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Trois mots pourraient résumer le destin tragique de Geronimo dit Kero : violence, misère, désespérance.
La plume de l'auteur est brute, sans fioriture et va droit au but. Ce livre est un uppercut !
Je dois avouer que très vite, je me suis dit : « ça ne le fera pas, c'est trop agressif ! », mais j'ai continué et je ne le regrette pas.
Ce récit prend aux tripes, les descriptions des bas-fonds de Santos, grande ville portuaire brésilienne sonnent vrai.
Kero, l'anti-héros du livre est touchant.
On souffre avec Kero, on espère avec Kero, on a la haine comme Kero et on est presque soulagé de la fin que prend l'histoire pour Kero.
Lecture pas comme les autres qui marquera mon esprit.
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« Kéro, un reportage maudit » restera parmi l'un des plus difficiles en raison de son extrême violence et surtout de son absence totale d'espoir.
Le court et violent destin de ce gosse des rues frappé par la malchance est sans doute celui de tant d'autres petits Brésiliens, qui deviennent des animaux sauvages pour survivre dans une jungle urbaine peuplés de trafics et d'embrouilles.
La loi du plus fort donc, à défaut du plus malin, les sévices et les viols en prison, la corruption de flic ripoux mettant sous tutelle les petits voyous comme lui et prompts à les liquider comme si ils ne comptaient pour rien dans la société.
Avec son style brutal comme une bagarre dans une ruelle défoncée, « Kéro, un reportage maudit » ne constitue pour moi qu'un long cri, qu'un long appel au secours…qui éprouvera les plus délicats d'entre vous en les entrainant vers une spirale non stop de violence et de misère.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Oppressant, désespérant, magnifique...
C'est sûr, on n'est pas tous nés sous la même étoile.
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Comment préserver l'innocence d'un enfant dans une société où l'empathie, le respect et la solidarité ont disparu ? En lisant le roman de Plinio Marcos, on se demande si ces qualités humaines ont existé dans la vie de Kéro, l'enfant des rues brésilien né sous une mauvaise étoile. Eh oui... le jeune Kéro est le personnage le plus malchanceux que j'ai pu croiser dans mes lectures !
Le brésilien Plinio Marcos s'est fait le porte-parole des parias ; éternels ignorés car présumés mauvais, infréquentables et poissards, la faute à leur pénible situation transmise de génération en génération, comme une fatalité.
"Kéro, un reportage maudit" n'est pas un conte de fées et il n'y a pas de happy end. Il n'est pas là pour distraire mais pour témoigner, dans le but de déranger. Témoigner sans artifice d'une vie brutale, amère. Témoigner de la lente et douloureuse mise à mort d'une partie de la jeunesse brésilienne dans les années 1970.
Voici donc les mésaventures de Kéro, vilain petit canard, impulsif et la rage au ventre. La misère dès la venue au monde, l'humiliation jusque dans le prénom, les injustices et tromperies quotidiennes, l'abus sexuel, la corruption policière, la peur et la haine… Ces ingrédients constituent le combo parfait pour une existence anéantie, une descente aux enfers sans issue de secours. Et, pour parler de descente, encore faut-il avoir connu une certaine hauteur ! Kéro n'a même pas eu la chance de pouvoir s'élever. Son histoire interpelle et remet brutalement les pendules à l'heure ; elle ferait d'ailleurs relativiser les plus pessimistes !
Outre le style très cru employé par l'auteur, l'histoire est bouleversante et m'a profondément touchée. le message, empreint de détresse , m'a alarmée, me faisant prendre conscience du problème irrésolu de la violence pour certaines couches sociales brésiliennes.
Mais, malgré sa dureté, "Kéro, un reportage maudit" est un livre culte au Brésil et a donné lieu à une adaptation cinématographique.
Lien : http://www.anacaona.fr/blog/..
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Kéro est un livre très poignant : le livre de Plinio Marcos nous transmet des émotions nettement plus intenses, puissantes et violentes. Dans ce petit livre de 115 pages, l'auteur brésilien nous raconte en effet la vie de Kéro -qui n'est autre le diminutif de kérosène ; écrit d'un point de vue interne, comme si le héros éponyme avait pris la plume de l'auteur, il nous raconte ainsi le quotidien misérable du héros éponyme, d'un bordel de la ville de Santos en passant par le port et la « Corrida » (l'autre nom de la prison pour mineurs). Récit profondément ancré dans le réel, Kéro se présente ainsi sous la forme d'une autobiographie, d'un témoignage qui s'ancre profondément dans le réel, ne laissant aucune place à la fiction, aucune chance à l'espoir.

Le roman ne s'étale que sur une petite centaine de pages, et pourtant j'ai ressenti le besoin de faire plusieurs pauses dans ma lecture, de prendre mon temps pour assimiler petit à petit l'histoire de Kéro. C'était même impossible pour moi de lire d'un coup ce livre, tant il est empreint de violence, d'injustice et de souffrance. Souvent difficile à lire, ce n'est certainement pas un livre que je mettrais entre toutes les mains. En ce qui me concerne, j'ai trouvé que la violence, le réalisme et l'honnêteté de ce récit lui donnaient toute sa force et sa raison d'être. C'est certainement l'histoire la plus réaliste que j'ai lue en littérature brésilienne, et je sais que c'est également une histoire qui me marquera à vie. La vie de Kéro est celle de milliers d'autres, et on prend conscience grâce à l'écriture sincère et brutale de Plinio Marcos de la fatalité et du désespoir de la vie de ces enfants. Kéro est ainsi une histoire déchirante qui ne s'adresse pas forcément aux coeurs sensibles tant elle est bouleversante, cruelle et tragique.
Lien : http://ulostcontrol.com/3-li..
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C'est un livre brut que nous propose son auteur, un texte court, ravageur, qui ne laisse aucune place aux sentiments sinon ceux obscurs, ceux que l'on essaient d'habitude de taire et d'enfouir.

Cette plongée dans les bas-fonds d'une ville brésilienne nous entraîne dans les pas de Kéro, de sa naissance à sa mort, et retrace sans prendre de détours les grandes épreuves qui l'ont forgé et les sursis auxquels il s'est désespérément accrochés.

Car comme le dit notre personnage « La vie c'est comme ça : soit tu nais sous une bonne étoile, soit tu nais dans la merde. Dès le départ il y a ceux qu'ont tout et ceux qui s'en prennent plein la gueule. […] Moi, j'ai décroché le gros lot. » Comment dès lors échapper à un destin auquel tout le monde y compris soi même croit appartenir et croit devoir accomplir ?

J'ai lu d'une traite ce petit texte aux qualités littéraires certaines qui possède en plus l'avantage de proposer une vision peu connue de notre monde, à nous Européens, souvent bien nés.

Malgré cela, la violence des propos qui décrivent des actes d'une violence inouïe peut déranger. Car si l'on comprend bien que ces paroles, prononcées par un jeune désabusé et placé dans des situations dramatiques, ne peuvent pas être cousues de fil d'or, il est quand même ardu de lire un livre dans lequel un gros mot ponctue à peu près chaque phrase.

Magnifique reportage journalistique sur la blessure d'une population qui ne pourra jamais la refermer, je conseille ce livre à un public averti sur la dureté des paroles et des actes qui y sont décrits.

Merci à la maison d'édition Anacaona, pour m'avoir fait découvrir une littérature à laquelle j'étais jusque là extérieure. Merci pour votre travail.
Lien : https://lechampdesabeilles.w..
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