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EAN : 9782842631598
252 pages
Le Dilettante (27/08/2008)
3.44/5   8 notes
Résumé :

Après les aventures épiques (Les Sept Peurs) et océaniques (Le Fils du Dragon), Laurent Maréchaux s’attaque aux secrets de famille et aux destinées d’une lignée d’émigrés russes blancs, de 1907 à nos jours. Leur obsession d’héroïsme et de sexe, inscrite dans leurs gênes, traverse l’histoire – la grande et la petite – pour révéler la part d’ombre q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Imaginez-les comme les doigts de la main, une paire d'yeux, deux facettes d'une unique pierre, ce tandem héroïque de Bijoux de famille. L'un c'est Ivanov, Sacha; l'autre Bornstein, Victor. Russes tous deux, blancs par destin, ils se taillent à même le XXe siècle deux belles parts de lion qu'ils engouffrent en boulimiques de la vie : révolution rouge d'Octobre qui les coupe de la Mère Patrie, Grande Guerre faite au front d'Orient dans la légion, années folles vécues follement, exil, Résistance, déportation. L'un sauve l'autre; ils vendangent ensemble femmes et souffrances, espoirs et pentes rudes : deux poumons, un même souffle. Et le fils de ressembler à son père : Igor, rejeton de Sacha, espagnol de mère, militaire, militaire, mutin de l'Algérie française. Troisième temps de la valse : Léo, fils d'Igor, petit-fils de Sacha. Même trempe avec ceci qu'il effectue un retour aux sources russes, hanté par les racines familiales, avant de globe-trotter partout dans le monde, journaliste. L'arbre des Ivanov, bondé de sève, tresse ses branches à la folie, mêlant ses racines et ses ramures, mères, amantes, père, fils, petit-fils : « Il n'y a pas de hasard, rien que des enchaînements maudits. » Puis, peu à peu, le temps raye les hommes, comme les hommes rayent les jours : d'un trait patient. Meurent les Ivanov, un à un. L'oeil avide, Maréchaux et ses troupes descendent le XXe à cheval sur la rampe, dans un grand sifflement heureux; les bagages suivront plus tard.
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Si je vous parle d'une histoire de famille couvrant trois générations en plein 20ème siècle, vous allez naturellement vous dire qu'il s'agit là d'une immense saga, d'un bon gros pavé où action, secrets et trahisons tiennent le haut du pavé autour de personnages hauts en couleurs. Ce en quoi vous n'avez pas tout à fait tort, hormis qu'il s'agit en fait d'un roman assez court, ce que l'absence de 3D ne vous permet pas de constater ici. Ce qui est surprenant, néanmoins, c'est que parvenu à son terme, l'impression d'avoir brassé l'Histoire, traversé la première guerre mondiale, puis la seconde, celle d'Indochine, d'Algérie tout en faisant en sorte que l'on connaisse chacun des personnages, qu'ils n'aient presque aucun secret pour le lecteur, cette impression, donc, est assez confondante.

La vie des Ivanov demeurerait une succession de malentendus, pavés de bonnes intentions.

C'est en fait sur les hommes de cette famille que se porte toute l'attention. Sur Sacha d'abord, quittant sa Russie natale avec son meilleur ami pour la France afin d'y accomplir ses études, pour finir emporté par le courant de l'Histoire dans laquelle il aura un rôle important à jouer. Tout comme ce sera le cas ensuite pour Igor puis pour Léo. Tous portent en eux les stigmates de cette « malédiction des bijoux de famille », qui consiste à ne pas pouvoir rester en place, qu'il s'agisse de céder aux appels de l'Aventure ou aux charmes des femmes, qu'ils aspirent d'une certaine manière à aimer toutes. Tous, sans exception, sont soumis à la reproduction du schéma paternel, plus que familial, sans parvenir à s'en défaire : la création du lien indéfectible de l'amitié, la participation marquante dans la marche de l'Histoire, la tromperie, donc, et ce fichu orgueil qui les empêche de venir les uns à la rencontre des autres. Seul Léo cherche à reconstituer le puzzle familial, à se démarquer de cette malédiction – sans préméditation ou bravade d'aucune sorte, il est le premier à lire Libération quand les autres pliaient et repliaient Le Figaro – qui le ronge, encore et toujours dans ce qu'elle a d'inéluctable et de destructeur.

On pourrait penser, à la lecture de ces quelques lignes ,que les femmes sont écartées de cette histoire. Qu'on se détrompe – même si j'entends déjà Calamity Jane sortir tromblons et colts au traitement qui leur est réservé dans ce livre –, elles aussi, à leur manière, favorisent la continuité de la malédiction et s'affirment sur l'échiquier de l'Histoire.

Avec l'air de ne pas y toucher avec une histoire où l'humour est omniprésent, Laurent Maréchaux s'attaque en fait à des sujets sensibles avec une réelle émotion. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ça fait mouche, avec ou sans gros pavé.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Voici l'histoire bien contemporaine d'une famille blessée par une (des) malédiction(s). Tout se passe au XXème siècle à partir de la saga d'une famille russe, son émigration à Paris, puis ses pérégrinations à travers notre monde contemporain, ses zones chaudes de conflits, et grises des turpitudes humaines. Les héros, essentiellement les pères et fils de cette famille Ivanov, vivent selon un code d'honneur qui trouvera son terme à la fin de l'ouvrage. le sens des valeurs (amour, amitié, fidélité, famille, liberté, respect de l'autre, etc...)est omniprésent et les repères foisonnent pour nous orienter dans cette fresque oscillant entre lyrisme et nostalgie. Les femmes, mères, filles, maîtresses, tantes, amies, etc... sont d'une complexité et d'une subtilité rare sous la plume d'un écrivain.
Les plus : une saga familiale, la ou les malédictions (les fameux bijoux de famille, le tracassin), un voyage tellement bien illustré sur les cinq continents, une affection pour l'Afghanistan, une ode à la France terre d'accueil et à ceux qui ont mis leur honneur à payer leur écot à la liberté. Un style d'écriture vif, alerte, incisif et dépouillé parfois. Pas de fioritures inutiles toujours l'essentiel.
Le moins : On aurait envie que cela dure davantage.... On redoute l'adaptation cinématographique qui semble inévitable par la qualité de la saga, mais qui risque de ne pas rendre l'atmosphère si particulière de l'ouvrage tant depuis le Crabe Tambour, les codes d'honneur sont devenus si difficiles à rendre à l'image.
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Vidéo de Laurent Maréchaux
La 25ème Heure du Livre .Salon du Livre du Mans :: 13-14 octobre 2007 :: Avec Régis Boyer, Jean-Pierre Moreau, Pol Corvez, David Fauquemberg, Sylvain Tesson, Laurent Maréchaux, Dinaw Mengestu, Francis Geffard :: Réalisation Alice Guzzini :: http://blog.topolivres.com/blogtopolivres/761/
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