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Critique de Allantvers


Fin de siècle, fin de race : telle est la prémonition qui traverse cette grande saga crépusculaire, publiée en 1900.
Bien qu'assez austère, à l'image de cette famille de bourgeois trop affairés dans le commerce et la tenue de son rang social pour perdre son temps à cultiver sa richesse d'esprit ou de coeur - cette occupation de manants et de dégénérés - , « les Buddenbrock » est un roman captivant de bout en bout, tant Thomas Mann réussit à transcrire de l'intérieur, en s'appuyant sur son propre vécu, les signaux faibles qui conduiront inéluctablement au déclin.
Sous sa plume sensible et rythmée, on assiste, tout au long de ces 850 pages, à la lente chute de cette famille sur quatre générations, de l'aïeul bâtisseur Johann, solidement ancré dans les valeurs traditionnelles de la bourgeoisie allemande du début du 19ème siècle dans lesquelles son fils le consul continuera de s'inscrire, à son petit-fils Thomas qui poursuivra l'oeuvre familiale mais qui, prenant conscience à l'aube de la cinquantaine qu'il tourne à vide sur des valeurs qui ne sont pas les siennes et engendrera le déclin, jusqu'au dernier né Hanno, l'artiste répugnant aux affaires du monde, indifférent à la déchéance de sa lignée.
Un classique magnifique et instructif.


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