elle, est plaisante à lire et, malgré les problèmes que j'ai cités, j'ai réussi, au bout d'un moment, à m'intéresser aux malheurs de Gerfaut et à avoir envie de savoir comment tout allait se terminer.

Du coup, je me suis moins concentré sur le style pour m'intéresser à l'histoire et le plaisir de lecture a réussi à me gagner.

Car, si les partis pris d'écriture de Manchette sont discutables, la preuve, j'en discute, le grand talent de l'auteur réside dans la narration et dans l'histoire. Histoire prenante, mais pas que puisque, à travers cette chasse à l'homme, Manchette nous livre également une critique de la société et une réflexion sur le rapport à la vie moderne, au travail et à la famille.

Au final, si je ne peux pas dire que j'ai été super emballé par cette lecture, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'aventure à cause des tics cités, j'ai pourtant fini par tourner les pages avec frénésie jusqu'au point ultime. Aussi, il y a fort à parier que je redonne une chance prochainement à Manchette.
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Manchette Jean-Pierre - "Le petit bleu de la côte Ouest" – Gallimard / Série noire, 1976 – rééditions incalculables, la dernière en 2014 (ISBN 978-2070456659)

C'est tout à fait injuste de le formuler ainsi, mais ce roman paraît aujourd'hui quelque peu décevant, tant ce schéma narratif a été ensuite réutilisé à qui mieux mieux : sempiternelle histoire du cadre aisé qui se trouve un jour embarqué dans une sombre histoire par le plus grand des hasards, et est pourchassé par des tueurs professionnels. Ceci l'amène à sortir de son orbite habituelle, à faire des rencontres sortant de son ordinaire.
Comme il s'agit ici d'un roman des années soixante-dix, ˝le cave se rebiffe˝, déjoue les multiples tentatives de ses poursuivants, décide de se venger, parvient à se venger (on est à la limite du crédible) et finit par reprendre sa vie d'avant, comme si de rien n'était. Sauf qu'il lui arrive, sans raison aucune, de partir faire des tours de périphérique parisien à tombeau ouvert, ce qui donne, dans la toute dernière page du roman, quelques paragraphes parmi les plus littéraires écrits par Manchette.

Variation sur ce thème par exemple chez Bialot avec le magistral roman "La nuit du souvenir" publié en 1990 (voir recension).

Autre recension plus récente :
Manchette Jean-Patrick (1942-1995) – "Le petit bleu de la côte Ouest" – Gallimard / Folio-policier, 2020 (ISBN 978-2-07-045665-9) – réédition du roman publié en 1976 – avec une "présentation" (pp. 9-15) de James Sallis (rédigée en 2014).

Sans conteste, il s'agit de l'un des meilleurs romans de Manchette : ses personnages sont moins caricaturaux, ils auraient même un semblant de "vie intérieure", ce qui reviendrait à supposer que l'auteur se serait ici décidé à délaisser quelque peu son style précédent, purement descriptif, fort bien décrit dans la "présentation" de James Sallis.
De surcroît, se dégage dans ce récit une intrigue principale autour de laquelle s'organise des intrigues secondaires : c'est également un écart par rapport à ses précédents romans, dans lesquelles les intrigues foisonnent avec une égale importance.

Je reste quelque peu sceptique quant au message politique, supposément "anticapitaliste", que James Salis tient à accrocher au portrait de Manchette (cf p. 14).
Un autre point m'est insupportable : cette manie – importée des polars états-unisiens – de faire ingurgiter des hectolitres de whisky à la plupart des personnages, flanquée d'abondantes citations de ces succès commerciaux issus de l'industrie phonographique anglo-saxonne la plus navrante : je suis désolé de voir Manchette se plier à cette pitoyable mode (qui n'a fait que s'aggraver depuis)...

Ayant terminé cette relecture (à trente ou quarante années de distance) des romans policiers de Manchette et A.D.G. qui connurent tant de succès à leur parution, je relève que ceux de Manchette me semblent vieillis, alors que ceux d'A.D.G. conservent au moins l'originalité du langage, du vocabulaire, du style littéraire...

Mais qui –dans les générations ultérieures – est encore en mesure de comprendre les allusions que ces deux auteurs font aux modes sociales, politiques et intellectuelles des années post-soixante-huitardes (comme la fraction SR du PSU – p. 44) ?

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Jean Patrick Manchette a eu plusieurs vies. Il fut écrivain, traducteur, chroniqueur littéraire, critique cinéma, scénariste, dialoguiste, adaptateur et accessoirement passionné par la bande dessinée, les échecs et l'extrême gauche. L'étendue de sa palette est impressionnante, terrassante même. Fauché à l'âge précoce de 52 ans, Manchette semble pourtant avoir rempli une demi-douzaine d'existences sur ce créneau. Jusque dans la mort, l'esprit de synthèse lui collait à la peau.

C'est d'ailleurs la caractéristique qui revient à tous les coups quand on parle de son oeuvre, emblème du néo-polar français. Placé sous l'influence béhavioriste d'un Dashiell Hammett, l'artiste du stylo plume dégraisse au maximum ses intrigues - descriptions ténues, psychologie quasi-absente - pour ne conserver que les faits et gestes de ses personnages. le petit bleu de la côte Ouest prendra même de vitesse le lecteur habitué à ce style. Narrateur omniscient s'il en est, Jean Patrick Manchette aime laisser un angle mort pour ne jamais laisser une chance à son auditoire de sombrer dans l'inactivité. Un très bon point. Qui n'était pas forcément donné attendu que l'expédient n'a rien d'original (un cadre et père de famille poursuivi par deux tueurs). L'inattendu provient de ces moments suspendus où Georges erre dans un monde qu'il ne semble plus appréhender de la même façon. Mis bout à bout, ces moments dispersés un peu partout sur les 190 pages achèvent de livrer une vision aussi inquiétante sur ce monde libéral en boucle qui déraille que sur son personnage principal hagard.

Cet aspect retourne littéralement les à-priori autour de l'approche à vif, qui jouerait trop l'esbroufe au détriment de l'esprit. Comme l'ont démontré Hammett, Charles Williams, Richard Stark (Donald Westlake) ou Elmore Leonard, Manchette prouve que l'âme du genre repose là-dessus. Toutefois, certains contours ou bouleversements de l'intrigue m'ont semblé trop invraisemblables ou étrangement introduits (et cumulés) pour conserver l'enthousiasme du début à la fin. Il ne s'agit pas d'une limite imposée par ce style radical, mais probablement d'une volonté excessive de le ciseler au maximum; là où ses pairs faisaient tenir le tout sur 200-250 pages. Il ne manquait donc pas grand chose pour arriver à un classique, selon moi. Mais le plus dur est fait, Jean Patrick Manchette est un nom que je retiendrai.
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J'avais déjà lu ce roman policier il y a bien des années, quand l'auteur était très en vogue, et je l'avais bien aimé. Donc j'ai décidé de le relire, et j'avoue être assez déçue par le style, même si pour le moment l'intrigue tient bien la route. A suivre...
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