Human odyssey

Très original et très coloré ce tour du monde « interstellaire ».
Comme l'indique Daniel Marcu dans la préface, « L'Architecture du rêve comme synthèse de l'inconscient collectif » : « Une Odyssée assumée par l'artiste Maria Marcu-PopArt dans un cycle de collages miniatures (format 6,4 x 8,9 cm) qui nous donnent l'impression de pouvoir de poursuivre à l'infini. Devant toutes formes d'idéologies contrefaites, l'Odyssée humaine, reste un manifeste artistique palpable et un ensemble de symboles qui dessinent les contours, mais surtout, qui révolutionnent l'architecture du rêve ».
J'admire ouvertement plusieurs collages : à la page 11 c'est bien les cigognes qui apportent les bébés, page 29 la concorde des religions, page 35 une fillette à la bonne bouille devient l'Oscar du meilleur espoir de l'humanité, page 43 un garçon qui rêve de devenir capitaine pour sauver probablement la Terre coupée en tranches, page 51 le tabac tue de manière explosive.
L'histoire qui est racontée est poétique à souhait et réussit, plus d'une fois, à faire vibrer la musique qu'elle met en scène : des rivières coulent sous les yeux exigeants du chef d'orchestre (p. 27) et accompagnent, ainsi que plusieurs chœurs (d'enfants ou d'adultes) cette symphonie tantôt pastorale, tantôt urbaine, tandis que crépitent de nombreuses flammes et gravitent de nombreuses planètes ; de temps à autre, le silence bruyant (un malicieux aspirateur récolte des grains de sable page 37) du désert.
Un véritable livre d'art qui est à mes yeux une très belle réussite.