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Citations sur Or Noir (24)

Daquin finit la deuxième bouteille de champagne, puis se décide à parler.
— Je suis ici depuis trois jours, et j’ai l’impression de vivre au milieu de sables mouvants. Un inspecteur de mon équipe me tient par la main, et m’explique où je peux mettre les pieds et où je ne peux pas, à qui je peux parler, et à qui je ne peux pas, et je ne sais pas encore si je peux lui faire confiance ou non. D’après lui, les Stups de Marseille sont aux mains des Américains. Et d’après toi ?
— Oui, la pression américaine sur le gouvernement français est très forte et, aux Stups de Marseille, ils sont omniprésents.
— Pourquoi ?
— Raisons multiples. Pendant vingt ans, l’héroïne française aux États-Unis a été une "success story". Les Américains pensaient que c’était un excellent sédatif à faire circuler dans les prisons. Quand la jeunesse de la bonne société a commencé à en consommer en quantité, ils ont trouvé cela moins drôle. Et puis les Américains sont foncièrement protectionnistes. Nixon a quelques amis dans la mafia de Floride qui font dans la cocaïne, une drogue produite aux portes des États-Unis. Il a entrepris de leur déblayer le terrain en liquidant l’héroïne française.
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-Marseille est une ville terrifiante. Tout le monde se connaît, tout le monde se surveille, tout se sait et rien ne sort.
-Je vais le dire d’une autre façon : c’est une ville remarquable par la densité de son tissu de relations sociales.
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Vous connaissez ce commissaire Daquin ? Il est raisonnable ? Il peut être sensible à vos arguments ?
- Personne ne le connaît. Il vient de débarquer. Un Parisien semble t-il.
- Un de plus !
Le procureur réfléchit pendant quelques secondes, puis :
- Espérons qu'il soit capable de comprendre qu'ici, sur la Côte d'Azur, nous aimons l'ordre et le calme, pas la guerre.
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Les limites qu'impose la légalité sont beaucoup plus floues. Elles varient selon les pays, les majorités au pouvoir. Le risque que l'on court en les franchissant est calculé, comme n'importe quel risque industriel, ni plus, ni moins. Et on décide de les franchir en fonction de ce calcul, pas en fonction de principes moraux. Après on peut se tromper, mais c'est une erreur de calcul, pas une faute morale.
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Dix-sept années de carrière criminelle passées sous le silence. Écrire l'Histoire, c'est savoir ménager l'oubli.
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- Dans notre métier, il faut savoir accepter et gérer un échec.
- Peut-être, Grimbert, mais pas trop souvent. Je suis un chasseur, mon métier, c'est de sauter sur mes proies et de les déchiqueter. Ce plaisir-là, je ne l'ai pas eu, je suis en manque, et je n'arrive pas à me résigner. Comme les chiens courants, si je reviens bredouille deux ou trois fois, je risque de perdre le goût du sang et de la chasse. Vous avez vu vos colègues de l’Évêché ? je ne veux pas finir comme eux.
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— Surtout, il a pris le modèle sur le complexe industriel marseillais en formant des chimistes de très haute qualité, en raffinant l'héroïne ici.Notre héroïne est devenue la meilleure au monde, le symbole de l'excellence française.
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Dans cette ville, certains truands font partie du gratin mondain. Les Guérini habitent rue Paradis, la plus bourgeoise des adresses marseillaises. Et ils ne sont pas les seuls.
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— À bien y réfléchir, les liens entre le trafic de drogue et les services secrets sont très anciens et bien documentés, en France comme ailleurs. Le trafic d'opium en provenance de l'Indochine a été organisé dans les années 40 par les services secrets pour financer la guerre d'Indochine, et le point d'arrivée en France, c'était Marseille, déjà.
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— Au moins là, on a un règlement de comptes du milieu exécuté dans les règles de l'art, si j'ai bien compris. Pas de minauderies, on y va à l'arme lourde et on mitraille tout ce qu bouge.
— Oui, ils ont soigné la réalisation. Une sorte de chef-d’œuvre de l'artisanat local. Le recors d'Al Capone a établi le jour de la Saint-Valentin ne doit pas être loin d'être battu.
— Au rythme où ils vont, s'ils ne l'ont pas battu aujourd'hui, ils le battront demain.
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