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Critique de Enya75


Dès l'entrée en matière, nous sommes en guerre post apocalyptique, en pleine tentative d'éradication de la race humaine. Sur Thair, de ce qui a été la France, il ne reste que quatre grandes régions, dont Braïz, Garonnaï et Avarnia.
Nous sommes en Avarnia, près du Griaïre (le Puy Griou, petit clin d'oeil à une certaine partie de l'Auvergne, l'auteur rend toujours hommage au département qui l'a vu naître et je trouve cela très sympa, d'une intention presque touchante), nous suivons les rescapés d'une population survivante d'un cataclysme déclenché il y a des lustres, depuis la Lune. Nous luttons donc contre des troupes entières de "nodes" (on ne sait pas trop d'où ils arrivent, mais ils sont là), qui ont pour mission de détruire tout ce qu'ils trouvent sur leur chemin. Et rien ne leur résiste.

Tout le monde vit sous terre, nous nous trouvons dans le Thoïl d'Orguenoire, où une jeune élue, Faïria Ja-Castalaïna (élève d'une sorte de déesse, reine, protectrice qui préside à la destinée du peuple du thoïl auquel elle est affectée), va devoir, pas tout à fait de son plein gré, mais on ne lui laisse pas le choix, tenter la dernière action possible et risquée pour sauver ce qu'il reste de sa race, de sa terre.

Au fil des chapitres, on suit tantôt Faïra, tantôt Yaïn... Yaïn le harponnaïre, va lui aussi trouver son destin, avec les armes d'une part, mais aussi son destin amoureux car il va tomber sous le charme d'une sirenaïre, une créature mi-femme mi-orque marine, qu'il va devoir secourir. Il vivra toute une aventure avec Vicent, le postiaïre, un personnage très attachant.

Je ne parlerai pas d'une scène clé dans ce tome 1, mais je tiens à signaler que l'auteur a réussi une description superbement maîtrisée, toute en réalisme et en sensibilité, comme tout son récit d'ailleurs. Je suis toujours un peu sceptique quand un homme aborde soit le féminisme, soit la psychologie féminine ou des choses que seule une femme peut parler en connaissance de cause, car c'est toujours plus compliqué pour un homme de se mettre à la place d'une femme, pour diverses raisons, mais il est vrai qu'avec Jean-Luc Marcastel cela passe rarement à coté, et là, c'est vraiment brillant.

No Spoiler dans mes chroniques est ma devise, mais ce n'est pas vraiment facile avec ce roman... J'arrête donc là pour la mise en bouche, j'élague car l'univers est particulièrement riche et même complexe, les personnages sont très détaillés, à la fois physiquement et psychologiquement.
On sent un travail de création très élaboré, structuré, précis et merveilleusement maîtrisé. le récit fourmille de détails mais rien n'est de trop à la lecture, rien ne pèse, tout est fluide. Tout un monde a été inventé, sa faune, avec les crasèches, les craraignées, sa flore avec les cédroïas, le mousseblé... Il est même très facile de s'imaginer une adaptation filmée de Thair car la visualisation est presque cinématographique tant tout est détaillé et découpé, surtout avec les dialogues de la conscience des nodes.
Par contre, j'ai cherché l'espoir dans ce roman... Et je l'ai trouvé à la fin, des bribes d'espoir, mais de l'espoir.

Griaïre, Castalaïna, harponnaïre, Thoil, le Capitolaïre et ses kaïtouls... Tout un langage, toute une culture que l'on comprend assez vite à la lecture. de toute façon, à la fin de l'ouvrage figure un glossaire au cas où le lecteur ait besoin d'une définition plus complète.

Je ne peux que vivement conseiller ce roman à tout amateur de fantasy, heroïc-fantasy, fantasy post-apocalyptique, SF... car moi-même, sans en être une fan absolue, j'ai aimé ce roman. Il y a des combats certes, mais il y a du suspense, de l'action et de l'amour, tout pour emmener le lecteur loin... très loin : sur Thair !
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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