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sur 882 notes
"Suite des Chaussures italiennes " qui permet de mieux comprendre les relations entre père et fille ....et les habitants d'une petite ville imaginaire qui pourrait être située partout dans le monde.
Livre sur le rapport à la mort, les étapes de la vie, etc...pas besoin forcément d'avoir lu le premier, donc parfait.
Auteur qui connait un grand succès mérité
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J'ai retrouvé dans "Les bottes suédoises" beaucoup de choses que j'avais aimées dans le roman qui le précédait, "Les chaussures italiennes" : le rythme lent, la prégnance de l'archipel où se déroule l'histoire (paysages, saisons, animaux, écologie ..), l'attention portée aux autres, aux proches du narrateur (ce vieux monsieur solitaire dont la maison sur une petite île vient d'être incendiée) comme aux personnes rencontrées fortuitement, la recherche du temps passé, des souvenirs qui surgissent quand on ne s'y attend pas... Comme dans "Les chaussures", il y a des notes d'humour et beaucoup d'autodérision, mais la tonalité est cette fois plus sombre, l'approche de la mort se fait davantage sentir, symbolisée par la voile noire d'un véliplanchiste. Dans le dernier tiers du livre, l'angoisse de l'auteur est presque palpable à travers celle de son personnage. Henning Mankell nous laissé là un très beau testament.
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«  Ma maison a brûlé par une nuit d'automne. [•••] de mes soixante-dix ans de vie, il ne restait rien. »

Constat amer que fait Fredrik Welin , 70 ans, qui a choisi de vivre sa retraite dans une petite île isolée de la Baltique. Les lecteurs des « Chaussures italiennes » reconnaîtront le médecin à la retraite, râleur souvent, menteur parfois, et retrouveront aussi sa fille Louise et ses rares voisins (même si, comme il est précisé au départ, le roman est une suite indépendante et peut très bien se lire tout seul).

Alors que sa maison est partie en fumée (ce qui donne lieu à une enquête résolue à la fin du livre), qu'il s'est réfugié dans sa vieille caravane, et que l'hiver pointe son nez dans l'archipel, vient pour Fredrik le temps de l'introspection, des angoisses et du doute :

« L'incendie de ma maison avait détruit quelque chose en moi. Les êtres humains ont, eux aussi, des poutres qui les font tenir, et qui peuvent les briser »

Retour sur son passé, ses faiblesses, ses lâchetés envers ses nombreuses conquêtes , ses difficultés à communiquer avec cette fille qu'il a découvert si tardivement.
Interrogations sur la vieillesse («  Vieillir c'est s'aventurer sur une glace de moins en moins solide » ) et sur la mort, qu'il côtoie à plusieurs reprises dans le récit et à laquelle il pense forcément pour lui-même : « Je n'ai pas peur de la mort. La mort signifie qu'on est libéré de la peur. C'est la liberté même ». Une phrase qui touche encore plus quand on sait que Henning Mankell est mort d'un cancer quelques mois après la publication de ce roman.

Mankell glisse aussi dans son roman quelques remarques désabusées sur l'évolution de la société suédoise, son racisme latent à l'égard des étrangers, son invasion par les produits made in China, alors qu'il veut désespérément trouver des bottes « suédoises » !

Dans cette nature âpre et rude, Frédrick aspire encore à briser sa solitude, à vivre un dernier amour, à tenir la mort à distance et reprendre goût à la vie : «  l'automne serait bientôt la. Mais l'obscurité ne me faisait plus peur »

C'est un roman mélancolique, touchant et profondément humain, sobrement écrit , avec des formules qui font mouche, une dernière réussite d'un grand écrivain.
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Quel bonheur de retrouver l'écriture de Henning Mankell.
Suite des chaussures italiennes, on retrouve Fredrik sur son île isolée, alors que sa maison vient de partir en fumée.
Comme souvent, chez Mankell, l'histoire est remplie de questionnements sur l'âge, le rapport entre les gens, l'amitié et la famille.
Avec en toile de fond une suède sauvage. Rien de surprenant dans ce livre. On sent par contre que l'auteur se questionne sur la vieillesse et la mort. On oscille entre espoir et désespoir.
Toujours un plaisir, pour moi, de me laisser aller, avec ce vieux Fredrik à toutes ses divagations, sans oublier la touche d'humour bien nécessaire.
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Après Les chaussures italiennes, Henning Mankell nous offre, dans son dernier roman, publié à titre posthume, l'occasion de retrouver l'univers de Fredrik Welin, son île, la nature de son archipel, ses habitudes de vieux solitaire. Mais son univers bascule la nuit où sa maison brûle complètement. Très vite, l'enquête détermine que l'incendie est d'origine criminelle. Pendant de longues semaines, Fredrik va vivre non seulement avec cette perte immense (la maison avait été construite par ses grands-parents) mais aussi avec le soupçon qui pèse sur lui, celui d'avoir lui-même bouté le feu à sa maison. Fragilisé, Fredrik fait appel à sa fille Louise, aussi mystérieuse et secrète que son père. Dans le même temps, il fait connaissance de Lisa Modin, une jeune journaliste locale. Encore une fois, ce sont deux femmes qui vont secouer et ressusciter de manière peu conventionnelle la vie du septuagénaire.

La vie et la mort, les secrets et les mensonges, le désir et le doute, les apparences et la réalité des vies se côtoient dans ce roman sobre, où Fredrik se révèle d'autant plus attachant qu'il est tellement humain, à la fois fragile et déterminé, tantôt empathique tantôt colérique. Sa vie semble se défaire autour de lui, être cernée de très près par la mort mais elle va trouver des voies de renaissance tout au long du roman.

Des objets symboliques prendront place dans ce processus : une boucle de chaussure, une miniature dans une bouteille, ainsi que les rochers qui peuplent l'île de Fredrik. Et les bottes suédoises, bien sûr.

En mettant en scène un personnage qui ne sait s'empêcher de mentir, Mankell pose subtilement l'art de la fiction, l'art du romancier qui invente sans cesse des histoires. Je me réjouis de n'avoir encore lu que bien peu de celles-ci, pour retrouver cet homme si plein d'humanité.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Notre chirurgien (celui des chaussures italiennes) habite toujours sur son île mais une nuit, il se réveille en sursaut dans sa maison en feu. Il n'a que le temps de s'extraire et voit sa maison tomber en cendres. Une enquête est lancée mais les soupçons tombent sur lui. Devient-il fou ? Une nouvelle réflexion sur la vieillesse, le temps qui passe, les echecs de la vie, les relations père-fille, le désir quand on vieillit.
Le personnage principal est toujours aussi antipathique : voyeur, menteur, râleur, aigri.
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Comme avec "les chaussures italiennes" on se laisse conduire dans cette histoire. Il ne se produit rien de très spectaculaire et l'intrigue est assez légère ... et pourtant on lit agréablement ce que le conteur Mankell nous raconte. On s'identifie à quelques personnages et on essaie de comprendre leurs réactions. On essaie de savoir qui a pu allumer les incendies de maisons qui ponctuent ce roman.
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Un très beau livre, certes nostalgique... On retrouve avec joie l'humour, la concision et le côté brut, genre pierre de lave, du héros. Et pour l'histoire, entre pollar et roman, elle nous donne envie de flotiller en petit bateau d'une île à l'autre dans une archipel suédoise ; en bottes en caoutchouc suédoises...
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Les questions existentielles que se posait Fredrik Welin dans « Les chaussures italiennes » sont ici exacerbées par la destruction de sa maison insulaire, la mort de certaines de ses connaissances et la conscience aiguë de son vieillissement. Ses réflexions seront aussi influencées par tout ce qui arrive à sa fille et une rencontre porteuse d'espoir. Mais au-delà des ces facteurs externes, auréolés d'un certain mystère qui ne s'éclaircira qu'à la fin, c'est l'évolution de la pensée du narrateur, ses sautes d'humeur parfois inexplicables, son irritabilité à fleur de peau, ses espoirs chimériques, qui m'auront marqué. Impossible aussi d'oublier que lorsque ce livre a été écrit, Mankell se savait atteint d'un cancer incurable. Avec cette lunette, le bouquin prend une autre dimension, encore plus touchante. Les réflexions concernant la mort résonnent différemment. Et encore plus lorsqu'on approche de l'âge à la fois du héros et de son auteur... J'ai beaucoup apprécié.
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Frank Wellin vit une retraite solitaire sur une île de la Baltique, lorsqu'une nuit, il échappe de justesse à l'incendie de sa maison. Il a tout perdu, seules lui restent une unique botte et la caravane de sa fille, et de plus, il est soupçonné d'avoir lui-même incendié son domicile. Mais Frank n'est pas du genre à se laisser accuser sans réagir. J'ai retrouvé avec plaisir les personnages et les paysages des « Chaussures italiennes ». Une écriture fluide et de la sympathie pour personnage principal, malgré son côté « ours du nord », voilà une lecture des plus agréables, mais un peu trop rapide !
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