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Au premier abord, ce n'est pas tant le thème qui m'a attirée ici, mais bien les dessins. Un certain nombre d'entre eux sont de vrais tableaux impressionnistes. Les couleurs sont douces, tendres, pastel, fondues, un plaisir des yeux.

Ensuite bien sûr, la vie d'Emile Zola y est forcément pour beaucoup aussi. C'est un auteur que j'apprécie énormément et j'avoue savoir bien peu de choses sur lui. Alors cette BD est une belle occasion de me pencher sur la biographie de cet auteur. Une biographie qui fait la part belle à sa femme, Alexandrine alias Gabrielle.
Une femme du peuple, détestée par la mère de l'écrivain, et qui pourtant a tout mis en oeuvre pour qu'Emile devienne Zola, le grand auteur que l'on connait tous. Une femme qui a fait passer sa vie et ses envies après celles de son aimé. Une femme admirable qui a poussé son mari vers la grandeur, qui l'a accompagné dans sa création, qui lui fut d'un extrême dévouement et d'une grande fidélité, qui l'a soutenu lors de l'affaire Dreyfus… mais une femme que Zola a meurtrie en lui refusant d'abord un enfant et plus tard en en ayant deux enfants avec une autre.

Deux beaux portraits de femmes qui ont accompagné Zola, chacune à leur façon. L'une par sa grande force et sa dévotion, l'autre en acceptant de rester dans l'ombre du grand homme.
« Derrière chaque grand homme, il y a une femme. »
Et ici, quelle belle vérité !
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Emile Zola a été un immense écrivain. Il a été l'un des romanciers français les plus populaires. Il a marqué le monde littéraire avec un rayonnement dans le monde entier. C'est un fait incontestable.

Cette BD ne va pas s'attarder sur son oeuvre. Non, il s'agit de voir la vie privée de cette personnalité. On va se rendre compte qu'il n'a pas été un modèle du genre. Il va tomber amoureux de la belle Alexandrine qui vient d'un milieu social très pauvre. Elle était une orpheline bien courageuse afin d'affronter les aléas de la vie. L'amour va la sauver.

Elle va tout faire pour faciliter la vie de l'écrivain qui n'est pas encore reconnu. Elle va être le véritable artisan de sa future gloire. Elle va le payer très cher car il lui refusera pendant longtemps de faire un enfant afin de se concentrer sur son oeuvre. Il attendra qu'elle est dans la quarantaine mais cela sera trop tard. Il jettera alors son dévolu sur une servante de la famille en menant une double vie et avec qui il fera deux enfants pour compenser.

En vérité, le grand Emile Zola était un individu sans scrupule qui agit envers sa dévouée épouse d'une façon ignoble. Il s'est comporté misérablement dans sa vie privée ce qui ne préjuge en rien de son talent littéraire qui demeure incontestable. le lecteur va découvrir au fil de sa lecture les contradictions de cet homme qui a tout donné à la littérature.

Le titre de la BD ne s'intitule pas Zola mais les Zola et cette indication revêt toute son importance. C'est une véritable réhabilitation du rôle de sa fidèle épouse à savoir Alexandrine Zola qui est la véritable héroïne de cette oeuvre.

Il sera également abordé dans la dernière partie l'affaire Dreyfus et le fameux « J'accuse » de l'éditorialiste Zola qui va avoir pas mal de problèmes. En effet, il y aura l'exil suite à une décision de justice assez inique mais également les menaces concrétisée d'ailleurs par cette mort mystérieuse en 1902. Alexandrine restera digne jusqu'à la fin. Bref, une femme exceptionnelle au service d'un homme qui récupérera toute la gloire comme c'est souvent le cas.
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Zola et ses amours. Sa femme et sa maîtresse avec qui il aura des enfants. Ses romans, son combat pour l'affaire Dreyfus. C'est surtout un hommage à la grandeur d'âme de sa femme Alexandrine. Dessins et couleurs se marient bien avec l'ambiance de l'époque.
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Dans cette bande-dessinée, Méliane Marcaggi et Alice Chemama pour les illustrations nous proposent une biographie du couple Zola. Ce choix (ou parti pris) de raconter un écrivain à travers sa relation avec sa femme est assez inhabituel pour attiser la curiosité du lecteur. Et il est vrai que j'ai eu beaucoup de plaisir à la lire parce qu'elle m'a justement permis de découvrir plus en détails une facette peu souvent relatée dans le processus de création d'un auteur : le rôle de la femme dans l'oeuvre de l'écrivain.
Les dessins rappellent la période impressionniste de l'époque de l'écrivain et de ses amis peintres : Cézanne, Manet, Renoir, Sisley, etc. C'est alors assez facilement qu'on met un pied dans ce milieu du 19ème siècle parisien.
On découvre Zola en Avril 1863 alors qu'âgé d'une vingtaine d'années, il n'est encore que ‘'pigiste'' aux éditions Hachette. Un an plus tard, il va faire la rencontre de sa future femme, Alexandrine, alias Gabrielle. Pour sortir de sa condition ouvrière- cette dernière est devenue modèle, notamment pour Edgar Manet. La personnalité, presque énigmatique, de la jeune femme séduit Zola.

Alexandrine sera une source d'inspiration pour le jeune écrivain, futur auteur de la saga des Rougon-Macquart. Elle va lui ouvrir les portes sur un monde qui lui est inconnu : celui de ces hommes aux conditions plus modestes, avec leur langage propre, leurs difficultés quotidiennes, les malheurs qui peuvent joncher leur route. Sa compagne sera un soutien sans bornes, l'encouragera quotidiennement et sera en quelque sorte sa muse pour son oeuvre naturaliste.

Comme le titre l'indique, cette bande-dessinée se concentre surtout sur l'intimité du couple, sur leur relation au fil des ans alors que le succès littéraire et la notoriété sont de plus en plus grandissants. Ce qui explique que cette biographie ne commence pas par sa jeunesse à Aix-en-Provence (avec Paul Cézanne).
Plus qu'un truchement qui permet de découvrir l'homme et ses romans, il s'agit avant tout de mettre en évidence le rôle primordial de sa femme (et de sa mère) dans l'oeuvre d'Emile Zola. Et sans Alexandrine, point de Zola, ou peut-être pas ce chef de file du naturalisme tel qu'on le connait aujourd'hui. Il va sans dire que sans cet incroyable écrivain, la littérature française n'aurait pas la même saveur au point de ‘'sans des-Zola''.

Pas sûre que sa femme ait été récompensée à la hauteur de son soutien pour son mari, Ainsi, Zola, passionné, travailleur acharné, engagé tant au niveau social que politique (on a tous en tête son « J'accuse » dans l'affaire Dreyfus), ne donnera pas d'enfant à Alexandrine. Il finira par jeter son dévolu sur sa servante Jeanne Rozerot (de 27 ans sa cadette) avec qui il aura une deuxième vie et aura deux enfants.
Les grands écrivains restent des hommes. Et l'humain c'est ce qu'Emile Zola a su si bien nous raconter à travers tous ses romans.

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Très jolie BD retrançant la vie d'Emile Zola au début de son écriture dans un journal jusqu'à sa mort. On constate que sa femme joue un rôle important sur son oeuvre, sa vie etc... et que sans Madame, peut être n'aurions nous pas eu le bonheur de lire Zola.
Si j'ai adoré les aquarelles, j'ai trouvé le dessin des personnages moins réussi, pas assez précis, pas très vrais. Après avoir lu la BD de Servais il est vrai que la différence est tranchante.
Par contre l'ambiance avec la douceur des aquarelles rattrape le tout.
Je n'ai jamais lu de biographie sur Zola, et bien je ne savais pas tout ça, sa double vie, ses enfants etc... une belle découverte , une biographie intéressante pour mieux comprendre l'oeuvre de Zola.

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Méliane Marcaggi a choisi de nous raconter Émile Zola sur le versant de sa vie familiale et sentimentale. Et, il y a matière car si ce grand écrivain avait des convictions courageuses sur la politique et la défense des plus pauvres, on ne peut pas dire qu'il a su se montrer aussi tranché sur sa vie sentimentale, menant pendant des années une double vie entre Alexandrine, son épouse, et Jeanne sa maîtresse et mère de ses enfants. Les Zola donc, titre double voire triple, qui aurait pu tout simplement porter le nom d'Alexandrine tant cette bd rend hommage à cette femme exceptionnelle.
Pour servir ce beau scénario, les aquarelles toute en rondeur et en délicatesse d'Alice Chemana nous immergent dans le Paris des guinguettes et des impressionnistes et le Paris transformé par Hausman, tant décrié par Zola qui y voyait si justement la getthoïsation des plus pauvres hors la ville. Alice Chemana dessine ses personnages au Moulin de la Galette, à un déjeuner sur l'herbe ou sur les boulevards...Manet, Caillebotte, Renoir nous accompagnent dans notre lecture. Véritable héroïne de cette bd, Alexandrine est dessinée avec soin ; au fil du temps, sa taille se fait de moins en moins fine, ses cheveux blanchissent, son visage se durcit.. mais ses yeux restent aussi doux lorsqu'ils se posent sur son Zola de mari.
De facture classique, cette bd se lit et se regarde avec beaucoup de plaisir. On y découvre un Zola intime et complexe bien loin de son image statufiée et intimidante.
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J'ai découvert un Zola que je ne connaissais pas, le Zola intime. Zola et ses amis, Zola et ses amours.
Alexandrine ou Gabrielle, Gabrielle ou Alexandrine, a d'abord été modèle pour des peintres dont Manet. Après l'avoir rencontrée, Zola et elle vivront dans le péché pendant de longues années au grand dam de sa mère à lui. Mais il finit par l'épouser. Pendant toute cette période, Alexandrine va l'aider de toutes ses forces et de tout son amour à devenir le grand Zola et cela malgré sa double vie avec Jeanne. Elle lui fait ressentir la misère, les odeurs de la pauvreté, le langage populaire. Grâce à elle, il écrira les Rougon-Macquart. Elle a toujours été à ses côtés, l'a soutenu dans les bons et les mauvais jours. Même si elle a souffert atrocement de sa liaison, elle lui reste attachée par toutes les fibres de son coeur. Elle fait même preuve d'une grande magnanimité à l'égard de "l'autre femme" et de ses enfants, elle qui n'a pu en avoir.
En BD, je suis une béotienne, pas comme Erik_. Il m'est difficile de critiquer images, couleurs etc.
J'ai trouvé les couleurs belles comme des aquarelles. Par contre, le dessin m'a paru trop simpliste, les visages auraient gagné à être plus expressifs.
Mais il s'agit d'une belle rencontre que je recommande à tous ceux qui aiment Zola.
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Une excellente bande dessinée avec un graphisme très réussi. Les aquarelles sont superbe et l'ambiance qu'elles restituent est vraiment convaincante . On prend plaisir à découvrir la vie de cet excellent auteur. Bravo aux auteurs.
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Cette BD présente la famille d'Émile Zola, ce qui permet de comprendre l'importance qu'a eu la famille et l'entourage de l'écrivain dans sa carrière.

Gabrielle tout d'abord, car c'est sous ce prénom que celle qui posait pour Edouard Manet lui a été présentée. Cette jeune femme qui depuis son enfance avait du lutter pour survivre, suite au décès de sa mère, s'appelait en fait Alexandrine. Elle va couver celui qui va devenir son mari. Zola a la volonté d'écrire, mais ne sait trop où puiser son inspiration. En accompagnant Alexandrine, il va découvrir d'autres mondes et rendre ses romans réalistes : l'habitat populaire détruit pour faire de la place aux projets haussmaniens – pour le plus grand bonheur des financiers (La Curée), les Halles ou le Ventre de Paris, ces cafés où les ouvriers consomment de l'absinthe pour oublier leurs éreintantes conditions de vie (L'Assommoir)… Alexandrine est quelque part celle qui a fait coller Zola à son époque. Les Rougon-Macquarts sont lancés.

Mais voilà, à trop poursuivre ses rêves littéraires Zola tarde à se marier puis à vouloir un enfant. Une grossesse se passe mal et les rêves communs d'enfants disparaissent. le couple s'embourgeoise. Zola finit par s'éprendre de la domestique Jeanne. Il lui trouve un logement à Paris. Les amants s'y cachent. Deux enfants vont suivre.
L'épouse s'effondre lorsqu'elle apprend la double vie de son mari. Elle va peu à peu cependant accepter cette deuxième famille et devenir le soutien absolu de son mari lorsque celui-ci s'engage pour innocenter le capitaine Dreyfus. Un combat qu'il va payer de l'exil. Mais Alexandrine continuera à défendre ses intérêts en France.

S'agissant de la fin de Zola, la BD suit l'hypothèse du meurtre camouflé de Zola par intoxication par les gaz de cheminée accumulés.

Cet ouvrage permet d'avoir une bonne idée de la construction de l'écrivain Zola au travers de sa vie affective. Si la trame du récit et la façon de lier vie personnelle et réalisation littéraire est réussie, cette BD pèche par un graphisme imprécis et des visages peu détaillés (même en gros plan).
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N'ayant encore jamais lu Zola, bien que j'aie dans ma bibliothèque depuis un certain temps déjà tous les romans composant les Rougon-Macquart, j'avais remarqué cette bande dessinée au moment de sa sortie, qui illustre à merveille le célèbre proverbe : « Derrière chaque grand homme, il y a une femme ». Si l'on en croit l'auteure, on doit beaucoup à Alexandrine Zola; c'est elle qui l'a encouragé à écrire, qui lui a fait voir la misère, plus au fait que lui des conditions de vie précaires, qui a facilité son existence et son ascension, au détriment de son désir à elle – la maternité -, repoussé jusqu'à ce qu'il soit trop tard, et qu'il réalisera avec une autre femme, une lingère engagée par elle dont il tombe follement amoureux, avec laquelle il aura deux enfants, et qu'il installe face à leur maison d'où il peut les observer à distance et en cachette. le portrait n'est guère flatteur pour l'auteur, dépendant de sa mère qui s'opposera longtemps au mariage, dont le dessin rend quelque chose de juvénile – c'est en tout cas mon impression -, malgré le temps qui passe. La couverture est superbe et résume parfaitement la dynamique relationnelle du triangle amoureux dont parle l'auteure dans la bande dessinée. J'ai moins aimé le dessin des visages, un peu simpliste, et la fin, avec l'affaire Dreyfus, qui m'a semblé venir abruptement.
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