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3,89

sur 258 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si je n'avais pas apprécié le précédent opus de Manzor, aurais-je ouvert celui-ci, pas sûr...

Apocryphe : On qualifie généralement d'apocryphe (du grec ἀπόκρυφος / apókryphos, "caché") un écrit "dont l'authenticité n'est pas établie" (Littré). Cependant, dans le domaine biblique, l'expression désigne, à partir de la construction des canons, un écrit considéré par les autorités religieuses comme non authentique.
Dixit wikiped.

De fait, Manzor tape fort.
Oubliez le gars à la couronne d'épines, mort sur la croix en martyr, puis ressuscité sans avoir laissé de descendance, et dites bonjour à David de Nazareth, p'tit fillot méconnu du saint homme, avide de justice et de vérité.

L'on connait tous l'histoire du gars, mort pour les siens, dans les grandes largeurs.
Ce que l'on imagine mal, c'est la possibilité d'une filiation.
Manzor fait fi de tout cela en revisitant les textes sacrés tout en y insufflant un putain de rythme et de suspense, mâtinés de quelques leçons d'histoire pouvant toujours faire briller leur débiteur aux divers congrès Civitas majoritairement axés sur la tolérance et l'ouverture d'esprit comme chacun le sait, mais je m'égare. Ils ne sont et ne seront jamais le public visé.

Apocryphe s'adresse pourtant au plus grand nombre.
Il pourrait rebuter les puristes tout comme les allergiques au propos.
Il serait juste dommage de passer à côté.
Le récit se veut une alternative crédible à la parabole ancestrale sans toutefois être asséné de façon péremptoire.
Libre à chacun d'y adhérer, tout du moins de se prêter à cette vision divergente, afin de réécrire L Histoire sans toutefois la bouleversifier dans son intégralité.
Car c'est là que l'auteur fascine en mêlant habilement faits/personnages légendaires et thriller historique.
Des figures mémorables au service d'un récit biblique de très haute volée, tant sur le plan de l'intrigue originale et travaillée que de l'écriture intrigante et ciselée, Manzor fait montre d'une audace louable sans jamais tomber dans la provoc' gratuite et la facilité.

L'on pourrait avoir l'indignation facile et hurler au sacrilège.
L'on pourrait également s'ouvrir le chemin des possibles, une appétence finalement récompensée.
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Rencontrer René Manzor au premier et trés réussi premier salon du livre de la Ferté Saint Aubin fut pour moi un grand moment de plaisir et l'entendre décrire et expliquer son choix de nous transporter à Jérusalem au premier siècle de notre ère m'a conquis .Aprés , ben aprés , c'était à moi de me projeter dans cet apocryphe qui avait bien des raisons de m'interpeller , moi qui fait de toute religion un socle de culture et non de philosophie .
En même temps , " apocryphe " il suffit de se référer à un bon dictionnaire pour comprendre ....
Bien entendu , un minimum de culture est bienvenu mais se laisser aller dans les pas du fils d'un homme immolé sur la croix, marchant sur Jérusalem pour combattre l'oppression romaine est l'assurance de vivre une foule d'aventures dangereuses , à l'issue incertaine.
Ce roman est extraordinaire en ce sens que , justement , il nous présente une histoire apocryphe en reprenant" autrement" les agissements de personnages bien " connus " . René Manzor est vraiment habile et , certainement trés cultivé car , outre le fait que l'on se sente transportés , on apprend aussi bien des choses qui ne manqueront pas d'alimenter de belles conversations avec des gens tout acquis au dialogue . Nul doute que nos échanges auraient pu , de ma part , être plus riches , " si j'avais su ".
Ceci étant , c'est un roman qui m'a tenu en haleine jusqu'à la fin , que j'ai trouvé trés intéressant et plein d'actions . Tout y est , secrets , trahisons , stratégies guerrières , une vraie épopée , une plongée dans un monde lointain mais bien loin d'être apaisé .Je vous laisse découvrir une multitude de personnages sympathiques ou désagréables mais jamais insignifiants qui nous montrent que la sagesse est un mot qui n'appartient pas au langage humain , et ce depuis " la nuit des temps ", et tant pis pour ceux et celles qui , comme moi , pensent naïvement que c'était mieux avant ....avant ...bien longtemps avant ....
J'avais lu et aimé " A vif " de René Manzor et ma première impression est confirmée par cette lecture : René Manzor est un " tout bon" que j'aurai grand plaisir à retrouver .....
....Comme vous tous et toutes .A trés bientôt .
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ALERTE COUP DE COeUR ! ❤❤❤

Si vous aussi vous avez envie de vibrer, d'être emporté dans une histoire rocambolesque, arrêtez tout et lisez apocryphe !
Bon d'accord, il vous en faut plus pour être convaincu…
Si je vous dis que c'est l'histoire de David de Nazareth, fils de Yeshua, qui a vu son père être crucifié de ses propres yeux. Que ce fils caché vit dans le désert pour que personne ne découvre son existence mais que lui en a marre de cette vie de reclus et veut découvrir le monde, toujours pas ?
Et si je vous dis qu'il y a du sang, de la violence, des batailles mais aussi de l'amitié, de l'amour et de l'entraide ?

Apocryphe c'est un cocktail étonnant mélangeant le divertissement, l'action et l'émotion.
Je m'attendais à un truc poussiéreux, moralisateur et portant de trop gros marqueurs bibliques, que nenni !
C'est moderne, intéressant, crédible et surtout le sujet est très bien exploité. L'écriture est précise, sans un mot de trop et le plus important : les images défilent devant les yeux. J'ai été scotchée par les chapitres 24 et 46, voyez par vous-même, vous m'en direz des nouvelles !
Les personnages ne sont pas en reste, ils sont profonds, attachants et évoluent au cours de l'histoire. J'ai particulièrement apprécié que les personnages féminins ne soient pas dans l'ombre des personnages masculins.
Je meurs d'envie de vous en dire plus mais je préfère vous laisser le plaisir de découvrir ce roman par vous-même sans en gâcher la saveur.
Je rajouterai simplement, qu'avant tout, ce petit bijou est une histoire de quête personnelle, de pardon et de rédemption. L'Homme commet des actions bonnes et mauvaises, des actions dont il est fier ou à honte. C'est en se confrontant à ses erreurs qu'il devient meilleur, en acceptant le passé pour envisager le futur. Il n'est jamais trop tard pour se repentir, aucune porte n'est fermée, il suffit juste d'avoir la volonté d'avancer.
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Dans la postface de son dernier roman "Apocryphe", René Manzor nous explique qu'il existe aujourd'hui 131 évangiles apocryphes dont 4 seulement sont reconnus par les Églises chrétiennes. "Qu'est ce que la vérité ?" figure sur la couverture du livre et, en effet, c'est à un exercice passionnant auquel s'est livré René Manzor : et si Jésus avait eu un fils.. si une autre histoire, très humaine et déchirante, se cachait derrière la grande histoire qui nous ait conté depuis le Concile de Nicée, qui le 20 mai 325, a érigé ce qui faisait partie du corpus doctrinaire de la "vraie" foi (qui est donc catholique), et ce qui n'en faisait pas partie. Ce récit épique signé Manzor est une véritable odyssée, mieux un péplum biblique digne des "Quo Vadis" et autres créations dont ont se délectaient au siècle dernier au cinéma. L'histoire est passionnante, elle est emplie d'une puissance d'évocation rare car tous les personnages de cette dernière sont connus mais ici leur trajectoire est quelque peu différente, tout en étant suffisamment bien tissé pour créer une fiction des plus troublante, crédible, et disons le, moderne pour épouser les questionnements de notre temps. Se téléscopent ainsi la cruauté de Ponce Pilate, les exactions de Saül de Tarse qui deviendra après sa conversion le fameux Saint-Paul, Longinus, l'officier romain qui transperça le flanc de Jésus crucifié et qui se convertira lui aussi et finira martyr, Barabbas qui pensa mourir cent fois lui qui fût sauvé à la place de Jésus de Nazareth.. Et Jésus lui-même qui aurait donc eu un fils : David ! René Manzor dépoussière les Écritures et dresse un portrait poignant des différents protagonistes. Il prend soin de ne pas heurter les consciences tout en étant suffisamment bon scénariste pour nous faire croire, le temps d'une lecture, à son histoire. le portrait de Judas l'Iscariote est ainsi à mille lieu de ce que l'Église en a fait : à savoir un traître ultime acheté pour trente deniers. La question du doute est intimement liée à la foi et elle fait donc corps avec l'histoire racontée dans "Apocryphe". le style d'écriture ne se perd pas en longues digressions descriptives mais s'en va directement aux faits. le déroulement de l'action est limpide. Impossible à lâcher et astucieux dans sa construction, "Apocryphe" ne vous décevra pas. Tantôt cruel et violent mais aussi empli d'amour et de compassion, d'amitié et de pardon, "Apocryphe" à tous les ingrédients des grands récits bibliques, avec cette modernité dans l'approche de la foi et dans son questionnement avec ce "qu'est ce que la vérité ?". Une réussite.

Lien : https://thedude524.com/2019/..
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J'ai eu tellement de plaisir à lire cette histoire que je ne sais trop par quel bout commencer !

N'étant pas très experte dans tout ce qui touche à La Bible et à ses personnages – en dehors des notions de base – c'est presque avec des yeux d'enfant et de novice que j'ai eu l'impression de parcourir une partie de ce grand Livre. Je ne saurais dire exactement où ni quand le fictif vient se mêler aux faits véritablement écrits mais peu importe, le divertissement remplit son rôle à la perfection et j'ai apprécié du début à la fin. J'ai eu le sentiment d'avoir eu droit à une version simplifiée, et ainsi plus accessible, de certains passages. J'ai aussi appris quelques éléments intéressants sur des personnages bibliques et historiques que je connaissais vraiment peu, comme Barabbas, Ponce Pilate, Judas, Paul (Saül) et même Tibère et Caligula.

Il y a de l'action du début à la fin; du sang, des tripes, des batailles, c'est violent. le désert, les peuples qui l'habitent, leurs croyances, on recule vraiment loin dans le temps. On est à l'époque des gladiateurs et cela nous change de décor ! Les personnages foisonnent, on apprécie (ou déteste) passer du temps en leur compagnie et puis, non seulement on se divertit beaucoup mais l'humour est également très présent dans cette histoire. C'est rafraîchissant, rondement mené et bien écrit.

Certaines notions restent encore un peu floues et confuses pour la néophyte que je suis, comme la distinction entre Zélotes, Sicaires, Nazôréens, Galiléens, Esséniens, Pharisiens, Sadducéens, etc. J'ai encore du mal à situer tout le monde sur une carte, qui venait d'où à l'époque, comment les peuples interagissaient entre eux, etc. J'aurais bien des croûtes à manger en la matière et une chose est certaine, c'est que lire une histoire comme « Apocryphe » pique fortement la curiosité et donne envie de creuser le sujet ! Et si je n'ai encore jamais lu un seul passage de la Bible, il se pourrait bien maintenant que je le fasse un jour car cela reste un ouvrage des plus fascinants…Ce roman donne envie d'en savoir plus sur tous les personnages.

Merci à Neneve et son billet contagieux, sans qui je serais peut-être passée à côté de ce livre. Déjà hâte de relire cet auteur, que je découvre aussi pour la première fois. J'ai lu "Apocryphe" avant tout comme un roman d'action et M. Manzor explique bien dans sa note de conclusion (fort intéressante d'ailleurs !) quel était son but en écrivant ce roman.

Si vous recherchez le dépaysement et qu'une petite remontée dans le temps vous dit, ne craignez pas de plonger dans cette épopée sublime ! Un régal !
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Les écrivains, ça ose tout.
Ils peuvent se permettre tous les délires.
Ils peuvent même refaire l'histoire du monde.
Tant pis s'ils s'éloignent de la réalité ou s'ils choquent.
Apocryphe est un mot qui a été créé par eux et pour eux.
Mais après tout, dans certaines histoires, les plus anciennes qui existent, où est la vérité ?
René Manzor a choisi, comme sujet de son roman, le justement titré "Apocryphe", de nous conter notre histoire, du moins celle qui commença il y a un peu plus de deux mille ans.
Jérusalem, an 30.
Sur le Mont Golgotha, des hommes meurent sur la croix.
Parmi eux, Yeshua de Nazareth agonise sous le regard d'un petit garçon.
Messie pour tout un peuple.
Ennemi dangereux de Rome et ses croyances, Ponce Pilate a ordonné son exécution.
Pour ceux qui, comme moi, ont eu la foi nourrie dans leur prime jeunesse, de Saintes paroles, des leçons de catéchisme aux cérémonies religieuses hebdomadaires, imposées plus souvent que souhaitées, enfin, dans mon cas, ce récit interpelle.
Comme à mon habitude, je ne savais rien du contenu de ce roman.
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il m'a déstabilisé.
Évidemment les années ont passé et l'homme que je suis devenu porte un autre regard sur la religion en général ce qui me permet d'avoir du recul.
Ce roman, car c'en est un, m'a fasciné.
C'est un véritable thriller historique.
Je dois reconnaître, une fois le plus, le talent d'un auteur que j'apprécie.
Scotcher son lecteur pendant près de 400 pages autour de la mort du Christ, réinventer l'histoire en se servant des personnages originaux, quel culot !
Manzor ne vous impose pas une nouvelle vision de la religion, son récit est avant tout une fresque historique, un véritable roman d'aventures qui tiennent le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.
Apocryphe, c'est la fuite et la quête d'un enfant à la recherche de ses origines, que l'on veut protéger ou éliminer selon le camp dans lequel on se trouve.
Apocryphe, c'est violent, comme la mort dans les arènes ou sur un champ de bataille.
Apocryphe, c'est des hommes qui meurent pour leur liberté ou leurs croyances, quand d'autres tuent sous les ordres. C'est des hommes qui se repentent et d'autres qui pardonnent.
Captivant et addictif.
N'ayez pas peur du sujet, je vous promets de belles émotions.
 





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Quand on apprend que « Apocryphe », a bien failli ne jamais voir le jour, la lecture prend une dimension différente et sa saveur n'en est que meilleure.

Le Destin était en marche… Peut-être un brin de divin dans cette publication… Mais attention, nous sommes bien dans un roman noir, même si l'auteur s'est inspiré d'une réalité que beaucoup pensent vraie. Une intrigue qui prend sa source dans ce qui aujourd'hui divise encore et surtout par-delà les divisons opposent des millions de personne.

La force de cette intrigue est de se servir d'une trame « historique » qui donne une réalité au récit, au point d'oublier que nous sommes bien dans un récit fictif.

La plume est d'une fluidité saisissante, concise et ciselée. Un vrai travail d'orfèvre dans les mots que l'auteur pose avec justesse, sans jamais perdre son lecteur dans des descriptions futiles.

« Apocryphe » porte bien son nom, puisque l'auteur suggère une réalité possible. Et si… Et si…

Une image peu conventionnelle de Jésus, puisqu'il est beaucoup plus un être humain qu'un être divin. Mais elle ne sert, que pour donner corps à l'histoire de David de Nazareth, fils caché de Jésus.

On se demande pourquoi l'auteur s'est lancé ce défi et comme un devin qui vient éclairer notre chemin, il nous livre une réponse que j'ai trouvé très belle « C'est l'enquête apocryphe d'un croyant de naissance qui fait appel au petit-fils du charpentier pour retrouver la foi ; et ce dans ce qu'il a de plus humain, de plus organique. C'est la perquisition littéraire d'un baptisé qui cherche désespérément à retrouver l'odeur du Jourdain. Ce sont les aveux d'un homme qui doute. Mais… le doute, n'est-il pas le principe de la foi ? Quand on dit « je crois », c'est bien qu'on n'est pas sûr. »

A elle seule, cette phrase montre toute l'humanité que l'auteur a voulu mettre dans son thriller-historico-biblique où des personnages fictifs côtoient ceux bien réels et connus qui jalonnent nos livres d'Histoire avec un grand « H »

Cela peut soit dérouter le lecteur, soit complètement l'embarquer et se prendre au jeu de cette plume qui nous propose et cela de manière très visuelle (une déformation professionnelle qui sert la plume) de nous plonger dans un roman épique, un péplum que l'on lit comme on regarde ces vieux films en noir très à la mode à un moment donné.

N'allez pas croire que l'auteur s'est lancé tête baissée dans un tel roman ! Bien au contraire, le travail de recherche a duré deux ans avant de pouvoir faire profiter le lecteur de ce thriller.

Les personnages sont empreints de réalité et de réalisme, où les sentiments humains sont d'une description détaillée, mais sans jamais en faire trop, tout en permettant l'imagination du lecteur de se les approprier et de vivre à leurs côtés cette aventure autant humaine qu'historique.

C'est bien de cela que René Manzor nous parle, d'humanité, de doute, d'amour et de foi. La foi autant en Dieu que dans l'humanité qui se cache en chacun de nous, en chaque chose qui définit cet être complexe en perpétuel questionnement et en perpétuel besoin de réponses.

C'est le premier livre de l'auteur que je découvre et ce ne sera, certainement, pas le dernier. Une intrigue dense qui se lit avec avidité grâce à ce réalisme dont use l'auteur, un retour vers le passé qui se fait sans encombre et dont le lecteur devient le spectateur avide de comprendre, mais surtout avide de vivre. le lecteur vit au rythme de cette intrigue qui a toutes les composantes d'un très bon thriller, servi par une plume très visuelle.
Lien : https://julitlesmots.com/201..
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"Eli, Eli, lama sabachthani" furent les dernières paroles de Jésus, sur sa croix et non pas "Un clou, vite, je glisse" comme je me plais toujours à dire (oui, à une époque, j'aurais fini sur le bûcher pour hérésie blasphématoire).

Traduction de ses mots ? "Mon dieu, mon dieu, pourquoi m'as-tu abandonné", ce qui prouve bien que même Lui a douté et que la crucifixion est une mise à mort barbare et horrible.

En attendant, avec ça, vous avez de la matière culturelle pour briller pour les fêtes de fin d'années (ou à Pâques, au choix).

Il est bon de savoir que la phrase varie selon la langue utilisée et qu'en Araméen, cela donne : "Élôï, élôï, lama sabacthaneï" et que Dieu est aussi écrit "Eloï" et si avec ça vous n'êtes pas le roi de la culture, je veux bien bouffer une huître !

Mais revenons à nos moutons… Si Yeshua (dit Jésus dans nos contrées), tentait un come-back, m'est avis qu'il serait stoppé à la frontière (ou arrêté après avoir tenté de la franchir), serait enfermé et puis remballé fissa dans son pays d'origine… car il n'a rien à voir avec le style européen qu'on nous matraquait "dans le temps".

Anybref… Ce thriller étiqueté ésotérique ou biblique, je n'y croyais pas de trop, je doutais, comme je fais souvent et puisque je m'interrogeais sur le contenu de ce roman, j'ai fait comme Thomas, l'apôtre, j'ai demandé des preuves et il m'en a été donné par la lecture de ce roman (mais je n'ai pas mis mon doigts dans le trou).

Non, soyez sans crainte, ce thriller historique n'a RIEN à voir avec une resucée (j'adore ce mot) d'un Da Vinci Code ou avec un roman qui voudrait réécrire l'Histoire, vous faire prendre des vessies pour des lanternes ou tout autre chose. On est au-delà de ça, bien au-delà… Ici, on est dans la crème, pas dans la lie !

L'auteur a étudié le sujet avant de le travailler et ce qu'il nous livre, c'est mieux qu'un voyage dans le temps, c'est une véritable plongée dans ce qui fut, après la crucifixion de Yeshua, le début de conversions à un nouveau courant religieux, de baptême et de prêches par les apôtres.

Certains pourraient reprocher que les chapitres courts donnent l'impression de lire un futur film, mais cela ne m'a dérangé aucunement.

Entre nous, j'ai trouvé que ces successions rapides donnaient une vie propre au roman, comme s'il se déroulait devant nos yeux et que nous étions les spectateurs impuissants mais entrainé par les personnages forts, dont certains étaient de vieilles connaissances.

Après lecture, que vous soyez croyant, athée, agnostique ou autre, votre opinion ne sera pas changé car là n'est pas le but de l'auteur, lui, tout ce qu'il veut vous offrir, c'est son travail sur cette époque dont nous savons peu et qui pourtant a eu et a encore une importance énorme dans nos sociétés.

Ce thriller historico-religieux est aussi un roman noir car il nous fait découvrir la vie des Juifs sous l'occupant romain et sa fameuse Pax Romana, l'esclavage, la mendicité, les enjeux politiques, les manipulations de certains, la duplicité et les ronds de jambes des autres, autrement dit « un air de déjà-vu » puisque c'est toujours la même chose partout dans le Monde à toutes les époques.

C'était ma première fois avec René Manzor mais nom de Dieu (oui, j'ose), quelle panard je viens de prendre durant cette lecture passionnante et sans parti pris.

Un coup de coeur en plus pour cette année. J'aimerais vous en dire plus mais j'aurais peur d'en dire trop. de plus, je ne trouve pas mes mots pour vous dire combien j'ai apprécié cette lecture.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Comme bien souvent avant de commencer ma lecture, je n'avais jamais entendu parlé de l'auteur et je n'avais pas lu le quatrième de couverture . Depuis ma lecture, je me suis un peu renseigné et j'ai appris que René Manzor n'en était pas à son premier roman et qu'accessoirement c'était le frère de Francis Lalanne.

- Pourquoi avoir choisi de lire ce livre, alors? me direz-vous.

Hé bien tout simplement parce que la couverture, qui est tout simplement magnifique, et le titre m'avaient grandement intrigué.

- Cette première rencontre avec l'auteur a-t-elle été concluante? sera probablement votre deuxième question.

Je dois vous dire que oui, cette lecture fait pour l'instant partie de mes coups de coeur 2019. Il faut dire que le thème avait de quoi me plaire puisqu'il tourne autour d'une énième interprétation des écritures, par le biais de l'histoire de David, le fils de Jésus. Mais attention, ce roman n'est pas qu'une simple interprétation des écriture, c'est aussi un véritable roman d'aventure dans lequel on plonge à corps perdu et duquel on ne peut pas sortir avant d'avoir lu la dernière page. de plus, c'est un vrai livre comme je les aimes pour deux raisons. la première est que le travail de recherche de l'auteur est tout simplement phénoménal. Deuxièmement, parce que ce livre vous pousse à essayer d'en savoir plus et comme bien souvent avec ce genre de lecture, j'ai passé mon temps sur mon smartphone à lire des informations complémentaires sur les différents personnages réels du roman (merci wikipédia !).

- Votre dernière question sera certainement : Reviendras-tu vers un autre René Manzor?

La réponse sera tout simplement OUIIIIIIII. Après une première rencontre telle que celle-là, il est inconcevable de ne pas retenter l'expérience prochainement.

Je vous dis donc tout simplement : A très bientôt Monsieur Manzor !
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Un titre tout à fait adapté à ce roman auquel a été attribué la catégorie "thriller biblique", étonnant mais tellement vrai à bien des égards.
Pour ne pas en dire trop, je reprendrais simplement le résumé du livre ; Jérusalem. An 30. Un petit garçon regarde avec rage son père agoniser sur une croix. Son nom est David de Nazareth, et ceci est son histoire.
Comme vous l'aurez compris cet ouvrage est une relecture, une extrapolation,une possibilité de l'histoire officielle.
René Manzor nous offre ici un récit d'aventures fait de violences, de barbarie même rien d'étonnant à cette époque, de rencontres improbables, de vengeance mais aussi d'amour, beaucoup d'amour. Si David, le fils du Christ est le personnage principal, il partage ce rôle avec notamment Longinus, connu pour avoir perforer le flanc de Jésus avec sa lance. Converti, il accompagne et protège David dans ses péripéties. Il n'est pas le personnage dont on se souvient immédiatement et l'auteur lui attribue un rôle d'importance. Il sera accompagnée également de Farah, une jeune prostituée égyptienne.
Nous rencontrerons à travers ces pages des noms historiques plus ou moins prestigieux, Marianme, Joseph d'Arimathie, les apôtres, Judas l'Iscariote, Ponce Pilate, Saül de Tarse qui deviendra Saint Paul, Caligula..., tout cela donne à ce thriller biblique une existence possible à la descendance de Jésus, un "Pourquoi pas". Non-croyants et croyants se retrouveront dans cette fiction, moi-même étant croyant, je n'ai pas été choqué que celui que l'on considérait comme le Messie ait pu être père. Au contraire, l'espoir qu'il ait un fils ne pourrait-il pas éveiller la possibilité d'autres issues ou au contraire imaginer que Dieu voyant son Fils soumis à la violence des hommes n'ait décidé d'envoyer Les Anges pour guider les êtres humains de manière invisible. Mais je m'égare, ce livre est passionnant, difficile de le lâcher, les chapitre courts, les différents endroits et personnages offre à ce roman une dynamique addictive.
J'ai adoré, ce livre qui pose la question : "Qu'est-ce que la vérité?", cette belle couverture qui attire le regard avec ces couleurs et une partie de la couronne d'épine. Vraiment, faire d'une possibilité mystique, un thriller biblique, l'auteur, dont c'est le premier livre que je lis, ose et propose un "Apocryphe" bouleversant, parfois déroutant. Il y a à la fin du livre un postface historique et une note de l'auteur sur son travail impressionnant de recherches et de documentations.
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