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Critique de ATOS


Paris-1922. Les années folles de Montmartre et de Montparnasse au parfum de lilas après les années terribles de Verdun à l'odeur de moutarde.
La leçon reçue avait elle été délivrée par les bons maîtres ?
Les trois points cardinaux de la société : patrie, famille,honneur venaient de dessiner la pyramide sous laquelle on venait d'ensevelir des millions d'êtres au destin à jamais inconnu.
1920-1929- Neuf années durant lesquelles tous les arts déclarent leur liberté. Les points cardinaux s'échappent et s'élancent, ils dansent sur l'ossuaire des mensonges.
Le roman de Victor Margueritte a son histoire de celle qui résonne sous les grandes voutes de l'Histoire.
Il a le parfum de ces années folles , pleine de vie et de d'absolu, mais qui livrées à leur ivresse avaient oublié la prochaine dureté de leurs jours.
La garçonne a coupé court. Elle choisit sa route et invente son propre destin.
La coupe est nette, franche, trop franche pour que le vieux monde qui coule déjà l'acier, le cuivre, le fer de ses prochaines munitions l'accepte de bon ton.
Accepter que se profile la silhouette de cette nouvelle Eve serait ôter de la bouche de ses canons la prochaine moisson du ventre de la Nation.
Le succès du roman fut immense, le scandale qu'il suscita fut à sa mesure.
Victor Margueritte fut radié de l'ordre de la Légion d'honneur pour l'avoir écrit.
Les légionnaires continuaient à hurler leurs ordres.
L'honneur d'une nation vaut bien plus qu'une médaille.
Et d'ailleurs au dos d'une médaille un maître n'inscrit il pas toujours son nom ?
Le déshonneur est très souvent là où l'on accepte de porter certains noms.

Astrid Shriqui Garain
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