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Critique de Sando


Le narrateur est un homme de 40 ans, professeur d'histoire-géo dans un collège, vivant seul avec sa mère âgée. Sentant sa fin proche, il décide de patienter en réaménageant sa cave pour en faire un endroit bien à lui, qu'il baptise « la chambre rouge ». Sa particularité est d'être dissimulée derrière le local à vin, ce qui en fait une pièce secrète et un lieu d'isolement idéal pour cet homme solitaire…

Mais à la mort de sa mère, le narrateur décide de combattre la solitude en trouvant quelqu'un capable de vivre dans ce local connu de lui seul. Il va donc partir en quête du compagnon idéal et ainsi rencontrer Joël, un jeune SDF à la beauté séraphique. Commence alors une relation perverse, obsessionnelle entre l'homme et son prisonnier, qui éprouve le besoin de le dominer et de le posséder totalement. Un jeu de soumission/domination commence alors, qui passe par la provocation, le mépris de l'autre, le désir et la dépendance. Les fantasmes du narrateur prennent l'ascendant sur la réalité. On finit par ne plus distinguer la réalité de l'interprétation d'un désir, tant la nuance semble fragile.

Avec ce huit clos oppressant, Claire-Lise Marguier nous offre un texte dérangeant, dans lequel la frontière entre victime et bourreau est sans cesse rendue floue par l'auteure et où les actes les plus ignobles ne sont jamais animés des pires intentions. Un texte surprenant qui bouleverse les codes de l'enlèvement et de la séquestration !
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