Je passe un moment de lecture agréable depuis le début de cette série, mais je dois dire que j'ai été impressionnée par la montée en puissance dans ce tome. C'est le meilleur depuis le commencement.
Louis continue son chemin pour tenter de délivrer sa mère et éliminer le tyran qui gouverne sur un trône qui n'est pas le sien. Accompagné de ses amis, il va plonger dans un combat périlleux. Les alliés se rassemblent, les ennemis aussi, certains trahissent, d'autres disparaissent. le chemin est semé d'embûches et ils devront se montrer fort et courageux pour en ressortir vivants.
Après un troisième tome qui ne m'a pas passionné, j'ai été aspirée par cette suite. Louis évolue, grandit, devient homme et galoup à part entière. Sa relation avec la Roussotte se fortifie et s'éclaircit, même si Louis a encore de la peine à accepter ses sentiments. Cette dernière sait ce qu'elle veut et elle fera tout pour lui faire ouvrir les yeux. Séverin prend son rôle de Roy plus à coeur et se mobilise davantage dans le combat.
Du côté des méchants, tout semble plus sombre et bien plus complexe que ce que l'auteur nous faisait croire depuis le début. L'histoire s'ouvre sous de nouveaux horizons très inattendus et ce quatrième tome se finit en beauté, laissant présager une suite accrocheuse et mouvementée.
Je me réjouis d'avance de lire le dernier tome qui mettra un terme à cette aventure qui s'est bonifiée au fil des tomes.
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Toujours aussi bien.
Super intrigue.
Personnages géniaux.
Magnifique écriture.
Un plaisir à lire.
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Il articula difficilement, chaque syllabe lui arrachant une parcelle de coeur :
- Pardonne-moi, mon frère.. Pardonne-moi.
Alors, comme si son sang était de plomb, Thierry leva une main que la vie désertait, la posa sur le cou de son frère et le tira vers lui.
- Imbécile. Je t'ai déjà pardonné... Et elle aussi.
Jehan secoua la tête.
- Non. Non, elle ne peut pas.. Personne ne le peut... Pas après ce que j'ai fait.
La main le serra un peu plus fort.
- Bien sûr que si. Elle t'a pardonné. Toutes ces années, elle n'a attendu qu'une chose... Que tu viennes la trouver, que tu la prennes dans tes bras et murmures son nom, celui que tu avais forgé pour elle, que tu lui demandes pardon... Elle te l'aurait accordé. Sans réserve. Le cœur d'une femme est un océan de pardon... Souviens-toi...
- Margot, il va te falloir être forte... Il va nous falloir être fortes. [...] Nous, les femmes, avons toujours été plus fortes que les hommes. Nous seules connaissons le prix de la vie donnée, nous seules souffrons quand vient l'heure d'enfanter. Tout leur courage, c'est de nous qu'ils le puisent, mère, épouse ou amante. Sans nous, ils ne sont qu'enfants perdus dans la nuit, appelant notre voix, notre présence. Toutes leurs armures, leurs bravades et leurs épées n'y changent rien, elles ne sont qu'apparence. Dans le secret de nos bras, ils se montrent enfin tels qu'ils sont : fragiles, incomplets, en besoin de nous.
Levant alors la tête à la voûte de pierre, Louis lança à pleine gorge un long hurlement de défi qui, franchissant murs et fenêtres, se répandit dans la cité de pierre, et plus loin encore à travers l'air matinal.
C'était un hurlement de loup, et pourtant, ceux qui l'entendirent n'en frémirent point. Celui-là, il ne parlait pas de malheurs et de ténèbres, non... Celui-là parlait de combat, parlait d'espoir, de victoire... De liberté.
Il savait, maintenant. Il savait ce qu'avait dû ressentir Jehan de Castelroc, traversant la campagne en vent de guerre et de mort pour venir venger ceux qu'il aimait plus que sa vie.
Elle était là, l'épreuve de force.
Il allait savoir enfin, qui, du Louvoir ou de lui, utiliserait l'autre. [...]
La loi des loups et des galoups, celle des forêts... Simple, élégante, brutale... Tuer ou être tué.
Il avait choisi.
Il ne combattait pas pour un idéal fumeux, pour quelque cause abstraite ou compliquée, non... Il combattait pour la vie de ceux qui lui étaient chers et qui s trouvaient à ses côtés.
Ce fut à l'heure trouble où le jour s'encanaille avec la nuit qu'ils s'arrêtèrent une seconde fois. Les ombres des arbres, impatients et griffus, rampaient sur les sous-bois, croissaient, se mêlaient. A l'ouest, le soleil agonisait une fois encore, tout de sang et d'or, comédien qu'il était, sur un lit de brume montant des vallées.
La nuit ruisselait des pierres et des troncs, d'ombres se faisait marée, envahissait le monde des hommes pour mieux le recouvrir.
Le Salon entre les Mondes 2022