Et je me retrouvai, complètement ahurie, avec, entre les mains, mon âme, une arme de papier...
Marge vole le ciel, oui... parce que le sol est trop lourd et encombrant... l'emporte avec elle... on ne l'a pas encore arrêté... il y en a bien assez pour tout le monde... non ?
Tous ces masques... Et cette nudité impossible... Parce que, sous la peau, toujours les Autres... L'impossible rien... Marge dans tous ces éclats de rire... Et c'est tant mieux...
avaler la pierre
ou le rire
l'éternité au ventre
une de ces choses gratuites
et qui ne meurent pas
- Princesse Apocalypse...
- Oui, Marge...
- Pourquoi te lances-tu des insultes à tout vent ?
- Je ne sais pas... Je ne sais plus... un excès de silence, je pense...
- ...
Marge joue du calamar comme de la cornemuse.
Elle en déduit qu'être musicien est un métier fort salissant.
Quand Marge met le doigt sur quelque chose, son avants-bras s'y enfonce aussitôt... Puis l'épaule, le tronc, les jambes, les pieds... C'est en vain, qu'elle tâche de garder sa tête hors de là... Trop tard, elle est avalée...
Ce mur que l'on croyait indestructible, tel un château de cartes.
On a offert un superbe absolu à Marge, entier, bien emballé, rubans, dentelles, chou et tout... mais elle n'en veut pas... préfère la liberté... du moins pour l'instant...