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3,47

sur 249 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La petite barbare ne m'a pas émue et n'a pas provoqué en moi une révolte, un sentiment d'injustice ou encore une réflexion sur les classes sociales. La petite barbare a plutôt eu tendance à m' irritée . le fait d'associer haine/ violence et quartier défavorisé me parait réducteur. Beaucoup de clichés.
Je m'étonne de lire autant de bonnes critiques. La promotion a t elle un effet aussi influent ?
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Le sujet m'a attiré tout de suite, j'aime bien les récits en milieu carcéral, c'est souvent intéressant, malheureusement je n'ai pas adhéré à la manière d'être et de parler de la narratrice, avec ce côté banlieue mis en avant de façon caricaturale, pourquoi Ecrire de belles phrases et d'un coup vomir sa rage pour tout gâcher ?

Le sujet de fond lui est très intéressant, la dérive de cette jeune fille née dans une cité dortoir, jusqu'à toucher le fond, fidèle en amitié mais qui se trahie elle même en ne se respectant pas, prostitution, paillettes, complicité de meurtre, puis finalement ne passez pas par la case départ, ne touchez pas vingt mille, direction prison, certainement ce qui l'a sauvée et empêchée de finir dans le caniveau un matin glacial la culotte aux chevilles et la piquouse dans le bras, le coeur à l'arrêt.

C'est dommage tout de même cette manière d'écraser le récit et les mots de cette façon (si vous le lisez vous comprendrez), bref, un bon récit qui malheureusement est sali par un phrasé tombant dans le cliché dans lequel il était ici impératif de ne pas sombrer.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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C'est le problème avec les livres annoncés comme des phénomènes. Soit on en attend trop, soit on se méfie. En tout cas, il est difficile d'occulter les effets du buzz qui influencent forcément la lecture. Moi, avant d'ouvrir La petite barbare, j'ai eu tout le temps de passer par plein d'états différents : l'intérêt, la curiosité, le doute, l'agacement. Et finalement l'envie de me faire ma propre opinion face à des avis de plus en plus contrastés après la quasi-unanimité des débuts.

Alors ? Alors, c'est pas gagné. D'abord, pour être tout à fait honnête, le sujet du livre ne m'aurait pas incitée à le choisir sur la table d'une librairie, même avec tout ce qui compte de critiques influents criant au chef d'oeuvre (on n'en n'est pas là, c'est juste une image). Il a fallu ce challenge des "68 premières fois" pour qu'il arrive jusqu'à moi. Et tant mieux. Parce que si on ne lit que ce que l'on est sûr d'apprécier, où est le plaisir de la découverte ?

Reconnaissons à l'auteure l'originalité et l'audace du sujet ainsi qu'un amour incontestable des mots et de la littérature. Ça claque, ça interpelle, ça ne se cache pas derrière une fausse pudeur. Phrases courtes, rythme saccadé, ça suinte la violence et même la haine par tous les grains du papier. Normal, cette petite barbare est en prison, elle purge une peine de sept ans en tant que complice d'un meurtre. Pas très bavarde devant les psys, c'est au papier qu'elle se confie, jetant les mots comme autant de coups destinés à marquer celui qui les lira. La banlieue comme seul décor, les parents absents ou démissionnaires, l'éducation en bas de chez elle plutôt qu'à l'école, à travers la micro société qui gravite autour d'elle, faite de petits caïds et d'argent facile. Elle est belle, elle a très vite appris à utiliser cette beauté pour arriver à ses fins. Passée maîtresse dans l'art de la manipulation. Jusqu'à servir d'appât pour le compte d'un gang qui détrousse les petits bourgeois (Là j'avoue que je n'ai pas pu m'empêcher de penser au tristement célèbre gang des barbares. Sensation de malaise).

Mais tout ça pour quoi faire ? On ne perçoit ni regret ni remord chez la jeune fille de 23 ans qui s'apprête à sortir de prison, à peine une mince envie d'essayer de vivre autrement et l'embryon d'une idée que le prince charmant pourrait ressembler à l'Amant de Marguerite Duras (découvert en prison) plutôt qu'aux gros machos des banlieues qu'elle a côtoyés jusque-là. Malgré sa découverte des livres, on n'a pas l'impression qu'ils lui offrent plus qu'un moyen d'attendre sa délivrance. La beauté des mots ou des poèmes qu'elle retient ne lui semble d'aucune utilité pour ré orienter sa vie. Là, ça a du mal à passer la barrière de mon cerveau, je n'y crois pas. Disons que je ne comprends pas ce qu'a voulu signifier l'auteure.

C'est peut-être le but, faire détester cette fille à laquelle on a du mal à trouver des excuses malgré le décor et l'environnement qui l'ont vue grandir. C'est vrai qu'on a toujours du mal avec les personnages qu'on n'arrive pas à expliquer et dont on n'arrive pas à justifier le comportement.

Voilà. Bilan très mitigé de mon côté. Une bonne plume, ça c'est évident. Mais au service d'une histoire et d'un personnage qui ne m'ont pas convaincue.
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Avec cette lecture j'ai un réel problème. Ce roman annoncé comme un véritable coup de poing, m'a complètement laissé de marbre. Pire ce livre m'a énervé au vu des énormités qu'il prône. Abandonné de tous, donc j'ai offert mon cul pour m'acheter des escarpins… Je dois être vieux jeu, mais cette simple pensée me semble bien trop limitée !

Dans cette lecture, on nous annonçait un véritable uppercut dans la littérature, le fait est que je l'attends encore. Ce roman nous propose des clichés tellement énormes que je me sentais énervée envers le livre et son personnage.

On nous présente la petite barbare, une jeune femme qui n'a plus aucune morale. Incapable de comprendre les conséquences de ces actes, elle se retrouve en prison pour non assistance à personne en danger. En résumé, ils ont laissé un homme mourir après l'avoir torturé… J'ai trouvé cette lecture très réductrice envers les femmes ou encore les enfants issus des quartiers défavorisé. Ici on nous présente cette vérité comme étant totale et absolue, mais il ne faut pas avoir fait de grandes études pour comprendre que tuer quelqu'un ce n'est pas bien …

Cette jeune femme tellement paumée qu'elle n'a plus de limite entre le bien et le mal. Elle ne se respecte plus, elle ne respecte plus son corps qu'elle utilise sans scrupule, dans le but de son propre plaisir. Ce roman qui a des airs de témoignages, se lit d'une traite. Une histoire écrite à chaud qui doit se lire comme telle. le texte veut nous présenter la force de vivre de cette femme. Coincée entre quatre murs, elle lit et écrit pour s'en sortir. Pour ma part, le texte manque profondément de convictions. Ce récit me semble plus proche des jérémiades d'une enfant, que d'une véritable volonté de s'en sortir écrit par une femme.

Ce roman est également rempli d'erreur mais c'est son ardeur qui compense ses petits défauts. C'est un texte fort qui sonne faux parfois car il est dans l'extrapolation. On ne peut imaginer que cela puisse aller aussi loin. Ne plus avoir aucune morale, n'être qu'une enveloppe que l'on utilise dans la décadence la plus totale. Cette lecture qui a su convaincre tellement de monde me semble bien faible pourtant, autant dans sa construction que dans le discours qu'elle dégage.

Ici je ne me suis sentie ni touchée, ni impliquée dans ce récit, dont la moral a explosé en même temps que l'ardeur de sa protagoniste. Ce roman se veut fort et puissant mais il nous démontre juste les faiblesses de ces femmes qui n'ont plus d'amour propre, peut importe leurs origines ou leurs statuts sociales.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Une lecture difficile pour moi. Pas du tout par rapport à la plume de l'auteur qui est bonne mais pour le sujet abordé.

Difficile de ne pas avoir en mémoire les événements qui ont eu lieu il y a maintenant dix ans (en janvier 2006). La mort horrible de ce jeune homme. Cela m'avait bouleversé à l'époque et je n'oublie pas ! Peut-être parce que je passe tous les jours à l'endroit où l'on a découvert son corps.

J'ai toujours eu beaucoup de difficulté avec les adaptations littéraire ou cinématographique de faits divers alors que les familles des victimes sont toujours bien en vie et qu'ils surmontent toujours un deuil. Pourquoi leur infliger cela ?

La petite barbare est donc une jeune femme qui racole des hommes contre des faveurs. Appelez ça une pute si vous le désirez, elle ne se considère pas comme ça ! Jusqu'au jour où le jeune pris dans ses filets va être kidnappé, torturé et tué par le gang auquel elle appartient. Elle ne fera rien pour lui.
Ce livre raconte sa vie en chapitre court de son enfance à sa période carcérale.

L'auteur nous explique que l'enfance, l'exclusion, l'isolement, les cités ont fait d'elle ce qu'elle est maintenant . J'avoue n'avoir eu aucune compassion, empathie pour cette jeune femme . Elle est manipulatrice. Elle prend et jette. Je pense qu'à moins d'avoir une maladie psy on connait le bien et le mal.

Alors attention cela reste un roman ! Ce n'est pas une autobiographie ! Mon ressenti ne concerne que le personnage du roman. Et la force de l'auteur aura été de me faire vivre et ressentir des sentiments contraires. Mais surtout ce roman ne m'a pas laissé indifférente ! Cela reste trop proche de la réalité.

J'espère découvrir Astrid Manfredi dans un autre registre afin d'apprécier à sa juste valeur son talent d'auteur !

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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La petite barbare est une jeune fille qui n'est pas naît au bon endroit, c'est à dire dans une banlieue glauque de la région parisienne. Père chômeur affalé sur un canapé avec une bière et mère ramant entre un petit boulot, son fainéant de mari et son ingrate fille qui juge déjà la situation avec recul et surtout dégoût. Très vite, elle sentira que son physique avantageux va lui permettre de boire facilement du champagne et se payer de belles fringues (de marque bien sûr !). Acoquinée avec un dealer puis à deux brutes épaisses, elle zonera dans les boîtes parisiennes où elle attirera de riches naïfs pour leur soutirer du fric en échange de quelques services sexuels honteusement tarifés. Tout cela la ménera à attirer un jeune bourgeois qui sera longuement torturé et qu'elle regardera mourir à petit feu sous les sévices de ses copains, puis en prison où ses charmes sauront lui obtenir une remise de peine ...
J'avoue, ce roman m'a agacé. L'idée de mettre le lecteur dans la tête de cette conne barbare, en partageant de l'intérieur pensées et avis est louable en soi, pas originale, mais pertinente pour décrire les mécanismes de la violence d'une certaine jeunesse laissée pour compte. Qu'elle banalise son acte en le notant comme sans grande importance est glaçant mais possible dans un esprit assez rudimentaire. Qu'elle soit obnubilée par tout ce qui brille, qui claque et qui fait des bulles (de champagne), pourquoi pas, dans une société de consommation libérale, il n'est pas étonnant que les esprits faibles sacrifient à n'importe quel prix l'être au paraître, c'est fait pour ça ! Que son esprit soit dans son cul ou ses seins, qu'elle mouille au moindre mec susceptible de lui donner du fric, est triste en soi mais elle semble y prendre goût car c'est finalement le seul (maigre) pouvoir qu'elle détient ...et tant qu'il y aura des abrutis pour y plonger dedans... Mais ce qui fait que cela n'a pas du tout fonctionné chez moi, c'est l'écriture ! J'ai constamment eu l'impression de lire un (mauvais) roman pour adolescents, un de ceux où un adulte pense faire son fortiche en parlant (ou écrivant) comme un loubard, un enfant, un immigré, un vieux, ici une barbare donc.... C'est casse-gueule, pas souvent réussi et, malheureusement Astrid Manfredi, malgré une certaine gouaille, passe à côté, car elle utilise le truc qui commence à sérieusement dater et que l'on retrouve dans une cohorte de livres bâtis sur le même parti-pris : l'héroïne est peut être pauvre (ici en plus elle est dyslexique grave) MAIS, elle a (barrez les idées inutiles) un QI exceptionnel, un voisin, ami mentor qui la sort du ruisseau, un QE (Quotient Emotionnel) démesuré, ou, et c'est le cas ici, elle aime la lecture et la poésie (ben oui, la dyslexie chez une vraie conne ça se guérit, même en banlieue quand on sèche l'école, les fellations ça sert à quoi ? Hein ? ). Du coup ça permet à l'auteur de lui faire dire des trucs du genre :" Contempler cette étendue qui nous rappelle qu'il ne faut pas déconner, qu'on n'est rien que des microbes vaniteux agrippés à tout ce qui finira par crever." Ok, c'est sans doute bien vu car elle lit "L'amant " de Marguerite Duras et récite du Boris Vian, la jeune fille, entre une gorgée de Veuve Cliquot, une boule de chit et une pipe sur un vieux riche.
Le problème c'est que l'on a déjà lu cette prose là cent fois. En 2015, on peut avoir une certaine verve caustique, un don d'observation pertinent de notre société qui bat de l'aile, ce n'est pas pour autant que son roman tient la route, surtout quand on veut nous vendre une héroïne cynique et pas du tout sympathique.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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"La petite barbare" est un roman, qui s'inspire de faits réels dont le souvenir nous hante encore tant ils nous sont incompréhensibles, inconcevables et loin de toute possibilité de pardon.

La narratrice purge sa peine de prison et, sollicitée par un psychologue dont le silence trouve grâce à ses yeux, écrit une sorte de journal intime qui évoque aussi bien ses journées de détenue que son enfance et son adolescence. La banlieue, l'environnement familial, les sorties sur les Champs avec Esba, l'ami du seul néant, l'envie d'une belle vie à talons hauts et hôtels de luxe sont décrits dans un registre marqué par l'oralité crue avec des trouées vers un langage plus soutenu lorsque la jeune femme évoque ses lectures de Duras et de Vian.

Je n'ai été convaincue ni par le fond, ni par la forme de ce roman qui semble hésiter à se dépiauter des éléments de réel pour véritablement plonger dans la fiction... ou vice-versa. Personnage de papier, la narratrice ne peut être l'objet d'un jugement moral qu'il m'est impossible de ne pas porter sur les personnes réelles qui l'ont inspiré. La situation est donc difficile !
Qu'elle soit inaccessible aux remords, aux souffrances qu'elle a contribué à provoquer, à la compassion ou à toute forme de sentiments et d'émotions humains, c'est le choix de l'auteur et absolument rien ne me permet de le contester. Sauf que, du coup, le personnage semble avoir bien peu de choses à exprimer, hormis la rancoeur d'être née là plutôt qu'ici, avec des parents comme cela plutôt que comme ceci. de cette rancoeur les choix d'écriture font quelque chose qui me semble littérairement assez improductif, comme si l'auteur restait à la frontière du personnage et de sa violence intérieure. L'effet de réel recherché par l'alternance des différents registres de langue devient un procédé qui tourne à vide. J'ai ressenti une sorte d'incohérence entre le sujet, si périlleux, et son traitement, presque frileux.

Une déception, donc, quant à ce premier roman très courageux !
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Ce premier roman a bénéficié de beaucoup de "tapage" médiatique. Il était dans ma Pal lorsque j'ai regardé La Grande Librairie où l'auteur était invitée.

Surprise par sa prestation que je n'ai pas trouvé concluante, tant dans l'attitude que dans l'élocution.

On l'appelle la petite barbare en prison, à cause de son acte et de ce qu'elle dégage...
Le lecteur est appelé à se mettre dans la tête de cette barbare, facile car elle est vide donc il y a de la place mais l'envie de s'y attarder...Non merci.

Elle a vingt-trois ans et sa seule ambition "avoir la vie en rose". Avoir, posséder, consommer, prendre, voler, disposer mais surtout ne pas se fatiguer à travailler. C'est son seul credo.
Pour cela elle a sa beauté, c'est son arme.

Que dire de plus, je me suis ennuyée, j'ai eu l'impression de voir défiler les images de ces émissions de télé-réalité racoleuses et tellement vide.
Aucune empathie pour le milieu social, la pauvreté tant matériel qu'intellectuelle.
Heureusement que la majorité des jeunes qui ont pour horizon le "mur d'en face", ne deviennent pas des riens...Ceux qui se retroussent les manches, vont bosser, étudier, se cultiver n'intéressent pas. L'air du temps veut que l'on ne parle que du vide abyssal.

En conclusion, je m'interroge pourquoi ce sujet pour un premier roman?
Même l'amour de la littérature comme rédemption ne m'a pas convaincu.
Un roman d'époque?
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beaucoup de belles et percutantes phrases , cela est à souligner mais malheureusement le livre ne m'a pas tenu en haleine.
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Un esquif frêle d'apparence, lancé du port sans maître à bord, voguant au gré des courants et des vents. Attiré par les mirages mirroirant, le navire vogue sans but, mû par une sourde colère. Un sirocco gonflera ses voiles mais l'amènera à s'échouer au bord du gouffre du Kraken. Prisonnière du récif qui la ceint de toute part, la barque se trouve ballottée. Froide bise, grain blanc la tourmenteront avant qu''un phare ne s'allume...
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