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3,76

sur 154 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais entendu parler de la sortie du Dernier hiver il y a quelques mois, fin 2011 et avais alors vu beaucoup d'avis sur les blogs. Pas mal d'entre eux me semblaient très enthousiastes, mais d'autres beaucoup plus mitigés. J'étais curieuse de découvrir ce titre et Jean-Luc Marcastel - inconnu jusque-là - mais pas non plus très pressée. L'occasion de le lire s'est présentée par l'intermédiaire de Forbidden Book, que je remercie.
Je crois que je vais peiner à vous parler de cette lecture car je n'arrive pas à dire si j'ai aimé ou non. Je ne parviens pas à mettre de mots sur mes impressions. Je vais tout de même tenter de vous expliquer tout ça, au mieux. Je ne sais pas si j'ai aimé, disais-je donc, mais en tout cas, je peux annoncer que j'ai mis du temps à venir à bout de ce livre…

Commençons, as usual, par le négatif pour terminer sur une note positive.
Et bien, ce qui m'a le plus gênée pendant cette lecture, ce sont les personnages. Je crois que je ne me suis attachée à aucun d'entre eux. Au départ, j'appréciais beaucoup Théo, le grand frère protecteur et mâture, et puis, au fil des pages, j'ai été agacée par son comportement de « Chevalier » (son surnom d'ailleurs), par tous ses bons sentiments… et l'apogée est évidemment sa décision finale que je trouve assez « inutile » et peu crédible. Khalid, le bon camarade avec les expressions de son grand-père (sur les babouches) est peut-être la figure la plus authentique et la plus crédible de ce roman. Avec son humour, il apporte un peu de fraîcheur et de légèreté, vraiment bienvenues dans la lourdeur ambiante. Fanie, LA figure féminine du roman, ne m'a jamais touchée. Au contraire, je l'ai trouvée insupportable. Habituellement, j'aime assez les héroïnes courageuses, mais là, ce n'est plus du courage mais de l'inconscience. Quant au personnage « principal » du Dernier hiver, à savoir Johan, le petit frère de Théo, je n'ai jamais réussi à le comprendre et à adhérer à son côté schizophrène (il « parle » souvent à travers la voix de « Corbeau », identité qu'il s'est inventée pour se protéger de ce qui l'entoure). Je veux bien que les malheurs conduisent certains à se forger une carapace et un autre personnage pour se protéger mais là, c'est juste « too much ».
Mais finalement, ce ne sont pas tellement les figures en eux-mêmes qui m'ont gênée, mais plutôt les relations qu'elles entretiennent les unes avec les autres. Truc aime machin qui aime bidule qui aime chouette… c'est très agaçant. J'aime assez les histoires d'amour un peu tragiques et torturées, mais là, c'est trop. Et puis, même si leur âge n'est jamais précisé (ou alors j'ai loupé le coche), je dirais qu'ils ont dans la vingtaine… dans cette optique, je n'ai pas trouvé leur comportement, leurs pensées crédibles. Je veux bien que dans certaines situations, l'être humain soit obligé de grandir/mûrir plus vite mais là… non, je n'y ai jamais cru. A aucune des histoires d'amour impossibles. Quant au retournement de situation et au changement de comportement de Johan dans les dernières pages… non. Encore une fois, c'est « too much » et ça ne m'a pas convaincue.

De ce fait, l'intrigue essentiellement tournée vers le devenir des personnages et l'évolution de leurs histoires d'amour ne m'a pas emballée des masses… d'où ma lenteur dans ma lecture. La première partie m'a tout de même plus convaincue que la seconde. D'ailleurs, les deux sont tellement différentes qu'on pourrait presque les considérer comme deux tomes rassemblés en un seul (mêmes personnages et même univers mais aventures différentes). le début m'a tenue en halène. En effet, on découvre l'univers qui entoure les personnages et c'est ce qui m'a le plus charmée. A la fin, les personnages affrontent un « grand méchant », je me suis plus ennuyée.

L'univers, le contexte est véritablement intéressant. L'action prend place, dans les premières pages, à Aurillac (dans le Cantal, en Auvergne !) en 2035. Quelques années plus tôt, un voile s'est déposé devant le soleil. L'alternance jour/nuit a quasiment disparu, faisant place à un crépuscule rouge éternel. Les radiations provenant de ce phénomène ont transformé la faune, la flore… et les hommes ! Une forêt de « pins-vampires » a rapidement vu le jour et a pris le contrôle, envahissant tout, tuant les hommes et cachant des bêtes étranges et féroces en ses profondeurs. Les survivants ont dû s'adapter et apprendre à vivre dans ce nouveau monde où, finalement, les personnages et le lecteur le comprennent durant cette aventure, les véritables ennemis ne sont ni les pins ni les bêtes modifiées, mais les hommes. « L'homme est un loup pour l'homme » et seul l'Amour peut triompher, voilà le grand message délivré par ce livre.
Le concept général est intéressant mais je regrette que, finalement, arrivé à la fin du texte, le lecteur n'ait pas beaucoup d'éléments de réponse. Ceux-ci ne sont pas indispensables à la lecture, mais, personnellement, j'aurais aimé en apprendre plus sur les modifications génétiques liées aux radiations, par exemple.

Côté plume, j'ai apprécié. Jean-Luc Marcastel a un joli style. C'est fluide, joliment écrit même si, évidemment, ça reste de la littérature « de gare ». J'ai apprécié la plupart des dialogues (même si certains sont vraiment grandiloquents, ce qui rejoint mon impression sur l'aspect « non crédible » du comportement des personnages) et la grande majorité des descriptions. Certaines scènes sont très marquantes, j'en retiens surtout une qui a entraîné quelques mauvais rêves : alors que Fanie est blessée, le petit groupe se réfugie dans une maison abandonnée. L'atmosphère est lourde, quelque chose ne va pas. Théo monte la garde la première partie de la nuit et, alors qu'il lit, il sent une présence tout près de lui. Il quitte le salon pour aller voir du côté de la cage d'escaliers… et là, grosse flippe ! Je m'en souviendrai !
Dans l'ensemble, je trouve que l'atmosphère inquiétante et glaciale (c'est l'hiver, il fait dans les -40° chaque jour, la forêt de pins semble avoir une conscience et oppresse de tous les côtés…) est bien rendue. D'ailleurs, si je peux me permettre une remarque, je trouve que conseiller le Dernier hiver à partir de 13 ans est un peu prématuré. Ce titre est quand même assez dur et particulièrement déprimant pendant la grande majorité du texte !

En bref. J'ai aimé l'univers original, l'ambiance oppressante bien décrite et la plume de Jean-Luc Marcastel en général, mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et à leurs états d'âme (pas très crédibles, un peu « too much ») ce qui m'a enlevé un gros intérêt pour l'intrigue et a donc rendu ma lecture laborieuse. Mon avis est évidemment très personnel et tient vraiment dans ce manque d'attachement à ce groupe de jeunes et à leurs aventures amoureuses… si le devenir de Théo, Johan et Fanie (le trio amoureux) vous intéresse, nul doute que vous allez adorer !
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Nous sommes en 2035, la terre est dans une ère glaciaire due aux bouleversements climatiques; la seule végétation qui se développe est formée de pins monstrueux, carnivores, échappés d'un laboratoire expérimental et ayant recouvert toute la civilisation humaine.
Johan veut aller retrouver sa petite amie partie avec sa famille dans une autre ville; dans cette folle équipée, son frère et deux amis le suivent. Ils vont affronter la neige, le blizzard, la forêt monstrueuse et des êtres effrayants pour tenter de retrouver la jeune fille.
J'ai beaucoup aimé ce livre jusqu'à la dernière partie que j'ai trouvée peu plausible, précipitée. Tant que le groupe était sur la route, j'ai vraiment accroché puis ensuite, cela part dans tous les sens, c'est presque grandguignolesque! Les interactions entre personnages sonnent parfois creuses; parfois, ils perdaient de profondeur et semblaient devenir des personnages d'un jeu vidéo! C'est bizarre...
Ce que j'ai préféré, c'est l'atmosphère de menace permanente, digne d'un film d'horreur! L'auteur a vraiment bien réussi à planter son décor et son monde.
La communauté dans la caravane que les jeunes héros rencontrent m'a aussi beaucoup intéressée : le dirigeant de la caravane est un potentat qui a droit de cuissage sur toutes les femmes du groupe; il profite du besoin de survie pour organiser un système misogyne et despotique à son profit. Evidemment la venue du groupe de jeunes gens lourdement armés va remettre tout ça en cause.

A partir de 14-15 ans
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bilan mitigé pour cette lecture.

J'ai commencé cette lecture et j'ai eut, je dois le dire, beaucoup de mal! J'ai dû relire trois fois la page où on m'annonce qu'il y a des pins vampires qui tuent les gens..

Une fois l'histoire des pins digérée, je fais connaissance de Johan, le héros principal à priori du livre... et là encore j'ai bloqué. Johan, quand il est triste/en colère, se transforme en le Corbeau... Je n'ai pas adhéré avec le côté schizophrène de ce personnage. Ensuite on rencontre les autres et notamment le frère de Johan, Théo. Lui je l'aimais bien, je trouvais son côté désespéré mignon et j'avais mal au coeur pour lui. Mais quel idée a eut l'auteur de lui faire faire un tel choix à la fin! J'ai trouvé çà totalement inutile et sorti juste pour donner un côté mélodramatique. D'ailleurs la fin en elle même m'a déconcertée... Je n'ai pas cru un instant au retournement de la façon de penser de Johan. On ne le voit pas venir, c'est abrupte et cela sort de nul part. C'est vrai que cela convient au côté schizophrène de Johan mais tout de même...

Heureusement, au milieu de tout çà, il y avait Khalid et son histoire d'amour et surtout Khalid et les babouches de son grand père ^^ qui m'ont bien fait rire. Heureusement aussi que l'histoire globale n'est pas trop mal. Un hiver éternel, des sociétés qui s'organisent de différentes façons pour survivre, des espèces qui s'adaptent au changement climatique, et un garçon qui veut retrouver celle qu'il aime. J'ai aimé voir comment les Hommes s'organisaient. de plus, je dois dire que la plume de l'auteur a bien su retranscrire l'atmosphère pesante et surréaliste de ce que vivent nos héros. J'ai apprécié également cet héros dissimulé: en effet on pense d'abord que Johan sera le personnage principal alors que c'est évident qu'il faut le chercher du côté de Théo.

Bref, j'ai aimé mais un peu hallucinée...
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Au début, et jusqu'à la moitié du livre environ, j'adorais totalement l'histoire. L'écriture de Mr Marcastel est un gros point positif. J'ai adoré trouver un vocabulaire un peu plus recherché que ce qu'on trouve habituellement dans la littérature jeunesse, sans pour autant que ça alourdisse le texte ou la compréhension.

J'ai été de suite happée par l'histoire, les bases sont posées dès le début : on est en plein hiver, la neige a tout recouvert, le ciel n'est plus bleu mais d'un rouge sanguin. La majorité de la population a été décimée par la Malesève, cette forêt de pins qui a muté, s'est adaptée au froid et engloutit tout sur son passage. Johan, ses amis et les habitants de son village tentent de survivre malgré tout, avec les moyens du bord. L'ambiance est assez angoissante et le suspense est bien présent.

Les personnages nous sont présentés, ils ont tous quelque chose d'appréciable, d'attachant : Johan est très mystérieux et cache ses émotions derrière une carapace qu'il s'est forgée avec le temps, ce qui donne évidemment envie d'en savoir plus. Il est bien décidé à retrouver sa petite amie, Léa, partie avec ses parents deux mois plus tôt. Théo, son frère, rentre de l'armée et décide de suivre son frère pour l'aider et le protéger. On sent qu'il a l'âme du héros et c'est d'ailleurs lui qui prend la majorité des décisions. Fanie, la petite soeur (de coeur) de Théo et Johan est pleine de vie, intelligente et n'hésite pas à leur tenir tête. J'ai quand même parfois eu envie de lui faire ouvrir les yeux et de la secouer un peu (mais bon on ne peut pas être parfait). Et Khalid, l'ami fidèle qui n'hésite pas à laisser sa vie et sa petite amie de toujours derrière lui pour aider ses amis. Il a souvent de bonnes réflexions et j'ai adoré le voir analyser les situations avec son humour bien à lui.

On suit donc leur progression envers et contre tout, pour aller retrouver Léa, à Bergerac. Au fil de leur voyage, ils rencontrent toutes sortes d'obstacles, plus ou moins flippant, je dois bien l'avouer. On stresse à leur côté, on a envie qu'ils sortent vite de ces situations, c'est angoissant comme je le disais plus haut.

Et puis vers le milieu du livre, j'ai été surprise de la direction que prenait les choses, et je dois avouer que j'aurais préféré rester avec la nature (et tout ce que la catastrophe a engendré) pour ennemi. L'auteur ajoute de nouvelles intrigues qui, c'est mon impression, n'avaient pas leur place dans l'histoire. J'ai eu le sentiment qu'il mélangeait trop de choses (dont des intrigues amoureuses dans tous les sens, qui ne m'ont absolument pas touchée) et du coup je ne m'y retrouvais plus, le soufflet est retombé.
Et alors la fin n'a fait qu'augmenter mon ressenti. L'épilogue, rédigé sous forme de lettre, est compliqué. On ne comprend pas bien à qui l'auteur de la lettre écrit, il s'adresse à plusieurs personnes d'une ligne à l'autre, mais en disant toujours "tu"... et c'est bourré de morale que j'ai vraiment eu du mal à avaler.

Le dernier hiver remporte donc un avis en deux tons.
Une première partie géniale, angoissante, qui a su me tenir en haleine avec une histoire recherchée et prenante.
Et une seconde partie plus brouillon, où l'auteur a un peu tout mélangé et perdu de vue l'intrigue de base, dont on ne sait au final pas grand chose.
Heureusement que la plume de Jean-Luc Marcastel est agréable et que la première partie du livre donne vraiment envie de continuer.

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Un récit original et bien écrit, même si j'ai eu un peu de mal à me projeter dans le décor.
Certaines mutations m'ont peu convaincues....quoique...dans cet environnement assez angoissant, cet hiver perpétuel et ces pins affamés....tout est possible.

J'avais pensé au début de cette lecture que le personnage de Johann, "Corbeau" serait mis en évidence.
Ce n'est pas le cas, c'est la quête de Théo que j'ai plutôt suivie, ses sentiments que j'ai partagés, ses angoisses et ses peurs que j'ai surmontées.
J'aurais voulu en avoir davantage sur le personnage du Corbeau, car à vouloir ne rien ressentir, et bah on n'a rien du tout...
Je suis attristée par la fin que se choisit Théo, je comprends mais je n'adhère pas, j'aurais voulu certainement une fin plus heureuse car j'aimais beaucoup ce qu'il était, quelqu'un avec un grand coeur..
Khalid apporte une touche d'humour.
Fanie quant à elle, est pleine de fraîcheur avec beaucoup de courage, mais son pouvoir arrive un peu comme un cheveu sur la soupe....pour ma part, il m'a manqué quelques infos...
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Est-ce que le monde est fini ? Est-ce que l'homme est voué à disparaître de la surface de la Terre qu'il a si longtemps voulu dominer ? Est-ce que tout cela est une punition divine ?

Ces questions, qui hantent les hommes depuis que le soleil s'est voilé de rouge (résultat de l'explosion d'une astéroïde entre le soleil et la Terre), depuis qu'un éternel hiver ressert ses griffes sur la civilisation en lambeaux, depuis qu'un étrange organisme végétal, la Malesève, une forêt grandissante de pins terrifiants, envahit peu à peu la planète, ces questions, Johan n'en a que faire ... la seule chose qui lui importe, c'est de rejoindre celle qu'il aime, Léa, de la revoir une dernière fois avant que le monde ne sombre dans la folie et la mort. Pour elle, il est prêt à tout affronter, le froid et la terreur, la douleur et tous les prédateurs. Entraînant à sa suite son frère et ses amis, qui risquent eux aussi leur vie pour lui permettre de réaliser son rêve, il s'embarque dans un périple dangereux et sans grand espoir de retour ... mais si la fin du monde est pour demain, qu'importe le lieu où elle les prendra, tant qu'ils sont réunis ...

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman de ce genre, apocalyptique, pour être précise. Et j'avoue que je me suis laissée prendre au jeu de ce monde terrifiant, de ces jeunes gens restés idéalistes malgré le cynisme de ceux qui les entourent, de leur quête éprouvante et désespérée ... enfin, désespérée n'est pas le terme, parce que c'est la seule chose qui reste à l'homme, à ceux qui méritent encore ce nom (et ils sont rares), à ceux qui n'ont pas basculé dans la barbarie, la haine, l'aveuglement et la violence : l'espoir, l'amour, l'amitié. Suffiront-ils à sauver l'humanité, à sauver ces enfants sur le seuil de l'âge adulte ?

Ce voyage se lit avec avidité, le suspens étant grand et le besoin de tourner les pages souvent irrésistible. Alors, bien sûr, j'ai des réserves, j'ai trouvé le style parfois un peu enfantin (notamment dans la description des personnages féminins), les histoires d'amour un peu téléphonées, certaines grandes questions posées par ce monde un peu éludées (genre : mais que mangent-ils, si la terre est recouverte par deux mètres de neige minimum et que le soleil ne brille plus pour faire pousser des végétaux ?) et j'ai trouvé aussi que l'on avait l'impression de glisser d'un sujet principal à un autre (les pins de la Malesève, l'amour de Johan pour Léa, les sectes et les pouvoirs mutants, et les nouvelles espèces) ... Mais d'un autre côté, je peux vous dire que j'avais chaque soir un mal de chien à poser mon bouquin, et qu'en lisant les 100 dernières pages du livre, hier soir, j'ai pleuré comme une madeleine ...

Alors je recommande franchement ce livre aux lecteurs adolescents (qui n'auront certainement pas les mêmes réserves stylistiques que moi) et à tous ceux qui ont envie de passer un agréable moment de lecture (il faut savoir ne pas bouder son plaisir, parfois) ... mais prévoyez une petite laine, il fait très froid, dans ce livre ...
Lien : http://www.ludinthemist.com/..
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http://phebusa.fr/le-dernier-hiver/

Mon avis : ★★★☆☆

La couverture du roman annonce déjà sa tonalité : un arbre aux branches crochues dépourvues de feuilles, accompagné d'un titre au thème apocalyptique : « le Dernier Hiver ». Et quelle surprise de découvrir dès la seconde page que l'arbre représenté est un « pin-vampire ». Je pense que j'en ai assez dit pour que l'on comprenne que l'histoire revêt un caractère bien sombre. En effet, cette forêt, nommée la Malesève, s'étend sur toute la terre, de sorte à isoler des villages entiers. Mais que faire lorsque l'être aimé habite au loin, derrière la Malesève ? Les héros, deux frères nommés Johan et Théo, accompagnés de Khalid et de Fanie, vont braver tous les dangers.

J'ai bien accroché aux dix premiers chapitres de cette histoire : le monde et ses personnages sont bien présentés et le suspense est à son comble. J'ai apprécié le personnage de Théo, sûrement le plus lucide et « humain » d'entre tous, et encore une fois, on pourra dire que c'est parce qu'il a été soldat et qu'il a connu ce dont les hommes sont capables en matière de cruauté et d'inhumanité. Johan reste un personnage ambigu et mystérieux, mais très puissant. Quant à Khalid, c'est sans doute celui qui m'a le plus amusée grâce à ses anecdotes qu'il adapte à la situation qu'ils affrontent : « Mon grand-père, y faisait des babouches et […] ». Fanie ne m'a pas particulièrement touchée, c'est une jeune fille amoureuse qui s'est toujours sentie rejetée par son père, même si elle connaît une évolution particulièrement intéressante à la fin du roman.

J'ai eu plus de mal à suivre ma lecture ensuite car je n'avais plus l'impression de voyager et de rêver. L'ambiance du livre est peut-être trop sombre et macabre à mon goût. Et je ne m'attendais pas à ce tournant de l'histoire, qui n'a pas plus intéressé que cela. Ma lecture des cinquante dernières pages fut déjà plus agréable car il y a des moments où chacun des personnages tirent des leçons de leur excursion, des leçons humaines. Je pense que ce livre donne à lire une histoire humaine, mais pas une histoire qui fait rêver. A la fin de l'histoire, les mots expriment une vérité universelle et réussissent, enfin, à me toucher. L'écriture est recherchée et agréable, même si quelques fois, les descriptions s'étendent trop à mon goût.
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du rythme, un festival d'horreurs et des personnages attachants...
on insiste, lourdement parfois, sur "le pire est humain finalement" mais ce roman se démarque dans le style de la production jeune adulte actuelle.
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J'ai aimé beaucoup de choses dans ce livre notamment les idées qu'il véhicule (même si elles ne sont pas nouvelles) sur l'humanité et le fait que l'homme soit son pire ennemi. L'ambiance hivernale avec une nature étouffante et dangereuse est particulièrement bien rendue grâce à l'écriture dense, poétique et riche en descriptions. C'est sûrement pour cela que j'ai préféré la première partie du livre, lorsque les quatre amis traversent la forêt vampire et qu'ils affrontent ensemble le grand froid et les créatures tapies dans la Malesève, le danger semble pouvoir les saisir à tout moment.

Par contre, la deuxième partie du roman m'a semblé bien moins convaincante, j'ai trouvé cette histoire de gourou peu crédible et tirée par les cheveux. Et puis, étrangement, les personnages sont restés à distance, difficile de s'attacher à eux à part Théo, peut-être, même si sa nature sacrificielle tape parfois sur les nerfs. Heureusement que le personnage de Khalid est là pour apporter un peu d'humour à ce récit dur.
Lien : http://tribulations-litterai..
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Même si ce n'est pas un coup de coeur, je suis contente de cette lecture et même assez émue par le message philosophique qui transparaît de ce bouquin: les ténèbres les plus sombres sont dans le coeur des hommes mais il reste toujours un espoir, aussi infime soit-il. C'est un roman sincère, aux émotions brutes sans tomber dans le niais (avec un style assez riche et fourni de plus) quoique le côté amour est un peu lourd parfois.



J'apprécie le fait qu'on voit l'histoire sous plusieurs point de vue, je trouve ce concept intéressant et les personnages sont agréables, même attachants.

Il y a juste le coup des épaulards que je trouve un peu tiré par les cheveux. En fait à partir d'un moment (je dirais dès le chapitre où ils sont à Bergerac), le côté survival disparaît presque ..on en oublierait la Malesève ce qui est fort dommage tant elle inspire la crainte au début du roman. On part limite dans un trip de magie fantastique un peu bizarre...MAIS le message demeure intéressant. Rien que pour lui, le roman mérite d'être lu (qui plus est, il se lit très rapidement une fois qu'on est pris dans l'histoire).
Lien : http://www.senscritique.com/..
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