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Quel étrange et passionnant roman !

Systèle est une grande île au large de... Là commence votre devoir d'imagination.

C'est une île dirigée par un régent, en attente de la majorité du futur roi. C'est une île partagée en plusieurs fiefs, chacun administré par un seigneur. Celui de Louvars est situé au Nord et est tenu de main de maître par Emmanuel. On dit de lui qu'il est cruel, implacable.
C'est pourquoi le régent lui envoie un homme condamné, par la justice, pour parricide. La sentence n'a pas été la mort, mais le port du bracelet vert, très connu sur l'île car ceux qui le portent sont maudits. C'est un étrange bracelet aux pouvoirs abominables car il distribue la souffrance à son gré.
Les mois passent et, peu à peu, le prisonnier et le seigneur apprennent à se connaître. Emmanuel commence à ressentir de l'empathie pour ce jeune criminel, soumis à la barbarie du bracelet. Les autres occupants du château aussi. Mais une question demeure : comment a t'il pu commettre un tel acte ?

Un roman singulier que j'ai lu d'une traite, tant l'ambiance est envoûtante, les décors d'une autre époque, les faits et gestes des héros remarquables par leur humanité. On est partagé entre la compassion et le devoir, on est confronté au bien et au mal...

"Imagine d'abord une île... Sauvage encore : les hommes y sont rudes et solitaires.
Ils ont un roi...
Imagine encore. Tout au nord de l'île, s'élève la masse sombre du château de Louvars...
L'histoire du Maudit de Varielles commence là, un soir d'hiver, le 27 décembre très exactement."
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Systèle, une île du Nord, une île imaginaire.
Une île partagée en fiefs dirigée par des seigneurs indépendants mais soumis à l'autorité du Seigneur-Roi.
Le seigneur de Louvars se voit confier la garde d'un Maudit.
Être maudit c'est être contraint de porter un bracelet vert qui distille petit à petit un violent poison qui entraîne une mort lente au bout de quatre ou cinq ans.
Le Maudit en question est un tout jeune homme accusé d'avoir violemment assassiné son père.
Emmanuel est intransigeant, sévère, mais entre lui et le maudit va se créer une forte amitié.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, mais ça s'est très vite arrangé.
Mon impatience de continuer à lire m'a conduit à une nuit d'insomnie.
Conclusion : j'ai vraiment beaucoup apprécié.
Et dire que Myrielle Marc a écrit ce livre à l'âge de 17 ans.
C'était vraiment prometteur d'un grand talent d'écrivain qui s'est confirmé dans sa carrière.
Ses autres titres m'ont tous aussi séduite.
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En voilà un roman étrange, envoutant. Et tristement méconnu.

"Le Maudit" m'a été offert lors de sa sortie par celui qui est encore mon meilleur ami. Je l'avais dévoré puis relu à plusieurs reprises avant de l'oublier. Alors que je rangeais ma bibliothèque (les weekends sont longs quand on les passe confinés!), je l'ai retrouvé, comme on retrouve un ami qu'on a perdu depuis longtemps, et, au lieu de finir mon grand tri, je m'y suis plongée à nouveau.
Quel bonheur de me rendre compte que j'aime encore ce roman, que je le trouve encore beau, mystérieux, étrange.

L'histoire se passe sur une grande île du nord dont les paysages empruntent autant à l'Ecosse qu'à la Norvège, il y a bien, bien longtemps.
En ce temps là, celui des contes et des légendes, Systèle -c'est le nom de l'île- était gouvernée par un roi que peu de sujets pouvaient se vanter d'avoir vu. le royaume était si vaste que le souverain ne pouvait se passer de l'aide de ses grands seigneurs, maîtres de leurs fiefs de parts et d'autres du territoire. Bien sûr, certains étaient plus fidèles que d'autres à leur roi mais ainsi va le monde.
Tout au nord se dresse l'imposant château de Louvars avec ses hautes tours, ses créneaux et son pont-levis, domaine du seigneur Emmanuel. L'homme est rude, autoritaire mais connu pour sa grandeur d'âme et sa droiture. Ce soir là, au coin de l'âtre, ses hommes n'ont qu'un sujet de conversation: le Maudit de Varielles dont l'histoire bouleverse sans doute tout Systèle.
Le Maudit est un tout jeune homme. Il a tué son père avant de lui crever les yeux. Tout porte à croire que pour ce crime atroce, il sera condamné à mort.
Les jours passent à Louvars, dans la neige et le froid jusqu'à l'arrivée de mystérieux visiteurs encapuchonnés qui exigent de voir le seigneur des lieux. Emmanuel n'a d'autres choix que d'accepter la mission qu'on lui impose. le Maudit de Varielles ne sera pas décapité, non, il sera prisonnier à vie de sa froide forteresse, en plus de subir la pire des tortures qui soit: celle du bracelet vert, celle qui meurtrit et qui rend fou, celle qui fait hurler et se taper la tête contre les murs.
Jour après jour, le seigneur de Louvars observe Oleg, le maudit beau comme un archange et s'interroge: le jeune homme méritait-il tant de souffrances? Pourquoi a-t-il commis ce crime sanglant? Quelles sont les frontières du Bien et du Mal? le Bien est-il toujours le Bien quand il veut guérir le Mal par le Mal?

Sous ses airs de conte, de légende même, "Le Maudit" est un roman extrêmement troublant, fascinant qui convoque des thèmes aussi complexes que profonds tels l'amitié et le pardon, l'éternel combat entre le devoir et la compassion, la souffrance...

Toutefois, l'univers de fantasy -aussi cruelle que poétique- créé par Myrielle Marc n'est pas qu'un cadre vague qui ne servirait qu'à contenir la gravité et la profondeur du propos: c'est un univers à part entière réellement fascinant avec ses esquisses, ses brumes, ses cheveux d'or et ses cavaliers, une atmosphère vraiment singulière et presque hypnotique quoiqu'oppressante.

J'aurais tant voulu que la romancière aille plus loin encore dans ses "Histoires de Systèle"...

Un jour peut-être.

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C'est un conte à la fois poétique et d'une grande rudesse que ce Maudit de Myrielle Marc. Outre que le texte est très bien écrit, il nous entraîne, si on soulève le voile de la fable, vers des sentiers étranges dont il est malaisé au premier abord de découvrir la signification. Je ne pense pas d'ailleurs que l'auteur l'ait compris elle-même en l'écrivant, empilant dans le récit (inconsciemment sans doute) des tiroirs à double fond qu'il faut patiemment ouvrir et inspecter.

Voilà l'affaire. le Maudit n'est pas le Maudit, ou du moins le Maudit est double. le père du Maudit aussi est double. Bref, ces deux doublons hantent le récit comme des fantômes qui se cachent et se dérobent. Si le père est mort, n'en est-on pas coupable et ne doit-on pas le payer ? Que le meurtre du père soit la blessure initiale, c'est surtout en termes de sa disparition qu'il faut le comprendre. Premier père (tué par le Maudit, mais est-ce crédible au regard de la personnalité de celui-ci ?), il est le grand absent du récit dont on ne saura rien. Jamais. La figure du père est floue, disparue, évanouie, morte. du récit, il en est le grand absent, mais aussi le fondateur.

L'absence créé la culpabilité. Encore une fois, n'en est-on pas responsable de cette absence, quand les brumes de l'enfance vous égarent ? Là est le noeud. Mais l'absence suscite aussi la recherche. La recherche d'un père. Et ce nouveau père, le Maudit en a peur et il faudra du temps pour qu'il le reconnaisse comme tel, le parant alors de toutes les vertus. Celui qui donne enfin un cadre, une voie à suivre. Une construction par l'exemple, de l'enfance à la maturité. Et qui, une fois, l'enfant arrivé à maturité s'écarte et laisse la place.

Je m'égare peut-être, mais une petite musique a trotté dans ma tête tout au long de ma lecture : ce texte n'est qu'un conte, voire un songe, qui remue un secret longtemps enfoui, mais sublimé et reconstruit par le récit.
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Un petit bijou que ce roman !
La trame de cette histoire semble à priori très simple : un gardien et son prisonnier qui, peu à peu, tissent des liens d'estime et d'amitié. Cela sur une sombre toile de fond politique, celle d'un usurpateur sans scrupule prêt à assassiner un enfant (plus précisément : 19 enfants et adolescents) pour s'emparer du trône.
Tout en fait, trame, intrigue, personnages, paraissent simples de prime abord. Mais ne vous y trompez pas : tout ici est à double sens, ou tout au moins à double fond.
On est tout de suite happé par l'histoire, que l'on suit avec un intérêt croissant jusqu'à son terme. Les personnages principaux sont extrêmement attachants , Emmanuel de Louvars « d'une implacable droiture », pour qui le devoir passe avant tout mais qui n'en a pas moins des sentiments et des révoltes intérieures. Oleg le maudit (oui, celui qui donne son titre à l'histoire), ce vif-argent, si jeune, un poil rebelle, dont l'extraordinaire courage lui attirera très vite l'estime de tous, et enfin le vieux Salvius, tellement humain, qui ici porte à la fois les doutes, les questions, les pincements au coeur du lecteur.
Les pages défilent et l'on est totalement pris dans l'intrigue. On éprouve une certaine crainte vis à vis d'Emmanuel de Louvars tout en admirant sa droiture et son honneur, on frémit de dégoût devant cet abominable instrument de torture qu'est le bracelet vert, qui lue lentement son porteur (trois ou quatre ans, c'est assez long pour vous ?) tout en lui faisant subir d'atroces souffrances, on a envie de cracher de mépris aux pieds de ce régent fourbe et mesquin avec son odieuse chasse à l'enfant et le piège inexorable qui se resserre autour du dernier héritier du trône de Systèle.
Mais on rêve aussi des sentiers inexplorés de la pointe de l'île, de sa population dite « barbare » et de son chef, le mystérieux Rilor dont on sait seulement qu'il a de longs cheveux roux. Rilor et ses non moins mystérieux bateaux-sirènes. On frémit en imaginant la garde soulte (des tueurs implacables et comme dépourvus de toute humanité) sortir de la nuit, avec ses torches, ses peaux de loups. On imagine si bien la forteresse inexpugnable de Louvars, ses hautes tous sombres, sa cage rouillée sur les remparts au-dessus desquels volent les corbeaux. Et sa herse qui fait un bruit si épouvantable chaque fois qu'on la relève. On secoue la tête, incrédules et atterrés, en se demandant comment Oleg a bien pu commettre un crime aussi barbare, aussi ignoble, un acte monstrueux qui semble si peu lui ressembler ?
Les pages défilent, l'intérêt ne faiblit jamais et lorsque survient le coup de théâtre de la fin (pas du tout celui que j'attendais, personnellement), eh bien… pour ma part j'ai fait comme Emmanuel : j'ai écarquillé les yeux et comme lui je me suis dit : « Hein ?! Et ça m'a échappé, depuis le début ? ». Eh oui car voilà l'ultime force de l'auteur : comme son histoire, son style parait naïf, le récit est présenté comme un conte, on sourit, on sourit… et on ne voit pas que l'apparente simplicité voile à merveille une vérité qui se tient pourtant là, sous vos yeux, depuis la première page.
Une fois le livre refermé ne subsiste qu'un regret : celui de ne pas pouvoir lire d'autres histoires de Systèle : les amours de la reine Valine, l'avenir d'Emmanuel, le règne de Renaud, les guerres de Rilor… On referme ce livre le coeur plein de nostalgie.
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Un jeune homme de 19 ans, appelé le Maudit, est condamné pour parricide. Il doit subir, enfermé dans le château du seigneur de Louvars, la torture d'un bracelet qui distille un poison occasionnant d'horribles souffrances. Une étrange amitié fraternelle naît alors entre les deux hommes.

Cette histoire est écrite sur le mode du conte. Elle en utilise les ingrédients : un pays imaginaire, une période incertaine mais qui ressemble au Moyen Age, un seigneur loyal, un personnage énigmatique, l'affrontement entre le bien et le mal.
C'est un roman vraiment captivant et qui sort de l'ordinaire. Il m'a fait voyager très loin.

L'épilogue est surprenant.
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Un chevalier doit emmener un prisonnier secret, ce dernier est attaché avec un bracelet qui déverse des gouttes de poison. Deux personnes que tout oppose mais une amitié hors du commun va naître, et le prisonnier va se relever être un personnage qu'on ne doutait pas. Toutes les personnes reconnaissent que c'est un roman inoubliable, d'un esprit chevaleresque digne des contes d'antan, et que le lire vous emmène bien loin.
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