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Citations sur Les faux Simenon (11)

Pilar sent soudain sur elle s’abattre le poids des heures. Sans se déshabiller, ce qui chagrinera le lecteur en mal de descriptions salaces mais conservera la haute teneur morale de ce récit, elle s’effondre sur son lit. Tout de même. Cette fille est un être humain, après tout.
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Jean-Luc, sur son banc, tous les matins depuis le 13 février 1983, lit et relit les pages sportives du journal abandonné. Personne ne fait attention à lui, et personne ne vient le déranger. C’est le privilège des vieux clochards. Ils sentent. Ils font vaguement peur. On leur fout la paix. On ne les voit pas. On ne les approche pas.
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[Pilar arrive chez sa logeuse, qui venait de commencer la cuisson d’un oeuf.]
Pilar pose son bagage, enfin. La logeuse ouvre la bouche et s’apprête à commencer son discours d’introduction, quand dans son dos un infect bruit strident déchire l’atmosphère empesée du corridor. Le minuteur. Alors, sous les yeux admiratifs de Pilar, la logeuse explose et hurle à son mari qu’il pourrait tout de même lever son derrière de sa chaise et aller se cuire un oeuf, Pilar jurerait que cet aboiement ne dure qu’un instant et qu’au cours de celui-ci les traits de sa logeuse se multiplient par trois, que ses cheveux se dressent littéralement sur sa tête, que tout son être grandit de vingt bons centimètres, déployant des ondes et de l’électricité autour de son crâne, que sa voix n’a plus rien de la voix d’une septuagénaire, et, immédiatement après ce cri, elle redevient elle-même et entame fermement mais paisiblement son explication des règles de la maison.
Pilar aime ça, les femmes qui en ont.
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[Liège]
le Carré, où seuls les gens bizarres ne s’enivrent pas
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Donc, nous sommes en septembre 1983. Une nouvelle année académique commence. Le soleil, généreux comme souvent en Belgique au mois de septembre, se laisse mollement choir sur la ville et, dans une heure ou deux, il sera accoudé sur les rebords des toits d’ardoises, pour une ultime conversation. Sous les parasols, les dactylos, fumant nerveusement la cigarette de la condamnée à mort, se laissent offrir des kirs par leur patron, ou leur demi-patron - le cadre moyen se distinguant du supérieur par sa peur de suer et son incertitude de ramener cette petite gourde de Chantal dans son lit.
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... ah si tous les devoirs scolaires avaient des mobiles aussi puissants, si dominer une matière à fond pouvait nous faire espérer des lendemains faits de lobes et de lèvres qui se frôlent dans la nuit, mon Dieu nous serions tous prix Nobel d'astrophysique pour le moins.
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Pilar sent soudain sur elle s'abattre le poids des heures. Sans se déshabiller, ce qui chagrinera le lecteur en mal de descriptions salaces mais conservera la haute tenue morale de ce récit, elle s'effondre sur son lit. tout de même. Cette fille est un être humain, après tout.
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Le Carré, c'est le monde d'avant la séparation du ciel et de la terre, et des quatre éléments.
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Les graveurs du passé voulaient tout à la fois montrer la ville telle qu'on puisse la reconnaître en y arrivant, et en même temps en dévoiler les monuments et le plan des rues, imbriquant et superposant la troisième dimension aux deux premières, la ville de profil, de face, du dessus, de l'intérieur. Qu'on nous permette ici d'affirmer timidement que les graveurs du passé étaient les premiers artistes cubistes.
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.... belle Pilar, va ton chemin, ton sac sur le des comme un marin en permission, hume l'air de cette ville que tu découvres, toi qui viens de Lisbonne pour suivre les cours à la Faculté des Lettres de Liège, toi qui pour apprendre le français a lu des livres de Georges Simenon, parce qu'on t'avait dit que c'était facile, toi qui peu à peu as dévoré ses romans avec une telle passion que bientôt tu apprenais le français pour lire les livres de Georges Simenon, toi qui as voulu voir où il est né. Tu traverses la ville....
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