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Présenté comme un chef d’œuvre de la littérature outre-atlantique, compagnie K nous narre le quotidien d'une compagnie de Marines envoyée sur le front en France en Décembre 1917. 113 soldats du capitaine au dernier troufion sur 250 pages. Chacun a voix au chapitre sur une demi-page à 2-3 pages. Des mini tranches de vie qui forment un tout, du départ des USA fin 1917 au retour et l'après guerre. Tout est abordé, ou survolé, le viol, le meurtre, la lâcheté, la bravoure, la peur, le sang, la chtouille, la vermine, la complicité, la camaraderie, l'absurdité. Presque un thème par soldat. La triste réalité de la guerre et ses à côté, sans fard. Dans un style très simple sans artifice littéraire ou stylistique. La facilité narrative du journal intime, où les soldats racontent eux-même ce qu'ils ont vécu (ce qui pour certains est impossible, les morts n'écrivent pas après coup), associé à la diversité des sujets abordés et la multitude d'intervenants dans un format très court, font de ce roman une œuvre très abordable, à la fois triste et drôle, que je conseille à tout le monde, même si cela reste la guerre, côté force combattante américaine. Depuis le début de ma lecture, quelque chose me titillait, quelque chose d'un brin désuet dans le style. Et voilà que j'arrive à la fin. Quoi ? L'auteur a fait la guerre ? Mais laquelle ? 14-18 ? Mais il avait quel âge quand il a écrit ce roman, qui vient de sortir non ? Et oui, il vient de sortir, en France, mais il a été écrit en 1933. Ah tout s'explique. Je n'avais qu'à lire la présentation avant... Pour le petit reproche, Compagnie K est le pendant littéraire pour la guerre 14-18 de la Easy company en 39-45 (Band of Brothers pour les intimes, excellente série TV), mais sans la dimension épique, sans le suspense. Je n'ai pas été emporté par ma lecture, pas d'immersion. Une lecture intéressante, instructive, mais contrairement à ce qui est dit dans beaucoup de critiques dithyrambiques, cela ne prend pas aux tripes. En tout cas pas les miennes. Lu et critiqué dans le cadre de l'opération masse critique. Merci à Babelio et aux éditions Gallmeister + Lire la suite |