AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 362 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans Celui dont le nom n'est plus, René Manzor flirte entre le monstrueux et le sacré et nous propulse dans les entrailles du malheur.

Alliant tour à tour science, psychanalyse et ésotérisme, ce polar est d'une grande efficacité et le lecteur est séduit dès les premières pages par le côté débridé mais d'une folie contrôlée.

L'auteur et réalisateur français n'hésite pas à déclencher tous les leviers et les différents niveaux de lecture, dans une narration réaliste et imagée plutôt originale.

Merci Manzor d'avoir transformé la Gnossienne n° 5 d'Erik Satie (qui m'inspirait plutôt l'image d'une jeune enfant blonde vue de dos, qui promène ses petites mains sur les touches d'un piano) dans une autre image un brin plus flippante !!

Réussir le pari de faire que les assassins ressemblent à des victimes, est sans doute de l'acabit d'un grand maître du polar !

Ce roman arrache les aiguilles de nos montres assassines et nous apprend à lire plus vite que nos ombres !


Commenter  J’apprécie          611
Ce qui fait que je lis rarement plusieurs romans policier à la suite, c'est que j'ai peur de confondre les histoires. Et bien oui, il faut avouer que le roman policier a du mal à être original et pour cause, ce que les lecteurs veulent c'est du frisson, de l'adrénaline, des nuits blanches. le seul moyen de nous donner cela c'est de nous raconter des histoires de meurtriers, tous plus cruels les uns que les autres.
C'est pourquoi, pour moi ce qui fait sortir du lot certains romans comme "Celui dont le nom n'est plus", c'est l'originalité que l'auteur parvient à poser au départ de l'intrigue. Et là ça fonctionne pour moi, l'entame est accrocheuse, l'idée originale, la couverture attire l'oeil.
Je ne peux trop en dire, de peur de dévoiler la clef de l'intrigue, mais je peux vous dire que vous allez vous poser des questions sur, bien sûr, l'identité du tueur, mais surtout sur la raison de ces meurtres et sur la présence de paranormal ou de pouvoirs psychiques dans toute cette histoire.
Voilà donc pour résumer, moi j'ai aimé et j'en redemande.
Commenter  J’apprécie          461
Malgré l'heure matinale et la bruine londonienne, une foule de journalistes et de curieux était déjà là pour l'accueillir. Presque envieuse à l'idée de savoir que le détective inspecteur chef McKenna, de Scotland Yard, colosse irlandais, pénètre dans un lieu qui lui est interdit. Un mélange d'encens et de charogne le saisit dès qu'il rentre dans le bureau de Kumar. Des éclaboussures de sang un peu partout, et pour cause, le tueur a prélevé tous les organes du corps, une plaie béante du ventre au menton, et préparé pour l'après-vie selon le rite funéraire des bouddhistes Lao. le coupable est de suite repéré et appréhendé, laissant en évidence ses empreintes. Il s'agit de Nora Gyulay, la nourrice de Kumar qui, pourtant, le considérait comme son propre fils. Pourquoi a-t-elle tué la personne à qui elle tient le plus au monde ? Pourtant, malgré son arrestation, une seconde victime est retrouvée chez elle, vidée de ses organes et parée pour l'au-delà. Dans les deux cas, une même inscription sur un papier "Puissent ces sacrifices apaiser l'âme de Celui dont le Nom n'est plus". Les deux victimes ainsi que les deux éventreurs ne se connaissaient pas. le plus tragique est qu'ils ne se rappellent pas ce qu'ils ont fait. Dépêchée à Londres, le docteur Rhymes, du FBI, criminologue spécialiste en satanisme et meurtres rituels, vient en renfort pour aider McKenna dans son enquête...

Trois meurtres rituels à quelques heures d'intervalle. Trois éventreurs que rien ne semble relier. Scotland Yard est sur le qui-vive, la population commençant à avoir peur et les journalistes se délectant de ces faits divers sordides. Affublé d'une profileuse américaine, McKenna, ce flic un peu bourru, mettra tout en oeuvre pour tenter d'expliquer ces meurtres et surtout ces éviscérations. Où sont passés les organes une fois prélevés ? Comment une restauratrice ou un garagiste a-t-il pu apprendre la chirurgie ? Pourquoi ne se souviennent pas de ce qu'ils ont commis ? L'enquête est corsée et menée tambour battant. L'intrigue est palpitante et offre de nombreux rebondissements. Les personnages bien campés, au caractère tranché et au passé parfois douloureux, en imposent. L'auteur aborde divers sujets, du rite funéraire au don d'organe et nous livre un polar sanglant et original dans lequel les meurtriers sont aussi des victimes.

René Manzor interpelle les lecteurs en glissant à la fin de ce roman une carte de donneur d'organes. Vingt secondes à remplir, sept vies sauvées.

L'on vénérera Celui dont le nom n'est plus...
Commenter  J’apprécie          450
Dans la série Manzor j'adore, truc, bidule, enfin celui dont le nom n'est plus, au tableau.

Une fois encore, Manzor surprend de par son originalité débridée couplée à un sens du récit et du tempo hyper maîtrisé.

Le pitch (orange, citron, saindoux, selon l'humeur gourmande), à chaque jour un nouveau meurtre ( horrifique, de préférence) accompli par un assassin rapidement appréhendé.
Problème, la multiplicité de ces monokiller qui affirment ne pas se connaître et ne se souvenir de rien.
Pour élucider ces très légers mais néanmoins perturbant faits divers, deux écoles.
McKenna, flic à l'ancienne, auquel viendra se greffer Dahlia Rhymes, criminologue américaine, s'cusez du pneu.
À noter la présence récurrente de Nils Blake, avocat attitré des présumés coupables, qui aurait peut-être dû se cantonner à son train-train de pré-retraité mais chut, place au suspeeeense.

Celui dont le nom n'est plus se lit vite, bien et avec entrain ce qui fait déjà trois bonnes raisons de s'y plonger.
Les protagonistes et leur cortège privé de misères ont le bon goût de taper dans la singularité.
Ajoutez-y une enquête aussi originale que déconcertante, mixez le tout et dégustez jusqu'à plus soif ce Manzor de première bourre, vous ne le regretterez pas, enfin je crois.
Commenter  J’apprécie          400
J'ai accroché très rapidement. Ce qui ne m'arrive pas forcément tout le temps, mais là, dès les premières pages, j'ai été prise dans l'histoire. Il faut dire que l'auteur a su mettre en place une intrigue étrange et mystérieuse qui fait qu'il est impossible de ne pas être sensible à l'histoire qui se déroule sous nos yeux. Des personnes qui tuent de façon très étrange les personnes qu'elles aiment le plus... C'est morbide mais en même temps intriguant. On veut savoir pourquoi ! Qu'est-ce qui peut bien les pousser à agir de façon aussi atroce. Alors, avec facilité, on suit l'enquête du DCI McKenna et de l'agent Rhymes du FBI.

J'ai beaucoup aimé McKenna. Déjà parce que c'est un personnage masculin fort, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, mais aussi parce que l'auteur nous permet de le voir sous un tout autre angle. le père de famille largué, veuf, qui essaye de concilier son travail et le peu de vie de famille qui lui reste. le DCI est alors un être fragile, perdu, qui a du mal à garder la tête hors de l'eau. Nous n'avons pas pitié de lui, mais il est impossible de ne pas s'attacher, de ne pas vouloir que sa vie s'arrange. Il devient un personnage tout autre, avec ses multiples facettes, et j'ai adoré ce personnage.

L'agent Dahlia Rhymes est beaucoup plus complexe. On s'attache aussi à elle, mais pas de la même façon. Son passé très douloureux lui donne ce côté froid et distant. Mais à travers cette carapace, on parvient à voir la jeune femme blessée, qui doute, qui essaye de s'en sortir tant bien que mal. du fait, McKenna et elle sont très bien assortis... Même si leur collaboration est un peu tendue au début. C'était un sacré duo. Peut-être un peu cliché par certains côtés, mais efficace et prenant.

L'histoire en elle-même est très intrigante. Déjà pour le modus operandi. Comme je l'ai dit plus haut, les meurtres sont dérangeants mais surtout on ne les comprend pas. Et ce que j'aime par dessus tout, c'est comprendre, surtout dans ce genre de roman. C'est quasiment vital. Pour moi, un thriller où on ne saisit pas le motif même d'un meurtre perd toute crédibilité. Bien entendu, l'auteur nous éclaire plus tard dans le récit, mais c'est cette envie de savoir qui pousse à égrainer les pages très rapidement. Et plus on comprend ce qu'il se passe, plus la tension monte. Certains événements cependant n'ont pas été une réelle surprise. Il y a de nombreux indices qui nous mettent sur la voie et cela dès les premiers chapitres. La condition de Nils par exemple, ou bien la rencontre de Dahlia avec la personne qui est derrière tout cela. J'ai tout de suite senti que ces événements auraient leur importance. J'aurais aimé me tromper... Mais ils étaient si flagrants qu'il était difficile de ne pas les voir.

L'originalité du récit repose, selon moi, sur trois points : la gestion de la mort et du deuil, l'ésotérisme et aussi le fonctionnement du cerveau. A lire comme cela, ce n'est pas évident de faire le rapprochement, mais ce sont ces trois thèmes qui m'ont fait grandement apprécier le roman. La mort est très présente dans Celui dont le nom n'est plus. C'est une évidence, vous allez me dire, on est dans un thriller, mais cela va beaucoup plus loin que cela. L'auteur nous permet de voir comment on peut gérer la mort d'un être cher, l'impact que cela peut avoir sur nous. Presque tous les personnages que l'on rencontre ont le malheur de devoir gérer cela, chacun à sa manière, mais il n'en reste pas moins que la douleur ressenti change la personne à jamais. Nous ne sommes pas dans une approche psychologique, l'auteur est même très sobre et respectueux avec ce sujet, mais il est très bien traité et donne du sens à l'intrigue.

L'ésotérisme est aussi très présent. Dahlia étant une spécialiste, cela tombe assez sous le sens. Mais on sent que l'auteur s'est documenté et l'approche même de son intrigue s'en ressent de façon très positive. J'avais peur au début que ce ne soit qu'un "prétexte" facile mais non. le dernier thème, plus scientifique, m'a aussi beaucoup plus. Il est assez survolé par certains côtés, mais mettre en avant le fait que le cerveau est une machine absolument incroyable et dont on ne connaît encore presque rien... c'était très réussi. On rejoint d'ailleurs la gestion de la mort, et ce dont le cerveau est capable de faire face à cela.

J'ai donc passé un excellent moment avec ce roman, vous l'aurez compris. Même si je l'ai trouvé extrêmement triste... La fin m'a beaucoup marquée... Il y a une once d'un petit espoir, mais il est tellement infime que l'on n'arrive pas à s'y accrocher. Cependant, on ne peut pas nier de la grande réussite de ce thriller, autant pour son dynamisme, son originalité et le fait qu'il soit aussi prenant. Je me laisserai volontiers tenter par d'autres récits de l'auteur, d'ailleurs.

Je remercie pour finir Babelio et les Editions Kero pour cette superbe découverte !
Commenter  J’apprécie          404
Un livre qui ne se donne pas comme ça.
Il faut dépasser certains à priori.
L'écriture peut sembler maladroite,
scolaire, avant de vous apprivoiser.
L'histoire, vraiment extravagante
avec trop de tiroirs à ouvrir. ...
Et puis là aussi ,le charme opère.
Des personnages un peu stéréotypés
qui finissent par vous convaincre.
Bref, ce n'était pas du tout gagné ...
J'ai été séduite peu à peu par cette lecture.
Manzor sait aussi finir un livre
sans sauter dans la facilité.
Je vais peut-être en reprendre!
Commenter  J’apprécie          231
Premier roman de René Manzor que je lis mais sûrement pas le dernier.
Dés la première page, on est plongé directement dans l'action, avec la découverte d'un cadavre dont les organes ont été retirés. Très rapidement, on trouve un deuxième cadavre avec une mise en scène identique. Les suspects sont des proches des victimes et ne se souviennent plus de rien.
L'inspecteur MCKenna va enquêter, il sera aidé par une inspectrice du FBI, Dalhia Rhymes. Très vite , l'enquête s'oriente vers l'hypnose. Une personne agirait à distance en ordonnant aux suspects de prélever un organe après avoir tué leur victime.

Pas de temps morts dans cette enquête, les sujets abordés sont très intéressants ; qu'il s'agisse de l'hypnose, du don d'organes ou des rites funéraires selon les religions, du deuil, de l'amour.
Les personnages principaux sont bien décrits, avec leurs qualités et leurs faiblesses.

Un bon thriller, que je recommande.




Commenter  J’apprécie          191
Un policier passionnant qui se lit facilement avec une grande fébrilité.
Comprenez bien, des personnes sont retrouvées mortes sans leurs organes mais avec respect de leur traditions mortuaires ancestrales. Et leur assassins sont ceux qui les aime le plus au monde. Ses assassins ont plus le profil de victime que de tueur. Alors que se passe-t-il? qui les manipule? Comment? dans quel but?
Ajoutez à cela des héros attachant avec des personnalités fortes et un vécu chargés. On les porte tout de suite dans nos coeurs, le commisaire, la criminologue américaine et l'avocat. On suit leur pas, on cherche avec eux (et on devine avant eux ce qui va se passer en espérant qu'ils ne tombent pas dans les pièges tendus), et on pleure avec eux.

Je remercie Babelio pour ce gain à la dernière masse critique. C'était une bonne découverte.
Commenter  J’apprécie          130
Londres. Un mort ouvert en deux, vidé de ses organes, dans une mise en scène macabre et rituel qui démontre pourtant une attention particulière.
Une meurtrière qui se promène, hagarde et pleine de sang, dévastée par la mort du proche qu'elle a tué. Aucun souvenir. Amnésie. Ne nie pas avoir tué. Pleure à chaudes larmes. Cette meurtrière est une grand-mère.
Le lendemain, même mode opératoire, même scène.

A Scotland Yard, le détective chef inspecteur McKenna, un bourreau de travail, est en charge de l'enquête. Il n'est pas ravi de l'arrivée de Dahlia Rhymes, profiteuse américaine spécialisée en rites funéraires.

Première lecture de René Manzor, et certainement pas la dernière. Les personnages sont réels, visuels, ancrés dans la vie, ils sont attachants, avec des failles et des bons côtés, dans un équilibre parfait. Qu'il s'agisse de McKenna, de Dahlia, de l'avocat Nils, même les personnages secondaires sont réussis.

J'ai été accrochée par l'intrigue dès les premières pages, j'ai dévoré ce polar malgré les invraisemblances ou facilités, sur lesquels je suis passée allègrement pour ne pas entacher mon plaisir de lecture. du rythme, de l'attente, du suspens (juste ce qu'il faut), une fluidité de lecture sans accrocs.

Bref, une belle découverte d'auteur.
Je vais vite en lire un autre, reste à choisir lequel !

Commenter  J’apprécie          60
René Manzor traite des sujets inhabituels, bien documentés, alliant intérêt et suspense. "Celui dont le nom n'est plus" se lit rapidement, on veut irrésistiblement savoir la fin, d'ailleurs très originale comme toute l'histoire. La vie personnelle de chacun est intéressante et bien décrite. Un très bon moment passé à lire ce livre.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (847) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}