AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sando


Sando
18 septembre 2013
« La compagnie K a engagé les hostilités le 12 décembre 1917 à 22h15 à Verdun (France) et a cessé le combat le 11 novembre 1918 au matin près de Bourmont […] ayant participé, au cours de la période susmentionnée, aux opérations décisives suivantes : Aisne, Aisne-Marne, Saint-Mihiel et Meuse-Argonne. », dixit le Caporal Stephen Waller. Ainsi donc, c'est cette fameuse compagnie K que l'on découvre au gré d'une centaine de fragments. Cent treize soldats, lieutenants, caporaux, sergents prennent tour à tour la parole le temps d'une pensée, d'un souvenir, d'une réflexion liés directement à leur quotidien de guerre.

Certes, on pourrait se dire « Voilà encore un récit de guerre » et forcément l'on retrouve les grands thèmes récurrents à ce genre de sujet : le manque de nourriture, les tranchées, les morts massives, la désertion, les corps abîmés, blessés, atrophiés… Mais « Compagnie K », ce n'est pas seulement ça. C'est aussi et surtout la première guerre mondiale vue par les américains, c'est une construction narrative audacieuse et pertinente. du soldat à l'agonie à celui qui s'illustre par ses faits d'armes, toute cette galerie de portraits forme un immense tableau dont le lecteur/spectateur observe avec attention chaque détail, bouleversé par la force et le réalisme de ces fragments. Cent treize anonymes qui tout à coup reprennent vie sous nos yeux et retrouvent une identité. Des portraits qui se répondent, se complètent et s'enrichissent. Un roman brut, sans fioritures, mais absolument passionnant, écrit par un américain qui a lui-même combattu en France en 1917.

Je tiens à remercier vivement Libfly et les éditions Gallmeister pour cette découverte marquante réalisée dans le cadre de « La Voie des indés ».
Commenter  J’apprécie          350



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}