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3,95

sur 275 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bon sang, comme j'ai aimé ce livre !
Ce n'était pourtant pas gagné au départ quand je me suis retrouvée avec ce pavé de 909 pages entre les mains. Comme le sentiment de m'être engagée pour un voyage d'un mois vers je ne savais où, dans un wagon peuplé d'amis que j'étais la seule à ne pas connaître.

Des personnages de caractère, avec de la matière, de la profondeur.
Des histoires passionnantes qui se croisent et s'entremêlent.
Une énigme exaltante en fil rouge qui nous tient en haleine de la première à la dernière ligne. L'ensemble se tissant sur une trame historique étayée de références nourries de recherches réelles et sérieuses.
Et cette immersion dans le Lyon du XVIIIe siècle, ses ruelles, son fleuve, ses ponts, son architecture, ses pierres, son peuple...
Aucune des quelques descriptions n'est pesante à lire car toutes ont une raison d'être. L'écriture d'Éric Marchal est ciselée sans jamais être pompeuse. Il nous embarque, on reste accrochés à sa plume, plongés, comme en apnée, les yeux grands ouverts, le souffle coupé, avides d'en apprendre toujours plus.

Toutes les nuits, je me suis endormie sereinement en compagnie de tous ces personnages qui continuaient à vivre dans ma tête. Et, hier soir, quand je suis montée me coucher, j'ai ressenti comme une tristesse d'avoir terminé le voyage et quitté ces amis dont j'avais partagé l'aventure et qui étaient dorénavant aussi les miens.
Fabuleux ! le voyage a été fabuleux !
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Dans la Lyon du dix-huitième siècle, la découverte de ruines romaines va déclencher des bouleversements qui inquièteront jusqu'à la monarchie. Pas les ruines romaines en elles-même, bien sûr, la ville en est truffée, mais le coffret de tablettes de cires qu'elles contiennent. Sur celles-ci, un druide a brisé tous les tabous gaulois pour raconter l'histoire de son peuple et tenter de mettre leurs connaissances à l'abri. Seulement dans la France d'Ancien Régime où toutes les certitudes sur les Gaulois ne proviennent que des écrits romains, cela remet en cause bien des faits établis. Les nobles sont censés descendre des vaillants Francs, et le Tiers-état des vilains Gaulois barbares, mais si les Gaulois n'étaient pas les sauvages qu'on croyait... A travers tout Lyon, voici une étrange partie de cache-cache qui débute entre l'inspecteur Marais bien décidé à ramener les tablettes à Versailles, et son adversaire, l'avocat Antoine Fabert, bien décidé à les voir diffuser.

La part de l'aube est un roman complexe et plutôt fascinant, que j'ai été complètement incapable de lâcher dans les 200 dernières pages tellement était grande mon envie d'en arriver au dénouement! Que des lecteurs intéressés ne se laissent pas inquiéter par son épaisseur: malgré celle-ci, il n'y pas de longueurs et l'auteur sait alterner entre l'intrigue et le simple plaisir de faire découvrir la vie à Lyon à cette époque, avec un amour de la ville touchant.

Bien sûr, tout n'est pas parfait et c'est parfois un peu manichéen (les affreux nobles bourrés de défauts contre le gentil avocat dont le seul défaut recensé est de ne pas se remettre d'un deuil et ses tout aussi gentils camarades du Tiers Etat tout autant remplis de bons sentiments), mais on pardonne vite ce travers pour le plaisir de l'histoire. Eric Marchal est un conteur épatant et le roman mérite bien les 5 étoiles.

A recommander aux amateurs de romans d'histoire, aux amateurs d'énigme, aux lecteurs lyonnais qui se délecteront de retrouver mille détails sur la ville et à tous ceux qui aiment être entraînés par un roman!
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Toujours un sans faute, en ce qui me concerne, pour les romans d'Eric Marchal.

Après "Là où rêvent les étoiles", c'est "La part de l'aube" qui m'a séduite.

Plus encore que le premier roman, cette aventure, qui permet de découvrir Lyon, m'a tenu en haleine du début à la fin.

Sous des aspects d'enquête un peu "ésotérique" puisqu'il s'agit d'objectiver le fait que nous descendons des Gaulois, c'est la découverte de la vie à Lyon aux environs de 1770 que raconte Eric Marchal.

J'irais jusqu'à dire qu'il est le Ken Follett français.

C'est toujours un bon moment de lecture et j'en remercie l'auteur.
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J'ai adoré ce pavé de près de 900 pages à l'intrigue originale : la découverte d'un trésor gaulois qui met en péril les fondements de la société d'ordres d'Ancien Régime et la monarchie, en 1777, à Lyon.

La plus grande qualité de ce roman est sa capacité à recréer tout un monde. Les personnages sont très nombreux, et tous caractérisés et mis en scène avec un tel foisonnement de détails qu'on s'attend presque à les croiser dans la rue le lendemain : l'avocat Antoine Fabert, le tisserand Marc de Ponsaimpierre, le libraire Aimé de la Roche, son neveu Camille Delauney et sa fiancée Anne Piron, l'historien Antelme de Jussieu… Tous sont rendus de manière très réaliste.

Le contexte historique et la vie quotidienne à la fin du XVIIIe siècle sont également rendus avec minutie, là encore à travers de nombreux détails et scènes annexes. En effet, une scène est souvent introduite par un personnage ou un événement sans importance, mais qui contribue au réalisme du récit. Ce dernier point est une qualité, mais aussi parfois un défaut, car cela rallonge beaucoup le roman, et m'a personnellement lassée au bout d'un certain nombre de fois.

J'ai aussi aimé l'idée de créer une véritable épopée, avec des menaces, des courses-poursuites et autres codes du roman d'aventure, alors que l'intrigue est « intellectuelle » si j'ose dire. Eric Marchal nous donne à lire de nombreux échanges passionnés, notamment entre Antoine et Antelme, au sujet des textes gaulois, de leur traduction, de leur Histoire, de leurs implications philosophiques et politiques…

C'est donc une lecture que je ne peux que conseiller, même s'il faut avoir conscience que l'on s'engage dans plusieurs semaines au milieu de tout un univers !
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C'est par "Là où rêvent les étoiles" que je suis entré dans l'univers d'Éric Marchal. J'avais aimé ce livre qui concentrait des choses que j'apprécie : une belle histoire dans un cadre historique, une écriture plaisante avec un vocabulaire recherché, une trame nourrie de multiples références bibliographiques et les notes finales permettant de démêler la fiction des faits avérés.
La lecture de cet autre livre de Monsieur Marchal m'a apporté encore plus de plaisir. Là encore, on se plaît à parcourir une ville qu'on ne connaît pas (ou peu), on s'attache aux personnages et on apprécie le foisonnement de vocabulaire merveilleusement choisi.
Merci à l'auteur pour ce beau voyage dans le temps.
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Je viens juste de rentrer d'un magnifique voyage de 3 semaines à Lyon avec Eric Marchal comme guide de cette fin d'année 1777.
Il n'y a pas seulement 905 pages d'aventures, d'intrigues, de romance, d'épisodes drôles ou dramatiques dans ce roman Il y a aussi une somme considérable de connaissances historiques dans les domaines les plus variés (et la vingtaine de pages de références m'a subjugué), il y a surtout un vocabulaire riche issu de l'époque ayant immédiatement précédé la Révolution, il y a encore des descriptions précises des coutumes et des métiers dans ce Lyon d'autrefois, il y a enfin une richesse intellectuelle époustouflante, une maîtrise du rythme, des moments effervescence, puis de calme, du suspense et de belles émotions.
Et Marchal m'a présenté tous ses amis en ville, ses ennemis aussi, décrivant si intensément leur personnalité qu'il me semble que j'ai vécu à leurs côtés toutes ces aventures.
Avec la Part de l'Aube, je fais aussi la jonction avec mes 2 précédents voyages: avec les araignées Halabes de Madagascar, je complète les connaissances acquises sur le sujet auprès de Fred Vargas et de ses recluses, avec l'Encyclopédie et une entrevue avec Voltaire, je fais un voyage, (statique celui-ci, puisque nous ne sortons pratiquement pas de la ville des Lumières), parallèle à celui dans lequel Arturo Perez Reverte m'avait conviée en allant de Madrid à Paris.
En partant, Eric Marchal nous confie son adresse mail, pour que nous lui fassions part de nos questions ou de nos remarques sur son oeuvre. J'oserai peut être un jour lui adresser mon élogieuse critique.
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L'histoire commence en 64 après Jesus Christ à Lugdunum .... Un druide qui travaille aux archives, détourne l'histoire des Romains sur des codices qu'il cache. 1770 Lyon, suite à un accident un tunnel est découvert. M Fabert Avocat, va découvrir les codices dans ce tunnel. Il s'avère qu'ils relatent l'histoire des Gaulois, ce peuple réputé inculte et sauvage auraient été éduqué et instruit. La royauté descendant des Francs au-travers de cette découverte risque une remise en question concernant sa légitimité. Encore un grand roman d'Éric Marchal, qui mérite mieux que d'être comparé à l'excellent Ken Follett.








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Lyon, 1777. L'intrique et son déroulement nous démontrent l'importance de la culture gauloise, et la façon dont la monarchie l'a occultée afin de préserver sa légitimité.

Une galerie de personnage attachants dont Antoine Fabert avocat redoutable mais agoraphobe, son épouse, inconsolable de la mort de leur fils, François Prost de Royer son associé, Marc de Poinsompierre qui a mis à jour les vestiges d'un site Gaulois, Camille Delauney un jeune journaliste amoureux, Michèle Masson une comédienne venue de Paris, Antelme de Jussieu historien et handicapé,

Une belle fresque historique, entre Saone et Rhône , en passant par l'ile Barbe et son mystère. Tout y est plaisant, la validité du sujet, l'attachement que l'on porte aux personnages, les recherches historiques, l'intrigue admirable ainsi que les recherches historiques de l’auteur.

En un mot, j'ai été conquis par La Part de l’Aube qui nous plonge au cœur de ce siècle extraordinaire.
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La vie d'Antoine Fabert, brillant avocat du barreau lyonnais, est soudainement bouleversée quand il découvre par accident des documents attestant d'une culture gauloise civilisée qui aurait précédé la romanisation et qui remettent donc en cause la légitimé du pouvoir royal. Dans le Lyon de 1777, débute alors un jeu de cache-cache entre Antoine, défenseur des justes causes et bien décidé à rétablir la réalité, et les représentants royaux.
A travers Antoine et son entourage, c'est la vie quotidienne des Lyonnais, dans cette époque difficile pour une grande partie de la population française, que l'on découvre avec délice et curiosité. On découvre ainsi ce qu'était la justice sous Louis XVI à travers le travail d'Antoine et de son associé et ami Maitre François Prost de Royer . On est plongé dans le monde du théâtre avec l'arrivée de Michelle Masson, actrice parisienne, venue à Lyon pour le procès de son frère, et dans celui des libraires imprimeurs, via Aimé, propriétaire de la librairie la boule du monde , victime d'une étrange farce, et son jeune neveu ambitieux Camille Delaunay, bien décidé à faire paraitre une gazette d'un nouveau genre, celui des actualités locales. Il y a aussi Anthelme Jussieu, historien paralytique qui partage la passion de d'Antoine pour la culture gauloise et l'histoire de France, ainsi que Marc Pontsainpierre, père adoptif d'Antoine, tisserand en difficultés financières, qui se lance, non sans encombre, dans l'élevage d'araignées tisseuses de fil d'or. En effet, la force de ce livre ne réside pas seulement dans son intrigue principale, dont le fondement est somme toute un classique dans le genre du roman historique, même si le thème des origines, très bien traité est particulièrement intéressant dans le contexte de l'époque. Ce sont finalement toutes ces scènes de la vie courante, ces anecdotes, ces petites histoires et mésaventures qui jalonnent les vies des nombreux personnages, qui rendent ce roman vivant et passionnant. S'y ajoutent l'apparition de quelques figures importantes de l'époque tels Voltaire ou Antoine Parmentier, et bien sûr, la juste dose d'action et d'aventure induite par la découverte de ces fameux textes gaulois, ainsi qu'un soupçon de romance, derniers ingrédients de la recette qui est celle d'un excellent roman, tel celui que nous sert une nouvelle fois l'auteur du Soleil sous la Soie .
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Je suis toujours aussi envoûtée par la plume d'Éric Marchal, qui a le don de nous immerger complètement au sein une époque passée, ici à Lyon en 1777/78.
Dans ce roman, nous sommes plongés au sein d une enquête visant à rétablir les origines gauloises du peuple français. Les protagonistes de cette histoire ont tous un caractère fort et attachant, le récit est très bien documenté, le style d'écriture est très immersif, et l'intrigue plutôt captivante. Après le soleil sous la soie, un autre sans faute de cet auteur selon moi !
Les rendez vous de lecture avec ce roman vont me manquer, tant il a su me plonger dans une autre époque et me captiver au fil des pages...
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