Je me suis fait eu et pis c'est tout.
50 ans de Rock, ça claque.
Le bouquin pèse son poids, un demi quintal au bas mot.
Il a vraiment de la gueule et incite fortement à ce que l'on s'en délecte sans plus attendre.
A y aiiii, tout vu, tout lu.
Et là, c'est le drame.
Drame de par la promesse non tenue malgré la foultitude de clichés tous plus originaux les uns que les autres.
Entendons-nous bien, rien à redire sur le travail fourni. Seulement voilà, il s'agit des
50 ans de Rock de
Gered Mankowitz, photographe de talent s'il en est qui, s'il mit en boîte un paquet d'honnêtes travailleurs ne jurant que par la bouteille, la drogue, les décibels vocaux et les riffs assassins, se trouve forcément à des années lumière d'en avoir fait complètement le tour. le champ des possibilités s'en trouve d'autant plus réduit et pourrait entraîner une certaine frustration pour qui se voyait déjà en possession de la bible du Rock.
Sur un malentendu, c'eût pu marcher...
La très bonne surprise, c'est de constater une parité pratiquement respectée. Moi qui m'attendais à un milieu de bourrins presque exclusivement masculins, c'était sans compter sur la sublime Annie Lennox, la rocailleuse
Marianne Faithfull, la charismatique Chrissie Hynde où bien encore les scupturales
Kim Wilde et Kate Bush pour les plus mémorables...
Surprise taille XXXL en tombant sur
Françoise Hardy mais surtout
Sade que je considérais alors comme somnifère notoire. le gars Mankowitz ratisse large et n'hésite pas à faire dans le mélange des genres.
Ainsi, pop, smooth jazz et ska seront également de la partie. Wham, Madness et Ultravox sont désormais étiquetés Rock, qu'à cela ne tienne, il va peut-être falloir que je révise sérieusement mes classiques.
Et en parlant de classique, là, Mankowitz tape dans le lourd, l'incontournable, l'intemporel.
Ainsi AC/DC, les Stones, Led Zep, Clapton, Hendrix, s'cusez du peu, raviront les amateurs de guitare électrisée.
Oasis, The Hives, Snow Patrol tireront également leur épingle du jeu pour les plus récents.
C'est en feuilletant un tel bouquin que l'on se doit d'avouer être une vraie quiche en la matière.
Beaucoup d'appelés, très peu d'élus me concernant. L'exercice rapidement récurrent fut de se rendre sur un site de partage de vidéos histoire de mettre éventuellement un tube sur un visage...ou pas.
Le catalogue est pléthorique à défaut d'être exhaustif.
Il se feuillette tel un bon vieil album des familles en usant systématiquement d'un procédé pouvant gaver à la longue.
Un ou plusieurs clichés traitant de l'historique et de l'intéressé, et de(s) photo(s) prises susnommées.
Pratique pour qui aime picorer puisqu'ici point de chronologie d'aucune sorte, répétitif pour qui recherche un minimum d'originalité, y compris dans le procédé narratif.
Au final, une semi-déception qui n'enlève en rien la beauté imagée incontestable d'un tel ouvrage.
M'en vais écouter du vrai, du pur, du tatoué histoire de me requinquer un p'tit peu...
Carlos, prépare ton Papayou, j'arriiiiiive!
Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Prisma pour ce spectaculaire retour vers le futur, et sans Delorean encore !
https://www.youtube.com/watch?v=_PVjcIO4MT4