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Le Conseiller tome 2 sur 2
EAN : 9782355842498
480 pages
Sonatine (10/04/2014)
4.26/5   74 notes
Résumé :
Couronné par le Booker Prize, élu meilleur livre de l’année par le New York Times et le Washington Post, Le Pouvoir retrace avec un talent rare les neuf mois les plus passionnants de l’histoire du Royaume-Uni.

1535. Thomas Cromwell a affronté l’Église catholique et la noblesse anglaise pour permettre à son souverain, Henri VIII, de divorcer de Catherine d’Aragon afin d’épouser Anne Boleyn. Nommé ministre en chef, il doit maintenant gouverner un royaum... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Thomas Cromwell a permis à Henri VIII d'annuler son mariage avec Catherine d'Aragon afin d'épouser Anne Boleyn. Les conséquences sont graves car l'Eglise d'Angleterre a pris son indépendance en rompant avec Rome.
Tout devrait donc être parfait, le roi satisfait….
Et bien non.
Anne Boleyn a bien donné une fille au roi, Elizabeth, mais de fils point.
Les intrigues vont bon train, les inimitiés entre la famille Boleyn et la vieille aristocratie aussi. Les rumeurs sont également nombreuses dans toutes les strates de la société : malédictions, sorcellerie, adultère, impuissante, inceste…
Quand le roi fatigué du caractère impérieux d'Anne s'entiche d'une nouvelle dame de la cour, la douce et effacée Jane Seymour, c'est le secrétaire du roi qui va devoir se charger de la sale besogne, et sale elle sera.
Je me suis laissée à nouveau emportée par le récit de cet épisode bien sombre de l'histoire d'Angleterre.
On connait l'issue et pourtant la plume d'Hilary Mantel nous entraine dans les coulisses à la suite de Cromwell, appuyé par sa famille élargie, quelques alliés qui peuvent selon les circonstances se retourner contre lui, malmené par des ennemis, des rivaux.
La lecture de ce tome a été plus aisée. On retrouve peu ou prou les mêmes personnages et donc on n'est moins perdu dans les méandres de ce véritable nid de vipères qu'est la cour. de plus, j'étais cette fois préparée à l'énonciation et j'ai pu avec aisance entrer dans les pensées les plus intimes de Cromwell ce qui est un atout majeur pour prendre la mesure de ce personnage hors du commun. Je l'avais trouvé très humain dans le 1er volume. A la lecture de celui-ci, il me faut nuancer. Il s'avère l'être effectivement avec ses proches, les personnes qu'il apprécie. Mais s'il n'aime pas, s'il se sent trahi, si la raison d'Etat l'exige, il est sans pitié.
Et s'il était capable de faire preuve d'humour au début de sa carrière, là il faut bien admettre que ça rigole moins. le poids énorme de ses fonctions, sa conscience bousculée par les évènements et le rôle qu'il y joue y sans aucun doute pour beaucoup.
Passionnant.
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Il y n'a pas à dire, il manque de suite dans les idées, Henri VIII… Après avoir secoué ciel et enfer pour briser son mariage avec la reine Catherine d'Aragon et épouser Anne Boleyn, le voici déjà lassé de sa nouvelle femme au bout de trois années seulement de mariage ! Il lorgne du coin de l'oeil la pâlichonne mais docile Jane Seymour et soupçonne son épouse d'infidélité, mais sa véritable faute est bien plus capitale : comme sa prédécesseure, la reine ne parvient pas à lui donner un héritier mâle. Pour rompre cette union encombrante, le souverain se tourne à nouveau vers son secrétaire, l'efficace et discret Thomas Cromwell qui avait déjà orchestré pour lui la rupture de son premier mariage. Mais les Boleyn s'accrochent férocement au pouvoir et il faudra des trésors d'habilité et d'obstination pour les en déboulonner – qualités dont Cromwell est, heureusement, pourvu en abondance.

Après un premier tome fort bien écrit mais très dense et parfois un peu difficile à suivre, « le pouvoir » nous conte la suite de la carrière de Thomas Cromwell et son point d'orgue, à savoir la chute d'Anne Boleyn. L'intrigue est plus resserrée que celle du tome précédent, s'écoulant sur une poignée de mois, et a gagné en fluidité et en cohérence. le scénario est mené de main de maître. Machinations politiques, querelles religieuses, complots de Cour, intrigues familiales, adultères s'y enchainent à toute vitesse, donnant au récit un rythme trépidant qui entraîne le lecteur et ne le relâche pas avant la dernière page. le tout reste pourtant intelligent et subtil sans jamais aller dans la surenchère scandaleuse, défaut dont souffrent beaucoup d'oeuvres consacrées au règne des Tudors. On frémit d'impatience et d'excitation mais on sourit aussi beaucoup car les touches d'humour sont nombreuses, notamment au niveau des dialogues très vifs et plein d'esprit.

Car Thomas Cromwell n'est pas seulement un homme d'état ambitieux et talentueux, c'est aussi un sacré comédien ! Fidèle dans ses amitiés, impitoyable dans ses haines, il n'a jamais pardonné aux Boleyn d'avoir précipité la chute de son ancien maître, le cardinal Wolsey, mais a su dissimuler sa rancune jusqu'à que les circonstances lui permettent d'éclater au grand jour. C'est aussi un homme lucide et la conscience de la fragilité de sa position – Henri qui s'est retourné contre tous ses anciens amis ne se retournera-t-il pas tôt ou tard contre lui ? – ne le rend que plus humain et attachant. Personnage étrange, très secret, dissimulant derrière une éternelle façade de bonne humeur et de flegme de lourds chagrins et des colères foudroyantes, il est pour une bonne part dans la séduction exercée par l'oeuvre de Hilary Mantel. le premier roman a été celui de son ascension, le deuxième celui de son apogée, le troisième contera sa chute. Inutile de dire que je l'attends avec la plus vive impatience !

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Deuxième volet de la trilogie consacrée à Thomas Cromwell, "Le Pouvoir" se concentre sur la chute d'Anne Boleyn et les raisons qui l'ont précipitée.
L'avidité d'Henry VII est tout d'abord exprimée. le roi d'Angleterre, très versatile en matière de femme, a croisé Jane Seymour à l'issue du premier volume de la trilogie, "Dans l'ombre des Tudors", et cette rencontre n'a pas fait de bien à Anne Boleyn, encore et toujours qualifiée de "concubine" par de nombreux sujets d'Henry et par des souverains étrangers. Fasciné par la jeune Jane, pourtant décrite ici comme très quelconque, Henry va demander à Cromwell - de façon à peine voilée - de le débarrasser d'Anne.

Comme seconde justification à l'exécution d'Anne Boleyn, il y a les préoccupations dynastiques d'Henry, déçu de ne toujours pas avoir de fils capable de lui succéder. le souverain voit les années passer et commence à s'inquiéter de son âge et de ses capacités à engendrer un héritier mâle digne de s'asseoir sur le trône d'Angleterre après sa mort. Et pour Henry, s'il n'a pas de fils, c'est nécessairement la faute de son épouse. Une compagne plus jeune et moins vindicative lui semble donc tout appropriée pour enfin lui donner un fils.

Et Cromwell, l'exécuteur des basses oeuvres, celui qui travaille dans l'ombre (comme l'indique si bien le titre du premier roman de Mantel) va agir selon la volonté du roi et "débarrasser" Henry d'Anne. Car Cromwell sait que s'il ne satisfait pas son souverain, d'autres que lui le feront : la tête du secrétaire particulier ne restera alors pas longtemps sur ses épaules, vu la propension d'Henry VIII à ordonner des exécutions... Et puis, Cromwell a certains griefs personnels à régler et sa propre envie de vengeance à assouvir : il reste d'abord et avant tout l'homme du cardinal Wolsey et, fidèle à la mémoire de son premier maître, la machinerie judiciaire qu'il met en branle pour faire tomber Anne met aussi en cause des hommes qui, par le passé, ont nui au cardinal. Ou qui se sont gaussés de Thomas Cromwell lui-même, car l'homme est rancunier.

Hilary Mantel n'est pas tendre avec les hommes dans ce deuxième tome. Henry VIII y apparaît comme plus versatile et capricieux que jamais. Thomas Cromwell n'apparaît pas non plus sous son meilleur jour : calculateur et partial, il n'hésite pas à frapper durement, tout en veillant à mettre ses amis et sa famille à l'abri. Malgré tout, Cromwell reste fascinant et la façon dont le dépeint l'auteure permet de mieux comprendre ses motivations : après tout, Henry VIII n'était pas vraiment le genre d'homme à pardonner l'inefficacité ou les contrariétés. Alors, pour sauver sa peau - et sa fonction - et celle des siens, Cromwell obéit.

Si j'ai apprécié dans ce roman la description sans concession qui est faite de ces deux hommes, j'ai également beaucoup aimé la compassion et la grande sobriété dont l'auteure fait preuve en décrivant l'exécution d'Anne Boleyn. Sans sensationnalisme mais aussi sans mièvrerie, Mantel nous livre les derniers moments d'une femme qui a souhaité mourir avec dignité, comme pour faire mentir ses détracteurs qui la traitaient d'épouse dépravée pratiquant des actes contre nature. Et même si, comme l'auteure l'explique elle-même, peu de témoignages fiables existent quant au décès d'Anne Boleyn, je pense qu'on aimerait tous qu'elle ait fini ainsi : avec dignité, comme pour se venger d'un époux trop volage.
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Hilary Mantel nous fait vivre au rythme de la cour de Henry VIII vue par les yeux de son conseiller Thomas Cromwell. Tout se déroule sur une période très courte, moins d'un an. Henry VIII décide de répudier sa deuxième épouse Anne de Boleyn - incapable de lui donner un héritier légitime. Il fait appel à Thomas Cromwell afin d'organiser un procès (qui n'en a que le nom) pour se débarrasser de son épouse et de ses prétendus amants. Thomas Cromwell décrit les relations entre les différents protagonistes, et également sa vie personnelle avec son fils depuis le décès de sa femme. Tout ceci est très bien écrit. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le tome I pour rentrer dans ce livre.
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👑 le conseiller - Tome 2 - le pouvoir - Hilary Mantel 👑
Traduction : Fabrice Pointeau

Résumé :
1535. À l'ombre des Tudors, grandir demande une prudence de tous les instants. Nommé secrétaire d'Henri VIII en reconnaissance de ses manoeuvres, Thomas Cromwell touche enfin le pouvoir du doigt. Après le scandaleux divorce royal et le schisme qui en a découlé, l'Angleterre vit pourtant des heures troublées. Jamais le royaume n'a été plus menacé, les intrigues de cour plus venimeuses, le roi plus insatiable. Les têtes ne tiennent plus qu'à un fil. À commencer par celle d'Anne Boleyn, reine en disgrâce prise à son propre piège...

Retour à la cour mouvementée d'Henri VIII où Cromwell ne cesse de prendre du galon grâce à ses talents hors pair. Cette fois Henri se lasse d'Anne, cette femme qu'il n'a pu épouser qu'en prenant une décision radicale : se séparer de l'autorité papale en se nommant chef de l'Eglise d'Angleterre risquant ainsi l'excommunication et devenant une cible pour Charles Quint et François Ier. Mais Anne n'a pas tenu ses promesses, elle ne lui a pas donné le fils tant attendu et Henri a déjà une nouvelle future épouse en vu. Ce que le roi veut Cromwell doit lui obtenir, peu importe les moyens. Une nouvelle page va se tourner pour l'Angleterre, une page pleine de sang.
J'ai adoré ce deuxième tome, je l'ai littéralement dévoré, impossible de le lâcher. Si ce n'était une histoire vraie on pourrait dire que l'auteure pousse un peu trop tellement c'est fou...
Bref un nouveau tome encore plus addictif que le précédent.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Il ne lui manque pas exactement. C’est juste que, parfois, il oublie qu’il est mort. Comme s’ils étaient au beau milieu d’une conversation, et soudain la conversation s’interrompt, il dit quelque chose, et personne ne répond. Comme s’ils marchaient côte à côte et que More tombait dans un trou, une fosse assez profonde pour accueillir un homme et remplie d’eau de pluie.
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Il y a une différence entre une maîtresse et une bonne maîtresse : Jane le sait-elle ? La première implique un concubinage. La seconde, quelque chose de moins immédiat : un échange de témoignages d’affection, une admiration chaste et langoureuse, une cour prolongée… même si elle ne peut durer trop longtemps, bien entendu, sinon Anne aura accouché et Jane aura laissé passer sa chance. Les femmes ne peuvent prévoir quand l’héritier verra le jour, et il ne peut en apprendre davantage des médecins d’Anne.
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- 'So you are here, uncle,' she says. Her voice is small. One by one she acknowledges them. 'Lord Chancellors. Master Treasurer.' Other councillors are pushing in behind them. Many people, it seems, have dreamed of this moment; they have dreamed that Anne would plead with them on her knees. 'My lord Oxford,' she says. 'And William Sandys. How are you, Sir William?' It is as if she finds it soothing, to name them all. 'And you, Cremuel.' She leans forward. 'You know, I created you.'
- 'And he created you, madam,' Norforlk snaps. 'And be sure he repents him of it.'
- 'But I was sorry first,' Anne says. She laughs. 'And I am sorry more.
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"Elle m'a demandé, quand je mourrai, ne serais-je plus la femme du roi ? j'ai répondu, non, madame, car le roi fera annuler le mariage, et je suis venue vous demander votre consentement. Elle a dit, je consens. Puis elle a ajouté, mais serais-je toujours la reine ? Et je crois que légalement elle le sera. Je ne savais que lui répondre. Mais elle paraissait satisfaite.
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Ceux qui lui adressent des requêtes lui envoient du malvoisie et du muscat, des hongres, du gibier et de l’or ; des présents et des concessions et des licences, des charmes et des porte-bonheur. Ils veulent des faveurs et ils sont prêts à payer pour les obtenir. Il en va ainsi depuis qu’il est au service du roi. Il est riche.
Naturellement, cela attise les jalousies. Ses ennemis déterrent tout ce qu’ils peuvent sur sa vie passée.
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Vidéo de Hilary Mantel
le Miroir et la Lumière de Hilary Mantel et Fabrice Pointeau aux éditions Sonatine https://www.lagriffenoire.com/le-miroir-et-la-lumiere.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionssonatine
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