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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Grandeur ( remastérisée )

Quelles solitudes de chefs-d'oeuvre, amis fidèles, aura tendu devant nos yeux
Cet immense littérateur
A eu toujours pour moi un véritable triomphe
Phénomène incroyable, ce roman émotion
Tout ce que nous pouvons éprouver dans notre état de conscience.

Cinquième quatuor en la mineur, ou le goût des mets allait changer
Coefficient de suggestibilité, je sais
Mais même des pluies de pleurs arrivèrent
Surchauffées au feu de soufre.

Merci Thomas pour ce souffle de bonheur ...

Classement étoilé 5
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Je n'ai pas toujours compris les développements philosophiques, théologiques et musicaux de ce chef-d'oeuvre. J'ai voulu l'abandonner à plusieurs reprises : quel dommage de lire des pages aussi fortes sans en saisir toute la portée !
Et puis, impossible de m'en détacher : avant d'en arrêter la lecture, j'ai voulu en lire une dernière petite page, puis une autre, puis une autre encore et j'ai ainsi continué, continué.... car il est vraiment addictif ; Il s'en dégage une telle passion, la traduction française de Louise Servicen est si envoûtante, si somptueuse, que je n'ai pu le laisser inachevé : beauté, beauté, beauté.
Les phrases résonnent dans la tête comme une musique, cette oeuvre est une véritable création artistique qui me laissera un souvenir très fort.
Le Docteur Faustus fait assurément partie des livres qui peuvent être lus et relus tout au long d'une vie, il est un puits vertigineux de connaissances et de plaisir esthétique.
Quel bonheur de savoir qu'il existe de tels monuments de beauté littéraire !
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La grande originalité de ce roman tient au fait que « l'histoire » personnelle d'un jeune musicien prodige correspond en de nombreux points, à « l'Histoire » de l'Allemagne de l'Entre Deux-Guerres.
Autrement dit, et plus précisément, Thomas Mann établit dans son « Docteur Faustus », un jeu de parallélismes entre les souffrances de Leverkühn (notre héros), et celles de l'Allemagne de l'après Première Guerre mondiale.

Tout d'abord, les idées nihilistes du jeune compositeur, Adrian Leverkühn, reflètent, indubitablement, l'inquiétude muette que traversa l'Allemagne dans les années 1930 : à savoir une décadence intellectuelle !
Ensuite, on peut constater aussi et à travers Zeitblom (le narrateur et ami d'enfance du prodige), une comparaison subtile entre la dégradation de la santé mentale de Leverkühn et le déclin tant social que politique du pays (dans cette même période).
Et enfin, la déchéance physique du jeune héros (atteint de syphilis) qui finira par l'anéantir jusqu'à la folie, est traitée en parallèle avec le désastre de l'Allemagne (corrompu, dans tout son corps et tout son être, comme Leverkühn) et qui finira aussi vers un destin catastrophique : non pas de la folie mais de la montée du nazisme !

Thomas Mann nous laisse dans ce livre une belle aventure à la fois intellectuelle, politique mais aussi musicale (le compositeur imaginaire à les traits et le génie d'un Schoenberg) et philosophique (certains passages ont été fortement influencés par Théodor Adorno).
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Le Docteur Faustus est un livre multiple, Mann y traite, en vrac (en vrac c'est moi qui le dit hein), la décadence de l'Allemagne, la naissance de la musique sérielle, le mythe de Faust bien sûr… et ça marche, car le roman est assez long pour qu'on ait le temps de s'installer bien confortablement entre les pages. Je le conseille tout particulièrement aux amateurs de musique (oui, y a quelques tartines quand même).
Ouh la la, je me rends compte que mes quelques lignes sont pas forcément très alléchantes, pourquoi je parle de musique sérielle moi? Non sérieusement ce livre est excellent, mais oui mais oui, allez-y, foncez!
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ATTENTION CHEF D'OEUVRE ABSOLU

Ce livre fait partie de ceux qui justifient votre existence, qui vous font aimer la littérature pour l'éternité. Qui vous font vous dire qu'il y a là quelque chose qu'il n'y a nulle part ailleurs ; que l'auteur doit vraiment être en contact avec le divin.

C'est la seule solution. Ce n'est pas possible d'écrire ça sans parler à Dieu (voire au Diable). Ce livre, en plus d'être brillant, est inquiétant. Il est la preuve qu'il y a quelque chose de plus grand que nous, puisque son auteur a été en contact avec cette chose.

Ce livre fait peur. Sincèrement. Je me demande même si on peut véritablement parler de "roman". Mann a peut-être eu quelques contacts supraterrestres pour écrire ce livre.

Ce livre rapporte quelque chose. Et ce n'est pas sur le mode classique du roman, comme le font tous les autres romans. Il rapporte quelque chose en tant qu'acte.

Un roman n'est pas censé être un acte. Il ne relève pas de la vérité.

Ce livre est un acte. Il montre un contrat avec le Diable. Ce n'est pas l'histoire d'un contrat avec le Diable, c'est beaucoup trop vrai pour ça.

Et c'est cet acte qui est effrayant.

Si Faustus passe un contrat avec le Diable, cela veut dire qu'il existe ? S'il existe, cela veut dire que Dieu existe ? Si on l'apprend en lisant un "roman", cela veut dire que son auteur serait une sorte de pythie en contact avec la volonté divine ?

Ca, c'est la partie inquiétante (et, paradoxalement, très réjouissante, car le roman peut beaucoup).

La partie plus "classique" et attendue d'un roman, c'est la production de réflexions. Ce roman est une sommité sur la philosophie de l'art. On trouve des problèmes qu'on ne trouvera chez aucun philosophe qui a prétendu faire de la philosophie de l'art. En vrac et sans exhaustivité : quelle responsabilité l'artiste a-t-il face à son temps ? a-t-il une obligation de produire son oeuvre dont on sait qu'elle sera salutaire pour l'humanité, quitte à commettre le pire ? si oui, de quelle nature est cette obligation (morale, naturelle, divine) ? si non, si on dispense l'artiste de cette obligation, ne cause-t-on pas la perte de l'humanité ?

On a des variations modernes de ces réflexions lorsque l'on se demande s'il faut distinguer l'homme de l'oeuvre.

Tout le roman est porté par la personnalité et le charisme de Leverkhün.



Seuls les grands (et par là, je veux dire, longs) romans peuvent nous offrir ces étonnements. Car, oui, les passages centraux ne font pas le même effet après 250 pages qu'après une dizaine. On connaît mieux la psychologie des personnages. Mais pour des raisons plus pragmatiques, les passages saisissants ressortent aussi davantage par effet de contraste.

Il doit être difficile de pousser plus loin la maîtrise de l'art romanesque. L'oeuvre d'un maître.
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Le plus beau roman de Thomas Mann
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Probablement le roman le plus majestueux de cet auteur. L'histoire peut se résumer à une biographie fictive de Schoenberg (le compositeur qui voulait réinventer la musique tonale) doublée de l'histoire de Faust.
Musicalement, il y a des pages extraordinaires pour qui est un amateur très averti de la musique. On peut y lire des analyses musicologiques exceptionnelles. Thomas Mann avait d'ailleurs travaillé avec des professionnels pour rendre son propos intense.
L'histoire est plus classique, c'est grosso modo un Faust moderne mais avec pages fulgurantes qui nous pousse à finir le livre dans une sorte de jubilation permanente.
Un des rares livres que l'on peut lire plusieurs fois dans une vie sans jamais se lasser.
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