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EAN : 9782232146831
128 pages
Editions Seghers (04/05/2023)
2.95/5   64 notes
Résumé :
Cinéma, littérature et poésie ... Sophie Marceau est publiée chez Seghers ! Des histoires, des fragments de vie, des fables, des contes, entrecoupés de poèmes... les textes qui composent ce livre se répondent plus qu'ils se succèdent : d'un décor à l'autre, les trajectoires distinctes forment un tableau riche de sens, les différentes silhouettes se superposent et les thèmes se retrouvent pour cerner un sujet central : le poids du destin féminin, exprimé par un corps... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
2,95

sur 64 notes
Reçu le 11 mai 2023

En tout premier " chef", un immense Merci pour cette fort jolie surprise découverte grâce à Babelio et à une Masse critique privilégiée ainsi qu'aux éditions Seghers....

Seghers, si belle maison d'édition fondée par le poète-résistant, Pierre Seghers...où la Poésie est défendue et mise à l'honneur depuis sa création...

Ainsi j'ai découvert la fort jolie plume à la fois poétique et singulière de l'actrice, Sophie Marceau; textes, fragments, brèves proses poétiques, poèmes, contes, vraies nouvelles, nous révélant une auteure à part entière, avec une forte imagination, un style fluide et remplie d' images, de métaphores....

Une très belle découverte....avec comme tout recueil, des inégalités de densité et de tension, et des préférences inévitables, pour " le lecteur"...

Pour ma part, même si j'ai été sensible à certains poèmes, mon enthousiasme va à certaines nouvelles dont " La Poussière ", " Marcher " , " L'Élue", etc

Si on m'avait dit un jour que je ferai un parallèle et un rapprochement entre Georges Pérec et la prose de Sophie Marceau...j'aurais juste " ricané "...Eh bien, tout arrive avec " l'univers de mots et de l'imaginaire" !!!

Cette comparaison inattendue mérite quelque explication, je l'avoue !
Et c'est ce que je vais m'empresser de faire.Je termine justement un texte incroyable de Pérec ( datant de 1974), " Espèces d'espaces ", où l'écrivain part du plus ordinaire de notre quotidien pour arriver à de véritables questions, réflexions existentielles...

Sophie Marceau fait de même dans deux de ses nouvelles : " La Poussière ", où elle met en scène une épouse et mère de famille, bien sous tous rapports, obsédée littéralement par la poussière et le ménage ; tant et tant qu'elle rend son foyer invivable et mortifère...Nous passons ainsi du quotidien le plus prosaïque d'une famille au mal-être psychologique de cette " maniaque du plumeau " pour parvenir à la fin de la nouvelle à une méditation sur la vie et sur la mort...sur notre ménagère devenue à son tour " Poussière "...À la fois jubilatoire et terrifiant !!

De même, dans " Marcher" l' histoire débute par une simple manie de la narratrice de s' acheter des chaussures trop petites pour " souffrir"...

Détail masochiste nous emmenant vers ses ancêtres, durs à la vie, durs à la tâche...jusqu'à l'évolution progressive de notre narratrice , ayant finalement conquis une véritable maturité lorsqu'elle se sentira bien dans sa peau, lorsqu'elle aura décidé tout bêtement de choisir des souliers à sa taille...pour aller droit devant elle et dans un confort élémentaire !!!

Pour " L' Élue", l'une des nouvelles les plus bouleversantes, un écho des rapports de l'auteure-actrice avec sa mère, magnifique femme, à la vie grandement sacrifiée, faute de possibilité d'études pour les filles , à son époque...Celle-ci verra sa vie comme réparée par le succès de sa fille, allant jusqu'à s'identifier à son image...placardée sur tous les murs de la ville!

Sort ancestral douloureux de " naître fille". Description des relations de trois générations de femmes : de la grand-mère à la petite fille...où cette dernière doit réussir pour les générations précédentes et surtout pour sa mère ayant de vifs regrets de ne pas être devenue " institutrice" comme elle le souhaitait si fort....

"L'Élue

Elle aurait été un bon professeur. Avocate, peut-être, même. Mais non, adieu l'école. Une place de bonniche ferait l'affaire.
Elle avait treize ans lorsque ses parents l'envoyèrent à Paris vivre chez une tante, la soeur de son père. Aussi méchante que lui, me disait-elle.La marâtre de Cendrillon.Et ma mère, une Cendrillon, mais sans soulier de vair.Victor Hugo n'écrivait pas de contes de fées, ils savait que ce sont toujours les femmes et les enfants qui pâtissent les premiers de la misère des hommes."

J 'allais oublier un texte émouvant d'hommage à la poétesse russe, Anna Ahkmatova , dans " Trois Anna"...

Une très belle découverte que cette "Souterraine"...avec une couverture émouvante, touchante, illustrée d'une photographie de l'auteure enfant...mais juste le haut du visage, le REGARD de
l' Enfance, car il est aussi beaucoup question de la solitude et des chagrins des enfants , dont la très belle nouvelle qui donne le titre au volume: " La Souterraine"....Une enfant en totale adoration devant son héros : son père ; cette enfant ne veut pas quitter un instant ce père adoré, ni se mêler aux jeux des autres enfants.Une sensibilité écorchée vive qui isole cette petite fille...








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Elle est jolie, elle fait du cinéma, a rencontré le succès à 14 ans, elle rend déjà jalouse la moitié de l'humanité, il ne manquerait plus qu'elle écrive des bons livres pour nous énerver encore plus. On aurait voulu la voir comme la pimbêche sans cervelle, comme Gérard Depardieu et Maurice Pialat avaient réussi à nous le faire croire, mais ça serait trop facile, alors voilà, depuis La Boum et Police, ma vision des choses a bien évolué. On ne peut pas douter qu'un acteur soit amateur des mots, c'est la substance même de son métier après tout, et Bernard Giraudeau me l'a déjà prouvé.

Non, Sophie Marceau ne nous étale pas ses prétentions littéraires, même si une grande partie du public le pense, elle se contente de partager quelques ressentis, quelques émotions, à l'aide de belles images et d'autres moins belles, qu'il suffit de prendre comme elles viennent. Ne vous attendez pas à quelques révélations sur sa personne ou sur le monde du cinéma. Elle nous propose juste quelques petits textes en prose, d'autres en vers, modeste dans le contenu, dans la forme, c'est écrit avec un style souple et ciselé à la fois, chargé d'images justes et subtiles. quelques impromptus, légers, un peu sombres, agrémentés de nostalgie, de mélancolie, de douceur, ce ne sont que quelques petites anecdotes évasives, tergiversations sur la vie, sans autres prétentions que de dévoiler son amour des mots, des gens, de la vie.

Désolé Sophie, je ne suis pas parvenu à détester ce livre, et je n'ai pas le pouvoir de t'octroyer le droit de le publier ou pas, tu nous les as offerts et j'ai ressenti cette sincérité, tout simplement. Je vais rester ruminer ma jalousie dans mon coin, il y a des gens qui ont de la chance, tous les regards se tournent sur eux, ils ont la beauté, le talent, le charisme, et même l'intelligence, celle de ne pas nous la jeter au visage, et celle de nous en donner un bel échantillon en partage.

C'est agaçant les gens parfaits.
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Il est assez rare que je me sente empruntée comme aujourd'hui, quand il s'agit de donner mes ressentis à la fin d'une lecture. Aucun évitement ne sera possible ; je m'y suis engagée et ne pourrai donc pas me faufiler.

Ici, je manque assurément d'aisance, contrairement aux nombreuses fois où mon stylo glissait, comme fou d'allégresse, grisé par le flot des émotions éprouvées. Ce n'est pas le cas avec « la souterraine », je l'ai su tout de suite, et ce n'est pas la première fois que mon avis diverge de celui de nombre de mes consoeurs/frères lectrices/teurs babéliotes.

D'abord, je  reconnais que l'art de la nouvelle s'avère complexe. Dans « La souterraine », treize nouvelles s'entrecroisent avec sept poèmes.

Le mot qui me vient à l'esprit est « effleurement ». En effet, mise à part la nouvelle qui s'appelle « anatomie » où le fait de reconnaître le personnage principal (une réalisatrice fille de chanteuse avec laquelle l'auteur a tourné deux fois) apporte un semblant de corps au texte, je n'ai accroché avec aucun autre. Ni nouvelle, ni poésie. Ces productions littéraires ne m'ont pas touchée, elles sont passées au-dessus de moi.

Et pourtant, je les ai lues et relues en attendant, en espérant l'étincelle. Rien ! Nada ! Nothing !...

Certes, l'objet livre est agréable ; même le marque-page (une citation de Desnos écrite en rose bonbon) a été pensé avec originalité et goût.

A ce qui se cache dans cette jolie coquille je ferai deux principaux
reproches : j'ai trouvé à l'ensemble trop d'implicite, et trop de grisaille générale.
L'optimisme ainsi que la clarté textuelle ne sont assurément pas les vedettes de ces textes qui m'ont semblé ambitieux. Bien trop ambitieux.

Certes, Sophie Marceau y explore la féminité, les corps, l'enfance cabossée, la pauvreté, la distance intrafamiliale, la distance intra sociétale... Il y a là une plume dessinée, tantôt stylée, tantôt rude - quand il faut appuyer où ça fait mal - mais franchement, le traitement du fond (les idées) m'a autant gêné que la forme qui ne permet jamais d'entrer dans le vif du sujet, d'être plus précis.

Mon crayon qui, quelques temps plus tard, boudera la rédaction de cette critique, s'est « amusé » cependant à noter certains mots proéminents dans les textes de "La souterraine" :
« triste - ombre - pierre - bâton - odeur de mort - noir - aveugle - fumé - fumier - vide - rien - gravier - poids - boîte – couteau...», 

Avais-je réellement envie de plonger dans ce flot de maux torturés, et le plus souvent insaisissables pour moi tant ils se confondaient dans un récit trop impersonnel à mon goût, avec ses personnages comme sans visage ? Qui est « je » ? Où veut nous amener l'auteure ?

J'ai le sentiment d'avoir nagé en abysses aquatiques, dans les fonds sous-marins, sans air dans ma bouteille.

Je remercie cependant bien évidemment Babelio et les éditions SEGHERS pour cette aventure particulière.
Lien : http://justelire.fr/la-soute..
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Vingt portraits de femmes à travers treize histoires et sept poèmes.

Sophie Marceau, actrice, réalisatrice et scénariste a ainsi écrit son deuxième recueil.

Ce qui me restera en mémoire, ce sont les phrases d'accroche, vraiment de très grande qualité, de celles qui font marquer un temps d'arrêt, pour prendre sa respiration et mieux plonger dans le récit. C'est dur un bon incipit et pourtant c'est tellement essentiel, comme la première impression qu'on laisse, trente secondes déterminantes pour la suite.

Mon deuxième souvenir sera photographique. Chaque histoire ne fait que quelques pages, mais une scène se joue devant nous comme une séquence filmée, c'est étonnant de réussir à obtenir ce résultat en si peu de mots.

Finalement, je reviendrai également à ces treize histoires, car elles explorent à tour de rôle tous les sentiments, parfois avec réalisme, parfois avec humour. L'art du portrait y est parfaitement maîtrisé.

Ainsi, concernant les récits, je les ai aimés en tant que tels (même si je n'ai pas souhaité dévoiler leur contenu, car il serait dommage de ne plus avoir de surprise), mais je les conseillerai d'abord dans une réflexion sur l'écriture.

S'agissant de la poésie, j'en lis peu donc mon appréciation est celle d'une novice.

A mon sens, mais peut-être que je fais fausse route, les sept poèmes, disséminés entre les histoires, font référence aux étapes de la vie d'une femme :
- Naissance et recherche des origines
- Enfance entre ardoise et caillou
- Adolescence avec les trahisons du corps et de l'esprit
- Jeune adulte dans le dur labeur
- Adulte mûre avec des souvenirs au-delà des rêves
- Vieillesse plus mystique
- Femme dans son évolution et ses combats

Pour conclure, ce livre s'approche de l'OLNI, ni un recueil de poésie, ni un recueil de nouvelles, mais un passionnant laboratoire d'étude des femmes et de l'écriture.

Je remercie les Editions Seghers et Babelio pour cette belle découverte dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Seghers pour ce joli cadeau.
Je m'étais tout d'abord dit que dans cette édition par Seghers du nouveau livre Sophie Marceau chacun devait y trouver son compte, l'autrice un peu di prestige de Seghers et cette dernière grâce à Sophie Marceau une visibilité médiatique inusitée.
J'avais tort, bien tort, car ce livre, fort joliment édité par ailleurs (et même très très joliment édité à vrai dire) n'est pas un coup médiatique du tout. C'est un livre subtil, exigeant, délicat, multiple.
C'est un ouvrage composite, fait de nouvelles longues, de textes courts et de plusieurs poésies. Les 20 textes qui composent ce recueil présentent quelques points communs, une écriture poétique, l'importance naturelle mais aussi, parfois, excessive, accordée au cours. le livre semble parfois autobiographique (bel hommage à la mère de Sophie Marceau dans le dernier texte par exemple), mais la qualité première du livre se situe à des encablures de ces questions un peu médiocres : il s'agit, vous l'avez deviné, de l'écriture du livre. Il y a des qualités littéraires très vives dans ce livre et ce qu' lit ici est loin de la fadeur de nombreux auteurs.
J'ai été impressionné, je dois le dire, mais je dois confesser, à mn cours défendant, que je suis passé à côté de ce livre. Ou, du moins, que je ne suis que très fugacement, rentré dedans.
Je ressors de tout cela avec l'impression d'éclairs fugitifs de beauté, mais aussi de passages plus obscurs pour moi. Il faudra que j'y revienne !
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critiques presse (7)
Marianne_
04 juillet 2023
Avec « la Souterraine », son deuxième livre, Sophie Marceau est devenue une vraie intello, très loin des rôles de nunuche qui lui collent à la peau.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Marianne_
27 juin 2023
Le temps d’un recueil, Sophie Marceau quitte le septième art pour manier les mots. Toutefois, grâce à « La Souterraine » – mélange de contes, de nouvelles et de poèmes – elle se réconcilie avec son image de petite fille surmédiatisée et de grande actrice.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Elle
17 mai 2023
Contes, fables, poèmes...la star signe « La Souterraine », un recueil sensible travaillé par l'enfance et le désir de liberté.
Lire la critique sur le site : Elle
LePoint
09 mai 2023
L'actrice préférée des Français se révèle écrivain. Sophie Marceau publie un drôle de livre, où les souvenirs d'enfance et les contes se mélangent, parsemés de poésies de son cru. C'est étonnant, intime, sans voyeurisme, précis puis lointain comme un songe.
Lire la critique sur le site : LePoint
Culturebox
09 mai 2023
Avec une écriture énergique, exigeante, acérée et pleine d'esprit, celle qui illumine les écrans nous ouvre la galerie de sa vie souterraine. Sophie Marceau y va fort, et ça lui va bien !
Lire la critique sur le site : Culturebox
Elle
25 avril 2023
Sophie Marceau, ajoute une corde à son arc. L’actrice et réalisatrice se tourne vers l'écriture. Elle publiera, le 4 mai prochain, un ensemble d'histoires courtes, de fables et de poèmes, ont annoncé les éditions Seghers, vendredi dernier. Il se compose de treize histoires et sept poèmes qui se répondent et se complètent.
Lire la critique sur le site : Elle
LeFigaro
17 avril 2023
La comédienne publiera le 4 mai, chez Seghers, un assortiment de poèmes et de fables traversées par «des héroïnes, filles, jeunes femmes, amantes ou amoureuses, mères ou grand-mères».
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Khristos phorein

"Le dimanche, nous allions tous les deux à des ventes aux enchères. J'aimais l'excitation qui vibrait dans la salle, les bras se levant pour faire monter les prix.Les gouaches de Marquet, l'expressionnisme allemand, Van Dongen et Fernand Léger, qui reste mon favori.
J'aime la peinture et j'aime en acheter."
L'argent. La seule chose qui avait réellement du sens, et sur laquelle il pouvait toujous compter.Une certaine aisance à vivre, sans se soucier de combien cà coûte. Depuis l'enfance, le jeune prince savait calculer plus vite et mieux que quiconque, jouait avec les chiffres à virgule, pairs et impairs, construisait un monde vertical et solide fait de colonnes, d'additions, de soustractions qui l'occupaient et l'aidaient à se maintenir debout, posté derrière la porte d'entrée, des nuits entières à guetter les allées et venues de l'ascenseur, calculant les probabilités d'un retour inattendu, grâce au nombre d'étages multipliés par les heures d'attente.Et peut-être les faire revenir .
" Mes parents n'étaient jamais à la maison, ils partaient loin et longtemps.Je ne savais pas où ils allaient, ni quand ils rentreraient ".L'argent, lui, ne partait pas. Indemnitaire des absences parentales, des jours sans.

( p.56)
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Marcher

Mes pieds ne sont pas rancuniers, ils se maintiennent droits et plutôt bien balancés. Ils ont la pointure correspondant à ma taille, je dirais même un tantinet plus courte.Je devais avoir quatorze ans quand ils ont cessé de grandir, l'âge où j'ai aussi arrêté de courir, l'âge où les problèmes de coeur se font sérieux, l'âge où l'on vous dit de faire attention où vous marchez, l'âge où l'équilibre se fait précaire parce qu'on devient trop grand et qu'on commence imperceptiblement à se laisser tomber en avant.

Avant de tomber en avant , je décidai de repartir en arrière. Mes pieds me suppliaient de faire demi-tour et de les déchausser.
(...)
On peut rêver quand on est déchaussé, rêver d'être légers.
Aujourd'hui, je marche, chaussure à ma taille, la tête haute et le pied sûr. Mon sang pulse du bas vers le haut comme il se doit et, grâce à mes pieds, mon coeur a rajeuni.



( p.94-95)
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Ni Anna, ni Dima, le jeune chauffeur, n’ont d’odeur. Leur chair d’opale se fond dans la couleur du jour, blanche et sans ombres. Leurs cheveux sont mats et lourds comme la terre. Notre carrosse en béton traverse la ville des tsars à toute blinde, personne ne bronche. Ici, parler, c’est finir sa vie dans un champ de patates à cultiver des cailloux. Ici, les statues sont plus animées que les humains, et on les distingue mieux les unes des autres, aussi.

Trois Anna
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Des œuvres d’art et du mobilier de créateur, il y en avait partout, mais je ne remarquais leur valeur que lorsqu’il s’agissait de meubles fonctionnels, table ou autre fauteuil, sans apprécier leur style, leur modernité et qu’ils soient si beaux. Malgré mon récent succès et mon élévation par l’ascenseur social, j’en étais restée, en matière d’esthétique, aux étages du goût triste et moralisateur des gens pauvres.
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Bleu

Il est 11 heures.Les livres ont enfin ouvert un oeil mais à quoi bon ? Personne ne les sollicitera avant ce soir- c'est sûr- ou avant quelques semaines- c'est possible. Heureusement que Karen vient les épousseter de temps en temps ou les changer de place, parce que " si on ne bouge plus, c'est qu'on est mort".C'est ce qu'aurait dit son père, qui n'avait pas ouvert un livre de sa vie, allant et venant, toujours debout, derrière son bar.

( p.84)
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Descente aux enfers
L’amour braque
Fort Saganne
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La fidélité

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