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Robert Latour (Traducteur)
EAN : 9782266055659
Pocket (07/05/1993)
3.88/5   21 notes
Résumé :
Quand la maison de vos rêves devient celle de vos cauchemars… : Une vieille demeure à louer pour l’été, un peu délabrée et poussiéreuse, mais superbe. Piscine magnifique, parc, embarcadère et… prix imbattable. Les propriétaires ne posent qu’une seule condition : apporter à manger trois fois par jour à leur vieille mère – leur vénérée chérie -, qui ne sort jamais de sa chambre.
Ben et Maria acceptent. Ils ne savent pas quel pacte ils viennent de signer.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
"Alors , dit Sancho, le proverbe vient à point : dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es."
(Cervantès, "Don Quichotte")

"Notre vénérée chérie" ("Burnt Offerings", 1973) est un honnête et efficace roman de terreur, qui ne dépareille pas parmi les joyaux du genre comme "La maison d'à côté" de Siddons, "Walhalla" de Masterton, ni même "Shining" de King.
Mais je vais commencer autrement...

Il y a quelque temps, j'ai vu un film d'horreur français appelé "Livide". Malgré la présence de Catherine Jacob, Béatrice Dalle et la danseuse Marie-Claude Pietragalla, je suis bien d'accord avec les critiques que ce film est une daube. Une bande de gamins décide de braquer la luxueuse et sinistre demeure d'une veille femme immobilisée dans son lit. On sait que tôt ou tard, quelque chose va inévitablement se "passer" ; cependant, avant que cela ne se "passe" (hélas !), ce navet avoisine le chef d'oeuvre. La tension qui accompagne la découverte de la maison est insoutenable...
Le roman de Marasco fonctionne exactement sur le même principe de "bombe à retardement", mais il sait entretenir la tension malaisante jusqu'au bout. Sans recourir à de grands effets spéciaux, tout arrive par petites touches, par signes distillés aussi régulièrement que le tic-tac d'une antique horloge... et cette lente et redoutable gradation va aboutir à une fin explosive qui nous pousse à revenir vers le début et vérifier un tas de détails qu'on trouvait alors insignifiants, comme le dit si bien Pecosa dans son billet.

Tout commence en toute innocence par une petite annonce...
L'été arrive, et Marian s'ennuie dans son appartement étriqué et bruyant du Queens. Elle l'aime, pourtant, cet appartement, et elle passe son temps à l'astiquer et à dépenser l'éventuel surplus des maigres économies familiales en mobilier. Car Marian aime les belles choses... peut être même trop pour résister à certaines tentations. Et l'annonce de Mme Allardyce propose la location d'une magnifique demeure perdue à la campagne, pour tout l'été, à un prix ridiculement bas.
Certes, la maison est quelque peu délabrée, Roz Allardyce et son frère sont de drôles d'oiseaux, et la condition supplémentaire - apporter trois fois par jour le repas à leur vieille mère, leur "vénérée chérie" qui ne sort jamais de sa chambre - est on ne peut plus fantaisiste... Mais au diable la rationalité : Marian sent que c'est elle, l'élue destinée à s'occuper de toutes ces belles antiquités dont la maison est remplie : des meubles, de la serre, du petit salon de la vieille Mme Allardyce plein d'anciennes photos, où elle passe de plus en plus de son temps à rêvasser. Parfois jusqu'à oublier la présence de son mari, du petit Dave et de la tante Elisabeth qui passent leurs vacances à ses côtés.
Puis, tout doucement, les choses commencent à se "passer". Quel prix faut-il payer pour que les horloges de la demeure se remettent en marche et que les anciennes fissures disparaissent ? Marian tisse des liens de plus en plus étroits tant avec la maison qu'avec la vieille Mme Allardyce, même si elle ne la voit jamais. La porte sculptée reste fermée, et les repas intacts... la vieille dame est-elle seulement réelle ? Mais rarement - très rarement - elle trouve l'assiette vide. Que se cache t-il derrière la porte sculptée ? Marian saura t-elle faire le bon choix entre ses rêves et sa famille ?

La thématique de la "maison hantée" peut prendre différentes formes, toutes aussi rentables. Ces demeures peuvent être remplies de présences maléfiques réelles, comme chez Masterton. Ou alors, les apparitions se terrent seulement dans l'esprit dérangé du protagoniste principal. Parfois on ne sait pas, et on ne saura jamais, comme dans "Le tour d'écrou" de James, "La Chute de la maison Usher" de Poe ou "Hantise" de Shirley Jackson. Et parfois encore, on se passe complètement de fantômes, et c'est la maison elle-même qui réclame son dû, afin de pouvoir continuer à traverser les siècles...
Il n'est pas évident de décider dans laquelle de ces catégories classer le roman de Marasco et s'il faut y prendre les citrouilles pour des lanternes, mais ça ne fait que contribuer à son charme hypnotique.
4/5, en comparaison avec les meilleurs classiques du genre, mais prévoyez tout de même une nuit blanche, et une culotte de rechange à l'approche du dernier chapitre.
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« Résidence d'été exceptionnelle. Tranquille, isolée. Parfaite pour une grande famille. Piscine, plage privée, embarcadère… » Quoi de mieux pour quitter, le temps d'un été, un logement exigu et étouffant du Queens, lorsque l'on est un jeune couple fauché? Marian Rolfe s'enthousiasme à la lecture de l'annonce. le loyer est modeste. Les propriétaires, Allardyce frère et soeur n'ont qu'une exigence. Durant leur absence, l a famille devra déposer trois fois par jour un plateau repas sur le seuil de la chambre de leur mère octogénaire, leur « Vénérée Chérie », qui ne quitte jamais ses appartements. Les innombrables locataires qui se sont succédés depuis des décennies (des siècles?) ne se sont jamais plaints de cette petite contrainte…


Les Rolfe, leur petit garçon David, et la tante Elisabeth découvrent avec ravissement la somptueuse propriété, laissée hélas à l'abandon. Père et fils sont attirés par la piscine un peu vétuste, la tante, peintre à ses heures, par le parc et les jardins. Marian, passionnée d'antiquités, découvre chaque jour du mobilier d'exception qu'elle nettoie avec fébrilité et monte dans le salon attenant à la chambre de madame Allardyce, dont la porte exerce sur elle un magnétisme étrange.
Bientôt, le salon se met à ressembler à un autel, ou à une luxueuse antichambre. le temps se délite, les consciences se troublent, les comportements changent, et la « Vénérée Chérie » demeure invisible malgré le bourdonnement (un climatiseur?) qui semble émaner de sa chambre…

Je dois avouer que comme les Rolfe appâtés par l'annonce, je fus attirée par la couverture du roman, qui reprend l'iconographie mariale de la Santa Muerte, et que Robert Marasco m'a littéralement envoûtée.
Il nous offre un récit d'une incroyable maitrise, d'une finesse et d'une subtilité rares. Impossible de développer sans divulgâcher l'intrigue, mais une fois la lecture terminée, on revient à certains passages. Tels les malchanceux locataires envoutés par la demeure, le lecteur bercé par ce conte morbide, a LU mais n'a pas VU. Les petites phrases, les qualificatifs, les changements subtils qui surviennent chez la femme, la matérialisation de la promesse faite à la Vénérée Chérie, qui se manifeste dans les objets, et les tenues qui l'accompagnent... le titre original, Burnt Offerings, aurait du nous mettre la puce à l'oreille…Servir, sacrifier, se consumer…
Cervantes disait qu'au bout de trois jours, l'hôte et le poisson puent. Chez Marasco, ça prend peut-être un peu plus de temps…
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Les nombreuses critiques élogieuses, ainsi que sa note, m'ont donné l'envie de le lire. J'attendais beaucoup de ce livre. de plus, j'étais plutôt content de découvrir un nouvel auteur.

Pour toutes les personnes qui souhaitent lire « Notre vénérée chérie », je vous conseillerais d'ignorer ce paragraphe et si vous souhaitez continuer en ma compagnie, de voir plus bas. Durant les quatre-vingts premières pages, nous suivons un couple et leur unique fils dans New-York. Tout est bruyant, étouffant. Ils décident de s'offrir des vacances bien méritées dans un coin paisible. Leur attention se porte sur une vieille demeure isolée. Cette vaste propriété à tout pour plaire, avec un terrain immense, une serre, une piscine et la mer à proximité. Sauf que leurs propriétaires sont des personnes excentriques. Là, on est approximativement autour à cent pages. Vous me suivez ? Oui, le récit est lent. Bon, ils hésitent encore. Ils retournent chez eux. Après une nuit de réflexion, ils reviennent avec la tante du mari. Enfin. On y arrive enfin à l'histoire. J'oubliais, en contre-partie de cette location, ils devront apporter trois repas par jour (oeufs le matin, potage le midi, poulet et légumes le soir) à une vieille dame qui restera cloisonnée dans sa chambre.

Autant, j'ai réussi à m'accrocher jusqu'à la moitié, avec des personnages plutôt sympathiques, des propriétaires exubérants, autant j'ai commencé à perdre patience pour la suite, parce qu'il ne se passe rien. On s'ennuie ferme. le récit est lent. On trouve bien quelques effets croustillants sur la fin, mais c'est tout.
Alors pourquoi ce récit a-t-il autant de succès. L'horreur que l'on attend n'est à proprement visible, mais davantage psychologique. On y voit la principale protagoniste – la femme, donc – évoluer dans une sorte de folie. de plus, il règne un mystère autour de l'étrange porte interdit. Voilà pourquoi Robert Marasco arrive à tenir en haleine la plupart des lecteurs.
Le récit est tellement lent – en plus la mise en page n'arrange rien avec ces dialogues à l'ancienne, tous utilisés avec des guillemets, l'éditeur ayant fait le choix de ne pas utiliser les tirets cadratins –, qu'on a l'impression que le roman fait le double des pages numérotés. Étrangement, la fin se fait rapidement, sur les trois ou quatre dernières pages et ce, sans surprise.

Inutile qu'avec de tels éloges, j'attendais beaucoup de ce roman. Même s'il n'avait pas eu autant de plébiscite, le verdict aurait été identique à mon ressenti. Au final, il s'agit d'un honnête récit, sans saveur ajoutée, qui ravira une partie du public mais pas pour ceux et celles qui aiment les histoires d'Horreur et de Fantastique. Entre le traducteur et l'écrivain, il est difficile de savoir à qui la faute d'un texte parfois confus. Grosse déception, donc pour ma part. Comme nous n'avons pas la culture de l'étrange, il me sera difficile de comparer avec un autre de ses écrits, puisqu'il s'agit de son unique roman traduit en France.
Pour parfaire ses connaissances culturelles, sachez que ce livre a connu une adaptation au cinéma en 1976 sous le titre « Trauma ».
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Bien que peu connu en France, sauf des spécialistes, Robert Marasco restera, malgré sa mort précoce, en 1998, l'un des maîtres d'une horreur subtile mais profonde. Il commença à écrire assez tard avec une pièce, "Child's Play", qui, représentée pour la première fois en 1970, devait se tailler un joli succès. Sur fond de pensionnat (catholique, bien sûr !), le Diable y fait des siennes mais avec un remarquable talent. La pièce devait d'ailleurs être adaptée pour la cinéma par Sidney Lumet en 1972 ou 1973 mais il semble que le DVD ne soit disponible qu'en zone américaine - la zone 1 - et donc illisible sur nos lecteurs.

"Notre Vénérée Chérie", son premier roman - "Burnt Offerings" dans la version originale - paraît en 1973. Marasco y reprend le thème de la maison hantée mais d'une façon qui le différencie largement de ses confrères dans l'horreur. Il imagine un jeune couple, étouffé par la chaleur new-yorkaise et qui n'a pas les moyens de s'installer en banlieue, qui accepte un poste de gardiennage dans une belle et antique propriété. Jusque là, on pourrait se croire dans "Shining" ou presque mais les choses vont très vite changer. Lors de l'entretien d'embauche, Ben et son épouse son reçus par les propriétaires de la maison, un frère handicapé en fauteuil roulant et une soeur tout ce qu'il y a de plus charmante, tous deux d'un certain âge, sans oublier, rôdant autour d'eux en levant fréquemment les yeux au ciel, un maître d'hôtel plus impressionnant que Jeeves. Bien qu'ils confessent avoir la charge d'un jeune enfant et aussi celle d'une tante âgée, les jeunes gens sont immédiatement acceptés à une condition près : pendant la longue absence des propriétaires, ceux-ci les chargent de s'occuper de leur mère, qu'ils nomment "Notre Vénérée Chérie", et qui vit recluse dans sa chambre, à l'étage.

Le jeune couple hésite, évidemment. Vu celui de ses enfants, la dame doit avoir un âge plus que conséquent.. Mais la tâche est si simple - déposer trois fois par jour un plateau devant la porte de la vieille dame et le reprendre quand il est vide - la propriété et son parc si attirants, le salaire aussi et New-York si consternant à s'imaginer dans la chaleur de l'été, que les jeunes gens finissent par donner leur accord. Aucun n'en ressortira vivant.

Pas de gore, pas de définition claire et nette non plus de la nature réelle de "Notre Vénérée Chérie." Un roman qui, s'il ne traitait en fait du thème de la Mère - génétique ou pas - qui exige de ses enfants des offrandes psychiques, destinées à assurer son immortalité (et probablement la leur), pourrait chanter, comme Chevalier à l'époque de sa gloire : "En douce, je m'pousse ..." Tout progresse lentement, insensiblement, avec bonne humeur au début et même cordialité. Et puis vient la trahison finale, celle de l'épouse de Ben qui sacrifie tout à "Notre Vénérée Chérie."

J'espère avoir été assez elliptique dans mon résumé. Mr. Green En tous cas, je vous conseille fort ce roman paru chez Pocket et qui, à ma connaissance en tous cas, est la seule oeuvre de son auteur traduite en français. C'est un livre qui n'a l'air de rien, au départ et qui, peu à peu, vous saisit dans sa trame et ne vous lâche plus ... Ah ! cependant, si vous êtes en conflit avec votre génitrice, mieux vaut ne pas le lire ou alors profiter d'un moment d'accalmie entre vous deux pour le faire. Mr.Red Parce que "Notre Vénérée Chérie", ce n'est pas qu'un roman d'épouvante : c'est aussi la Mère, castratrice, cannibale, psychopompe. Une véritable horreur ... ;o)
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Ce livre est digne des meilleurs Stephen King. L'atmosphère y est angoissante à souhait. les personnages ont de l'épaisseur, et la trame est joliment menée.
Ici, pas de sang... Pas de violence gratuite, ni de monstres sanguinaires, mais un envoûtement de tous les instants. L'horreur se glisse lentement dans l'intrigue, sans effet de manche ni d'artifice....
Une location de vacances, presque luxueuse bien qu'ayant besoin de quelques travaux d'entretien. Un loyer dérisoire, pour la prestation servie. Quoi de plus pour attirer une petite famille pas trop argentée, mais ravie de l'aubaine.
Seule contrainte : aller servir chaque jour un plateau repas à l'aïeul qui vit cloîtré dans sa chambre.
Un deal acceptable. Sauf que le véritable prix de la location est tout autre...

L'intrigue prend très vite le lecteur aux tripes, et le besoin d'en savoir plus ne fait qu'augmenter au fil des pages.
Si bien qu'on est très vite possédé par ce petit bijou si habilement ciselé, au point (et ce fut mon cas) d'en perdre la notion du temps.

A emporter avec vous, avant de vous rendre dans votre location de vacances..... En particulier si vous pensez avoir fait une bonne affaire.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le tic-tac se trouvait dans le couloir. Quand il regarda dans la direction de ce son, il vit une ombre traverser lentement la mince raie de lumière qu'il avait remarquée au bas de la porte. Quelqu'un remontait le couloir pour aller vers l'appartement de la vieille dame. Il écouta pour surprendre des pas ou des craquements du plancher. Il n'entendit que le tic-tac. [...]
Il fit un pas, puis se retourna brusquement et de dirigea vers la porte. Le tic-tac résonnait à l'intérieur : c'était l'horloge du couloir. Il ouvrit la porte de leur chambre et vit le balancier s'agiter dans la caisse vitrée. Rien d'autre. Le couloir était désert, et fermée la porte du fond à deux battants. Fermée aussi la porte de tante Elisabeth. Fermée, la porte de David, pourtant toujours ouverte.
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Le ronron qui l'attirait vers la chambre s'était fait presque imperceptiblement plus fort et plus grave. Mais ce fut surtout à la porte qu'elle s'intéressa. Une porte blanche. A l'intérieur de l'étroite bordure unie, un motif de lignes et de courbes ciselées dans le bois, si délicates dans la pénombre qu'elle n'en aperçut le dessin que lorsqu'elle en fut tout près. Des torsades, des guirlandes en panneaux triangulaires qui se rencontraient en un petit pistil en relief. Elle se pencha pour mieux voir, et le dessin lui paru encore plus recherché, abstrait, impénétrable; un globe, une membrane, un soleil rayonnant, un labyrinthe, une dalle gravée de symboles antiques.
Marian s'arrêta devant la porte et, dans un geste impulsif, leva une main pour caresser du bout des doigts la surface en relief. Elle perçut aussitôt une vibration qui la parcourut. Levant l'autre main, elle colla son oreille à la porte. Le son s'avança vers ses cheveux, grave et indéfinissable, une abstraction du même ordre que le braille sculpté qui palpitait sous ses doigts.
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