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sur 562 notes
"Everything has been said before
There's nothing left to say anymore
When it's all the same
You can ask fot it by name"
(Marilyn Manson, "This is the new *hit")

Je ne vois que deux possibles raisons pour lesquelles mon amie A. a pu m'offrir ce concentré de bien-être à la couverture fauve.
Soit elle a confondu M. Manson avec l'autre M. Manson...
... ou alors, sachant que toute image d'une yogini entortillée en position de trombone sur un fond du soleil couchant, flanquée d'une citation pseudo-bouddhiste, me cause des dépressions profondes sur plusieurs semaines, elle a cru les mots de Mark Manson qui dit que son livre est différent. Car Mark affirme détester(!) les livres sur le développement personnel, et il propose AUTRE chose !
Et comme le titre (une demi-étoile) nous a fait marrer toutes les deux, j'ai laissé tomber mes préjugés idiots en me disant que ce sera peut-être intéressant.

Ben... ça ne l'était pas.
Ce sont les histoires de la vie d'un jeune homme qui a connu des hauts et des bas, a fait quelques erreurs, et après avoir lu deux, trois bouquins, il pense devenir expert pour donner des conseils aux autres.
D'accord, il est contre le faux positivisme qui nous met en face d'un miroir pour nous persuader que nous sommes beaux, intelligents, riches, et aimés de tout le monde, en espérant qu'à force on finira par y croire.
Mark part du postulat qu'on devrait se réconcilier avec la triste vérité que l'écrasante majorité d'entre nous n'a rien d'exceptionnel. Alors, gérons seulement les problèmes qui sont en notre pouvoir, et pour le reste - il vaut mieux s'en foutre ! Je mets donc une étoile supplémentaire rien que pour le fait que quelqu'un a enfin osé formuler cette découverte révolutionnaire noir sur blanc.

Mais à part ça, franchement...
Le livre commence par l'histoire de Charles Bukowski. Mark veut nous montrer qu'un loser ivrogne qui rote, pète et utilise des gros mots, a quand-même pu devenir célèbre en s'en FOUTANT. Ce n'est pas un peu contradictoire ? Si on n'a rien d'exceptionnel, pourquoi vouloir devenir célèbre ? D'autant plus qu'on est censé s'en foutre ?
Puis, Mark essaie de jouer un peu à Bukowski, en mettant plein de "merde" et de "bordel" dans son bouquin d'anti-développement personnel; et quelque chose me dit que lui aussi, il est devenu assez célèbre. Mais pas une seule fois il ne considère la possibilité que Bukowski sache vraiment écrire.
N'est pas écrivain qui veut, même si Mark a sûrement pondu son best-seller sur "être soi-même" en rotant, pétant, et jurant comme un charretier. Dommage...
Mais peut-être que ça va te plaire, si ça ne te dérange pas que Mark te tutoie à tout va, comme s'il se sentait très proche de toi (sauf que lui, il aurait dit : "vachement proche"). Et peut-être même que tu trouveras qu'il ne raconte pas que des c*** *. (*Sorry, Mark, j'ai encore un peu du mal !)
Mais cette histoire de Bukowski m'a emm**dée dès début (ça commence à venir, mais il faut quand-même que je foute mes étoiles restantes quelque part...), et ce n'est pas la seule contradiction entre ses hypothèses je-m'en-foutistes et les histoires censées les illustrer. Et le livre finit, étrangement, sur l'intéressante pensée que même si nous valons que dalle, nous sommes quand-même tous géniaux.

Mais arrivée à ce stade là, je m'en foutais déjà tellement des observations hautement philosophiques de Mark, que je pense qu'il pourrait s'applaudir lui-même de cette réussite !
Pour revenir à son homonyme au dentier métallique, il a réussi, avec beaucoup d'art subtil, à mettre l'intégralité de mes opinions sur les théories bavardes de Mark dans ces quatre courtes lignes :

"And now it's you know who
I got the you know what
I stick it you know where
You know why, you don't care"

Mais il est très possible que vous vous-en foutiez...
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Faut-il, tel un Bukowski, "être un raté et en prendre son parti", pour ne pas faire une fixette sur ce qui est mieux ou supérieur, dont nous sommes abreuvés dans le discours ambiant et qui nous rappelle en boucle "ce que nous ne sommes pas, ce que nous n'avons pas, ce que nous aurions dû être mais avons échoué à devenir" ?

Pour ne pas angoisser d'angoisser, il vaut mieux s'en foutre. "Pour résumer : laisser tomber".

C'est le credo de cet essai. Toujours chercher à faire mieux, à faire bien, à faire plus, est une expérience négative en soi.

Alors que s'en foutre ; ce qui ne signifie pas être indifférent mais plutôt être à l'aise avec le sentiment d'être indifférent, permet de relativiser les choses.

L'ambition de Mark Manson, c'est d'aider son lecteur à y voir plus clair dans ses choix de vie, à faire le tri entre ce à quoi il choisit d'accorder de l'importance et ce qu'il décide de tenir pour quantité négligeable.
A relativiser donc...

A mon avis :
La première partie de cet essai apporte des éléments de réflexion sur le lâcher prise, sur l'obligatoire relativisation de nos émotions et de ce qui nous touche.

Si l'auteur avait dû se limiter à cet objet, qui reflète le titre de son livre, il lui aurait manqué sans doute de la matière et l'oeuvre se serait limitée à la moitié des pages.

Alors, vous trouverez également d'autres considérations approchantes, mais néanmoins hors sujet, qui sèment la confusion dans l'esprit du lecteur qui essaye désespérément de se raccrocher au titre et qui ne comprend pas pourquoi ça part en vrille comme ça.

Il y a donc une bonne partie de cet essai qui n'a rien à faire là.
Comme c'est la deuxième partie du bouquin, on est tenté de le refermer avant terme à plusieurs reprises. Je ne l'ai pas fait, mais ce n'est pas l'envie qui m'a manqué.

Néanmoins, si l'on se concentre sur la première partie, il y a donc matière à en apprendre sur la nécessaire prise de distance à avoir par rapport à notre environnement, même si l'auteur enfonce parfois des portes ouvertes et si dire les choses n'est pas forcément le remède pour les mettre en oeuvre.

Au final donc, quelques idées sont intéressantes à retenir, notamment parce qu'il va à l'encontre des idées habituelles rencontrées dans les livres de développement personnel, mais il laisse une impression d'être brouillon, même s'il est assez court.
Sans grand intérêt quoi...

Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures sur mon blog :
https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
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L'art subtil de ne rien foutre est la bible du célèbre blogger #MarkManson.

Optant pour ce qu'il nomme une "approche contre-intuitive pour améliorer sa vie", l'auteur essaye de nous partager ses années d'analyse de soi-même et en arrive à la conclusion qu'en fait rien n'est grave et qu'il faut trouver le détachement nécessaire pour solutionner tout probleme .

Mark Manson donne des outils pour arrêter de se soucier de ce qui n'est pas important et avancer vers ce que nous voulons vraiment. Il faut selon lui accorder plus d'attention aux choses importantes et ignorer les choses superficielles . Mark Manson s'adresse au lecteur un peu comme il s'adresserait à un ami sans le prendre de haut et ce ton est plutot bienvenu vu la teneur du propos.

Plus original et interessant que tous les livres de développement personnel qui abreuvent les librairies ou grandes surfaces qui vendent des produits non essentiels, ce livre vient d'être réédité dans une édition augmentée chez Eyrolles.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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On attend, j'attends, toujours trop de choses de genre de livre.
Quel genre ?
Le genre de livre de développement personnel…
Mais justement ce livre se tue à répéter :
- qu'il n'est pas CE genre de livre
- qu'il n'est pas de ceux qui « conseillent de répéter que vous êtes le “meilleur” devant la glace tous les matins ».

Il dénonce avec justesse que toutes ses injonctions au bonheur…

Il incite vraiment à se poser les bonnes questions, les bonnes priorités.
A ne pas se fixer les buts matériels, exogènes.
Si on les atteint, on se sent vide sans but. S'ils nous échappent, on est tout malheureux.
Il incite à se fixer ses propres valeurs plutôt que des buts.
Valeurs ou qualités que l'on peut améliorer toute ça vie…

L'auteur le dit mieux que moi, mais « Not giving a f_uck » ce n'est pas « en avoir rien à foutre ».

Il dit clairement que se fixer de bonnes priorités n'est pas facile et que :

> We suffer for the simple reason that suffering is biologically useful. It is nature's preferred agent for inspiring change.

Si je devais en 3 citations cerner le message du livre, ce serait :

> Happiness Comes from Solving Problems
> Life is essentially an endless series of problems
> Hope for a life full of good problems

Alors 3 étoiles sur 5 pour l'instant.
Et on verra si dans 2, 3, ou 5 ans, j'ai réussi à ne pas m'en foutre des valeurs importantes que j'aurais choisies et à ne pas m'encombrer du reste.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Dans "L'Art subtil de s'en foutre" de Mark Manson, je me suis plongée dans un essai de développement personnel qui va à l'encontre de la pression omniprésente du bonheur, mais aussi à contre-courant dans le style. Bien que le langage direct de l'auteur, parfois digne d'un talk-show, ait pu me dérouter par moment, je dois admettre que ses arguments sont instructifs et stimulants : il est toujours intéressant d'avoir des avis différents des nôtres, permettant de mettre en perspective nos propres avis, fonctionnements. Je ne prétends pas que ce livre est un guide infaillible de développement personnel, mais plutôt une source d'inspiration pour compléter les pratiques déjà en place.

Il y a plusieurs éléments qui m'ont parlé, d'autres sur lesquels je n'étais pas d'accord. La propension de l'auteur à se prendre en exemple reflète sa propre expérience, et n'est donc pas un enseignement universel. Nos expériences de vie et nos préférences personnelles varient considérablement, ce qui signifie que ce qui fonctionne pour moi peut ne pas fonctionner pour quelqu'un d'autre. Chacun est libre de prendre ce qui résonne le mieux avec lui et de laisser de côté ce qui ne correspond pas à sa propre trajectoire.

L'une des parties les plus marquantes de ce livre est la discussion sur l'échec et la réussite. Manson démonte habilement notre conception souvent erronée de l'échec, en le présentant comme une opportunité d'apprendre et de grandir : comment apprendre de nouvelles choses si on est dans une réussite constante et linéaire ? Cette perspective peut être difficile à accepter, car la société nous pousse souvent à éviter l'échec à tout prix : réussir et entreprendre. Cependant, il est essentiel de reconnaître que l'échec fait partie intégrante de la vie et peut être le catalyseur d'une croissance personnelle significative : j'essaye, je réussis, j'échoue, j'apprends, j'avance.

Manson nous invite à réfléchir à nos propres valeurs et à nous concentrer sur ce qui est authentiquement important pour nous. Cette approche met en lumière l'idée que le développement personnel est un voyage personnel. L'essentiel est de rester ouvert à de nouvelles idées, d'expérimenter différentes approches et de personnaliser notre parcours en fonction de nos besoins et de notre expérience individuelle. Mais peut-on pour autant se « foutre de tout » ? J'ai apprécié cette partie où justement, il nous rappelle qu'il faut savoir mettre son énergie là où c'est important de le faire. Durant ma lecture, j'ai fait un parallèle avec le stoïcisme justement qui nous parle de l'ego et de la manière de voir nos émotions. Il n'est pas question de les effacer, mais de se poser des questions pour voir ce qui est touché en nous. Et donc, des éléments plus futiles qui peuvent nous demander de l'énergie, et d'autres où nous plaçons peut-être des oeillères… Réflexion personnelle ^^.

Le style du livre désarçonne, provocant à souhait, et au bout d'un moment, l'effet fraicheur se dissipe tout de même. de plus, l'auteur centre ses réflexions sur son expérience personnelle. J'aurais davantage apprécié une ouverture avec des observations et des exemples plus larges. de plus, certaines répétitions alourdissaient la lecture.

En bref : "L'Art subtil de s'en foutre" nous rappelle que le développement personnel est un chemin personnel, et il est tout à fait normal de choisir les enseignements qui correspondent le mieux à nos besoins individuels. le livre nous incite à réfléchir à nos propres valeurs, à reconsidérer notre perception de l'échec et à embrasser le fait que chaque voyage vers le bonheur est unique. C'est en explorant différentes approches que nous pouvons trouver celles qui nous aident à avancer, à nous sentir épanouis et à atteindre nos objectifs personnels.
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L'ART SUBTIL DE S'EN FOUTRE - BON DIMANCHE

Ce n'est pas parce que nous sommes dimanche qu'il est autorisé de tout envoyer valser, sous prétexte que le week-end touche… à sa fin ! Bon ok, on peut !

En vérité, ce livre est un peu la bible du blogger #MarkManson : il essaye de nous partager ses années d'analyse de soi-même et en arrive à la conclusion qu'en fait :
Rien n'est grave
Et qu'il faut cesser de se prendre la tête pour des problèmes ridicules.

Pourquoi c'est bien ?

Le titre du livre promet et il est d'autant plus vrai pour certains quand :

la grand-mère du quartier vient faire ses courses à la sortie du bureau pile au moment, où vous n'aviez qu'une envie c'est que cette longue file d'attente s'en finisse
le métro vous passe devant (eh oui, même si il y en a un autre deux minutes après)
On a qu'une envie c'est de tout plaquer et de ruminer ! Eh bien... non ! Mark Manson soutient le contraire car on se crée nos propres problèmes et on râle parce que finalement, on ne sait pas trop ce qu'est la vie. On a tout, donc on se plaint. On a rien donc on se plaint. Un vrai cercle vicieux tout ça.

Mais en réalité, Mark Manson nous dit gentiment que nous vivons comme nous le souhaitons. Nous n'assumons pas assez ou en totalité la responsabilité de nos décisions. Par exemple, cette grand-mère qui vient faire ses courses au même moment que vous, dans le même supermarché, il n'y a pas de surprises. Et comme à chaque fois, vous allez vous en plaindre et subir cela comme une terrible épreuve de votre journée. Cette décision d'y aller ne tient qu'à vous, soit vous décidez d'y aller un autre jour, soit vous y aller à un autre horaire, soit vous prenez sur vous.

Pour résumer : assumer plus la responsabilité de nos décisions peut nous soulager d'une peine ridicule et nous apporter du positif. En effet, plus on assume, moins on se tracasse, moins on s'énerve, moins on stresse et moins on rechigne !

🔴🔴Pourquoi cela va avec la société d'aujourd'hui ?🔴🔴 🗯En ce moment, dans ce que je lis il y a un réel mécontentement des personnes qui se mettent en position de victime afin d'être un héros. Mark Manson, Sylvain Tesson et bien d'autres ont en marre ! Oui, marre que les victimes aient remplacé ces beaux héros de la mythologie ou ces héros des temps modernes qui assument leur choix. 💭Pour Mark Manson encore nous avons tous vécu des choses terribles ou allons vivre des choses terribles. Pour certains cela sera la perte d'un parent, la première peine de coeur… mais il y a pire aussi sur terre sauf que là on parle de vous. A dire vrai, il y aura toujours pire que soi alors au lieu de se plaindre ce que l'on a, de ce que l'on vit, il propose de changer ce que l'on a. Si on décide de rester à un statut pareil, c'est ENTIEREMENT DE NOTRE FAUTE et pas celle du voisin. On décide de vivre un deuil de telle manière, on décide de se lamenter de telle manière… mais on accuse les autres (eh oui, le comble). Pas une seule fois on se dit que c'est peut-être à cause de soi ? Ni comment faire pour mieux vivre sa situation délicate et de s'en sortir ? ♦️Bref, il conseille de se bouger et de tester d'autre issue de guérison :) PS : Un vrai travail sur soi est aussi nécessaire, pas la première couche mais bien la deuxième et troisième couche de qui on est. 📣L'avez-vous lu ? 😊
Lien : http://auria.fr/
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Enfin un livre qui TE parle, TE remet en place ! Tu ne lis pas un enieme bouquin de développement personnel qui te dis que tu es le meilleur et que rien ne peux t'atteindre ! Tu as ta part de responsabilité, à toi de choisir comment TU vas résoudre TON problème, que tu en soit la cause ou pas.!
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Avant de commencer cette chronique je me dois de préciser que je ne lis jamais, mais vraiment JAMAIS de livres de développement personnel. J'ai beaucoup de mal avec le côté moralisateur, et les conseils donnés ne fonctionnent absolument pas pour moi.

Il y a quelques mois, j'ai découvert ce livre de Mark Manson et j'ai tout de suite été intriguée par le titre : “L'art subtil de s'en foutre”.

Ce livre, c'est exactement ce qu'il me fallait. Avec la période compliquée que nous traversons, je pense pouvoir dire que je ne suis pas la seule à avoir des journées plus ou moins compliquées avec de gros moments de déprime et de remise en question. Et ce livre m'a vraiment aidé. Il est à l'opposé de tous les livres de développement personnel que l'on connaît. Il ne nous apprend pas comment améliorer notre vie mais au contraire comment l'accepter. Accepter le fait que pour réussir, il faut échouer. Et que pour pouvoir être soi-même, il faut accepter d'être parfois détesté.

Mark Manson décide d'aborder notre vie et notre quotidien avec humour. “Soyons honnêtes, la merde arrive dans la vie de chacun et il faut vivre avec”. Et il a totalement raison ! Qui ne s'est jamais dit qu'il passait une journée merdique ? Qui ne s'est jamais dit que le sort s'acharnait sur lui, après s'être tapé le petit orteil contre une chaise trois fois dans la même journée ? Qui ne s'est jamais remis en question ? Mais justement, peut-être que la clé du bonheur est ailleurs. Peut-être que le bonheur c'est connaître ses faiblesses et les accepter. Peut-être que le bonheur c'est aborder ces journées merdiques avec le sourire. Peut-être que le bonheur c'est tout simplement s'accepter tel que l'on est, sans constamment vouloir se changer pour une société qui est en changement perpétuel. Une société dont les canons de beauté changent toutes les semaines. Peut-être que le bonheur c'est de se regarder dans le miroir et de se dire “Oui il y aura des jours de merde, mais même ceux-là me rendront heureux.”
Lien : https://booksnco.fr/the-subt..
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L'air du temps, les médias et la pub poussent chacun d'entre nous à être toujours plus performant, plus intelligent, plus beau, plus riche, plus sexy, plus convivial, etc. Et par la même occasion, nous faire prendre conscience que nous ne le sommes pas autant que nous le souhaiterions. D'où la nécessité de consommer plus de services ou de produits pour atteindre ces objectifs chimériques. Il faudrait donc toujours chercher à se procurer le dernier smartphone, la dernière voiture, le dernier parfum sorti, suivre la nouvelle tendance à la mode, acheter la lotion amincissante la plus performante, les tenues les plus branchées, sans parler des destinations de vacances, des stages de ressourcements divers et variés et autres coaching en tous genres. Mark Manson, lui, conseille d'arrêter de toute urgence cette course du rat qui ne mène qu'à toujours plus de frustration, de se moquer de ces modes et tendances aussi sottes qu'artificielles et de nous assumer tels que nous sommes, avec nos qualités et nos défauts. La vie n'est qu'une suite de choix plus ou moins heureux. On apprend plus de ses erreurs que de ses réussites…
« L'art subtil de s'en foutre » est une sorte de manuel de bien-être un peu comme il en sort des milliers chaque année. Il se démarque assez des autres par son ton simple et familier et son parti pris de ne justement pas donner de conseils ou de directives précises. Son sous-titre « Un guide à contre-courant pour être soi-même » en est la plus belle illustration. Et il est moins trompeur que son titre qui pourrait faire imaginer une ode à la nonchalance, à l'indifférence, à la paresse ou au je m'en foutisme ritualisé. Non, il s'agit simplement d'assumer ses choix, d'aller au bout de ses décisions et expériences. Manson illustre son propos de faits divers souvent connus, comme cette histoire de soldats japonais continuant à tenir leurs postes dans la jungle des années après la fin de la seconde guerre mondiale par fidélité à leur empereur et aussi de beaucoup d'épisodes de sa propre vie. Il reconnaît avoir fait lui-même énormément d'erreurs, avoir beaucoup voyagé, couru les filles, bu et pris de la drogue et ne pas lui-même être toujours certain de ce qu'il avance ou préconise. Et c'est là que réside le plus grand intérêt de ce livre, dans ce parler franc et ces confidences intimes. le lecteur a souvent l'impression d'écouter un ami bienveillant et compréhensif. C'est dans doute la principale raison du succès mérité de cet ouvrage léger, réconfortant (car non culpabilisant) et bien agréable à lire.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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C'est l'histoire d'un mec blanc cis hétérosexuel qui prétend écrire un livre à contre courant des livres de développement personnel mais qui écrit quand même un livre de dévperso où il découvre la vie. Il faut s'en foutre car plus on cherche à se sentir mieux, moins on se sent bien et de toute façon on va tous crever et notre vie est sans importance, redescendez un peu de votre piédestal. S'en foutre, c'est faire la distinction entre ce qui compte et ce qui ne compte pas. le mec découvre ça à 50 piges.
Pour lui, la souffrance est nécessaire et serait à l'origine de la motivation et de nos actions. La souffrance est permanente, il faut l'accepter. Il faut aussi renoncer à une prétendue tyrannie de l'exceptionnel qui rendrait tout le monde narcissique et égocentrique. D'ailleurs ceux qui ont des peurs irrationnelles seraient des narcissiques purs jus. On a pas la meme définition et le même vécu vis à vis de la souffrance.
Selon lui, on est responsable de nos souffrances et fustigent allègrement les gens qui se "posent en victimes". La victimisation serait un choix délibéré. Les handicapés, les dépressifs et les anxieux, les meufs qui accusent des mecs de v*** à tord à cause de faux souvenirs aussi. Oui c'est de votre responsabilité si vous êtes malade et si vous êtes victime, arrêtez de vous plaindre. Il ne tient qu'à vous de vous sortir les doigts du Q. Dixit le mec qui n'a jamais été victime de quoi que ce soit hormis le jour où quelqu'un l'a grillé dans la file de la boulangerie.
L'auteur poursuit en disant qu'il faut reconnaître qu'on est tous ignorant et qu'il faut douter de soit et accepter qu'on nous dise non. Étrangement, il ne s'applique pas ce conseil à lui même. Je confirme que lui est un ignorant interstellaire. J'ai l'impression que le mec découvre la vie et en fait un livre de devperso sensationnel avec un langage faussement vulgaire comme s'il réinventait le monde.
Quand je vois les critiques ultra positives sur YT de la sphère productivité/devperso, toutes par des mecs blancs hétérosexuels, ça me donne envie de gerber.
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