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Critique de Renod


Deuxième – et dernière ! – aventure d'Eugène Tarpon. le privé retrouve certains personnages de « Morgue pleine » : Charlotte Malrakis, la charmante cascadeuse, Jean-Baptiste Haymann, un journaliste retraité, et le commissaire de Police Coccioli. C'est d'ailleurs ce dernier qui conseille à une de ses parentes de s'adresser à Tarpon. Marthe Pigot lui demande de retrouver sa fille Philippine qui a disparu mystérieusement il y a quelques jours. le lendemain, sa cliente est assassinée sous ses yeux en plein coeur de la gare Saint Lazare. L'enquêteur vient de mettre le pied dans un engrenage infernal qui va le mener aux portes d'un secte obscure, la «Communauté des Skoptsys Réformés ». Tarpon qui est la proie de trafiquants de drogue et de policier ripoux, parviendra-t-il à s'en sortir ?

« Morgue pleine » et « Que d'os » sont des parodies des romans de détective "hard-boiled" de Dashiell Hammett et Raymond Chandler. le récit mêle avec brio les péripéties du roman noir (bagarres, kidnapping, fusillades, courses-poursuites) à des situations décalées pleines d'humour. Certaines saillies m'ont fait sourire comme par exemple cette remarque de Coccioli : « Dans ce merdier, a-t-il dit calmement, il ne manquait plus qu'un Breton ».

JP Manchette glisse de nombreuses références au cinéma (Charlotte la cinéphile évoque le réalisateur George Cukor et l'acteur Pierre Richard-Willm) et au jazz (elle passe des disques de Chick Corea et Cecil Taylor). Il adresse aussi quelques uppercuts à la presse d'extrême droite et à la Police Nationale. Tarpon lance par exemple à Coccioli : « Il faut vous documenter sur l'histoire de la collaboration. Dans votre milieu, ça vous sera utile. »

« Que d'os » est un roman, drôle et efficace semblable à ceux de Donald Westlake. Manchette s'amuse et nous amuse en imbriquant une série de personnages patibulaires et hors normes dans des situations les plus improbables. Il nous livre un polar de qualité et très plaisant à lire. Une pause farfelue et grand-guignolesque avant de repartir sur des romans plus axés sur la critique sociale.
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