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Jean-Luc Marcastel (Autre)
EAN : 9782756431307
416 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (17/02/2021)
4.5/5   9 notes
Résumé :
Le capitaine Malo Sinclair et son inséparable adjoint, l'incontournable Albert, exercent leurs talents à Paris. Lorsque le cadavre d'une jeune femme est retrouvé dans la Seine, on leur confie l'enquête. Car notre capitaine connaissait la victime. Ancienne camarade et amante, Marie appartenait à l'une des plus vieilles familles aristocratiques françaises. Dévasté par le drame, Malo est convaincu qu'il ne s'agit pas d'un suicide. En se lançant dans ses recherches, le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Epoustouflant !
Il y a des romans dans lesquels on aimerait pouvoir plonger pour faire partie de la distribution, ou toutefois rencontrer les héros "pour de vrai" et les suivre dans leur enquête, bref, on aimerait y être. le Roi de Coeur fait partie de ces exceptions, de ces pépites, de ces coups de coeur, de ces must que l'on est sur et certain de relire (pour mieux voir la construction de l'intrigue, les enchevêtrements du mystère, la déduction, voir un indice ou deux dont on ne s'est pas aperçu...) et d'aimer à vie.

On entre tout de go dans une poursuite, on est embarqué dans un tourbillon, une spirale qui régale tout de suite notre soif de lecture. Tout au long du livre, même s'il y a des pauses, le rythme reste un suspense progressif et trépidant, c'est un plaisir, une jubilation de voir Malo et Albert désentortiller des fils si bien tendus, imbriqués comme un mikado.

On retrouve Malo Sinclair, notre capitaine de police que l'on avait laissé après son séjour aurillacois, point de départ et d'arrivée de l'enquête du Pape Gerbert*, avec son acolyte Albert Mouminou.
Malo est retourné à Paris, au Bastion (le nouveau 36), et a emmené Albert pour le plus grand bonheur du lecteur, car Albert... c'est une légende. Il est... comment dire ? Un extraterrestre pourtant bien de chez nous, car profondément humain malgré ses dehors un peu rustres...Et quand je dis "rustres", je reste modeste.
Pourtant Albert fait souvent preuve de délicatesse malgré son gabarit de rugbyman au double mètre. Bref, Albert est gentil, pétri de toutes ces farines dont on fait le bon pain. Albert est drôle, Albert est malin, parfois plus perspicace que son supérieur dont les sens sont pourtant bien aiguisés. Sans compter qu'il parle patois aussi, le patois occitan de la région d'Aurillac, avec ses dictons imagés, et là c'est fou rire assuré. Voilà : Albert, on l'adore !

C'est un cadavre repêché dans la Seine qui déclenche toute l'affaire. Malo connaissais la victime, il en est d'autant plus déterminé à trouver qui a commis ce meurtre. Lui seul peut déchiffrer quelques indices pour élucider cette affaire. Affaire qui va le mener dans des sphères insoupçonnées...

La montée en puissance de l'intensité de ce roman tient merveilleusement en haleine. On va de surprise en surprise, rien n'est laissé au hasard. La construction est extrêmement précise et bien tricotée, les personnages bien campés, à la psychologie bien affutée, individus attachants pour certains, détestables ou énigmatiques pour d'autres. Les "méchants" de l'histoire ne le sont pas à demi. Mais cette particularité vous concocte un bon polar, bien truculent, mais pas que...

L'auteur s'est basé sur un fait historique et artistique, de là, part cette histoire étonnante, qui fait voyager très agréablement le lecteur dans quelques endroits de la capitale particulièrement appréciés, Saint Michel, le Louvre, Montmartre... On peut suivre et bien visualiser les actions qui s'y déroulent. Et puis ce roman, outre cette intrigue est aussi une belle histoire, admirablement contée, non dénuée d'humour.

Lien : http://lecturesdartlubie.blo..
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Le roi de coeur n'est pas mon premier roman de Jean-Luc Marcastel, mais je le connaissais dans des registres jeunesse et fantastique, le retrouver dans une littérature adulte et dans genre policier est une grande nouveauté. Il y a pourtant une chose qui ne change pas, c'est l'allusion au terroir même si ici, on est loin d'Aurillac, si cher à l'auteur.
À cause de la couverture et aussi de ce que je connaissais de sa bibliographie, je pensais que ce roi de coeur était un livre historique, il n'en est rien, c'est bien un livre contemporain.

Alors ce synopsis ... Ça parle d'un mort, en l'occurrence d'une morte, d'un bébé disparu, d'une amie chère au coeur de notre héros, du mystères de complots, de personnages haut placés, pas vraiment sympa. Bref un cocktail sympathique, relevé par une prose énergique. Finalement, je n'étais pas si loin avec mon livre historique, puisque les ingrédients de ces vielles séries de cape et d'épées sont toutes réunis ici pour être transposés au Paris contemporain.

À la fin de ma lecture, je ressors avec deux impressions majeures.
- Déjà, j'ai passé un plutôt bon moment, les pages se tournent toutes seules, l'histoire est plaisante, bourrée d'humour et les personnages sont attachants. Malgré tout par moments, je trouve les ficelles scénaristiques un poil... grosse, notamment ceci : , et il y a d'autres exemples. Ce livre est avant tout un policier qui ne se prend pas trop au sérieux.
- Albert est le vrai héros du livre... Albert Mouminou est un personnage hors du commun, on en parle à toutes les sauces, tout le temps. C'est aussi le ressort comique principal du livre, un espèce de grand néandertalien au grand coeur. Alors, oui, on l'aime bien cet Albert, tout est fait pour cela, soit le cas...
Mais justement ! Je ne crois pas qu'il ne se passe pas une page sans que le physique, la voix, les actions, l'attitude d'Albert ne soit décrite, décortiquée, décriée ou adulée, même si je l'aime bien, je n'ai pas pu m'empêcher par moments de me dire, oui bon ça va, j'ai compris....
De plus, l'auteur parfois le fait passer pour un neu neu complet au point qu'on se demande comment il a pu arriver dans la police tellement il semble bête comme ses pieds., m'enfin je l'aime bien cet Albert !

En conclusion, c'est un livre léger, plaisant, une lecture facile. Une livre qui ne se prend pas complétement au sérieux, mais qui fait passer un bon moment
Les ficelles en sont parfois un peu grosses, mais c'est en concordance directe avec le côté léger.
Et enfin un peu trop d'Albert tue l'Albert..
À noter qu'il s'agit d'un second tome, et qu'il y a quelques références à l'aventure précédente qui m'ont manquées même si on peut le lire sans avoir lu le premier.
Chouette découverte
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Une enquête pleine de rebondissements et d'humour en compagnie du Capitaine Malo Sinclair et de son second, Albert Mouminou, brigadier Cantalou aux airs néanderthaliens.
Ce roman commence mal pour Malo Sinclair : son ex petite-amie est retrouvée morte dans la Seine, portant sur elle une lettre lui étant adressé. Chargé de l'enquête, Malo doit retrouver le fils de celle-ci, mystérieusement enlevé, à l'aide des maigres indices que Marie lui a laissé.
La course contre la montre pour retrouver l'enfant emménera le capitaine Sinclair du Musée du Louvre à la cathédrale Notre-Dame, et permettra de déjouer une conspiration mettant en danger la République.
Ce roman est bourré d'humour, et l'on retrouve le style inimitable de Jean-Luc Marcastel, que je connaissais pour ses romans jeunesses et que j'ai été ravie de découvrir dans un tout autre genre littéraire. Les personnages sont hyper-attachants, l'aventure nous tient en haleine (même si on voudrait parfois moins de digressions pour que l'aventure avance plus vite), bref, c'est une pépite !
Merci à Babelio et à Pygmalion pour cette super découverte dans le cadre de l'opération "Masse Critique Mauvais Genres"
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Depuis le temps que j'attendais une suite après un Pape pour l'apocalypse. C'est ravie que je me suis enfin plongé dans cette nouvelle enquête hors norme de notre capitaine Malo Sinclair et de l'inséparable Albert.
Cette fois-ci, nous sommes à Paris où Malo à repris son poste accompagné de son nouveau subordonné. La vie est routinière dans la forme mais dans le fond avec un Albert, il y a toujours quelque chose de plus.
J'ai apprécié de découvrir un peu du passé de notre capitaine avant qu'il ne devienne policier. de la dimension émotionnelle que représente cette affaire pour lui. J'avoue que je me suis amusé pendant une bonne partie de ma lecture grâce à Albert et son comportement. Et suis resté captivé par l'intrigue car je voulais à tout prix savoir ce qui se tramait dans cette sphère aristocratique vieux jeu.
Mon seul bémol est que tout du long, l'auteur nous sort le Cantal à tout bout de champ pour expliquer le gabarit d'Albert, sa façon d'être, la gastronomie et compagnie. Au début c'est sympa voire drôle. Après 50 pages, c'est gonflant et ennuyeux.
Malgré cet élément, j'ai beaucoup aimé ma lecture et l'intrigue qui m'a happée du début à la fin. J'ai été heureuse de revoir Malo et Albert dans un nouvel environnement même si très urbain. J'espère qu'il y aura un troisième tome et que celui-ci ne mettra pas 3 ans à sortir comme cet ouvrage-ci.
Lien : https://la-bibliotheque-du-l..
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Jean-Luc Marcastel est un auteur prolifique de romans fantastiques jeunesse/ados. Il se lance là dans le polar adulte. Et il le fait avec brio. « le roi de coeur » est une nouvelle aventure du Capitaine Malo Sinclair Tout de suite en s'attache à son enquêteur. Il faut dire que le jeune homme est charismatique et puis il est d'autant plus sympathique qu'il n'a pas hésité à son prendre à un fils de ministre, puisque la justice doit être la même pour tous, et les puissants doivent être exemplaires. Bref, Malo et son adjoint Albert forme un duo d'enquêteur fort charmant. Et quand ils mettent leurs compétences respectives en branle, les coupables n'ont plus qu'à bien se tenir.
Après deux ans de service à Aurillac suite à une bavure, le capitaine Malo Sinclair et son inénarrable adjoint sont de retour à Paris.
Le cadavre d'une jeune femme est retrouvé dans la Seine, à Paris. La barbarie du crime marque les esprits, particulièrement celui du capitaine Malo Sinclair qui connaissait la victime, une ancienne camarade de classe appartenant à l'aristocratie. En compagnie de son inséparable adjoint Albert, il se lance sur les traces de l'assassin et découvre que ce monstre n'en est pas à son coup d'essai. D'ailleurs l'assassin n'opère pas seul et très vite Sinclair va comprendre qu'il se retrouve au coeur d'un complot et plus dans une banale enquête policière.
Mais Malo est à son affaire. Lui le fin limier, le nouvel as de la police criminelle. Il va tout faire pour résoudre ce mystère.
J'ai aimé suivre Malo Sinclair et Albert. J'ai aimé le style décalé aussi de l'auteur. J'ai aimé le ton de cette aventure avec ce brin humour que déploie l'auteur pour laisser son lectorat soufflé dans cette intrigue compliqué et prenante. J'attendais depuis un moment cette second enquête de Malo et Albert, et bien j'ai été servie, merci monsieur l'auteur. A quand un nouvel opus ?


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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
- Lo que vol petar pus nalt que son cuol, se fa un trauc à l'esquina *
Malo, qui commençait à bien connaitre les expressions d'Albert - plus qu'il ne l'aurait souhaité, d'ailleurs -, avait traduit en lui-même et, malgré tout ce qu'il venait de vivre, n'avait pu retenir un sourire... Et tant mieux si le comte avait entendu. Il se demanderait certainement ce que voulait dire Albert - et Malo lui souhaitait bien du plaisir pour trouver la traduction.

* "Celui qui veut péter plus haut que son cul se fait un trou dans le dos"
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Et encore, nous n’avons pas évoqué la tête qui surmontait ces épaules à donner des complexes à tous les ours du monde, passés ou à venir. Frankenstein sans les boulons, se rappelait avoir pensé Malo la première fois que ses yeux étaient tombés sur ce phénomène, quelques années plus tôt, au commissariat d’Aurillac où Albert avait trouvé sa juste place en ce monde. Un Frankenstein rural, un peu croisé avec le méchant de James Bond – mais si ! Vous savez, celui avec les dents en acier qui bouffe les câbles d’un téléphérique –, en plus jovial, du moins la plupart du temps. Albert n’avait pas de dents en acier, lui, il n’en avait pas besoin. Quand Albert souriait de toutes ses dents à concasser des cailloux, ça donnait généralement envie à n’importe qui d’avouer n’importe quoi pour se trouver ailleurs, de peur qu’il vienne une fringale subite à cet énergumène.
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— Les flics.
La motarde se retourna. Ses yeux se posèrent sur les phares et la forme reconnaissable de la voiture de police qui s’approchait à allure réduite.
D’un même mouvement, le géant et les autres reprirent leur marche, comme s’ils ne l’avaient jamais interrompue. De simples promeneurs rentrant chez eux.
La femme en cuir noir, consciente qu’elle ne pouvait s’éclipser comme ça, composa sur son beau visage le plus charmant, le plus délicieux, le plus avenant des sourires.
Alors que la voiture de police s’arrêtait à hauteur de sa moto, que la vitre, côté passager, s’ouvrait, elle s’approcha et s’enquit, d’une voix qui aurait donné des montées de sève à un grabataire.
— Bonsoir, monsieur l’agent.
Tandis que le jeune policier, envoûté, lui répondait, les silhouettes anonymes, éclipsées par sa voix et son sourire, se fondaient dans la nuit poisseuse.
Là-bas, sur le cours tumultueux du fleuve, une étoile noyée à la traîne d’or s’éloignait vers l’ouest. La Seine en avait digéré d’autres. Mais elle les rendait toujours… Tôt ou tard.
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Elle portait, en sus d’un manteau de coupe et de facture coûteuses, des chaussures à talons hauts qui ne ralentissaient pourtant pas sa course, prouvant qu’elle était de ces femmes capables d’arpenter le pavé de la capitale avec l’assurance que procurent une longue pratique et l’appartenance à un certain milieu… Pas le genre à détaler ainsi au mitan d’une nuit glaciale dans les rues désertes. Ses cheveux blonds, s’échappant de son béret rouge à la dernière mode telles des flammèches rebelles, achevaient de conférer à ses traits angéliques – à cet instant tirés et creusés – un aspect tragique, comme pour ces héroïnes ornant les couvertures des anciens polars. Jetant de fréquents regards en arrière, pour vérifier qu’on ne la suivait pas, elle traversa le boulevard Saint-Michel, passa devant une brasserie noire et silencieuse avant de déboucher sur les quais de Seine. Là, haletante, elle marqua un arrêt.
Gauche, droite…
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Hollywood avait créé le Terminator. Le Cantal avait créé Albert. Comme sa main, il était le produit d’une sélection génétique rigoureuse qui avait éliminé de l’arbre les pousses trop faibles ou non adaptées au rude climat et à la société non moins rude de ses montagnes natales. À ce pool génétique exceptionnel, fait pour mater les taureaux salers – même les plus rétifs – et marquer des essais dans les matchs de rugby les plus préhistoriques du monde, il fallait encore ajouter un élevage rigoureux et une alimentation qu’à défaut de mot plus juste on pourrait qualifier de « riche »
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