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EAN : 9782356873552
256 pages
Editions Le Bord de l'Eau (16/11/2015)
2/5   1 notes
Résumé :
Romancier et essayiste d'envergure internationale, écrivain juif de langue roumaine né en 1936, Norman Manea recueille dans ce livre différents documents, entretiens et essais centrés sur ses rapports hautement complexes à sa judaïté. Enfant rescapé des camps de Transnistrie, contraint à l'exil en 1986, Manea aura vu toute son existence bouleversée par une identité juive qu'il n'a pourtant jamais mise en avant par ailleurs ; il ne tait pas son désespoir ni son embar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Très déçue par la forme de ce livre appartenant à la collection Judaïsme dirigée par Antoine Spire. Cela se veut une traduction du roumain, mais on apprend (dès la quatrième de couverture d'ailleurs) que : « en vue de son édition en langue française, la totalité de l'ouvrage a été revue par l'auteur, condensée, adaptée, et enrichie d'un long appendice inédit [de 2014], consacré aux rapports entre antisémitisme et communisme » et intitulé « Camarade Ana, le paradoxe Pauker : antisémitisme et communisme ». Il s'agit donc, à la base, de l'ouvrage paru en 2008, en Roumanie, „Sertarele exilului”.

Force est de constater que les réponses de l'auteur aux questions de Leon Volovici, qui porte un dialogue à distance avec l'auteur entre 1980 et 2008, se répètent souvent. Des sujets graves, un témoignage qui ne manque pas d'intérêt historique et littéraire, mais une impression quand même de manque d'unité dans la structure qui a gâché ma lecture, dont je retiens surtout « l'Accord final » de 2008 (p. 209 à 222).
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'ai rencontré chez [Giorgio] Bassani des dilemmes similaires aux miens. Dans un contexte italien, certes, et traités avec une simplicité sereine, plutôt classique. De ce point de vue, sans doute, je suis plus proche de Max Blecher et de Bruno Schulz voire de [Saul] Bellow…
[...]
Je ne suis pas plus proche de [Max] Blecher que de Bassani seulement parce que Roman la ville de Blecher, est plus proche de Burdujeni [quartier de Suceava où est né Norman Manea] ou de Bucarest que Ferrara. Je communique différemment avec Schulz, parce que la Galicie n'est pas très éloignée de la Bucovine, mais pas seulement pour cette raison là. Je suis probablement plus réceptif à l'œuvre de Camil Petrescu qu'à celle d' [Ilya] Ehrenburg ou d'Anna Seghers. Je me suis énormément intéressé à Musil, qui n'a rien de judaïque, et moins à [Lion] Feuchtwanger par exemple même si j'ai lu certains de ses livres avec plaisir.

(p. 57-58)
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Si Gertrude Stein avait raison de soutenir que « l'identité » nous lie à des groupes sociaux (religion, langue, ethnie, sexualité, culture, sports, etc.) tandis que « l'entité » est ce qui reste quand nous sommes seuls dans une chambre, alors le dialogue qui suit peut aussi être vu comme une introspection insistante, réalisée en différents lieux et à des périodes différentes, de la relation entre ces deux dimensions de la biographie et de la bibliographie de l'interviewé que j'ai accepté d'être.

(extrait de la préface à l'édition française rédigée en août 2013, p. 8)
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Mon vœu, quand j'ai commencé à écrire, a été d'être un écrivain roumain. Comme tant d'autres avant moi, qu'ils aient été grecs (I[on] L[uca] Caragiale, Alexandru A. Philippide), arméniens (Garabet Ibrăileanu), juifs (Mihail Sebastian, Max Blecher) ou de bien d'autres origines, depuis le Géorgien Antim Ivireanul, jusqu'au « russe » Nichita Stănescu.

(p. 105)
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Si je me rapporte à notre espace littéraire, je suis un écrivain parent de Max Blecher, et non d'Isac Peltz. Je ne suis pas un écrivain du « monde juif ». Je le suis plutôt, implicitement et non explicitement, d'une spiritualité qui est aussi juive.

(p. 104)
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Norman Manea interview RCJ l'ARCHE (2013)
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