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Critique de Mimeko


Mimeko
25 septembre 2021
En ce début de siècle - 1908 - Londres voit la multiplication des actions des suffragettes qui demandent le droit de vote pour les femmes. Olympe Lovell, l'une d'elles, se rapproche d'Emmeline Pankhurst et de son organisation, la WSPU - Women's Social and Political Union pour prendre une part active dans ce combat. Entre manifestations, conférences, distributions de tracts jetés d'une montgolfière ou manifestations dans les théâtres, les action sont nombreuses mais pas sans risque...la jeune Olympe est arrêtée, comme tant d'autres et passe plusieurs mois dans la prison pour femmes d'Holloway, au nord de Londres, des séjours qui n'altèrent pas son engagement. A l'hôpital St Barthomews, géré par Raymond Etherington-Smith, le jeune Reginald Jessop, fils d'un industriel et donateur de l'hôpital, intégre en tant qu'interne, le service des urgences sous la responsabilité du Docteur Thomas Belamy, un français métis annamite (vietnamien), et découvre bientôt que Belamy utilise les méthodes orientales - acupunture, prise du pouls à la chinoise, utilisation d'herbes médicinales) et que les résultats du service sont particulièrement élevés. Londres est également secoué par les canulars d'un aristocrate original et subversif Horace de Vere Cole, qui collabore avec la fratrie Bell - Vanessa, Virginia (future Virgina Woolf et Adrian) pour choquer et moderniser la société bourgeoise anglaise au sein du Bloomsbury groupe.

Les heures indociles est un roman qui met en scène trois personnages pour illustrer les tensions de la société londonienne en ce début de vingtième siècle. Entre le combat politique des suffragettes, prêtes à tout pour faire valoir leurs idées jusqu'à la grève de la faim, les avancées médicales et les pratiques sortant des méthodes classiques occidentales et pour lesquelles il faut vaincre les réticences de l'establishment médical, Eric marchal propose un roman historique et presque un roman d'aventures, dans lequel on suit avec plaisir les personnages très bien incarnés (meme si quelque fois ils sont un peu trop lisses), les références sociales bien analysées entre l'East End miséreux, les clubs privés exclusivement réservés aux hommes de l'aristocratie, le système de donation qui fait vivre les hôpitaux, devenant de fait tributaire et dépendant des donateurs, quant à  leur décision de gestion, et la situation des femmes, ne détenant aucun droit.
Le roman enchaîne les aventures, entrecroisant les destins des personnages, qui se croisent, se défient et pour certains, finissent par s'aimer.
Un roman d'aventure avec quelques longueurs, mais qui fonctionne bien, avec des personnages attachants et très vivants.
Un plaisir de lecture

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