Dans ce long poème de près de 500 vers considéré comme son chef d'oeuvre, le chevalier
Jorge Manrique renouvelle admirablement le genre des coplas élégiaques antiques et surtout médiévales avec une écriture poétique presque naturelle, moins corsetée que celle des poètes espagnols de la fin du moyen-âge.
Dédié à Rodrigo Manrique, son père au haut lignage et aux faits militaires héroïques, les vers de son fils
Jorge Manrique sont solennels et intimistes, empreints de gravité et subtilement imagés.
Jorge Manrique invite dans cette poésie la parabole de la Mort venue prendre son père pour le Paradis, lui conférant douceur et beauté, très loin des danses macabres médiévales. Il annonce ainsi la poésie de la Renaissance et la belle ou bonne mort chrétienne des méritants, allégorie qu'
Erasme reprendra dans son oeuvre humaniste.
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