Extrait de la 4e de couv : « Après des sciences-fictions lesbiennes, un voyage dans la jungle de Calais et une incursion dans le milieu du porno, Lisa Mandel récidive en partant au Liban, dont tous les experts s'accordent à dire que c'est 'un pays très compliqué'. »
Tellement compliqué que cette BD légère ne m'aura finalement pas appris grand-chose. Moins que les autres albums auxquels cette auteur a collaboré, notamment 'Les Nouvelles de la Jungle de Calais', plus travaillés, plus complets (collection Sociorama).
Quelques thèmes intéressants sont abordés ici : l'Histoire de ce pays qui est « l'un des plus libéraux du monde arabe » - Histoire liée, comme celle de beaucoup d'Etats d'Asie et d'Afrique, à des partages sauvages entre les grandes puissances européennes au début du XXe siècle, au mépris des populations. L'auteur nous parle aussi de l'accueil des 'déplacés' (et non pas 'réfugiés') des pays voisins en guerre (dont la Syrie), de la condition féminine, de la vie nocturne et de la façon dont l'homosexualité est hypocritement tolérée, à coup de graissages de pattes.
Lisa Mandel digresse beaucoup, aussi, et je me serais dispensée de sa parenthèse allemande avec la disparition du portable, ni intéressante, ni drôle.
Elle ne semble d'ailleurs pas pleinement satisfaite du résultat. Perfectionnisme, honnêteté intellectuelle ou fausse modestie ? En tout cas, ça désamorce la critique. D'autant qu'un collègue la prévient que ce sont ceux qui connaissent le moins le Liban qui risquent le plus de l'allumer. Ça rabat le caquet...
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Une lecture un peu étrange qui a glissé entre mes mains a la bibliothèque. En deux mots, je dirais que cette BD manque de cohérence. On passe de Beyrouth à Frankfur, de camps de Syriens à la salle de gym. Certaines planches sont pédagogiques et même bien marrantes parfois. Mais l'ensemble est assez brouillon.
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Attachant, sympathique, satirique, les adjectifs vont de mise avec la pratique scénaristique, rendant ce carnet facile d’accès et intéressant d’entrée. Compte-rendu activiste, trait franchement comique pour couronner le tout, Un automne à Beyrouth possède ce qui a fait la force des blogs d’hier et aussi des romans graphiques d’aujourd’hui.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Raconter, témoigner, montrer, alerter, tous les moyens sont bons. Un automne à Beyrouth apporte sa contribution avec esprit et lucidité à la compréhension du monde dans lequel nous sommes tous embarqués.
Lire la critique sur le site : BDGest
Le Liban a toujours eu des rapports très étroits avec la Syrie. Jusqu'à dernièrement, il n'y avait pas de visa entre les deux pays. Chacun pouvait aller, venir et travailler librement chez l'autre. Avant cette guerre, il y avait peut-être 500 000 Syriens au Liban. Avec la guerre, on est passés à 1.5 millions ! Pour un pays de 4.5 millions d'habitants, c'est énorme !
(p. 8)
Il y a eu une étude très intéressante qui dit que les personnes qui s'impliquent positivement en temps de guerre s'en sortent mieux. Ceux qui ont commis des crimes font des cauchemars. Ceux qui n'ont rien fait culpabilisent. Le fait d'agir aide à supporter.