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EAN : 9782207140031
320 pages
Denoël (16/05/2019)
3.69/5   37 notes
Résumé :
Quatre délinquants, véritables bras cassés romains, montent un braquage qu'ils plantent de façon magistrale. Le moins malin de tous, René, se fait rattraper par une bande rivale déguisée en carabiniers et bien décidée à se saisir du magot. Parallèlement, Diego, le frère de René, employé à la caisse de retraite locale, est sollicité dans le plus grand secret par un de ses chefs : le gouvernement veut mettre en place l'opération "An Zéro" et compte sur lui pour faire ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais découvert Antonio Manzini avec sa série autour du sous-préfet Rocco Schiavone. Dans ces polars somme toute classiques, l'humour du héros servait de piment pour rehausser le plaisir de lecture. Dans ce nouveau roman, qui est en fait le premier écrit par l'auteur, il n'est pas question d'enquête policière à proprement dite. Cette fois-ci, on est plus dans une histoire de gangsters.

Dans ce type d'aventure, on peut dire que l'esprit malicieux de l'auteur fait merveille. Pour raconter les pérégrinations de ces protagonistes, son écriture et son second degré sont parfaitement adaptés. Les personnages sont un tel ramassis de bras cassés que l'auteur prend un véritable plaisir à les tourner en dérision. Et ça se ressent à la lecture !

Les péripéties se succèdent tambour battant. Les décisions toujours irréfléchies des acteurs les entraînent dans des situations de plus en plus complexes et rocambolesques. Ils semblent tous pris dans l'entonnoir duquel il ne peut sortir que des catastrophes. En tant qu'observateur, on se délecte de les voir foncer, avec conviction, droit dans le mur. On assiste à la mise en action des instincts les plus bas en compagnie de ces écervelés. En découlent des scènes aussi exubérantes que les personnages sont cintrés, c'est à la fois divertissant et particulièrement drôle.

Antonio Manzini réussit une aventure détonante. Sans prétentions et avec pour seul objectif de nous divertir, l'auteur nous dévoile une nouvelle facette de son écriture. Cela peut ouvrir d'autres perspectives pour ces futures productions. J'ai trouvé ce livre assez jouissif et j'ai l'impression qu'il s'est autant amusé à l'écrire que je me suis amusé à le lire. A la manière d'un Tarantino, il nous livre une histoire de bandit déjantée où tout est possible, surtout le pire. Je vous le conseille donc si vous voulez décompresser, sans prise de tête.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Un tigre dans le retors.
Le casse de la Caisse rurale des Marches aurait dû rouler sur du velours et rapporter ses milliers d'euros banco mais c'est sans compter avec les appétits de lucre des hommes et les ratés de l'entreprise. Renato Massa, dit René, se fait poisser par les carabiniers alors que ses trois comparses prennent la fuite avec le magot. Franco, le chef du gang, voit rouge quand il s'aperçoit que les 175 000 € du larcin disparaissent à leur tour. D'observations fines en déductions avisées, Franco commence à dévider une pelote viciée où les banquiers véreux, les mafieux féroces et les faux policiers mènent le bal des maudits. Parallèlement, des politiciens mettent en place une sordide opération d'épuration sociale visant l'élimination physique des personnes âgées. Diego Massa, obscur employé d'une caisse de retraite, va être sollicité pour participer au tri des dossiers et au choix des victimes.
Dans ce roman noir d'Antonio Manzini, vif et percutant, le jeu de dupes s'emboîte impeccablement. Même si la machination est abjecte, c'est bien le tréfonds des âmes qui perturbe et percute le lecteur et les personnages. L'écrivain a soigné son intrigue. Les protagonistes sont crédibles. Les dialogues sont enlevés. Les courts chapitres enchaînent les scénettes et les passe d'armes qui pourraient presque se suffire à elles-mêmes tant elles sont réussies (voir notamment l'enterrement de Maria Turrini dans son luxueux cercueil « Rêves d'or »). Elles finissent pourtant par constituer un tableau pénétrant et cohérent d'une société à la dérive dont les valeurs humaines s'effondrent à mesure que l'argent gangrène les coeurs. La traduction du titre, bien qu'évocatrice, ne rend pas vraiment compte du titre originel : « le manège des hamsters », curieux animal de compagnie et de laboratoire, capable de dévorer ses petits et increvable, encagé, avec ses sprints en surplace dans sa roue de plastique. Enfin, le résumé en quatrième de couverture sonne faux quand il compare les quatre bandits à des « bras cassés » et les frères Massa à des personnes « pas bien dégourdies ». Au contraire, ils concentrent à eux deux tout le suc amer de la tragédie humaine. Premier roman de Manzini, « La course des rats » est une réussite totale. Farcesque et violente, à l'italienne, l'histoire en dit long sur les errements humains et les conclusions dérisoires mais la geste humaine a parfois des flamboiements et du panache. D'une fin glaçante et débridée, Antonio Manzini, dans une ultime phrase, réussit à panser la plaie béante de la vie.
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J'avais le "Piste noire" l'été dernier, mettant en scène le sous-préfet Rocco Schiavone, et j'avais déjà apprécié l'écriture d'Antonio Manzini.
Là, je suis tombé, par hasard, et encore à Montolieu, village du livre, sur cette "Course des rats", qui se trouve être son premier ouvrage. Et le lendemain de la lecture du "Serpent majuscule", de Pierre Lemaitre, également premier polar de l'auteur, mais lu cette fois en connaissance de cause.
Quoiqu'il en soit, Manzini comme Lemaitre avaient choisi l'humour pour leur premier roman policier, mais si chez Lemaitre le résultat est abouti, chez Manzini j'y ai trouvé une certaine propension à l'exagération, et trop de points communs et de similitudes chez les personnages, entre des braqueurs "du dimanche" pas très futés et des dirigeants et hommes politiques qui le sont tout autant, les premiers se faisant doubler sur un vol à main armée par des faux carabiniers, les autres mettant en place un système d'élimination des retraités qui coûtent trop cher à l'Etat italien. Rien que ça!
Le lien entre ces deux histoires: René, l'un des braqueurs enlevés par les faux policiers, est le frère de Diego, désigné avec certains de ses collègues, pour mettre en place le système de gains d'économie des politiques.
Manzini tue, charcute et élimine à tout de bras et de façon radicale (j'ai eu 'impression par moments de lire du Nadine Monfils, cette auteure belge créatrice de "Mémé Cornemuse", amoureuse de JC van Damme), et tous ses personnages sont soit mal dans leur peau, soit pas très...finis!
Et comme je l'ai écrit un peu plus haut, se "ressemblent" un peu trop.
De Diego qui ne sait pas comment approcher la secrétaire de la boîte où il travaille, de "Ba-balle", qui n'a jamais réussi à mettre un coup de pied dans un ballon ou faire une passe, de Manolo, la brute épaisse, du ministre qui confond les mots entre eux, de l'employé de banque aux pratiques sado-maso....
Par contre, le scénario est bien monté, et les manipulateurs eux-mêmes manipulés, tiennent en haleine pendant ces 300 pages quelque peu loufoques, pleines d'imprévus, et dans lesquelles l'humour, omni-présent ne prendra jamais le pas sur la réalité de la vie et la "noirceur" de ce premier polar, finalement...très noir et sans issue. Presque pour tout le monde.
Et au final, encore une fois, la preuve que "l'argent ne fait pas le bonheur", et chez Antonio Manzini, non seulement il n'y contribue pas, mais il va porter malchance à son ou ses détenteurs.
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Premier roman avoué, faute à moitié pardonnée.
Je n'ai donc pas été soulevé par ce premier roman. Plus roman de gangsters que roman policier. Avec entourloupes à tout va. Sur fond de populisme : éliminer les seniors qui coûtent trop chers à la société.
J'ai adoré son épigraphe : « Un après-midi je suis allé voir mon premier roman exposé dans une librairie. Je me suis approché, j'en ai pris un exemplaire et je l'ai glissé discrètement dans le panier plein de livres qu'un client distrait avait abandonné par terre. C'est à ce monsieur que je ne connais pas et qui a retrouvé chez lui mon livre clandestin que je dédie ce deuxième roman. En espérant que, cette fois-ci, il l'achète de sa propre initiative. »
Soyons positifs : l'humour est déjà là et on sait déjà que l'auteur s'est amélioré.
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Déçue... et surtout déçue d'être déçue par un livre d'Antonio Manzini, dont j'adore les autres livres avec le sous-préfet Rocco Schiavone !
Certes, c'est son premier roman. Mais justement, quand on sait qu'il y encore 2 romans avec Rocco qui n'ont pas été traduits, ainsi que des nouvelles, était-il réellement nécessaire de traduire celui-ci ?
Bon, je ne suis pas totalement objective puisque je n'aime pas les histoires de bandits, et encore moins quand y'a la mafia qui s'en mêle. Nos héros, tous des esquintés de la vie, s'emmêlent, eux, dans leurs petites vies, qui prennent une drôle de tournure suite à un braquage de banque.
Après, c'est bien écrit, c'est plutôt plaisant, la fin est plutôt réussie... mais bon,ce n'est pas une lecture qui m'a fait décoller, comme peut le faire Rocco Schiavone, hin hin hin ^^ (oui,je suis un tout petit peu légèrement amoureuse du sous-préfet en Clarks...)
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critiques presse (2)
Lexpress
09 juillet 2019
En fond, la satire de la société actuelle montre déjà les dents, annonçant le mordant des Schavione. Attention, talent.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
17 juin 2019
Les braqueurs à la petite semaine d’Antonio Manzini illuminent sa critique acerbe de la société postmoderne.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Epigraphe :
« Un après-midi je suis allé voir mon premier roman exposé dans une librairie. Je me suis approché, j’en ai pris un exemplaire et je l’ai glissé discrètement dans le panier plein de livres qu’un client distrait avait abandonné par terre. C’est à ce monsieur que je ne connais pas et qui a retrouvé chez lui mon livre clandestin que je dédie ce deuxième roman. En espérant que, cette fois-ci, il l’achète de sa propre initiative. »
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Elle était douce et tendre. Elle lui avait même trouvé un plombier dans la minute. Il aurait déjà voulu être au lit avec elle, sauter tous les préliminaires et les dangereux pièges que comporte la séduction. Mais il faut y passer depuis que le monde est monde, depuis que la nature est nature.
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Elle se pencha pour prendre l’autre verre, révélant la moitié de ses seins en coupe, durs comme le marbre. La vue de Linceul se brouilla. Alessia avait une odeur de femelle. De femelle dominante. Celle qui donne les meilleurs enfants, pour laquelle les mâles se battent à la saison des amours. Mais avec Manolo, inutile de lutter.
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« Elle comprenait avec un coup d’avance. Elle était douce et tendre. Il aurait déjà voulu être au lit avec elle, sauter tous les préliminaires et les dangereux pièges que comportent la séduction. Mais il fait y passer depuis que le monde est monde, depuis que la nature est nature. » pp. 81-82
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Ce soupir de douleur, ce « ehhh » que sa grand-mère laissait échapper dans la conversation, comme si ses poumons avaient une fuite de gaz, mettait Diego hors de lui. Il avait envie de la gifler chaque fois que ce « ehhh » franchissait ses lèvres. C’était un « ehhh » lourd de sens. Elle le prononçait avec résignation, il signifiait : « Ehhh… Je suis vieille et fatiguée, personne ne m’aime, vous m’avez abandonnée, je suis un poids et vous avez hâte que je meure. »
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Vidéo de Antonio Manzini
Voici le début de la nouvelle enquête de Rocco Schiavone, le commissaire séducteur, corrompu et sarcastique, aussi antipathique qu'attachant, imaginé par l'écrivain italien Antonio Manzini. Parution en novembre chez Denoël
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