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Critique de Luniver


Les romans d'amour, ce n'est a priori pas trop mon truc, mais c'est un livre qu'on m'a offert, et par définition, je lis toujours entièrement ce qu'on m'offre car j'ai bien trop peur de bafouiller en prenant une texture rouge brique si l'offreur se souvient du présent et me demande ce que j'en ai pensé.

Par contre, j'aime beaucoup les homards, pas en tant que nourriture mais en tant qu'espèce : il y a toujours moyen d'avoir des conversations passionnantes avec eux, et je n'hésite jamais à en sauver un à chaque fois que je passe dans un supermarché, même si les gouttes d'eau que je laisse sur mon passage laisse à penser que je souffre d'incontinence. Quand on aime les homards, c'est un sacrifice auquel on consent facilement.

Dans l'histoire, un homme amer recueille une femme brisée, et l'héberge chez lui pour une durée indéterminée sans poser de questions. Comme quoi, il y a encore des gens sur qui on peut compter en ce bas monde. Comme il possède un manège, elle retrouve un semblant de confiance en elle grâce à l'équitation. le passé de chacun reste flou, et je trouve qu'on parle beaucoup de Bretagne et de chevaux et pas beaucoup de homard, mais je prends mon mal en patience.

Quand viennent les révélations, j'ai eu un peu plus de mal à m'accrocher. Parce que ce sont quand même des belles révélations bien costaudes, et qu'ils se pardonnent tout et se soutiennent mutuellement sans hésitations, alors que dans mes couples à moi, on était plutôt du genre à se tirer la gueule une semaine entière parce que l'un avait fini la boîte de cookies sans proposer à l'autre de partager (mais ce n'est peut-être pas pour rien non plus qu'on n'ait jamais fait de romans d'amour à partir de mon vécu).

Mais le pire, c'est qu'on ne parle jamais de homard, et ça c'est quand même un problème. Avant, on pouvait se fier à un titre. Prenons « orgueil et préjugés » : il y a de l'orgueil, il y a des préjugés, et quiconque veut lire un roman sur l'orgueil et/ou sur les préjugés sait d'emblée à quelle porte frapper. Pareil pour « Crime et châtiment », ou « Guerre et paix ». L'art du titre, on le maîtrise quand même depuis un moment, et je trouve que dommage que ça se perde progressivement. Parce que mettre une double dose de délicatesse, ça ne comble pas le vide.
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