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Roland Boschi (Illustrateur)Michael Walsh (Illustrateur)
EAN : 9780785198710
112 pages
MARVEL - US (19/01/2016)
4/5   1 notes
Résumé :
Safety through obedience. Strength in conformity. Hydra is watching. Welcome to a Domain ruled by Hydra, and its capital, New York. The city that had better sleep after curfew, if it knows what's good for it. But when the young hero named Nomad fi nds himself in this rotten Big Apple, he will challenge this regime of terror. Nomad is no stranger to hellish surroundings - he grew up in Dimension Z, where he was raised as Captain America's son. But in Hydra's zone of ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome s'inscrit dans les séries dérivées de l'omni-crossover Secret Wars 2015 de Jonathan Hickman & Esad Ribic. Il contient les 4 épisodes de la minisérie Hail Hydra, initialement parus en 2015, écrits par Rick Remender, dessinés et encrés par Roland Boschi (avec l'aide d'Ed Tadeao et Scott Hanna pour l'encrage de l'épisode 3), avec une mise en couleurs de Chris Chuckry (avec l'aide Rachelle Rosenberg pour l'épisode 2). Les couvertures ont été réalisées par Andrew Robinson. Il contient également un numéro spécial "Hank Johnson, agent of Hydra", également paru en 2015, écrit par David Mandel, dessiné et encré par Michael Walsh, avec une mise en couleurs de Matthew Wilson.

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- Hail Hydra – Ian Rogers (le fils naturel de Baron Zemo, devenu le fils adoptif de Steve Rogers) se retrouve dans un New York alternatif sur Battleworld, après avoir pris l'ascenseur Infini (dans Hydra ascendant, également écrit par Rick Remender). Ce New York présente la particularité d'être gouverné par l'organisation Hydra qui y a pris le pouvoir de manière pérenne, et qui assure une gouvernance dictatoriale, tout en assurant la sécurité des concitoyens. Dès son arrivée, il s'interpose entre Christopher (un jeune en train de grapher sur un mur), et une patrouille de sécurité d'Hydra.

Cette intervention de sauvetage ne se passe pas aussi bien que prévu. D'une part Nomad (Ian Rogers) se rend compte que ce régime fasciste n'est pas si impitoyable que ça ; d'autre part Christopher est quand même capturé. Quand Nomad s'introduit dans la prison pour le libérer, il se heurte à un porteur de bouclier qui lui ressemble fortement, qui porte les couleurs d'Hydra et qui s'appelle Leopold Zola.

À la fin du tome "Hydra ascendant", le lecteur avait l'impression que Rick Remender avait dit tout ce qu'il avait à dire sur Steve Rogers, que ce dernier tome était peut-être de trop, et qu'il partait créer des séries dont il conservait les droits, publiées par Image Comics, pour lesquelles il s'investit plus. C'est donc sans grande attente que le lecteur se plonge dans cette sorte d'épilogue dédié à Ian Rogers, l'un des personnages créés par Remender lors de son passage sur la série Captain America. A priori, il est fort vraisemblable que cette histoire n'aura aucune incidence sur la continuité de Captain America une fois le crossover Secret Wars terminé, et que le degré d'investissement de Remender sera assez faible.

Roland Boschi avait déjà travaillé avec Rick Remender sur une histoire de Bucky Barnes (Winter Soldier) : The bitter march. Il réalise des dessins de type réalistes, un peu lâches, avec de fortes fluctuations dans le niveau de détails. de prime abord, ils ne sont pas très séduisants, avec un encrage un peu fin pour détourer les formes, rehaussé par des tâches pour figurer le volume à l'intérieur desdites formes. le résultat donne une impression adulte, sans volonté de faire joli, ou de présenter les individus sous leur meilleur jour. Cette impression un peu désagréable est accentuée par le choix de mise en couleurs.

Chris Chuckry (qui avait fait du très bon travail sur la série Unwritten de Mike Carey & Peter Gross) a opté pour une palette restreinte et des teintes sombres. Ce parti pris chromatique participe à installer une ambiance baignant dans une menace sourde, avec une chape pesant sur chaque endroit. Il participe aussi à écraser pour partie les dessins. D'un côté, ça permet de cacher la misère quand les arrière-plans se font squelettiques, de l'autre ça atténue les détails quand ils sont présents. Il est possible que Boschi ait été un peu pressé par les délais, car certaines séquences (dialogue, ou affrontement physique) peuvent se passer de décors pendant 2 pages consécutives. Néanmoins, l'artiste prend généralement le temps d'au moins planter le décor en début de chaque séquence.

L'artiste réalise une scène d'ouverture impressionnante avec cette ville de New York, propre sans être pimpante, vide de ses habitants (parce qu'on suppose que l'heure du couvre-feu est passée), très urbaine et très fonctionnelle. le site de détention présente une architecture de grande halle industrielle, impressionnante, comme si le régime Hydra avait souhaité disposer d'un lieu de pouvoir qui en impose aux foules. L'accès au quartier général souterrain de la rébellion s'effectue bien sûr par les égouts. Boschi reprend des structures de souterrains en arrière-plan, de manière cohérente avec le type d'architecture attendu. Lors d'une séquence onirique, la véranda de la famille Rogers est parfaite dans son rôle de lieu traditionnel et réconfortant.

Le lecteur apprécie également que Boschi traite avec sérieux les phases d'affrontement. Les mouvements s'enchaînent avec une vraie logique spatiale. Les protagonistes disposent bien sûr de carrures propres aux comics de superhéros, avec une masse musculaire imposante. Les expressions des visages manquent parfois un peu de nuances. L'artiste utilise avec parcimonie des cases de forme trapézoïdale pour accentuer un mouvement ou un choc, rappelant de loin le travail dynamique de Gene Colan.

Dans un premier temps, le lecteur découvre une dictature de plus sur le monde Battleworld (ce mode revient souvent dans les séries dérivées de Secret Wars, qu'il s'agisse de Regent pour Amazing Spider-Man, de Maestro pour Future Imperfect, ou encore d'Ultron). Il se dit que Rick Remender écrit un dernier récit pour remplir une obligation contractuelle, sans trop se fouler (il a d'ailleurs intitulé ce récit "Futilité"). le pauvre Ian Rogers doit faire face à une dictature, lutter contre l'oppression, défendre un pauvre rebelle, et se retrouve bien sûr face à un double de lui-même, inversé puisqu'encore sous l'influence de père génétique Arnim Zola. Ça ne rate pas : il y a une autre version de Captain America, et bien sûr le pauvre Ian Rogers est tiraillé entre ses souvenirs et les conseils de Steve Rogers version 616, et ces nouvelles versions.

Le lecteur découvre une séquence attendue après l'autre, sans grand enthousiasme, jusqu'à ce qu'il constate que Rick Remender progresse graduellement afin de pouvoir reprendre le thème principal de ses épisodes de Captain America (présent également dans d'autres de ses séries) : le lien unissant fils et père. À la moitié de son récit, il a retrouvé sa verve sur le sujet, Ian Rogers se posant des questions complexes et pertinentes sur l'enseignement de Steve Rogers, et même sur la praticité de ses convictions. Contre toute attente, Remender ne se contente pas de cachetonner, mais déroule le fil conducteur de la série Captain America, en creusant son thème principal lorsque le fils remet en cause les enseignements de son père.

Malheureusement la fin de l'histoire approche à grande vitesse, et Remender revient à son intrigue, avec toujours plus d'action pour finir dans les délais impartis (4 épisodes et pas plus), et réutiliser une facilité scénaristique déjà employée à plusieurs reprises dans ses épisodes de Captain America. le lecteur a même l'impression que le scénariste est en train de poser les bases pour une intrigue à venir, alors qu'après Secret Wars, c'est Nick Spencer qui reprend la série Captain America.

Au final cet épilogue aux histoires de Rick Remender pour Steve Rogers mérite sa place, dans la mesure où ce scénariste aborde d'une autre manière le legs d'un père à son fils, au travers du personnage d'Ian Rogers (qu'il a créé dans la série Captain America). Les dessins font exister ce New York dystopique, malgré de trop fortes fluctuations de densité d'information visuelle (des arrière-plans trop régulièrement absents). L'histoire souffre d'une pagination réduite, dans laquelle le scénariste tient absolument à atteindre un quota élevé d'action, au détriment du thème principal. 4 étoiles.

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- Hank Johnson: Agent of Hydra – Comme le titre l'indique, le lecteur suit Hank Johnson (un simple agent d'Hydra, un des gugusses en costume vert, avec un grand H jaune sur leur tunique) pendant quelques jours. Ça ne commence pas très bien, car Nick Fury s'introduit dans une base d'Hydra où il était en faction avec un autre agent. Fury tue ce dernier, et laisse Johnson inconscient sur le carreau. En repos chez lui, sa femme lui rappelle qu'il doit garder leur dernier (tout en suggérant qu'il fasse acte de candidature pour un poste plus élevé afin qu'ils puissent se payer les services d'une nounou), puis il doit aller assister à l'enterrement de son collègue.

David Mandel effectue une transposition astucieuse des aspects pesants de la vie d'un père de famille (travail alimentaire, femme exigeante, enfants intenables, collègues mesquins), sur Hank Johnson, avec son employeur un peu particulier. Michael Walsh réalise des dessins très agréables, à la douce ironie moqueuse (un peu en dessous de son travail sur Secret Avengers, à commencer par Let's have a problem).

Cet épisode se déroule également dans une réalité parallèle concomitante de Secret Wars. La transposition est aussi habile que premier degré. Cela donne une comédie enlevée, mais peut-être trop littérale, manquant d'un grain de folie. 3 ou 4 étoiles en fonction de l'état d'esprit du lecteur, et de ses goûts en matière d'humour.
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