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3,93

sur 1105 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est le chant du cygne, le plus beau, le plus poignant, et on quitte avec tellement de regret Kurt Wallander!

Ultime enquête donc pour l'un de mes inspecteurs préférés, bougon, solitaire, mais si attachant...Et un de mes livres préférés de la série car il présente une intrigue tortueuse et un homme vieillissant émouvant, dans la découverte qu'il fait des ses problèmes de santé.

Il devra creuser dans les secrets de la belle-famille de sa fille, Linda, elle aussi dans la police, et s'intéresser à une sombre histoire de sous-marins russes et d'espionnage. Au centre, Louise au si beau sourire, qui semble cacher quelque chose; cependant, Wallander sent qu'on se joue de lui...

Une histoire complexe, surtout que la mémoire de Wallander est de plus en plus fragilisée, et qu'il peine à distinguer les rêves nocturnes qui l'obsèdent de la réalité. " C'était comme si un grand silence venait de descendre sur lui. Comme si les couleurs s'étaient effacées. L'ombre s'était approfondie."

Le livre est empreint de mélancolie, et ce sentiment, nous le ressentons , nous aussi, qui avons tant aimé accompagner l'inspecteur dans ses recherches...On a l'impression de perdre un ami. Le pouvoir de la lecture...
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Un chien fidèle pour l'accompagner dans ses promenades, une maison à la campagne pour profiter du calme, une petite-fille pour égayer ses vieux jours, à 60 ans, Kurt Wallander pourrait enfin être serein, voire heureux. Mais le commissaire se sent vieux et fatigué, son diabète s'est aggravé et sa mémoire lui joue des tours. Tourmenté par sa santé défaillante, il fait tout de même bonne figure devant sa fille Linda et accepte volontiers de rencontrer les parents de son conjoint, Håkan von Enke, capitaine de frégate à la retraite et sa discrète épouse Louise qui fut professeure d'allemand. L'homme profite de l'effervescence de sa fête d'anniversaire pour s'isoler avec Wallander et lui raconter une sombre histoire de sous-marins espions dans les eaux suédoises datant de l'époque de la guerre froide. Peu au fait des intrigues politiques du passé comme du présent, Wallander l'écoute pourtant avec attention et se souvient de cette conversation quelques temps plus tard quand von Enke disparaît au cours de sa promenade matinale. Alors faisant fi de sa fatigue et de ses trous de mémoire, Wallander va profiter de ses vacances pour mener sa propre enquête sur cette disparition d'autant plus inquiétante qu'elle est suivie de peu par celle de Louise.


Depuis le temps qu'on traque les criminels sur les routes de Scanie à la suite de Wallander, on lui a connu des chagrins, des échecs, des regrets, des deuils, des cuites mémorables, des engueulades mais aussi des joies simples, des amours, des réussites professionnelles, des enquêtes rondement menées. On s'est attaché à ce flic solitaire, acharné, triste et bourru et c'est tout naturellement qu'on le suit dans sa dernière enquête dans les méandres de la diplomatie suédoise.
Alors certes, l'histoire d'espionnage, les enjeux géo-politiques, la disparition du vieux marin sont des éléments intéressants de l'enquête mais ce qui prime dans ce dernier opus de MANKELL, ce sont les états d'âme d'un Wallander vieillissant qui se pose des questions sur l'âge, le temps qui passe, celui qui lui reste à vivre et, bien sûr, la mort dont le spectre se rapproche. Ses inquiétantes pertes de mémoire, ses tentatives pour s'entendre avec sa fille, son attachement immédiat à Klara sa petite-fille le rendent si terriblement humain et vulnérable qu'on lui passe ses accès de colère et son obstination à négliger sa santé. On souhaiterait pour lui une retraite paisible et une longue vieillesse heureuse auprès des siens mais on sait bien que la maladie d'Alzheimer guette et on ne peut s'empêcher de frémir pour la suite...
Henning MANKELL signe là les adieux de son flic fétiche, des adieux douloureux et poignants pour le lecteur qui a l'impression d'abandonner un ami à son triste sort. On aurait espérer quelque chose de plus joyeux mais cela n'aurait été ni du MANKELL, ni du Wallander.
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C'est ma première incursion au pays de Wallander. Et même si je sais que je commence par la fin, il n'est pas impossible que je remonte le temps.

Wallander, commissaire de soixante ans, est vraiment un personnage auquel je me suis attachée, loin des héros policiers aux multiples clichés qui se répandent sur les lignes. C'est quelqu'un de normal, si je puis dire (mais qu'est-ce que la normalité ?). Il n'a pas de super pouvoirs, il n'a pas la science infuse. Il questionne, se questionne, doute, se remet en cause. Bref, il est profondément humain avec ses forces et ses faiblesses. Et le duo qu'il forme avec sa fille Linda fonctionne à merveille : joies et douleurs familiales sont très bien observées. Enfin, dernier point important, la sud de la Suède pour décor avec cette région, la Scanie, qui ajoute à la rudesse des épreuves traversées, sans oublier bien sûr l'histoire et la politique du pays. Voilà, maintenant vous savez ce qui m'a conquise dans la série Wallander.


Maintenant pour cet épisode-ci, il faut se tourner vers la Russie, et plus particulièrement vers les sous-marins russes qui dépassent les frontières et viennent goûter aux profondeurs marines des côtes suédoises. Et puis surtout, il faut écouter le beau-père de sa fille, ancien officier sous-marinier à la retraite, en parler et même se confier à lui, le commissaire Willander. Pourquoi lui et pourquoi cette vieille histoire de sous-marins espions russes datant de la guerre froide ? Difficile de comprendre, difficile de remuer ce passé, surtout quand le beau-père disparaît et que Wallander commence à oublier...


L'ambiance est particulièrement nostalgique ici. On est aux cotés de Wallander, proche de la retraite. Les souvenirs se ramassent à la pelle comme ses amours mortes. La solitude l'envahit. La maladie approche, il lutte contre ses démons intérieurs mais sans rien relâcher de son enquête.


Je vous laisse savourer le suspense et faire connaissance, si ce n'est déjà fait, avec ce commissaire si attachant.

Lien : http://mespetitesboites.net
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J'ai passé trois semaines en compagnie du commissaire Kurt Wallander, et j'avoue ne pas avoir brusqué la lecture pour savourer à plein ce moment qui a un parfum doux et nostalgique.
L'enquête policière n'est pas vraiment le sujet principal de cet opus testament de notre policier suédois préféré.
Sur fond de guerre froide, nous suivons le parcours chaotique d'un héros cabossé par la vie, sexagénaire inquiet dont les pertes de mémoires viennent sonner le glas d'une carrière policière bien remplie.
Notre homme bourru trouve un rayon de soleil dans son été orageux: la naissance d'une petite fille, petite graine de vie et d'amour.
Vous nous avez quittés en octobre 2015, M. Mankel et depuis, je marche un peu à côté de mes pompes italiennes...
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Dernière enquête de Wallander, peut-être ma préférée.
Mankell ne ménage pas ses efforts dans ce polar: 550 pages, plus romancé que les autres et beaucoup plus centré sur Wallander, qui occupe tout le devant de la scène.
Wallander se retrouve par hasard dans une enquête puisque ce sont les futurs beaux-parents de Linda qui disparaissent, à tour de rôle. On est plongé dans l'espionnage, des histoires de sous-marins russes, la guerre froide, la mort...
Mankell transpose à travers Wallander toutes ses inquiétudes quant au monde qui l'entoure.
Tout au long du roman, Wallander fait référence à ses anciennes enquêtes.
Je regrette cependant les allusions faites aux différents problèmes de santé de Wallander: diabète, cholestérol et ses pertes de mémoire (qui n'annoncent rien de bon). J'aurais préféré une fin plus "optimiste" quant à l'avenir de Wallander, au moins pour le remercier pour ses bons et loyaux services.
J'aurais été moins triste de le quitter. Merci quand même Mr Wallander...
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Mon cher Kurt, mon très cher Henning,
Vous avez été pendant de longues années mes compagnons de route dans la découverte du roman scandinave.
Vous m'avez permis d'essayer de comprendre la société suédoise qu'avant vous Maj Sjöwall et Per Wahlöö avaient déjà décryptée et dont ils avaient dénoncé les côtés pervers.
Vous m'avez promené dans les forêts de Scannie, que depuis j'ai souhaité découvrir pour de vrai.
Vous m'avez ému avec vos colères, vos malaises, vos amours.
J'ai partagé avec vous tant de moments, de soirées, de bon temps que je ne saurai plus les compter.
Alors aujourd'hui je me sens bien triste !
Je vais continuer seule le chemin qu'il me reste à parcourir, un jour, j'irai moi aussi affronter les ténèbres et l'obscurité, l'autre côté du miroir.
En attendant il me reste une consolation,
Lorsque l'absence sera très difficile, le moral au plus bas, je pourrai toujours rechercher dans ma bibliothèque un petit morceau de nos souvenirs communs, perdre quelques années et revivre un moment de notre histoire.
C'est la chance immense que nous laisse la littérature.
En ces jours de deuils, avec une bonne gueule de bois, j'ai voulu retrouver Henning pour sa dernière ballade avec celui qui est devenu un bon vieux copain pour sa dernière enquête.
Henning est parti avec le crabe, Kurt part doucement avec Alzheimer, notre tour viendra, personne n'est impatient pour passer de l'autre côté du miroir !
L'homme inquiet est avant tout un livre testament.
Kurt se souvient des histoires de sa vie, des enquêtes qui ont marqué son existence.
Il revoit les femmes qui ont compté pour lui, elles passent pour un dernier tour de piste.
Il nous accompagne dans les différents lieux où il a choisi de choisir de décider de ce qu'il fera de sa vie.
En juin 2009, Wallander à cesser d'exister. Henning a décidé de le faire taire, Kurt est parti dans la partie obscure de notre monde.
Henning n'a pas eu le choix, il a du partir après Kurt.... le 5 octobre 2015 ...
Souvenirs,
Citation qu'il aimait reprendre :
"We need to remember the words of the author Per Olov Enquist: “One day we shall die. But all the other days we shall be alive”.
Conclusion de sa vie que j'aimerai bien partager :
"Malgré tout, j'ai essayé d'être responsable de ma vie, de ne pas la laisser dériver simplement au fil de l'eau".
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L'homme inquiet est pour moi le plus touchant des "Wallander". Comme d'habitude l'intrigue n'est pas ce qui fait des livres de Mankell
un moment de lecture spécial.
Le rytme est toujours lent, l'environnement souvent gris au propre comme au figuré.
A quelques 60 ans Wallander fait le bilan de sa vie et s'inquiète pour son futur, pour sa vieillesse, sa dignité.
J'ai le sentiment que j'ai beaucoup apprécié ce livre parce qu'il évoque des questions qui me concernent déjà même si elles sont, en plus, des questions d'actualités.
Est-ce qu'un lecteur de 20 ans y trouvera son compte? Pas sûr.
C'est un Wallander qui se rapproche à bien des égards du roman "Les chaussures italiennes". Même sensibilité, même anti-héros, même rythme, même dépaysement géographique.
La seule critique que je ferai concerne les moments d'action, de confrontation, où Mankell frise le manque de crédibilité.
Mais c'est bien peu de choses.
Je regretterai Wallander, le "Maigret du Nord"
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Dans la dernière enquête de l'inspecteur Kurt Wallander, il est question de sous-marins croisant dans les mers suédoises, de services secrets et d'espionnage, de disparitions mystérieuses ...

Ce n'est pas l'intrigue policière, presque banale, que je retiendrai de la dernière enquête policière de Wallander, c'est l'expression d'un homme fatigué et usé en proie à des pertes de mémoire parfois dramatiques. La vieillesse et ses corollaires se moquent de cet homme et le malmènent .

Un roman poignant qui me laisse, en fin de lecture, la sensation dérangeante d'abandonner Wallander à ses tourments et ses angoisses.

Henning Mankell signe, à nouveau, un très grand roman foisonnant et moderne.
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Le dernier volume des enquêtes de Kurt Wallander nous emmène au coeur de la guerre froide, à l'époque de l'espionnage et des sous-marins russes et suédois qui se narguaient en mer Baltique. Un roman plus introspectif que policier, qui voit Wallander aux prises avec la peur de vieillir et les souvenirs de ses amours passées, en cela sans doute le plus personnel, mais en tout cas le plus émouvant.
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Le personnage de Wallander et à travers lui le thème de la vieillesse. La retraite qui rôde et inquiète, les malaises qui sont peut-être des alertes d'une maladie plus grave, les amis qui disparaissent subitement, les bilans sur une vie qui ne reviendra jamais plus et qui arrive à son terme, la solitude, les remords, les regrets, et le désarroi de ceux qui restent et ne savent pas comment irriguer toutes ces angoisses, tous ces thèmes sont abordés subtilement, avec beaucoup d'intelligence :

« Je me sens vieux, dit Wallander. Je me réveille chaque jour avec l'impression que ça passe si vite, si terriblement vite. Et je ne sais pas après quoi je cours, et si c'est pour le rattraper ou pour lui échapper au contraire. Je cours, c'est tout. Et si je dois être tout à fait sincère… la vieillesse me fait très peur. » (p. 551)

- L'intrigue est remarquablement bien menée, avec ses rebondissements arrivant à propos, les avancées progressives de l'enquête, de nouveaux personnages savamment disséminés dans les pages… Pas un instant le lecteur ne s'ennuie, totalement immergé dans cet univers si humain.

- L'homme inquiet est un grand roman qui souligne la maîtrise extraordinaire d'un écrivain de grand talent..


Lien : http://lecturissime.over-blo..
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