Un paradis trompeur

Hanna consacrait sa vie à aider sa maman Elin et ses frères et soeurs, dans cette Suède si froide et si neigeuse. Mais, après un long été de sécheresse qui a brûlé presque toute la récolte, sa mère l'encourage à quitter au plus vite cette terre, cette famine qui les guette, cette misère toujours plus prégnante et de descendre vers l'est, vers la côte. C'est au milieu de ces champs dévastés que la vie d'Hanna va basculer. Au tout début de l'année 1904, alors qu'elle a tout juste 18 ans, elle fait la route sur un traineau aux côtés de Jonathan Forsman qui la conduit vers des parents, à Sundsvall. Malheureusement, celle-ci a quitté la ville. Forsman, ayant besoin de personnel, garde Hanna. Jusqu'au jour où il lui présente le capitaine Svartman. Celui-ci prépare un long voyage vers l'Australie. C'est à bord du Lovisa qu'embarque la jeune fille en tant que cuisinière. C'est à bord qu'elle rencontrera son mari, mort brutalement et trop vite. C'est à bord que débute pour Hanna une nouvelle vie emplie de rebondissements et de rencontres inattendues...

Henning Mankell délaisse Wallander et nous fait visiter les contrées africaines en compagnie d'Hanna. Un de ses amis a retrouvé un curieux document dans les archives de Maputo, capitale du Mozambique dans lequel il est mention d'une suédoise qui devint propriétaire d'un des plus grands bordels de la ville, appelée à l'époque Lourenço Marques. Mankell s'en est inspiré pour nous raconter la vie d'Hanna, une vie riche, incroyable, à la fois violente et teintée d'émotions en Afrique du Sud. Dans cette ville où elle débarque, les Blancs et les Noirs s'opposent violemment et la jeune femme peinera à trouver sa place et encore plus à savoir qui elle est vraiment. Elle évoluera dans un monde qu'elle ne comprendra pas toujours et qui lui fait peur. S'attachant à rester elle-même et faisant fi des cultures, elle mènera une vie stupéfiante. Dans cette Afrique orientale portugaise, Mankell nous livre un récit fort où le racisme est bien présent, où l'horreur et la cruauté des hommes côtoient la beauté et où les différences culturelles et sociales sont plus que jamais évidentes. Porté par une écriture profondément humaine, ce récit est tout à la fois bouleversant et terrifiant.

Un paradis trompeur... vous n'en reviendrez pas...

Avril 1904, Hannah vient d'avoir dix-huit ans, elle réside dans un hameau de la Suède du Nord avec sa mère et ses frères et soeurs. C'est une vie très rude, sa mère, veuve, doit faire appel à toute son énergie pour élever et nourrir ses quatre enfants. Elin, la mère de Hannah annonce à celle-ci qu'elle devra partir, que dès que Jonathan Forsman s'arrêtera avec son traîneau, il emmènera Hannah, elle aura une vie meilleure. Jonathan Forsman est un gros marchand de bois, il en exporte jusqu'en Australie. Il se charge d'Hannah dont la vie aventureuse ne fait que commencer.
Henning Mankell traite un sujet qui lui est cher, le racisme et la vie des Noirs exploités au Mozambique, il nous livre un merveilleux récit, une aventure hors du commun basée sur un fonds de vérité. Dans les archives de Maputo, capitale du Mozambique, un écrivain et ami de l'Afrique a pu lire un curieux document qui révèle qu'à la fin du dix-neuvième siècle et peut-être au début du vingtième, une Suédoise était arrivée au Mozambique. Je ne vous révèle pas le pourquoi elle est répertoriée dans les Archives de Maputo, ce serait dévoiler une partie de son histoire, je vous invite plutôt à lire ce très bon roman de Henning Mankell.

Début du XXe siècle. Hanna, jeune suédoise pauvre qui a grandi dans les montagnes et a connu une vie rude, est envoyée près de la côte par sa mère qui ne peut plus assurer sa survie. Elle va être embauchée comme cuisinière sur un bateau en partance pour l'Australie pour y livrer du bois. A bord, elle épouse le second qui meurt deux mois plus tard. Elle quitte le navire dans une ville africaine où elle tombe gravement malade et finit par rester. Elle épouse un homme qui meurt bientôt à son tour mais lui lègue sa fortune, dont un bordel. Elle se retrouve donc à la direction de cet établissement, plus riche que jamais, mais pas heureuse. Dans ce pays elle ne comprend ni les Blancs ni les Noirs et se sent bien seule.
Trouvera-t-elle qui elle est vraiment et son but dans la vie ?

Une fois de plus, Henning Mankell me séduit par son écriture si fine et surtout par ce respect profond qu'il a de ses personnages. On ressent toute la sympathie qu'il leur porte, et son absence de jugement, qu'il nous offre à travers ses mots.
L'auteur connaît bien l'Afrique et parvient à nous décrire les divers aspects, les contrastes, les oppositions au sein de la population : la soumission des Noirs, l'autorité méprisante des Blancs, tout cela sous couvert d'un racisme exacerbé des deux côtés.
Le climat joue aussi son rôle, entre le froid cinglant des hivers de Suède et la chaleur moite et étouffante de l'Afrique. Henning Mankell dépeint habilement les paysages et les éléments naturels et nous emmène dans un long voyage coloré et sonore.

Un roman tout en émotions, qui pousse à la réflexion sur la vie, la mort, les hommes. Un grand roman !

Henning Mankell est l'un de ces auteurs dont j'ouvre les oeuvres sans me poser de questions. Je sais que je passerai, à coup sur, un inoubliable moment de lecture. Cette choix ne fut pas l'exception. Un roman dur à lire, puisqu'il nous parle de destins brisés, de ségrégation, de discrimination, de la supériorité des blancs sur les noirs, d'une façon droite, brute, sans détours... J'ai eu mal souvent à mon coeur, j'ai eu besoin de souffler, de respirer... Heureusement qu'il y a Hannah, jeune suédoise, sans éducation, qui se sauve d'un navire après la mort de son premier mari... Elle se taillera une place dans cette ville africaine, et deviendra l'ange des filles du bordel, où elle échoue. Elle respecte, traite adéquatement, trouve injuste le sort qu'on réserve aux Noirs... Elle paiera cher ce désir d'égalité... J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce personnage... Un des plus beaux qu'ait écrit Mankell, à mon humble avis... J'ai adoré ce livre et j'en recommande chaudement la lecture, même si elle écorche...

Dans l'espoir d'une vie meilleure Hanna quitte son pays natal, la Suède.
Elle embarque comme cuisinière à bord d'un navire à destination de l'Australie et y fera la connaissance d'un marin qu'elle épousera.
Elle se retrouvera rapidement veuve et ne supportant plus la vie à bord quittera le bateau lors d'une escale en Afrique.
Les hasards de la vie la mèneront à diriger au Mozambique le plus grand bordel du pays.
Henning Mankell brosse le portrait attachant d'une femme courageuse qui n'hésitera jamais à prendre la défense des prostituées contre l'intolérance et la cruauté des colons blancs.
C'est une fresque sensible et humaine peuplée d'êtres hauts en couleurs : Carlos un singe tout habillé de blanc qu'Hanna aimera tendrement, Zé l'accordeur de piano aveugle, Moses l'amant noir et tous les autres qui font de ce roman un inoubliable moment de lecture.

Dans ce livre qui parle des relations entre noirs et blancs dans une Afrique en pleine période de la colonisation, Mankell, à travers l'histoire d'une jeune suédoise qui s'installe au Mozambique et, après veuvage, devient propriétaire du bordel de l'homme qu'elle avait épousée, démonte les mécanismes de cette peur qui empoisonne toute relation humaine, lorsque les êtres sont étrangers les uns aux autres et ne cherchent pas à se connaître et qui fait le fond de commerce du racisme. C'est fort, c'est profond, et c'est bien vu. Il y a aussi ce personnage handicapé accordeur de piano accepté et aimé de tous, et qui, à la fin, surprend tout le monde par ses dons musicaux. Avec sa générosité habituelle Mankell ne porte de jugements sur personne, mais son regard empreint d'humanité ouvre peu à peu son personnage aux différences des autres et à leur valeur. Si seulement ce livre pouvait faire évoluer les mentalités et donner aux hommes le goût et l'envie de se connaître pour s'apprivoiser et, qui sait, peut-être apprendre à s'aimer ! S'il y a bien en nous quelque chose à exorciser à la manière africaine c'est bien cette peur, dans laquelle dansent tous nos démons de mépris, de haine, de violence et de folie.

Un Mankell, c'est toujours un cadeau!
Ici on découvre l'Afrique à travers les yeux de Hanna, suédoise, arrivée par bateau sur lequel elle va se marier. Nous sommes en 1903, Hanna sera veuve deux fois et sur le testament de son mari, va se retrouver propriétaire d'un "bordel" au milieu de prostituées noires , dont les clients sont blancs.
Mais Hanna ( qui deviendra Ana au cours du récit) n'approuve ni la ségrégation, ni l'esclavage... Et c'est dans ce pays où elle est devenue riche qu'elle doit vivre et qu'elle finira par aimer....Mais dans quelles circonstances?

Encore un Mankell merveilleux, magique, qui nous transporte de Suède vers l'Afrique. le destin, d'une femme dans un pays inconnu l'Afrique. Une magnifique contrée malheureusement dominée par la haine, le racisme, l'esclavagisme.
Un livre qui se dévore, chaque page nous souffle un vent dépaysant d'Afrique, nous fait tourner les pages comme un conte lointain, où l'ont est happé par le suspense de vies toutes plus dures les unes que les autres.
Du grand Mankell !

"Un ange sale", voilà comment son père la définissait et c'est le début de toute l'ambiguïté du personnage d'Hanna. Lorsque Elin, sa mère lui fait fuir la disette, l'envoie en ville chercher une vie meilleure, elle n'a que dix huit ans et commence son long voyage sur le traîneau de l'armateur suédois Forsman.
De là, il lui propose d'embarquer comme cuisinière à bord du Lovisa, un bateau en route vers l'Australie. Son destin s'accélère. Mariée au second du bateau, puis veuve, elle décide de débarquer lors d'une escale en Afrique orientale portugaise. Elle sera soignée d'une fausse couche dans un hôtel qui se révèle être un bordel géré par Attimilio Vaz, un portugais.
Désoeuvrée, seule, elle s'installe en cette baie de la Bonne Mort et devient la tenancière du bordel.
L'auteur parvient magistralement à faire ressentir cette peur réciproque des deux populations, l'abîme entre les deux façons de vivre. Les Blancs méprisent et avilissent ceux qu'ils sont venus déposséder. Mais ils craignent l'émeute inévitable des Noirs soumis, silencieux mais informés et prompts à réagir.
Les choix précipités et comportements surprenants d'Hanna, les croyances des Noirs montrent toute l'incompréhension qu'il peut régner entre ces deux mondes. C'est vraiment ce qui m'a séduit dans ce roman, l'art de l'auteur à susciter l'étonnement pour mieux appréhender ce gouffre entre deux cultures.
Avec le destin incroyable de cette jeune suédoise, Henning Mankell nous plonge avec force et mystère au coeur de cette incompréhension entre autochtones et colons.
Un "ange sale" avec "un pied dans chaque camp" montre les conséquences de la colonisation, les effets racistes malheureusement toujours d'actualité.
" Dieu est blanc. Je l'ai toujours imaginé ainsi. Mais jamais aussi clairement qu'aujourd'hui."

Un roman fort, passionnant, émouvant écrit par un maître du suspense grand connaisseur de l'Afrique où il réside partiellement. Je le classe dans la catégorie Coup de coeur de la rentrée 2013.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..

Premier livre que je lis de Henning Mankell auteur dont j'ai entendu et lu le plus grand bien et je dois dire que ne je suis pas du tout déçue.
Pas de commissaire Kurt Wallander en vue mais une jeune femme, Hanna, qui embarque sur un bateau pour l'Australie pour fuir la misère de son pays, la Suède. Après maintes péripéties, elle devient propriétaire d'un bordel en Afrique.
L'action se situe en début du 20e siècle au Mozambique, en pleine colonisation où le racisme, l'esclavage et l'Apartheid sévissent. Blancs d'un côté et Noirs de l'autre, la tension, la peur et la haine entre les deux ethnies sont palpables.
Pour Hanna c'est le choc, elle ne comprend ni les colons portugais ni les natifs du pays. Ces gens la rebutent, la dégoûtent pourtant petit à petit elle va s'émanciper, prendre parti et se battre pour une cause qui lui semblera juste.
Un roman fort et bouleversant porté par une héroïne courageuse et attachante où l'auteur soulève les problèmes de colonisation et de racisme. Sa plume, quant à elle, est vraiment agréable à lire. Un joli coup de coeur printanier.