Plus de mille pages ! Plus de mille sentiments ! Plus de mille sensations !
En fait, sous ce titre, « le roman d'Alexandre » se cache une trilogie : le fils du Songe, Les Sables d'Ammon et Les confins du Monde. Quel souffle romanesque ! Quelles épopées !
Alexandre est un enfant aimé de ses parents. Son père, Philippe de Macédoine est un homme ambitieux et souhaite éduquer son fils afin vraisemblablement qu'il réalise ce que toute sa vie durant il n'a pas réussi à accomplir ; Unifier les peuples grecs et barbares et défaire les perses.
C'est bien le fils du songe !
Pour cela, Alexandre quittera le foyer familial pour suivre les cours d'
Aristote son précepteur. Il est accompagné de ses indéfectibles compagnons dont Héphéstion le plus proche, Ptolémée, Léonnatos, Perdiccas, Séleucos, Eumène…qui le seconderons tout au long de ce périple jusqu'aux confins du monde.
Très vite, ses talents de chef se dévoilent, son intelligence, sa droiture… bref, un ensemble de qualités émanent de ce jeune homme beau, fier et loyal. Avec Bucéphale, son cheval de guerre, il incarne la force et le courage qui les mèneront après maintes batailles jusqu'aux sables d'Ammon…Très loin dans l'Egypte Pharaonique où, chemin faisant il créera la ville d'Alexandrie. Quelle destinée ! Ce roman ancré dans une vérité historique n'en est pas moins écrit tout en modernité. La Grèce antique revit dans ces pages ainsi que sa culture, sa politique, ces arts. Les confins du monde entrainent Alexandre vers les confins
de l'âme où tout s'enchevêtre. On ne peut être le maitre de monde d'une mosaïque ethnique tellement dissemblable. Il lui est impossible, par exemple, de faire accepter la « proskynèse » (prosternation) aux grecs et aux macédoniens déjà tellement empreint de démocratie et pourtant tant appréciée par les perses. Il s'en suivra des dissensions qui iront inévitablement jusqu'aux assassinats et aux suicides. Et l'amour dans tout ça !? Il est violent et destructeur, passionné et dévoué : Sa servante, Leptine, le chérira jusqu'à sa mort, tantôt mère, tantôt maitresse. Il tombera amoureux de Barsine, l'épouse de son plus grand ennemi Memnon. Celle qui le haïra profondément finira par l'aimer…Il épousera Stateira, la fille d'un satrape (seigneur) qui l'aimera pour sa bravoure et son aura. Et enfin, Roxanne, sa beauté éblouissante sera son grand amour. Il mourra à Babylone sans revoir sa mère Olympias qu'il aura tant aimée.
Vous l'aurez compris, j'ai adoré cette trilogie, comment dire… j'ai transposé mon petit univers d'autoroute le matin, de bureau la journée, de plateau télé le soir en chevauchées échevelées avec de vrais amis, de vrais compagnons avec des rapports vrais, avec la compréhension dans le regard de l'autre, avec des contacts rudes mais tellement chaleureux. Pas les potes mièvres, pas les phrases merdeuses pleines de sous-entendus à « deux balles », pas les rapports « chaud-froid » qui ne font rien vibrer de ta couenne, pas la mauvaise foi, pas les « je le dis mais je le fais pas ». Pas le monde d'aujourd'hui quoi ! Je m'égare, mais de toute façon je n'aurais pas pu être
Alexandre le Grand où l'un de ses fidèles amis. Pas l'époque, pas les couilles ! Mais quel bonheur de lire un bouquin qui t'embarque dans un songe aux confins du monde en passant par les sables d'Ammon. Merci
Valério Manfredi.