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EAN : 9782918541639
360 pages
L'Homme sans nom (01/02/2018)
3.79/5   47 notes
Résumé :
César Séfria voit son destin bouleversé par une infime erreur. De son laboratoire s’échappe un virus qui provoque une pandémie en voie de décimer une grande partie des rescapés du Grand Bleu, catastrophe écologique planétaire. L’antidote échappe aux plus grands cerveaux, et la situation presse. À court d’idées, il se réfugie dans la lecture d’un manuscrit qui transcrit les derniers moments de cette apocalypse et suit quatre destins croisés, duos improbables, qui se ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Commençons tout d'abord par remercier l'opération Masse Critique et les éditions de L'Homme sans nom pour m'avoir si généreusement offert cet ouvrage.
Puis précisons que j'ai passé un agréable moment de lecture.

Je vais souligner, en premier lieu, le principal point fort qui réside dans l'originalité d'avoir un livre dans le livre. D'ailleurs, ledit manuscrit qui est en plein coeur du roman et qui représente plus de sa moitié au total, est d'une qualité bien supérieure au reste. Ceci est dû à l'intrigue intéressante, répartie sur 4 personnages principaux (oui je compte la "Mademoiselle").

L'histoire est donc prenante, il y a véritablement des idées excellentes et d'envergure. C'est du post-apocalyptique et le décor utilisé aurait pu être franchement grandiose. Oui "aurait pu", car c'est là que débute ma frustration au cours de ma lecture. L'auteur a assez d'imagination pour nous amener à des endroits et des moments où tout est réuni pour devenir palpitant, et puis on a le sentiment qu'il se bride, qu'il a peur d'ennuyer le lecteur ou de le perdre en chemin en ayant davantage de prétention. En fait, j'ai le sentiment qu'il a eu peur de se brûler les ailes et que, du coup, il s'est contenté de rester trop modeste.
Sans rien gâcher, ni rien révéler, j'ai envie de mentionner ces 2 scènes au début desquelles je commençais à avoir les yeux brillants :
- Faisant face à la montée des eaux, de nombreuses villes ont décidé de devenir sous-marines, et notamment une en particulier. Ce concept ouvre beaucoup de perspectives. Et ici, finalement on a droit à extrêmement peu de détails, de description sur le fonctionnement, l'architecture. Je ne suis pas parvenu à visualiser clairement ce que l'auteur avait en tête. L'idée de l'animal marin est géniale pourtant. Mais on termine tout ce passage sur un sentiment d'inachevé. Comme pour la séquence finale des souterrains des archives.....
- A plusieurs moments, les personnages, seuls ou accompagnés, sont amenés à emprunter les galeries de glace, qui doivent être monumentales et labyrinthiques. Je pressentais déjà des bons moments de mystère, d'angoisse, de découvertes dans cet environnement sombre, froid et claustrophobique. Mais encore une fois, c'est trop vite bazardé.

Retour à la trame initiale et finale. J'ai tout le long eu un mal de fou à me représenter le décor, l'île, la campagne, la ville, que ce soit avant et après le passage du manuscrit. Je trouve que la plupart des descriptions, hors celles des personnages, ne sont pas toujours réussies. Et j'ai eu un peu de mal sur l'intégration de certains passages descriptifs par rapport à l'évolution de l'intrigue. Notamment, vers le début, où les événements présentent une rapidité d'enchainement et d'action, et en plein milieu, le héros est limite en train de s'extasier devant les constructions autour de lui, nous décrit les routes, les hauteurs, les statues en haut d'un building. Cela donne une impression étrange d'un homme qui fuit, qui doit se dépêcher, mais qui s'arrête pour nous faire un peu son guide touristique.

Bref, je donne l'impression de beaucoup critiquer, mais voilà, je pense que cet écrivain a énormément d'imagination. Il possède un excellent vocabulaire, et prouve par moments qu'il est tout à fait capable de belles envolées philosophiques, même si parfois elles ne sont pas toujours parfaitement bien placées. Je pense aussi qu'il doit davantage travailler sur la structure de ses écrits, sur le rythme utilisé, et savoir trouver les bons moments pour dispenser certains éléments, de type descriptif, et d'ailleurs davantage travailler pour que ces descriptions soient plus compréhensibles et visuelles.
De plus, lorsqu'il arrive, à force d'efforts, et de temps, à nous emmener à des jolis moments clés, alors qu'il en profite pour mettre plus d'ampleur, qu'il développe, qu'il n'ait pas peur de voir les choses en plus grand, qu'il prenne encore plus de temps pour ajouter d'autres dangers, d'autres actions, du mystère supplémentaire, des enjeux, des pièges, du suspense. le tout participera à immiscer encore plus profondément le lecteur dans son univers.

Pour conclure, je dirai que c'est une bonne surprise et un bon roman pour un tout premier titre. le divertissement m'a plu, et je suivrai cet auteur. Je suis curieux de voir l'évolution de son style.

Ah oui, j'allais oublier ! Alors autant la couverture sur la face avant est vraiment belle, bien que j'ai du mal à faire un lien très précis avec l'histoire (on devine le parallèle bien évidemment), autant la face arrière est franchement décevante avec un vulgaire copier coller du groupe d'oiseaux et une sorte de drône volant flou et limite pixelisé.
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Les éditions de L'Homme Sans Nom (HSN) misent régulièrement sur de nouveaux auteurs, à l'image d'Adrien Mangold avec ce premier roman, Seconde Humanité.

Adrien Mangold nous propose, avec Seconde Humanité, une humanité en perdition, une Terre ravagée par de nombreux conflits et des épidémies destructrices. Ce nouvel univers post-apo questionne tout du long l'idée du renouveau : ayant déjà chamboulé complètement son écosystème en créant des environnements artificiels rien que pour elle, l'humanité Pour mettre en oeuvre ce récit, Adrien Mangold fait un choix de construction intéressant au sein du scénario, mais qui peut troubler quelques lecteurs, puisque le livre est une histoire renfermant un très long récit imbriqué : c'est donc d'abord un thriller, puis une longue réflexion sur le désir de survie de l'espèce humaine et enfin une fin douce-amère sur l'inéluctabilité de la fin humaine, qui plus est dans elle pressure sans limite son écosystème. La division de ces trois parties est soulignée par la couleur des pages et le style d'écriture. C'est original, ce récit enchâssé dans un autre, au point qu'on peut se demander s'il n'y a pas là deux romans en un.

En tout cas, Seconde Humanité est bien un roman tout à fait original et sensé, qui fait réfléchir.
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Le début d'un roman offre toujours une première impression de celui-ci. Dès les premières pages de Seconde Humanité, je dois avouer que j'ai été subjuguée par la toute première scène. Je ne la décrirai pas afin de ne pas spoiler, mais elle est vraiment très bien rédigée et emplie d'émotions alors qu'on ne connaît même pas encore tous les personnages de l'histoire. On y rencontre César, un scientifique, qui doit gérer les conséquences d'un virus échappé de son laboratoire. Je ne vais pas vous cacher que lire cette histoire en pleine période de confinement fut une sacrée expérience. Si j'avais été plus attentive au résumé, peut-être l'aurais-je gardé pour plus tard. Pourtant, malgré la situation anxiogène, j'ai vraiment réussi à me plonger dans cette lecture auprès de personnalités fortes, munie d'un scénario bien ficelé. le tout ancré dans un concept original : l'idée d'un livre dans un livre. Eh oui, parce que notre cher César doit trouver une solution pour guérir ce virus. Durant ses recherches, il tombe sur un manuscrit un peu spécial qu'il décide de parcourir… Et nous, lecteurs et lectrices, sommes embarqués avec lui dans une toute autre histoire mouvementée.

Sans trop en dévoiler, je dirais que le scénario coupé en deux parts distinctes forme un tout cohérent. Dès le commencement du second récit, on sent qu'il existe un lien entre la situation actuelle vécue par César et les péripéties des personnages de Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore (le titre du roman dans le roman). Si je dois soulever un point négatif (le seul !) qui ne tient qu'à moi : les transitions. Même si l'auteur a très bien structuré ses deux parties et qu'il a coupé où il fallait, j'ai éprouvé des difficultés à passer d'une histoire à une autre. Lorsque j'ai quitté César pour découvrir Matis le Sélénite, j'avoue avoir eu du mal à me plonger dedans. Ce nouveau personnage ne me disait rien, et le changement de police d'écriture a chamboulé ma lecture. Ayant une très mauvaise vue, je la trouvais même plutôt inconfortable. Ceci dit, je le redis : ça ne concerne que moi. D'un point de vue objectif, les transitions sont bien gérées et la typographie ne m'a pas empêché de passer un excellent moment au final. D'ailleurs, quand je suis arrivée à la fin de Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore, j'ai ressenti un vide après avoir versé ma petite larme et j'ai eu du mal à revenir à la première histoire. le roman que lit César m'a touchée. Peut-être pas autant qu'à lui, mais il ne laisse pas indifférent, c'est évident. On peut même dire que l'auteur, impitoyable, sait comment s'y prendre pour triturer nos sentiments et jouer avec nos nerfs. Toutefois, il ne manque pas de messages et de valeurs à véhiculer, notamment par le personnage de Pino. Selon moi, ce récit souligne les défauts de l'humanité, les erreurs qu'elle peut commettre et ce qui la mène à sa première chute dans l'histoire de ce roman. Il évoque la guerre, la résilience, la reconstruction. Un monde sans pitié où existe une dernière once d'espoir, représentée sous la forme d'un Arbre particulier.

Si le scénario est plaisant à découvrir, j'ai surtout été charmée par la plume de l'auteur. le texte recèle de beaucoup de descriptions poussées et de formulations raffinées, ce qui ne fait que renforcer la qualité littéraire du récit. Des figures de style maîtrisées parsèment cet ouvrage excellent. Même si je n'ai pas lu une tonne de classiques, il m'est arrivé de me plonger dedans – ces oeuvres d'un autre temps – et de visionner des films cultes (comme Metropolis). Outre la modernité présente dans ce récit qui fait échos à l'actualité, je le trouve presque similaire à ces lectures ancrées dans le passé. L'écriture soutenue épouse parfaitement l'intrigue dont elle conte l'histoire avec une fluidité et une technique non négligeables. J'ai trouvé la plume de l'auteur très poétique, voire onirique. Certains passages nous plongent dans une autre dimension, plus proche de l'irréel, de l'inexplicable. de plus, certaines descriptions et pensées relèvent plutôt de l'imaginaire et du rêve que de la réalité. Il s'agit du point fort de cette histoire de virus à première vue anodine : l'auteur sait conter en surprenant, torturant, émouvant. C'est un livre qui ne touche pas que l'esprit. Il touche le coeur aussi.

Il m'a été difficile de m'attacher aux personnages au début. Comme dit plus haut, nous débutons l'histoire sur César Séfria et, même si son sort n'est pas des plus joyeux, ce n'est pas le personnage qui m'a le plus ému. Il m'a fait ressentir quelques émotions, une petite montée de tristesse à un moment particulier sans toutefois parvenir à me bouleverser autant que l'ont fait Pino, Matis, Sarah et Lazaro. Je ne vais pas trop m'étaler sur eux parce qu'ils sont au coeur de l'intrigue de la partie noire du roman. Cependant, je voudrais souligner que, même si j'ai eu du mal à apprécier Matis et Lazaro, le courant est tout de suite passé avec Sarah. Plus difficilement avec Pino au début. En terminant de lire leurs aventures, j'ai versé ma petite larme et pris conscience que j'avais aimé les suivre, connaître leurs pensées, leurs espoirs et leurs peurs. Ils m'ont tous les quatre affectée à leur façon (même Pino !), et c'est le coeur lourd que j'ai refermé Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore pour revenir à la narration de César Séfria afin de connaître le dénouement de cette situation catastrophique. En ce qui concerne Pino, Matis, Sara et Lazao, leur bravoure et leur dévotion sont admirables. J'ai adoré les relations qui se sont créées entre certains d'entre eux, l'évolution de ces quatre individu que rien n'était destiné à rassembler et qui, pourtant, représentent l'espoir de la Seconde Humanité.

La fin du roman clôture bien l'histoire générale. D'ailleurs, on peut même parler de deux conclusions différentes : celle de Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore et celle du roman tout court. La première m'a plus touché que la seconde, comme vous avez pu le remarquer. Ceci dit, l'auteur a très bien terminé Seconde Humanité en restant cohérent et logique avec ses idées, sans pour autant fermer entièrement les portes de son univers. Je ne parle pas ici de cliffhanger. le roman n'en contient pas, étant un one-shot. Toutefois, on sent qu'Adrien Mangold n'a pas fini de nous conter des histoires du même style. Et, pour ma part, Seconde Humanité m'a donné envie de lire ses prochaines publications !

Grosso modo, Seconde Humanité plaira sans aucun doute aux amateurs et amatrices de science-fiction ! Si vous appréciez les personnages forts et emblématiques, peut-être la mise en abîme de cet ouvrage original vous chamboulera autant qu'elle l'a faite avec moi. La plume de l'auteur, soutenue, reste très accessible. Un ouvrage qui pousse la réflexion beaucoup plus loin sur notre monde et l'humanité toute entière. Je vous recommande cette lecture et cet auteur au grand potentiel dont j'ai hâte de découvrir les prochaines sorties !
Lien : http://papillonvoyageurblogl..
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Ce livre a été mon seul craquage non planifié des Imaginales. J'avais croisé l'auteur le matin pour qu'il me dédicace mon recueil Un Noël sans Nom et j'avais aperçu devant lui ce roman, son premier. Il a une magnifique couverture futuriste, et, fait étonnant, sa tranche est en partie noire. Je dois dire que les dernières sorties de l'Homme sans Nom sont particulièrement soignées au niveau de l'objet-livre, et celui-ci ne fait pas exception avec sa couverture à rabats perforés et la partie « sombre » du livre qui a une mise en page originale. Je n'ai pour l'instant eu que des bonnes surprises avec les ouvrages de cette maison d'édition, et cela s'est confirmé avec celui-ci !

Le livre commence en douceur, lors du mariage de César Séfria et Lucie, deux scientifiques. le contexte n'est cependant pas du tout le nôtre : une catastrophe naturelle a recouvert la planète d'eau. Les êtres humains survivants ont dû s'adapter à ce nouveau monde et sont maintenant perchés sur des 5 mégalopoles tout en hauteur. Leur technologie est bien plus avancée que la nôtre également.

Le lendemain du mariage, César descend rapidement de son petit nuage : un virus s'est échappé de son laboratoire à cause d'une inattention de son ami et collègue Samuel Nérion, qui a fait visiter le labo à son filleul. La descente aux Enfers est rapide, avec la maladie Octavia qui décompose les chairs à grande vitesse et que rien ne semble pouvoir arrêter. La situation dégénère alors que les victimes sont de plus en plus nombreuses. Qui parviendra à arrêter cette pandémie? César reçoit un étrange manuscrit qui pourrait bien être la clé…

J'ai trouvé le contexte du récit fascinant : la vie humaine qui a évolué sur les mégalopoles, les avancées technologiques, mais aussi toute l'histoire que l'auteur a créée autour de cet univers futuriste. Un tout très cohérent et intéressant qui m'a transportée ! La narration se découpe entre trois époques, sans cependant jamais s'y perde : le passé (juste après le Grand Bleu), le présent (avec César) et le futur (avec un narrateur inconnu).

J'ai adoré le style d'écriture de l'auteur. Il mêle faits scientifiques, horreur de la situation et poésie. Il fait passer les émotions d'une façon forte à travers sa plume. Après avoir lu à peine une vingtaine de pages, j'étais déjà tellement attaché au personnage de César et à sa famille que j'avais envie de pleurer quand Octavia en a touché certains. Je ressentais le désespoir, la tristesse et la colère du narrateur avec intensité, et c'est pour moi une des grandes forces du récit.

Fait très surprenant, ce livre n'est pas un livre, mais deux ! La partie sombre au centre de l'ouvrage est en fait un autre récit entier, qui raconte le conflit qui s'est déroulé juste après le Grand Bleu. (parce que les Hommes ne peuvent jamais s'empêcher de se faire la guerre, même lorsque l'espèce est presque éteinte…) Ce manuscrit a été remis à César durant son mariage par un livreur qui n'a pas voulu lui révéler l'identité de l'expéditrice. On y suit quatre points de vue qui vont nous immerger totalement dans ce conflit planétaire, dont les enjeux ne sont pas moins que la survie de l'espèce. J'ai beaucoup apprécié la mise en page de cette partie, dont les pages semblent vieillies et la typographie ressemble à celle d'un texte tapé à la machine à écrire.

L'horreur est partout dans ce texte avec Octavia, la maladie qui ronge les chairs, dont on sait au final peu de choses, mais aussi avec la guerre de pouvoirs, les conflits pour l'oxygène, etc. L'auteur amène beaucoup de réflexions intéressantes sur les comportements humains et la société dans des situations extrêmes, hors de contrôle. le chaos règne, le combat est rude entre les malades et les sains. Qui remportera la victoire? Et surtout, qu'est-ce qui définit l'humain en tant que tel ?

Il y a une petite chose qui m'a un peu troublée dans le récit : on peut quand même se demander pourquoi celle qui a écrit le manuscrit et qu'on rencontre plus tard a laissé le scientifique chercher la solution, alors qu'elle semble avoir toutes les réponses. Combien de vies aurait-elle pu sauver avec le temps qu'ils auraient gagné? Pourquoi ne pas avoir communiqué directement avec le scientifique?

Un premier roman qui m'a bluffée : un contexte futuriste super développé, cohérent et fascinant, une écriture à la fois factuelle et poétique qui fait intensément passer les émotions des personnages, et surtout un concept super original de mise en abyme d'un roman dans le roman, mise en oeuvre de façon magistrale par une mise en page atypique. Une totale réussite pour moi !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Se remettre d'une apocalypse, surtout provoquée par l'Homme est un exploit mais qu'en est-il lorsqu'une deuxième arrive et qu'un virus essaye de tout décimer sur son passage ?

Second humanité nous plonge directement au coeur de l'intrigue où un virus commence à s'étendre rapidement et violemment. César scientifique est donc soupçonné et va tout faire pour essayer de stopper l'épidémie.

Lors de cette lecture, nous ne pouvons échapper au style de l'auteur. Toute personne est plus ou moins sensible à certains mais j'avoue avoir été très déstabilisée par celui-ci. Je l'ai trouvé étrangement lourd ou maladroit à certains moments. Et pourtant après avoir lu quelques pages des autres livres de l'auteur, je peux dire que ça ne va qu'en s'améliorant. J'ai carrément été plus happée par la fin du récit ou ses deux autres romans qui laissent transparaître une certaine fluidité.

En revanche, nous ne pouvons retirer à Adrien Mangold qu'il maîtrise son univers et nous plonge dans un post apo assez fascinant. Les océans ayant recouvert toute la Terre, seules 5 cités subsistent dans de très hautes tours. Franchement, j'aurais énormément aimé en savoir plus sur celles là car c'était fascinant ! Et pour en savoir plus sur celle-là, c'est sans compte sur la touche d'originalité apportée au roman !

Ici, Cesar va découvrir un récit. Et donc dans Seconde humanité ce n'est pas seulement un livre que nous lisons mais un livre dans un livre (ça sonne un peu livreception !). C'est d'ailleurs un passage que j'ai énormément aimé découvrir car ça apportait beaucoup de profondeur au roman.

Etonnament, j'ai d'ailleurs été très attachée à tous ces personnages que ce soit ceux de l'intrigue principal, que de ce récit-ception. On ne les découvre pas en profondeur mais cela est totalement normal puisque ce n'est que 400 pages séparées en 2 timelines. Et pour le coup, ça ne m'a pas du tout dérange car ils étaient tous plus ou moins intéressants !

En revanche, tout ce qui tourne autour de ce virus m'a laisser de marbre. Ce qu'il faut savoir c'est que c'est un récit divertissant sans pour autant aborder profondément la cause virale. En effet, j'ai trouvé les explications de propagation du virus, la fin, ou même l'intrigue secondaire très superficiels et j'ai donc eu du mal à "croire" à tout ça. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de facilités dans ce roman et c'est ce qui pêche le plus selon moi.

Pour conclure, ce n'est clairement pas un mauvais roman. Il est vraiment sympa à lire et divertissant mais en 400 pages dont la moitié est un "autre livre" il est compliqué de vraiment approfondir le tout. J'avoue ne pas avoir été réceptive à cette fin ni aux explications abordées. En revanche, le récit au milieu du récit était vraiment super intéressant mais avec une connexion à l'intrigue principale qui me laisse encore perplexe. L'univers reste vraiment sympa et on sent une net évolution dans la plume de l'auteur qui est fort agréable à lire. C'est donc vraiment à prendre comme une lecture pas prise de tête, qui nous entraîne dans un univers au background intéressant.
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
12 mars 2019
Seconde humanité est un premier roman audacieux et surprenant d'Adrien Mangold. Avec une histoire enchâssée dans un autre récit, ce roman offre deux intrigues différentes autant dans le propos que dans le style. Nous sommes dans un futur proche, les terres ont été en partie submergées et l'humanité s'est réorganisée autour de grandes métropoles construites en hauteur. Un accident relâche un virus terrible et menace l'humanité. Le seul scientifique pouvant la sauver devient aussi l'homme le plus honni de la planète. Mais si seul le passé permettait de comprendre ce virus ? Edité par l'Homme sans Nom dans un bel écrin, ce premier roman mérite le détour.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Pourquoi le soleil se cache ?
- Il se cache parce qu'on a voulu avoir plus qu'on ne le pouvait.
Elle le fixa, perdue.
- Qui ça "on" ?
- On, nous, les Hommes.
- Et on a voulu quoi ?
- L'énergie, la connaissance, les richesses... On ne peut pas tout avoir, Mini, et nous, on a voulu trop... de tout. Le Soleil se cache et les océans montent depuis plusieurs années pour nous punir d'avoir agi sans réfléchir. [...] Il punit les humains qui détruisent d'autres humains ou ceux qui détruisent la Terre elle-même. Elle se défend, soit pour sa propre survie, soit pour la nôtre en espérant qu'on en tire une leçon. Personne ne sait vraiment, mais elle se défend ça c'est sûr.
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Avez-vous déjà connu cette certitude, cette conviction si profonde qu’il ne subsiste aucun doute quant au choix qui en résulte ? Pire, des centaines de personnes pourraient vous contredire, vous accabler d’arguments pourtant pertinents, ils échoueraient à ébranler vos convictions. Ce sentiment relève d’une confiance en soi que quiconque d’autre que vous qualifierait d’obstination.
Un seul moyen permet de différencier un tel comportement de la folie : voir ce à quoi il mène. Trompez-vous et vous serez déclaré fou, triomphez et vous serez élevé en génie. Dans le second cas, la satisfaction reste cependant minime car, fou ou génie, vous resterez toujours incompris.
Lorsque vous êtes dans cette situation, celui qui doit choisir, vous vous fichez d’être l’un ou l’autre. Votre seule hantise est qu’on parvienne à vous détourner de votre certitude. Votre seul ennemi est ce doute, ce grain de sable qui peut faire arrêter toute entreprise, bien qu’avec du recul, vous réaliserez qu’il peut aussi vous sauver. À défaut d’être un génie, il sera la seule issue sur le chemin de la folie.
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Nous disons ces ouvrages engendrés par l’érosion de la lumière. Une image comme une autre pour détourner de la réalité : l’Homme se prend pour Dieu, or nul n’érode plus que celui qui construit. Parfois, je me dis que l’avertissement du Grand Bleu fut vain. Nos créations nous mènent à notre propre perte, car sous les couches de bonnes intentions se répètent éternellement les mêmes erreurs.
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Seul sur sa chaise, Lazaro accusa une nausée foudroyante. Il s’imaginait pleurer le sang de ses frères et les entendre hurler depuis l’enfer, car par-dessus la voix de la présentatrice, les traits martelaient les murs du préfabriqué. Tous étaient sortis faire leur chant du cygne en jouant, de leurs doigts à jamais enfoncés sur la détente, les percussions frénétiques d’une mort qu’ils espérèrent partagée.
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Au milieu de ces combattants perdus sur les arrières lignes d’un champ de bataille, elle était autant à sa place qu’un ange pouvait l’être en Enfer. Elle était la lumière qui perçait la Nuit, ce pour quoi les hommes se battaient et ce pour quoi ils mourraient.
Tel un messie, elle s’arrêta enfin sur les visages des soldats et, d’un simple regard, leur fait baisser les armes.
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