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Citations sur Les yeux de la grâce (6)

Dans un lit de vase, reposait le squelette d’un combattant. Sa posture était singulière: les poignets étaient entravés des restes d’une forte corde, et se croisaient sur son bassin. Aux épaules et aux pieds, le corps avait été pareillement ligoté. On devinait des restes d’étoffes gorgées d’eau de-ci, de-là. Sur ses hanches, les traces d’un ceinturon de cuir solide, à présent putréfié, reliaient un fermoir et des plaquettes d’or. Au côté de l’homme reposait une épée longue, dans son fourreau de bois. Sa poignée avait été décorée avec soin. On devinait un damasquinage d’argent sur le pommeau et sur la garde. Quelques longs cheveux, sans doute bruns, se mêlaient encore aux phalanges réunies et aux restes du ceinturon. Car la tête de cet homme reposait, bien calée, entre ses jambes: il avait été décapité.
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À quinze ans, il avait hérité de sa mère, Hildeswinde, une démarche gracieuse et des lèvres pleines qui auraient eu meilleure place chez une fille. Tout en ce garçon rappelait sa mère : son visage rond, ses manières sensuelles, ses taches de rousseur et ses cheveux châtains, encore portés mi-longs, à la mode des enfants. Souvent, Gondebald se demandait s’il en ferait un jour un homme.
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Cet homme, de toute évidence, a été assassiné. On lui a tranché le col, et on l’a déposé, ligoté, dans cet arbre creux livré au fleuve, la tête entre les jambes. Si la Providence, un jour, nous permet de découvrir l’auteur de ce forfait, justice sera rendue.
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On devinait un damasquinage d’argent sur le pommeau et sur la garde. Quelques longs cheveux, sans doute bruns, se mêlaient encore aux phalanges réunies et aux restes du ceinturon. Car la tête de cet homme reposait, bien calée, entre ses jambes : il avait été décapité.
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Ses cheveux, rassemblés en une lourde natte dans son dos, avaient conservé le noir luisant des ailes des corbeaux, tout comme ses yeux, qui brillaient intensément. Seules, les pattes d’oie de ses paupières, en rejoignant les quelques mèches blanches de ses tempes, marquaient le passage du temps.
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Le Rhin était coutumier du fait, ravageant les plaines inondables pour mieux ensevelir bétail, barrières, corps parfois, qu’il rendait à sa guise des années plus tard. Cette fois, l’estomac du fleuve venait de rendre un arbre tout entier : des racines engluées de boue aux premières branches maîtresses, ce n’était certes pas un krakken, mais à n’en pas douter un vieux chêne, gigantesque, qui reposait dans les roseaux.
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