AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812602580
104 pages
Editions du Rouergue (14/09/2011)
4.21/5   404 notes
Résumé :
Quatrième de couverture de l'édition brochée de Rouergue de 2011 :

Vus de l'extérieur, ils faisaient plutôt peur, ceux de la bande à Samy, avec leurs coupes de cheveux étranges, leurs vêtements noirs, leurs piercings…
Mais le jour où les skateurs s'en sont pris au nouveau du collège, Dam, avec son physique de frite molle, c'est Samy qui s'est interposé et lui a sauvé la mise.
Et c'est comme ça qu'ils se sont rencontrés, et que l'histoire... >Voir plus
Que lire après Le faire ou mourirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (140) Voir plus Ajouter une critique
4,21

sur 404 notes
Damien de Carolis, surnommé Dam ou DamDeCaro, est un ado de 16 ans très sensible, plutôt intelligent, une âme d'artiste, d'apparence frêle et mal dans sa peau. Incompris par ses parents qui ont visiblement porté toute leur attention et leur amour sur sa soeur Céline, son père assez brutal avec lui et qui veut en faire un homme, sa mère, distante, rejeté par ses camarades de classe, tourné en ridicule par sa famille de par sa sensibilité, il n' a rien trouvé de mieux pour soulager sa peine et son mal de vivre que de s'entailler, là où personne ne peut le remarquer. Mais, voilà le jour où Samy est entré dans sa vie, tout a basculé. Alors qu'il se faisait taper dessus par une bande de skateurs, ce dernier lui est venu en aide, l'a sauvé de leurs griffes et l'a un peu pris sous son aile. Il lui a présenté ses amis et tout de suite, le jeune homme s'est senti à l'aise avec eux et a très vite été adopté. Mais leur look gothique ne plait guère à ses parents que Dam adopte assez rapidement. Samy est protecteur, tendre parfois. Aussi la nouvelle se répand rapidement comme quoi l'ado est homo. Bizarrement, l'idée lui plait assez et il ne la dément pas. Mais ses parents ne comptent pas le laisser faire...

Le faire ou mourir... le faire et vivre... Dam est un ado écorché vif, brulé de l'intérieur, qui se scarifie afin d'expulser toute cette colère qui le ronge. L'on est face à un ado très mal dans sa peau soumis aux préjugés et aux différences, incompris par son entourage qui ne le regarde plus et se moque de lui. le jeune Samy, dont il va vite se prendre d'affection, va l'aider à être lui-même, même si le chemin à parcourir pour y arriver semble long. Ce roman est tout aussi sensible que son héros, l'on assiste péniblement et tristement au mal-être si profond de Dam. Autant de thèmes abordés tels que l'homosexualité, l'adolescence, l'amitié et l'amour, les différences racontés par le jeune homme qui se livre. le ton est juste, sincère, brut parfois. L'écriture tout en continuité ne laisse aucun temps mort.

Le faire ou mourir... le faire, sans nul doute...
Commenter  J’apprécie          642
Avec ce bouquin, ce n'est pas une claque que j'ai prise, mais bien une raclée en bonne et due forme. J'en ressors toute chamboulée, retournée par la puissance des mots et par ce qu'ils ont déclenché en moi.

Au fil des pages, j'ai ressenti toute l'émotion de cet ado mal dans sa peau, sa personnalité et ses ressentis qui transpercent chaque mot. Oui chaque mot, chacun étant choisi de façon intelligente, se rapprochant du langage oral comme pour mieux nous percuter.

Et la fin ... quelle fin .... une de celles qui vous coupent le souffle pendant des pages et des pages. Une de celles qui vous emportent en vous faisant décrocher du réel. Une de celles qui vous laissent dans un état second, presque en état de choc. Mais .... là apparaît une autre subtilité de l'auteur, s'en suit directement une autre fin, plus douce, plus nuancée pour en quelque sorte éveiller en nous une prise de conscience.

Alors oui en effet prise de conscience il y a eu. J'ai refermé ce livre en me triturant le cerveau de différentes façons. Parce que des messages il y en a au fil des pages de ce court roman: la tolérance, la différence, le respect, l'homosexualité, ... autant de notions à travailler avec nos chers ados. Mais moi, en tant que professionnelle, et en tant que maman je me suis également arrêtée sur différents thèmes tels que : l'amour parental, l'accompagnement des ados, les mots qui font mal quand nous voulons faire le bien, jusqu'où placer nos interdits, ... Alors j'ai juste regardé mes mômes, et je me suis promise de faire au mieux pour les encadrer au mieux quoiqu'il arrive. Et je me suis rendue compte que c'était loin d'être facile, personne ne nous avait dit que c'était parfois si dur d'être parents!
"Le faire ou mourir" est une lecture dont personne ne sort indemne, chacun en ressortira bouleversé à son propre degré, chacun se posera des questions. Impossible de ne pas être touché. Au delà de l'excellente lecture, se cache un excellent outil de travail citoyen avec des grands ados, une porte ouverte à la discussion sur fond d'appel au respect et à la tolérance.

Je ne parlerai pas de coup de coeur, je suis bien au delà de ça .... coup de coeur est un mot bien insuffisant pour parler de ce que livre a suscité en moi ...

Merci à Plume de Cajou qui a fait entrer ce roman en forçant la porte de ma PAL ;)
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
Commenter  J’apprécie          420
Je vais genre parler du titre et de la couverture, juste le temps d'essayer de refoutre mes émotions dans le bon sens pour vous parler convenablement de ce livre (même si ça va être très difficile voir impossible je le sens). Tout d'abord j'adore la couverture, je veux me maquiller exactement comme ça d'une façon super bizarre et tout (et puis bon j'aime la larme dessiné et tout ! Et franchement j'imaginais bien Damien du coup). Ensuite le titre, plutôt trash et intriguant, qui ne laisse pas du tout la place à d'autre choix. “Le faire” : faire quoi? Au point de ne pas avoir le choix ? Et puis bon enfin le résumé, qui donne envie carrément, que rien que pas le résumé j'adorais déjà Samy et Dam. Pour fini un avis positif de la blogo, et une gentille madame de chez Rouergue au salon du livre qui me fait “il est génial n'hésitez pas”. Moi j'ai pas hésité. J'ai bien fait. Comment exprimez avec des mots ce que je ressens à la sortie de ce livre? Alors que j'ai pleuré comme une pendue doublé d'une madeleine et d'un cachalot. J'avais pu pleuré comme ça depuis quand? le pire c'est pas d'avoir pleuré, c'est d'avoir bouillonné tout du long, retenant mes larmes (ou quoi qu'elle refusait de couler), encaissant comme Dam le fait. J'étais partagé entre le rire, les larmes, le sourire, le gagatisme (je veux pas dire mais Samy est ADORABLE et Dam aussi (c'est juste dommage qu'il s'aime si peu alors qu'il est tellement tellement mignon)), tout. Et franchement pour avoir en quelques sortes vécu ce que Dam a vécu je le comprenais. Non je me suis pas scarifié, et non mon père est un pas un sale c** (je le savais que j'allais devenir insultante en parlant de lui) si peu à l'écoute de son gamin, mais combien de fois j'ai bouillonné comme lui et finalement fermé ma grande bouche, combien de fois j'ai tout gardé pour moi? Incapable d'être juste sincère et franche? Mais comme je suis pas là pour raconter ma vie, passons. Dam est un garçon complètement paumé et sa rencontre avec Samy va le transformer, ou tout au moins le faire vivre un peu. Vivant écrasé par son père et incapable de lui tenir tête, écrasé également par sa soeur, et un peu ignoré par sa mère il se scarifie pour aller mieux. Jusqu'au jour où il rencontre Samy, il se contentait de se laisser tabasser par des Skaters. Et franchement j'ai adoré Samy, mais tout le groupe également Lo, Mika, Fann et Mag, ils ont beau être maquillé, percé, et teint en noir, franchement ils ont tout mon respect. D'abord par leur amour simple, la façon qu'ils ont d'être si proche, d'aimer se toucher sans rien expliquer et puis surtout de faire un pied de nez aux idées reçus (parce que non ce ne sont pas de grands délinquants satanistes, ils ne fument même pas c'est pour dire), moi aussi je me serais maquillé et percée partout pour avoir des amis pareil. L'histoire d'amour qui se dégage du bouquin est tellement forte que ça m'a tantôt secoué, tantôt fait pousser des petits cris d'autruches “kyaaah que c'est troooop mignon”, et je ressentais tout ce que Dam ressentait et je sais ce qu'il ressentait parce que c'est exactement ça aimer : trembler, rougir, vouloir, avoir la trouille et mal au ventre et pourtant se sentir vide dès l'éloignement. Des petites choses m'ont fait sourire, rire, attendris, émue. D'autres m'ont fait râler, crier, énerver. Quand aux fins (car il s'agit pour moi de deux fins) toutes les deux m'ont fait chialer à leur façon. La première ceux qui auront lu le livre comprendront pourquoi (je peux pas trop en dire sans spoiler carrément), toute cette impuissance et cette horreur m'a retourné, je pleurais pleurais pleurais et je savais qu'on pouvait rien changer. La deuxième m'a fait pleurer de par sa beauté, c'est bien qu'elle vienne après (si elle était venu avant ça aurait carrément enlevé le message d'espoir). Et m'a fait adorer Samy et Dam encore plus, carrément ouais. Ainsi que la maman de Dam. Bon sinon, je veux bien me mettre à la place du père, me dire qu'à sa façon il veut le meilleur pour son fils et qu'il croit que c'est en se moquant de lui et en lui hurlant tout le temps dessus, en l'humiliant et en l'empêchant de sortir qu'il va y arriver. Sauf que pour moi c'est juste un sale c** (encore) homophobe qui se sent plus pisser tout ça parce qu'il possède des armes wouah. Il cherche même pas à comprendre son gosse, pire il ne l'écoute même pas. Je peux pas le sentir en gros, mais bon. Pour parler de l'écriture aussi, elle est faites du côté de Dam et elle est délicieuse. En fait ça permet vraiment d'être complètement dans sa tête, on cherche pas à faire des supers belles phrases avec des mots compliqués et c'est plus du texte “parlé” qu'écrit, mais ça rends super bien et c'est magnifique. Et ce livre est juste sublime, je félicite l'auteur parce que c'est son premier et franchement il est génial, j'en attends d'autres ! Bravo vraiment. Maintenant je vais forcer mes soeurs et mes amis à le lire =D ! Et ça m'énerve parce que dans cette critique j'ai pas réussi à faire passer la moitié de mes sentiments vis à vis de ce livre, et je suis sûre que j'ai oublié de dire des choses. Alors pour me rattraper je ne dirai que ceci : faites moi confiance, lisez le.
Commenter  J’apprécie          160
Cela fait plus de deux mois que j'ai refermé ce livre, pourtant, il suffit que je revois la couverture pour que le mal-être, la honte et tout les sentiments que j'ai ressenti en lisant "Le faire ou mourir" me reviennent immédiatement.
Comment une petite boule qui se loge dans ma gorge, m'empechant de prendre des grandes bouffées d'air.

Et pourtant, je ne l'ai pas lu jusqu'au bout. Je vous le jure, j'ai essayé mais les dernières pages m'ont...
Anéantie.

Damien de Carolis, surnommé Dam de Caro par ses camarades changent de collège et fait la rencontre de Samy et sa bande de gothiques qui s'interpose entre lui et deux petites brutes qui le tabassait.
Peu à peu, il se fait sa place dans la bande et devient ami avec Samy, peut-être même un peu plus malgré les colères de ses parents contre ses "mauvaises fréquentations".

Tandis que j'avançais petit à petit dans le livre, une minuscule boule de larmes dans ma gorge enflait un peu plus à chaque page. Car plus on avance, plus on apprend, plus on comprend, plus on partage la souffrance de Damien. Toujours raillé par sa soeur ainée, celle qui a réussie, et ses parents, limite méprisants, Dam est le petit dernier, le pauvre, le fragile, la victime. Il est celui dont on se moque aux réunions de familles et qu'on insulte dans la cour. Et à chaque mot, montait en moi une sorte de rage folle, une envie de pleurer, un mal-être affreux et une envie de secouer Damien tout en restant prostrée dans mon lit où je dévorais chaque page avec toujours plus de rage.
La fin m'a... m'a juste tué. Au sens propre. Je comprenais et en même temps je... je ne peut pas expliquer ce que j'ai ressentit. Une sorte d'immence incompréhension qui me rongeais de l'intérieur. Et je me disais, non, non, non, ce n'est possible, c'est un cauchemard, dam, dam, dam, réveille-toi, non, non. Mais Dam ne se reveillait pas et en même temps qu'une colère affreuse, qu'une explosion intérieure et extérieure qui me minait, en même temps que des larmes coulaient sur mes joues, je ne comprenais pas, je me disais, t'aurais pu t'en rendre compte, t'aurais pu te dire que ça allait arriver, t'aurais du t'en douter, mais ma conscience, mon âme, mon humanisme, appellez ça comme vous voulez, se refusait à comprendre, ne pouvais, ne voulais pas comprendre. A deux pages de la fin, j'ai refermé le livre. Je me suis allongée ensuite sur mon lit, anéantie, et je suis resté comme ça de longue minutes. Dans ma tête, une petite voix martelait "impossible, impossible, impossible, impossible". Et pourtant... Et pourtant si, ça arrive, ça existe, dans la vrai vie, dans le monde dans lequel je vis.

Je ne sais pas si je vais relire un jour "Le faire ou mourir". Peut-être. J'essaierai.
Mais vous, lecteur, lisez-le. Et vous comprendrez.
Commenter  J’apprécie          163
Damien de Carolis surnommé Dam DeCaro va avoir seize ans. Il voit tout ce qui est sombre et a « une conscience aiguisée ». Il résume sa vie à je suis « un garçon avec le nom d'une reine de jeu de carte ».Il a déménagé et fait sa rentrée dans un nouveau lycée. Il fait la connaissance de Samy et sa bande suite à une bagarre dont il est coutumier en raison de son manque d'assurance et de « son physique de frite molle ». Dam apprécie le look de sa nouvelle bande d'amis, mèches de cheveux noirs, vernis noir, piercing, garçons et filles à l'identique, par-dessus tout il aime cette nouvelle attention qu'on lui porte rempli de tendresse lui qui en reçoit si peu. Depuis qu'il connaît cette bande, fini les raclées et le racket, on lui fout enfin la paix au collège. Au fur et à mesure que les jours passent, il adopte le même look que ces nouveaux amis. Un jour qu'il rentre à la maison en oubliant de retirer son eyeliner sa soeur aînée qui fait psycho affirme qu'il est homo devant ses parents médusés, Dam par défi ou commodité ne dément pas ! Au final cette idée ne lui déplaît pas, même s'il a déjà été amoureux d'une fille. Il en parle à Samy qui le conforte en lui affirmant qu'étant donné sa grande sensibilité, il se pourrait vraiment qu'il soit homo. La nouvelle se répand rapidement au collège, les comportements à son égard changent et lui semblent étranges. Il se sent de plus en plus proche de Samy, près de lui il se sent enfin exister. Son père supporte mal l'idée que son fils soit gay, il lui interdit de continuer à fréquenter Samy et sa bande et lui supprime tous ces loisirs. Face à un père ultra conventionnel, une mère indifférente et une soeur méprisante Dam choisit d'évacuer ces tensions en s'entaillant l'intérieur des cuisses, une façon pour lui de tenir à distance les explosions et les tsunamis qui bouillonnent dans sa tête. Comment s'épanouir à cet âge si sensible et faire confiance à l'amour que son ami Samy lui offre, alors qu'il souffre et qu'il ne sait pas comment l'exprimer. le jour de son anniversaire tout bascule pour le meilleur ou pour le pire, l'auteur nous en laisse le choix c'est là que le titre du roman prend tout son sens ! Un roman d'une puissance incroyable, qui rappelle combien notre rôle de parents est essentiel pour le bien être de nos enfants, qu'il suffit de prendre le temps, d'être à l'écoute et surtout d'être là pour les entourer d'amour et non pas les juger. L'auteur aborde avec maîtrise les thèmes de l'homosexualité, des violences familiales, de l'adolescence, de l'automutilation. Un roman ado à faire lire à tous les parents qui doutent face à l'adolescence de leurs enfants et qui veulent un temps soit peu les comprendre et apprendre à mieux les aimer.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
Commenter  J’apprécie          180

Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
" Tu es sûr que tu veux rien me dire ? il a insisté gentiment. Il avait l'air vraiment inquiet pour moi. J'ai eu l'impression d'une brèche quelque part dans mes poumons, une toute petite brèche de rien du tout mais qui faisait un mal de chien.
J'aurais voulu lui dire que je me sentais comme abîmé.
Que j'existais sans vivre vraiment.
Que des fois j'étais vide et des fois je bouillonnais à l'intérieur, que j'étais sous pression, prêt à éclater.
Que je ressentais plusieurs choses à la fois, comment dire ?
Que ça grouillait de pensées dans mon cerveau. Qu'il y'avait une sorte d'impatience, comme l'envie de passer à autre chose, quelque chose qui serait bien mieux que maintenant, sans savoir ce qui allait mal ni ce qui serait mieux. Que j'avais peur de pas y arriver, peur de ne pas pouvoir tenir jusque là. De ne jamais être assez fort pour survivre à ça, et que quand je disais " ça " je ne savais même pas de quoi je parlais. Que j'arrivais pas à gérer tout ce qu'il y'avait dans ma tête. Que j'avais toujours l'impression d'être en danger, un danger permanent, de tous les côtés où je regardais, d'être sur le point de me noyer.
Comme si j'étais à l'intérieur de moi le niveau montait et que j'aillais être submergé. Mais j'ai pas pu lui dire. J'ai dégluti et j'ai dit ça va aller, merci. C'était plus facile.
Commenter  J’apprécie          260
Ce qu'on a fait le jour de mon anniversaire, ça peut pas se raconter. Les mots il faudrait les inventer parce qu'il en existe pas pour décrire des sensations aussi compliquées, avec des sentiments qui se mélangent tellement que tu sais plus si c'est bon ou si ça fait peur, si tu as honte ou envie, s'il faut s'arrêter ou continuer pour survivre. Parce que c'était ça l'enjeu, on aurait dit, plus que tout, c'était une question de survie. C'était le faire ou mourir. 
Commenter  J’apprécie          510
Ils se rendent pas compte à quel point c'est éprouvant d'avoir tous ces sentiments qui bouillonnent, d'être toujours en train de cogiter, de réfléchir, de prévoir des solutions de rechange à tout ce qui passe dans le monde. De comprendre toujours plus vite. Tu finis par te retrouver loin devant, et loin devant c'est pareil que loin derrière, t'es tout seul, avec la différence que loin devant, les gens sont jaloux et curieux à la fois. Et cruels.
Commenter  J’apprécie          530
Mes parents étaient là. J'ai vu que ma mère avait les yeux rouges, je me suis dit ça y est, il lui a dit. Je me demandais de quelle manière il s'y était pris pour démolir Samy. J'aurais aimé qu'elle me défende. La mère à Samy elle est toujours là pour lui. Je me suis dit que la mère à Samy m'avait plus souvent embrassé ces dernières semaines que ma mère à moi dans toute ma vie. J'ai regardé ma mère, j'ai cherché son soutien, mais elle a baissé ses yeux. J'ai haussé les épaules pour qu'elle voie que je m'en foutais, je me suis assis sans parler. J'avais l'impression d'une déchirure quelque part. Comme si c'était plus mes parents qui étaient assis là. Des étrangers. Pas des ennemis, juste des gens. Sans lien avec moi. Sans lien de sang. Avant je crois que j'attendais qu'ils me regardent, qu'ils me parlent, qu'ils s'intéressent. Qu'ils demandent. J'espérais un mot d'eux, comme si pour exister il avait fallu que je passe d'abord par mes parents. Pas ce matin-là. Je crois que j'avais résolu de ne plus faire partie d'eux, de ne plus rien attendre. D'être coupé d'eux. Si ça se trouve ça aurait continué comme ça longtemps, jusqu'à ce que ça me passe, un jour, peut-être. Je sais pas. Jusqu'à ce que je les retrouve. Personne ne peut le savoir.
Mais ça ne s'est pas passé comme ça.
Commenter  J’apprécie          110
"J'ai montré du doigt le calendrier punaisée au mur. Regardez, j'ai dit, j'ai fais une croix rouge à chaque fois que l'un de vous m'a demandé comment j'allais. Juste un "ça va?" ca compais. Un "ça va?", une croix rouge. Simple. Regardez. Ils avaient l'air stupides à essayer de fixer le calendrier sans perdre l'arme de vue. Alors, j'ai demandé, combien de croix rouges? Ils ont pas répondu. Combien? j'ai hurlé. J'en vois pas, à dit ma mère en pleurant. Je suis désolée, Damien, J'en vois pas. Je voit que des points bleus et des croix noires. Et tu sais ce que c'est que les croix noires? J'ai demandé. Non, elle a dit entre deux sanglots, je sais pas, Dam. C'est chaque fois que vous avez fais un commentaire négatif sur moi. Mes polos, mes piercings, ma coupe de cheveux, ma silhouaite de fille, mes goûts, ma musique, mes amis. Il y en a presque tous les jours. Tu les vois? Vous les voyez? Ils ont hochés la tête, ils étaient pas fier. Par contre, j'ai dit, il y à un point bleu chaque fois que Samy s'est inquiété pour moi. Chaque fois qu'il m'a dit quelquechose de gentil ou d'agréable. Chaque fois qu'il ma consolé ou embrassé. Vous voyez les points bleus? Ils ont hoché la tête comme des pantins. Il y en a presque tous les jours des fois plusieurs fois par jour."
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Claire-Lise Marguier (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire-Lise Marguier
Viens découvrir les derniers #livres et #ebooks arrivés dans ma Bibliothèque! Mon article sur le blog avec le synopsis des romans :http://www.leblogdeptitelfe.fr/2017/01/bookhaul-decembre-2016-des-livres-et.html
Plus de vidéos : http://goo.gl/hCnYmr . Déroulez pour plus d'infos :)
? Livres cités : Fidèle à ton pas balancé, de Sylvie Lainé Les Portes d'Athion, d'Anne Sophie Kindraich La vitesse sur la peau, de Fanny Chiarello Fuite de Fluide de Li-Cam Never Never Saison 2 de Colleen Hoover et Tarryn Fisher Les Dormeurs, d'Emmanuel Quentin Gastronogeek Maliki Blog
? Chaînes / blogs cités Emaginaire : http://www.emaginaire.com/
?Mes chroniques écrites : Never Never :http://www.leblogdeptitelfe.fr/2017/01/never-never-de-colleen-hoover-tarryn.html
Le Faire ou Mourir de Claire Lise Marguier (Edition le Rouergue) http://www.leblogdeptitelfe.fr/2015/09/le-faire-ou-mourir-de-claire-lise.html
Organic Edition http://www.leblogdeptitelfe.fr/2016/11/uneedition-unecollection-organic.html
_ ? Me contacter
SITE : http://www.leblogdeptitelfe.fr/ FACEBOOK : http://goo.gl/huya0v TWITTER: https://twitter.com/Ptitelfe1982 - @ptitelfe1982 INSTAGRAM: https://instagram.com/leblogdeptitelfe MAIL: contact@leblogdeptitelfe.fr SNAPCHAT / @ptitelfe82
Je tourne avec un Canon 70D La musique d'intro est Legacy Studer - crédité par Universal UPPM
Merci d'avoir regardé cette vidéo ! Aimez, partagez, ou abonnez vous ;) ca fait toujours plaisir ! A bientôt! Hélène
+ Lire la suite
autres livres classés : homosexualitéVoir plus
Les plus populaires : Jeune Adulte Voir plus


Lecteurs (892) Voir plus



Quiz Voir plus

Le faire ou mourir

Combien de personnes y a t'il dans la bande ?

4
6
5
7

9 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : Le faire ou mourir de Claire-Lise MarguierCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..