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Critique de Sachenka


J'ai moyennement aimé. Je dois admettre que je suis un fan inconditionnel des enquêtes de Wallander alors je suis toujours un peu déçu quand Mankell met de côté son personnage fétiche. Dans certains cas, ce fut très concluant, dans d'autres, moins. le cerveau Kennedy me laisse mitigé. D'abord, son héroïne est assez atypée (une femme dans la cinquantaine). Ensuite, il y a enquête, oui, mais pas policière. Il s'agit davantage d'un mystère à élucider. Et ce titre, plutôt énigmatique, approprié mais en même temps, pas beaucoup.

Louise Cantor découvre le cadavre de son fils de vingt-cinq ans, apparemment mort suicidé dans son lit. Mais elle ne croit pas à cette hypothèse et commence à creuser dans le passé d'Henryk, un passé dont elle ne soupçonnait pas l'étendu et le mystère. de Stockholm à l'Australie (où vit reclus depuis longtemps Aron, son ex-mari) à Barcelone puis enfin le Mozambique. Partout, cette présence qui rôde, entoure, fait peur. À plusieurs endroits dans le roman, je me suis surpris à ressentir de l'anxiété, à anticiper la suite avec appréhension. le suspense fonctionnait à merveille.

Louise Cantor est une archéologue de métier. Son travail consiste à fouiller à la recherche d'indices du passé mais, habituellement, il s'agit de traces qui ne la concernent pas directement. Dans ce cas-ci, elle est émotivement affectée. Ses découvertes la trouble profondément. D'autant plus qu'elle a une histoire trouble (la mort de sa mère, alors qu'elle était toute petite). Mankell s'est trouvé une protagoniste peu conventionnelle et c'est tout à son honneur : peu d'auteurs ont l'audace (ou simplement l'idée) de mettre vedette une quinquagénaire.

Louise Cantor est peut-être une femme de tête, n'empêche qu'elle n'est pas dans on élément. Elle s'est sans doute lancée dans une aventure qui la dépassait. Déjà, après la disparition d'Aron, elle commence à avoir peur. Mais elle ne lâche pas prise. Quand elle se retrouve seule au Mozambique et que ses contacts meurent ou agissent de façon étrange (pour ne pas dire menaçante), elle fléchit un peu. Mais son désir d'aller jusqu'au l'emporte. Elle est seule et fragile mais en même temps courageuse, déterminée.

Louise Cantor est tout ça, certes. Mais la détermination n'est pas toujours suffisante. En tous cas, pas dans le cas du Cerveau Kennedy. Même si la fin de ce roman est tout à fait appropriée, elle ne m'a pas vraiment plu. Il restait beaucoup de mystère que j'aurais aimé voir éclaircis mais je suppose que c'est aussi ça, la vie : des questions qui restent sans réponses. du Mankell, quoi ! Il a l'habitude de nous faire réfléchir sur un tas de sujets et il réussit encore. Ombres du passé, SIDA, préoccupations sociales, Afrique noire, etc. Tout y passe.
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